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Débat sur « les écrans » : La mission de l’école est liée à la compétence numérique

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Pour un usage éducatif et signifiant des technologies en éducation

Par 
Stéphanie Dionne, mère de trois enfants, directrice du développement et des partenariats à l’École branchée, coach PNL spécialisée sur les enjeux à l’ère du numérique;
Audrey Miller, mère de trois enfants, spécialiste en communication numérique et technologie éducative, directrice générale de l’École branchée
Martine Rioux, mère d’une jeune adulte, rédactrice en chef des médias de l’École branchée, ambassadrice de la transformation numérique

La numérisation de la société va vite, extrêmement vite, et de plus en plus vite. Au Québec, le gouvernement investit à grands frais dans la transformation numérique des entreprises. De son côté, l’école tente de suivre comme elle peut, avec les moyens dont elle dispose, nageant souvent à contre-courant de l’opinion publique. 

Car oui, intégrer une dimension numérique aux pratiques pédagogiques est devenue essentielle à l’accomplissement de sa triple mission : 

  • Instruire : Une énorme quantité, voire la majorité des savoirs est désormais accessible via des plateformes numériques; 
  • Socialiser : Les liens sociaux sont désormais entretenus en continu à travers différents réseaux numériques; 
  • Qualifier : L’exercice de la citoyenneté et l’employabilité dépendent de plus en plus du niveau de littératie numérique.

Soyons honnêtes. Est-ce qu’en 2024, on peut instruire efficacement sans bénéficier des sources d’informations numériques? Est-ce qu’on peut socialiser sans éduquer aux comportements éthiques à adopter en ligne? Est-ce qu’on peut qualifier sans développer la compétence numérique?

Non.

Dans une société moderne et développée comme la nôtre, la charge de rendre les travailleurs et citoyens compétents en matière de numérique ne devrait pas uniquement reposer sur les employeurs. Ceux-ci devraient pouvoir compter sur un bassin de candidats conscients des enjeux en matière de protection des renseignements personnels et de cybersécurité, capables de naviguer dans des environnements de travail numérisés, et aptes à participer activement au développement social et à la prospérité économique.

Le danger d’évoquer une interdiction des écrans à l’école

Grandir à l’ère du numérique est une réalité qui n’échappe à personne; l’actualité nous rappelle presque quotidiennement à quel point les parents se disent dépourvus, inquiets, voire frustrés face à la gestion des écrans. Devant l’immensité des défis contemporains, il serait pourtant beaucoup trop simpliste de remettre toute la faute sur les écrans. Mais c’est exactement ce qui ressort le plus souvent des discussions publiques. 

Légiférer sur les usages des écrans par les jeunes? Voilà la solution brandie par des personnalités politiques soucieuses de montrer leur proactivité. Et, pour légiférer ou exercer un contrôle sans empiéter dans la sphère privée des familles, on pointe l’éducation, quitte à évoquer l’idée de carrément « sortir les écrans » des écoles! Cependant, l’éducation représente l’un des plus grands remparts face aux maux qu’on veut justement combattre.

Cependant, l’éducation représente l’un des plus grands remparts face aux maux qu’on veut justement combattre.

Les écrans, cet amalgame des temps modernes

Lorsqu’on ne comprend pas bien une situation, on a tendance à faire des amalgames. Et « les écrans », c’est probablement l’un des plus incroyables amalgames des temps modernes. (On en trouve un parfait exemple ici, d’autres ici.) 

  • Accorder une période récompense au primaire pour jouer à des jeux comme ceux que l’on retrouve sur Friv.com? C’est non!
  • Laisser les élèves du secondaire errer sur YouTube ou écouter des séries Netflix à partir de leur appareil personnel pendant une période libre? C’est effectivement discutable!
  • S’assurer que nos jeunes ne soient pas 100 % de leur temps de classe devant un appareil numérique? Logique!

Mais n’oublions pas qu’en 2024, les écrans permettent aussi de communiquer, de s’organiser, de devenir plus productif, créatif et inventif à l’école et en dehors de l’école. Ils font partie des outils avec lesquels il faut apprendre à travailler.

Au nom « des écrans », ne mettons pas de côté :

  • L’école qui éduque au numérique (esprit critique, compétence informationnelle, habiletés technologiques, usages sains des réseaux sociaux, etc.)
  • L’école qui éduque avec l’appui du numérique (exerciseurs avec rétroaction instantanée, contenus vidéos adaptés, parcours d’apprentissage interactifs, etc.)
  • L’école qui accompagne et encadre la découverte de technologies disruptives, telles l’intelligence artificielle, avec éthique et bienveillance.

Faisons la distinction entre : 

  • Les écrans qui isolent et ceux qui rassemblent (disparition des frontières, création de communautés d’intérêts);
  • Les écrans qui créent de la dépendance et ceux qui émancipent et affranchissent (élèves en difficulté, élèves handicapés, etc.);
  • Les écrans qui rendent sédentaires et ceux qui appuient le goût de bouger (apps de santé, de suivi de course ou vélo, de chorégraphie, de mise en forme, etc.!)

Avouez qu’il est impossible de mettre tous ces usages dans le même panier! Il s’agit avant tout d’éduquer les jeunes pour qu’ils deviennent responsables et autonomes dans les choix qu’ils font avec leurs écrans. 

Des usages éducatifs et signifiants à l’école, même pendant les périodes libres

L’usage du numérique par les jeunes, en l’absence de balises et d’encadrement, est grandement critiqué, souvent avec raison. Toutefois, une piste pour éviter que l’école ne fasse partie du problème est de s’assurer que des usages éducatifs, signifiants et créatifs des appareils numériques soient faits en classe, même pendant les périodes libres

Voici d’ailleurs des exemples d’activités à la fois ludiques et éducatives qui peuvent être privilégiées durant ces moments moins encadrés  :

  1. Créer une œuvre artistique, une affiche informative augmentée ou des éléments décoratifs à imprimer pour mieux organiser la vie en classe avec Canva;
  2. Utiliser Minecraft Éducation pour créer un monde collaboratif stimulant l’envie d’écrire ou pour se donner des défis en géométrie;
  3. Inventer un quiz de révision interactif à réaliser tous ensemble avec Kahoot!;
  4. Programmer une animation dans Scratch ou apprendre à coder avec Swift Playgrounds;
  5. Augmenter un exercice d’écriture récent en le transformant en livre numérique avec Google Slides ou Book Creator;
  6. Enregistrer un balado sur la vie à l’école avec Audacity;
  7. Fabriquer une animation en stop motion avec un iPad et des personnages Lego mis en scène dans un décor;
  8. Etc.

3 questions utiles pour déterminer l’apport éducatif du numérique :

  1. Permet-il aux élèves de s’améliorer ou de progresser?
  2. Permet-il de réinvestir les compétences des élèves dans un contexte authentique?
  3. Permet-il de faire des choses qui seraient autrement impossibles ou très difficiles? 

Pour remplir sa mission à l’ère du numérique, l’école doit conjuguer outils numériques ET usages signifiants. Enseignons aux jeunes à utiliser leurs appareils de façon éthique et responsable, comme levier pour exprimer leur créativité et résoudre des problèmes. 

Depuis 1996, l’École branchée témoigne des pratiques pédagogiques où le numérique multiplie les traces d’apprentissage des élèves, les rendant visibles aux parents et appuyant le jugement professionnel des enseignants(es). De plus, lorsque les projets laissent place à leur créativité, les élèves développent un grand sentiment de fierté, et ceux qui réussissent moins bien sur le volet académique ou qui ont des troubles d’apprentissage se dévoilent et se démarquent. Imaginez l’impact sur leur estime de soi!

Contribuez à l’échange de pratiques gagnantes : quels sont les usages signifiants du numérique de vos élèves?

Image : Requête « image illustrant toutes sortes d’écrans qu’on peut utiliser pour collaborer à l’école, dans un style Pixar, horizontal », DALL-E, OpenAI, 17 avril 2024, chat.openai.com/

RIDISI : Un traitement de texte innovant au service de l’apprentissage de la lecture

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RIDISI est un nouvel outil pédagogique qui s’attaque aux difficultés de lecture dès le primaire. Développé par trois enseignants bretons, Frédéric Grasbon, Nicolas Le Doussal et Pierre-Marie Le Guilcher, il se veut un assistant pour le personnel enseignant et un allié pour les élèves en apprentissage de la lecture.

Frédéric Grasbon, directeur de l’école élémentaire publique Suzanne Lacore de Saint Jacques de la Lande, en France, a été confronté aux défis de la différenciation scolaire. Avec deux enseignants en CP (1re année du primaire au Canada) de son école, Nicolas Le Doussal et Pierre-Marie Le Guilcher, ils ont créé RIDISI pour répondre aux difficultés d’apprentissage observées après le confinement de 2020, en particulier en lecture. 

Des pictogrammes pour apprendre à lire

L’idée de base consistait à associer un pictogramme à chaque phonème ou à chaque graphème, facilitant ainsi le décodage pour les élèves.

Prenons l’exemple de la lettre a. Un ananas est placé au-dessus de la lettre au cœur du texte, permettant à l’élève de savoir que cette lettre se prononce comme le début d’ananas. Cette technique a été étendue à toutes les lettres et tous les sons complexes de la langue française. Il est aussi possible pour chaque utilisateur de personnaliser le choix des pictogrammes pour qu’ils correspondent à sa méthode de lecture.

En plus de proposer des fonctionnalités classiques d’un traitement de texte, RIDISI place des pictogrammes au-dessus des lettres pour aider au décodage des sons souhaités, il automatise la syllabation des mots par des arcs sous les mots, il souligne les sons complexes au cœur des mots, il met en gris les lettres muettes, il permet d’espacer les lettres, les mots, les lignes afin d’accompagner le décodage des élèves souffrant de dyslexie.     

Différenciation pédagogique

L’outil permet aux enseignants de gagner un temps précieux dans la préparation des documents. En un clic, ils peuvent exporter des fichiers PDF personnalisés, prêts à être imprimés. Les élèves bénéficient, quant à eux, de documents de lecture adaptés à leurs besoins spécifiques. Les aides sélectionnées par l’enseignant sont intégrées au texte, offrant une progression individualisée. Les élèves peuvent même évaluer leurs progrès en suivant les pictogrammes acquis.

« Nous avons constaté chez les élèves qui ont bénéficié des apports de RIDISI qu’ils entraient plus rapidement dans la lecture, et en fin d’année de CP, beaucoup avaient une vitesse de lecture d’un niveau supérieur à celui attendu », soutient Frédéric Grasbon. Il ajoute qu’une recherche est en cours au sein de l’Institut des sciences et pratiques de l’éducation et de la formation de l’Université Lumière Lyon 2 afin de confirmer les résultats d’utilisation de la plateforme. 

La plateforme est présentement accessible sous forme d’abonnement annuel pour la classe. 

En savoir plus dans ces vidéos :

Offre de formation Google aux écoles qui passent à une licence Education Plus

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Via son équipe de services pédagogiques, L’École branchée est partenaire nord-américain de Google for Education pour la formation continue du personnel des établissements scolaires.

Cette nouvelle offre de Google, qui prévoit de la formation gratuite, pourrait vous intéresser si votre établissement prévoit acquérir des licences de niveau « Education Plus » prochainement.

La licence Education Plus ajoute des fonctionnalités de sécurité, les fameux exercices guidés, la possibilité d’intégrer des questions aux vidéos YouTube, les données analytiques et rapports d’originalité pour Classroom, des outils d’interaction dans Meet, et plus encore.

Partez du bon pied grâce à la formation!

Les outils pour améliorer l’enseignement, l’apprentissage et la sécurité inclus dans Education Plus ont le meilleur impact possible quand le personnel scolaire comprend bien comment les utiliser. C’est pourquoi les organisations scolaires éligibles passant à Education Plus cette année ou faisant la transition de G Suite Enterprise for Education (GSEfE) vers Education Plus pourront obtenir gratuitement de la formation afin de tirer le meilleur parti de leur investissement!

Voici comment ça fonctionne :

  1. Passez au niveau Education Plus OU engagez-vous à passer de l’ancienne licence GSEfE à Education Plus.
    Commandez vos licences auprès de votre fournisseur habituel. 
  1. Choisissez votre formation via ce formulaire.
    Obtenez, au choix, de la formation pour les enseignants* ou pour vos services TI. Pour en savoir plus : goo.gle/education-plus-offer (en anglais)
    * Vous pourrez même choisir l’École branchée comme fournisseur de formation! 🤩
  1. Obtenez la formation dans les 12 mois suivant l’approbation.
    Créez, avec votre fournisseur de services approuvé, le plan de formation qui répond aux besoins de votre organisation. 

L’Offre de service de développement professionnel de l’École branchée

L’École branchée est un organisme à but non lucratif dont la mission est de développer l’expertise professionnelle en éducation à l’ère du numérique pour favoriser la réussite éducative. Faisons-le ensemble!

Si votre fournisseur de licences Google ne dispose pas déjà de sa propre équipe de formation, vous aurez la possibilité de choisir l’équipe de l’École branchée comme partenaire de formation pour vos enseignants dans le cadre de cette offre spéciale! 🤩

Trouvez les détails de l’offre de service ici (en anglais) pour en savoir plus.

Les #Édubrèves – édition du 16 avril 2024

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En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


La datafication de l’éducation : pour le meilleur et sans le pire 

Vous êtes invité.e à la conférence/webinaire La datafication de l’éducation : pour le meilleur et sans le pire le mardi 16 avril de 12h30 à 14h00 (heure de Montréal). Cette conférence sera présentée par Simon Collin, professeur à l’UQAM et membre du CRIFPE.

Le ministère de l’Éducation du Québec s’est résolument engagé à exploiter davantage les données scolaires afin qu’elles contribuent à rendre la gestion du système scolaire plus efficace et à soutenir la réussite éducative pour tous les élèves. Dans le cadre de cette conférence, nous proposons d’abord de pointer certains enjeux relatifs à l’usage des données scolaires au Québec en mobilisant la littérature scientifique internationale (États-Unis, Australie, Europe de l’Ouest, principalement) sur la datafication de l’éducation. De là, nous ouvrirons quelques pistes d’action visant à tirer profit des données scolaires tout en évitant certaines limites liées à leur mécompréhension et à leur mésusage.

Pour vous inscrire : https://crifpe.ca/activites/1818. Cette conférence est disponible à distance. Le lien Zoom vous sera communiqué avant l’événement.


Découvrez les lauréats locaux du 26e Défi OSEntreprendre

Partout au Québec, des jeunes du préscolaire à l’université, appuyés par leurs intervenants scolaires, et des entrepreneurs se sont démarqués parmi les 75 215 personnes inscrites à la 26e édition du Défi OSEntreprendre.

Ce sont des jeunes dynamiques et des modèles entrepreneuriaux diversifiés, qui ont peut-être même pignon sur rue à quelques pas de chez vous! Ces gens font la différence : en osant réaliser leur projet, ils contribuent à dynamiser nos communautés et à bâtir un Québec fier, innovant, engagé et prospère.

Le processus de sélection par jury se poursuit à l’échelon régional durant les prochaines semaines et au national en mai. La 26e édition culminera le 12 juin 2024 au Palais Montcalm à Québec lors du Gala des Grands Prix Desjardins du Défi OSEntreprendre, animé par Anaïs Favron sous la présidence d’honneur de Jean-François Veilleux de Nutra-Fruit.

Découvrez les lauréats par région et catégorie. 

N’oubliez pas de vous procurer le numéro du printemps du magazine de l’École branchée : Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école.


Les technologies éducatives en milieu scolaire et universitaire

Voici une ressource publiée à l’été 2023. Il s’agit d’un rapport qui a été rédigé par Siham Alaoui, candidate au doctorat, sous la supervision de Nadia Naffi, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval et de Simon Collin, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM.

Le rapport dresse une revue de littérature divisée en plusieurs sujets d’intérêt : Cybersécurité et protection de la vie privée, intelligence artificielle, réalité virtuelle et augmentée, ressources éducatives libres, stratégies de gamification, etc. 


Prochaines formations virtuelles en direct proposées par l’École branchée

Consultez l’horaire complet ici.

Les membres du CréaCamp Découverte ont accès à plus de 150 formations en rediffusion vidéo à utiliser à leur rythme.


Regards sur l’égalité à l’école : un balado sous le thème de l’égalité des chances en éducation

Vous pouvez dès maintenant accéder aux 19 épisodes du tout nouveau balado Regards sur l’égalité à l’école. Fruit d’une collaboration entre le Centre de transfert en réussite éducative du Québec (CTREQ) et l’Observatoire québécois des inégalités, ce balado saura inspirer une réflexion collective sur le sujet de l’égalité des chances en éducation au Québec. 


Se donner les moyens d’apprivoiser l’intelligence artificielle à l’école

« Présentement, la situation est inversée, parce que le monde de l’éducation est dans un rapport de réaction face à l’IA et on est obsédés par la question du plagiat. C’est très difficile pour les enseignants, les professeurs de sortir du modèle qui est tenace. Il y a aussi les effets du système, c’est-à-dire la manière que les évaluations sont organisées, que la règlementation scolaire est organisée. Ça les force (le personnel) à rester dans un modèle qui ne correspond plus au modèle de l’éducation de 2024.»

—  Dave Anctil, chercheur à l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique

Lire l’article complet publié dans Le Soleil.


Les Ambitieuses – Une opportunité pour votre établissement scolaire

En préparation de l’année scolaire 2024-2025, vous êtes invités à découvrir le parcours parascolaire Les Ambitieuses. Celui-ci peut être proposé à vos élèves afin d’encourager la relève féminine vers les domaines des STIAM et de l’entrepreneuriat.

Inscription aux Ambitieuses

Nous en avons déjà parlé dans les Actualités de l’École branchée : Un parcours parascolaire pour que les filles découvrent l’entrepreneuriat et les STIAM 


Atelier de perfectionnement du REFAD

Rendez-vous pour le dernier atelier de l’hiver 2024 du REFAD, le 17 avril 2024 à midi, heure normale de l’Est pour participer à l’atelier intitulé « ChatGPT et enseignement: après le déni, la réalité ». Il sera animé par Sophie Callies et Cédrick Félicité de Brainiak. Cet atelier démystifie ChatGPT et son fonctionnement, et comment faire de cette nouvelle technologie l’alliée des enseignant.es et des formateurs.trices. À la fin de ce webinaire, vous serez en mesure de mieux comprendre la technique d’intelligence artificielle derrière ChatGPT, et quels sont les risques et avantages associés à son utilisation chez les étudiant.es

Si vous vous n’êtes pas encore inscrit, suivez ce lien.

La programmation complète des ateliers de développement professionnel hiver 2024 est également disponible.


Ressources en vrac 

  • L’atelier du formateur propose : Se former à l’IA : 8 cours gratuits.
  • Mouka te parle! : Pour les enfants de la maternelle et de la 1re année qui apprennent le français ou qui ont besoin de combler les écarts langagiers par rapport à leur groupe d’âge. 
  • Le Lexique pour l’intelligence artificielle, développée par l’équipe du RÉCIT Capitale-nationale.
  • De nouvelles fiches pédagogiques, créées en collaboration avec Les as de l’info et avec le soutien financier du ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCC), conçues pour les élèves du 3ᵉ cycle du primaire. Elles permettent d’explorer en classe le monde des médias, en découvrant notamment le parcours d’une nouvelle et les types de journalistes.

Perceptions d’enseignants du potentiel d’un MOOC pour soutenir leur développement professionnel continu

Le développement professionnel des enseignants revêt une importance cruciale pour assurer leur rétention et leur bien-être au sein de nos écoles. Il s’avère donc essentiel de proposer à ces derniers des activités de formation continue qui répondent à leurs besoins et qui s’alignent sur les conditions d’efficacité identifiées par la recherche dans le domaine. 

Cet article, de Marie-Pier Duchaine, Nancy Gaudreau et Éric Frenette, présente les résultats d’une recherche visant à documenter la satisfaction générale des enseignants et la contribution perçue des modalités de formation-accompagnement déployées dans le cadre d’un MOOC. À partir d’un devis de recherche mixte, les résultats mettent en lumière le niveau très élevé de satisfaction ainsi que le fort potentiel de ce dispositif pour soutenir le développement professionnel continu des enseignants. De nombreux leviers susceptibles de favoriser la satisfaction des enseignants participant à un MOOC ont aussi été identifiés.


Un certificat en IA responsable 

Ce programme interactif, proposé par le MILA au Québec, fournira aux participants les connaissances fondamentales, les compétences et les outils nécessaires pour concevoir et mener leurs projets d’IA de manière responsable. Les participants apprendront à appliquer les meilleures pratiques et méthodologies tout au long du cycle de vie de l’IA, de l’identification des préoccupations éthiques à l’évaluation de l’impact, en passant par l’étude et l’atténuation des conséquences indésirables.

Dirigés par des facilitateurs et facilitatrices expérimentés et enseignés par des professeurs et des experts et expertes de renom, les participants auront l’occasion de discuter et de travailler avec leurs pairs sur des études de cas concrets. TRAIL est un espace de co-création de connaissances avec des pairs pour construire collectivement une culture de l’IA responsable.

Informations et inscription


Qui est l’Homo Grammatiké?

Jean-Baptiste Oddou, conseiller pédagogique au Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, se lance dans une nouvelle aventure.

Voici Homo Grammatiké, là où les histoires ancestrales prennent vie avec un soupçon d’humour pour éclairer la préhistoire de la grammaire. Découvrez les récits loufoques de nos lointains ancêtres qui ont fait la découverte des premiers mots et des premières règles linguistiques.

N’oubliez pas d’aller consulter le COIN DU PROF (en bas de la page) où vous y trouverez plusieurs ressources littéraires en lien avec les histoires.

Encore plus avec Jean-Baptiste! Il a récemment présenté BDvasion, son concept qui croise la bande dessinée et les jeux d’évasion au service de la littératie, dans le cadre d’un CréaCamp Découverte de l’École branchée. Il signe aussi l’article Jouer, c’est du sérieux! Ou l’art de faire semblant pour de vrai dans le numéro de l’hiver 2024 du magazine de l’École branchée (réservé aux abonnés).


Grande Consultation Jeunesse 2024 : Plus de 180 jeunes s’expriment sur leurs enjeux actuels en présence d’élus provinciaux

Les 9 et 10 avril, plus de 180 jeunes de 12 à 30 ans fréquentant le milieu communautaire autonome jeunesse se sont rassemblés à Québec dans le cadre de la Grande Consultation Jeunesse 2024, un important événement annuel organisé par la Coalition Interjeunes et financé par le Secrétariat à la jeunesse du Québec. Au total, 41 organismes communautaires en provenance de 14 régions administratives ont participé à l’événement.

Pour une 8e édition, les participantes et les participants ont réfléchi à des pistes de solutions face aux enjeux de la jeunesse québécoise et ont formulé des recommandations destinées au gouvernement du Québec. Ce sont des jeunes qui ont rarement l’occasion de s’exprimer et d’être entendus par les décideurs publics. C’est notamment pourquoi le thème de cette année était Les jeunes ne sont pas sans génie ! T’es pas game de les écouter.

À travers des ateliers de discussions et de créations, les jeunes ont partagé leurs idées pour améliorer notre société, particulièrement au niveau du système de santé et des services sociaux, du coût de la vie ainsi que de l’inclusion et de la diversité.

Lire le communiqué de presse.


Un projet de recherche pour évaluer les retombées des innovations scolaires du Lab-École

L’appréciation des retombées des projets Lab-École permettra de mesurer les incidences de ces nouvelles infrastructures scolaires sur les pratiques pédagogiques et éducatives, ainsi que sur la persévérance et la réussite des élèves.

Dans sa mission, le Lab-École est appelé à recenser les meilleures pratiques en termes de bâti scolaire, à accompagner des projets majeurs de construction ou d’agrandissement aux quatre coins du Québec et à nourrir la réflexion à travers le réseau scolaire. Afin que le Québec se dote de meilleures écoles, le Lab-École a aussi voulu fournir des données et contribuer à l’avancement des connaissances en lançant un projet d’appréciation des retombées du bâti auprès des enfants et des intervenants scolaires qui fréquentent un Lab-École.

En apprendre plus sur le projet de recherche.


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur Twitter (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Les 6 manifestations de l’agentivité

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Par Stéphanie Dionne, directrice au développement, l’École branchée
avec la collaboration de Michelle Deschênes, professeure agrégée en psychopédagogie de l’enseignement professionnel à l’UQAR

Lors du 4e Sommet du développement professionnel en éducation au Québec, qui s’est tenu en décembre 2023, Stéphanie Dionne de l’École branchée a échangé avec Michelle Deschênes, professeure agrégée en psychopédagogie de l’enseignement professionnel à l’UQAR, au sujet de l’agentivité, c’est-à-dire la capacité à se mettre en action des acteurs de l’éducation vers l’atteinte d’un objectif, tels ceux établis dans le projet éducatif d’une école, par exemple. Retour sur l’activité.

C’est à partir de témoignages de cinq collègues de l’école l’Accueil, du Centre de services scolaire (CSS) de la Beauce-Etchemin, que Michelle a illustré les six manifestations de l’agentivité documentées dans la littérature scientifique. 

L’échange complet est disponible en rediffusion ci-bas. 

Qu’est-ce que l’agentivité?

L’agentivité peut être définie comme « la capacité d’un individu à changer le monde et ses propres comportements » (Engeström et Sannino, 2010, p. 5). Cela implique de passer d’une posture passive de « spectateur » à une posture plus active d’agent de changement. De façon symétrique, un individu est influencé par son environnement, mais il l’influence aussi à son tour. Il faut gérer les contraintes, mais il est également possible d’agir sur ces contraintes.

« L’agentivité individuelle est la rupture avec un cadre d’action donné et la prise d’initiatives pour le transformer (Engeström, 2005). Lorsqu’un groupe de personnes agit de la sorte et cherche en collaboration une nouvelle forme pour l’activité dans laquelle il est engagé, on peut parler d’agentivité transformatrice partagée. » (Traduction libre de Virkkunen, 2006, p. 43)

Six manifestations d’agentivité transformatrice

La recherche a permis de repérer six manifestations d’agentivité transformatrice (Engeström, 2011; Haapasaari et al., 2016) : 

  1. Résister au changement, aux nouvelles suggestions ou initiatives. La résistance est souvent dirigée contre la direction ou les collègues.
  2. Critiquer les pratiques et l’organisation en identifiant les problèmes avec les méthodes actuelles. 
  3. Expliquer de nouvelles possibilités en se référant à des expériences positives passées.
  4. Envisager de nouveaux modèles dans l’activité en présentant une nouvelle méthode de travail.
  5. S’engager à prendre des mesures concrètes et nouvelles pour améliorer l’activité. 
  6. Agir pour améliorer la situation et rendre compte des actions et des changements.

Dans une école, on peut penser à des enseignants, des conseillers pédagogiques, des membres de la direction qui prendraient les choses en main pour améliorer des situations problématiques, tout en tenant compte du contexte social, culturel et historique dans lequel ils sont.

Les conditions gagnantes pour favoriser l’agentivité

Des entretiens avec des enseignantes, une conseillère pédagogique et la directrice de l’école l’Accueil ont permis de relever des conditions qui ont favorisé l’agentivité des enseignantes dans ce milieu.

  1. Protéger un espace temps pour permettre aux enseignantes de se rencontrer sur une base régulière.
  2. Avoir accès à du soutien pédagogique grâce à un conseiller ou une conseillère pédagogique disponible au moment où elles en avaient besoin.
  3. Se donner le droit à l’erreur tout en s’assurant d’avoir un certain filet de sécurité.
  4. Instaurer un climat d’ouverture et d’acceptation au sein de l’équipe.
  5. Reconnaître l’apport de chaque personne, le fait que toutes ont quelque chose à offrir.
  6. Respecter les petits pas en s’assurant qu’ils vont dans la bonne direction.

Toutes ces conditions ont été nécessaires pour permettre aux enseignantes de réfléchir et d’agir sur la réussite des élèves en situation d’écriture. Pour améliorer la situation, ils ont proposé des séquences structurées d’enseignement et des procédés d’auteurs en présentant des cibles d’apprentissages claires. Pour y arriver, l’équipe s’est protégée un espace-temps. C’est une condition essentielle. Ils ont choisi d’organiser les horaires de façon à ce que les enseignantes d’un même cycle aient des périodes libres aux mêmes moments. Les journées pédagogiques ont également été consacrées à la pédagogie, notamment pour permettre aux enseignantes de partager le fruit de leur démarche avec l’ensemble de leurs collègues.

Pour écouter, voir ou revoir l’échange entre Stéphanie et Michelle, visitez le site de l’événement ou visionnez-le directement ici : 

  • Partie 1 :
  • Partie 2 :

L’IA en éducation : une valeur pédagogique ajoutée?

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Par Sylvain Desautels, B. Mus., M.A. | 25 mars 2024

Le printemps est en éducation la saison des congrès, des formations et des ateliers. Cette année, une saveur technopédagogique s’impose plus que les autres : l’intelligence artificielle générative (IAg). L’engouement pour ce thème, les nombreuses questions qu’on m’a posées et les appréhensions exprimées me ramènent environ 10 ans en arrière, quand on parlait d’intégrer de nouvelles technologies numériques en classe et que l’acronyme TIC était dans tous les programmes de colloques. 

J’ai beaucoup lu sur le sujet, participé à la communauté de pratique sur l’intelligence artificielle (IA) à l’Université de Montréal, donné des ateliers sur le sujet dans une dizaine d’écoles secondaires et de cégeps en plus d’accompagner des équipes de direction en Alberta et en Ontario francophone. Je m’inscris à tous les webinaires sur le sujet, surtout ceux qui ne concernent pas directement l’éducation. 

Je me questionne beaucoup, réfléchis énormément et échange avec des collègues dans le cadre d’un laboratoire sur l’IA animé par l’équipe d’Éductive, au collégial. C’est donc après quelques mois d’intense activité autour de ce sujet que je prends un pas de recul pour poser la plus grande des questions : est-ce que l’intelligence artificielle apporte à l’enseignement une véritable valeur ajoutée?

De l’effet wow! à la prise de conscience

Un directeur adjoint au secondaire me racontait une activité à laquelle il venait de participer : dans un atelier sur l’IAg, on demandait aux participants d’évoquer, de mémoire, la première requête (prompt) qu’ils avaient lancée à un robot conversationnel animé par l’IA générative de texte. 

Devant le florilège de demandes absurdes, saugrenues ou ingénues, force était de constater que nos premières interactions avec la machine étaient pour le moins… futiles. Puis, plusieurs ont appris à peaufiner les demandes et les consignes et aujourd’hui certains ne peuvent plus s’en passer pour se délester de tâches fastidieuses ou chronophages. Que font ces gens du temps gagné par cette toute nouvelle efficience? Travaillent-ils moins qu’avant?

Les enseignants qui s’intéressent à l’IAg sont bombardés d’offres. La première réaction devant la démonstration de force de ces outils s’apparente souvent à celles que l’on a devant un formidable spectacle de prestidigitation : on éclate de rire, de ce rire abasourdi et mystifié. Puis, on comprend peu à peu le truc derrière la fanfaronnade. Et là, les professionnels de l’enseignement commencent, un à un, à porter un nouveau regard sur le spectacle, plus critique. 

J’ai vécu cette séquence quelques fois depuis l’automne dernier. Après une démonstration bluffante de l’IAg à un public néophyte, j’ai expliqué le fonctionnement de la prédiction statistique des jetons contextualisés1. C’est alors que la magie fait place aux réalités mathématiques : si nos tendances à l’anthropomorphisme nous faisaient croire à une discussion d’égal à égal avec un robot, nous comprenons, tout à coup, que l’IA est vraiment artificielle, mais absolument pas intelligente. 

La découverte des biais qui ont nourri le corpus de connaissances de la machine nous appelle à la plus grande des prudences et nous pouvons du coup mesurer que le monde est probablement en train de se séparer en deux parties, inégales, entre ceux qui savent utiliser l’IA et les autres. À ce moment-là, la salle rit toujours, mais de plus en plus jaune. 

L’impact environnemental de l’IA

Les recherches sont peu nombreuses au sujet de l’impact environnemental de l’IA en général. Le secret est bien gardé par les entreprises, concurrence oblige, mais il n’y a pas que le secret industriel à préserver : l’opinion publique serait catastrophée d’apprendre la dépense (le gaspillage?) de ressources, d’énergie, d’argent et d’eau potable dont il est ici question. Matthieu Dugal disait en conférence2 que la compagnie créatrice de ChatGPT était bien mal nommée. C’est, selon lui, « Opaque AI » qui lui conviendrait mieux que « Open AI », car il n’y a rien « d’ouvert » dans cette aventure.

En creusant un peu, on trouve tout de même quelques articles scientifiques en préparation, qui en sont à l’étape de la prépublication, avant une révision par les pairs. Ainsi, la chercheuse de l’Université Southern California et spécialiste de l’IA Kate Crawford sonne l’alarme dans Nature avec un article dans lequel elle parle de la montée en flèche des impacts environnementaux de l’intelligence artificielle générative, et le fait  qu’ils sont pour la plupart… secrets. 

On apprend pourtant qu’un grand centre de données employé par Open AI pour entrainer la 4e version de ChatGPT a consommé environ 6  % de l’eau potable de la ville de West Des Moines en Iowa (Crawford, 2024). C’est parce que les résidents ont intenté des procédures judiciaires que nous sommes au courant de ces chiffres. Les centrales électriques thermiques et les centres de données doivent être refroidis, et ça prend de l’eau, beaucoup d’eau. Tellement que l’on croit qu’en 2027, on dépensera l’équivalent de la moitié des besoins du Royaume-Uni en eau potable pour les besoins de l’IA dans le monde. 

En 2022, Microsoft, Meta et Google auraient utilisé 2,2 milliards de mètres cubes d’eau pour entrainer leurs intelligences artificielles respectives (Li et al., 2023). Pour illustrer l’importance de cette quantité d’eau, disons que c’est deux fois ce qu’utilise le Danemark en eau potable pour tous ses besoins municipaux, industriels et agricoles. Nous savions que l’IA génère une quantité importante de CO2, mais nous commençons maintenant à comprendre que cette technologie utilise aussi beaucoup d’eau, dans des régions où la ressource n’est pas si abondante. 

Pour nous qui avons grandi dans la vallée du Saint-Laurent-qui-ne-se-tarit-jamais et où l’énergie est en fait de la propre hydro-électricité, il est difficile d’imaginer un centre de données dans un état sec et chaud, alimenté par une centrale thermique.

Pour sa part, le BigScience Large Open-science Open-access Multilingual Language Model (BLOOM), qui se veut responsable et transparent, aurait émis 50,5 tonnes de CO2 au total (Luccioni et al., 2022). Le plus étonnant, c’est sa consommation d’énergie lorsqu’il ne reçoit aucune requête : même « au repos », il consomme 0,28 kWh, soit l’équivalent de votre séchoir à cheveux pendant 10 min!

Dans le monde de l’IAg, c’est la génération d’images qui a la plus importante empreinte environnementale, et de loin. La génération d’une seule image consomme autant d’énergie que la recharge d’un téléphone intelligent (alors qu’un millier de générations de textes n’en consomme pas le cinquième) (Heikkila, 2023). Disons que l’on demande à nos élèves, dans le cadre d’un projet en classe, de générer ne serait-ce que deux images grâce à l’IA : qu’est-ce qui justifie, pédagogiquement, l’usage d’autant de ressources?

Quels risques pour l’agentivité?

Il est difficile, pour l’instant, de mesurer les effets à long terme de l’utilisation de l’IAg en éducation, mais on peut prévoir des enjeux d’agentivité. 

Dans une approche par compétences, notre système éducatif, comme plusieurs autres dans le monde, souhaite que les apprenants deviennent de véritables acteurs du processus éducatifs, qu’ils soient aptes à résoudre des problèmes, qu’ils soient compétents en réflexion critique et capables d’autorégulation. Cependant, en utilisant continuellement l’IAg, est-ce que les élèves auront confiance en leurs propres moyens pour créer à partir de la page blanche ou aborder des tâches complexes? 

Une enseignante en arts plastiques me confiait récemment l’anxiété de certains élèves à « créer une image » sans avoir préalablement râtelé des pages et des pages de Google Images en quête d’idées, d’inspiration. On ne parle pas dans ce cas d’IAg, mais on peut extrapoler sur les conséquences dans le domaine de l’autodétermination. 

Dans « IA pour les enseignants : un manuel ouvert », Waynes Holmes mentionne dans son chapitre sur l’agentivité quelques risques de pensée convergente induite par une utilisation à outrance de l’IAg : élèves dépendants de la machine, opportunité perdue de réflexion critique, manque d’introspection et bien peu de métacognition (Holmes, 2024, p. 158).

En sommes, nous craignons que les élèves asservis aux contenus générés par l’IAg aient peu de liberté de découvrir de nouveaux champs d’intérêt. Déjà, des algorithmes de plateformes de diffusions de contenus vidéos proposent aux téléspectateurs des films et des séries qui conviennent à leur goût, occultant ce qui n’y ressemble pas, limitant l’ouverture d’esprit et l’inconfort de la découverte. À quel point des élèves intégrant l’IAg dans leurs apprentissages verront-ils en fait leur autonomie limitée?

Mission : éduquer à l’IA!

Bien que l’éducation ne soit qu’un marché marginal, voire minuscule, pour les géants de l’industrie de l’IA, l’École est directement concernée par ce qui se passe dans la société. Nous assistons peut-être à une fracture du monde, entre ceux qui maitrisent les rouages de l’utilisation de l’IA générative et les autres, qui n’y ont pas accès, ne s’y intéressent pas ou ne comprennent pas. 

Le phénomène n’est pas nouveau (consultez les statistiques affolantes au sujet du niveau de littératie numérique dans la population), mais nous sommes à un tournant majeur, ce moment où l’École a perdu le monopole sur l’enseignement (après avoir perdu le monopole des connaissances à l’arrivée d’Internet grand public). 

Quoi qu’il en soit, la mission d’éduquer nos élèves aux enjeux éthiques, d’intégrité académique et de transparence est d’une importance capitale. Il est de notre responsabilité, à tous les niveaux d’enseignement, de construire une réflexion critique par rapport à la place que nous voulons faire à l’IA dans nos vies. Il faut commencer par en comprendre les bases et discuter ouvertement et franchement avec nos élèves. 

Ils seront bientôt (s’ils ne le sont pas déjà) les clients convoités par les géants de l’industrie. Nos élèves doivent être en mesure de penser par eux-mêmes, juger de la pertinence de l’outil dans un contexte donné et prendre des décisions éclairées. Au niveau méthodologique, enseignons à nos élèves à citer leurs sources artificielles, lorsque utilisées selon les balises. Martine Peters, de l’UQO, propose des icônes pour identifier les types de productions, avec des repères clairs qui ressemblent aux licences Creative Commons, reconnaissables en un seul coup d’œil (Peters, 2023).

Pour nos élèves les plus jeunes, les entreprises propriétaires des robots conversationnels indiquent clairement que leurs produits ne sont pas destinés aux enfants. Cependant, dans le cadre d’un enseignement explicite d’une grille d’évaluation critériée des compétences à écrire un texte, par exemple, j’imagine très bien soumettre un texte composé par l’IAg à l’évaluation de ma classe avec l’objectif d’y trouver des indices de qualité et des éléments à améliorer pour l’amener à un niveau de qualité supérieure. 

En tant qu’expert(e), l’enseignant(e) devrait pouvoir nommer les lacunes ou faiblesses de l’IAg à ses élèves et rendre audible sa réflexion permettant de juger de la qualité d’une réponse. Dans ce nouveau monde, le modelage a encore toute sa place.

Chercher la véritable valeur ajoutée

Après avoir pesé le pour et le contre, après avoir pris connaissance de l’impact environnemental, après avoir réfléchi aux possibles impacts à long terme en même temps qu’à notre responsabilité d’amener nos élèves aux plus hauts niveaux de littératie numérique, quelle est la posture la plus juste à adopter face à l’IAg? 

Si cette coûteuse et puissante machine est utilisée pour décorer, créer de l’artifice et de l’esbroufe, en quoi nos élèves développent-ils des compétences fondamentales? Dans notre enseignement, de nombreux outils utilisant l’IAg sont offerts. Est-on outillé pour juger de la qualité d’un service sur mesure, qui n’a peut-être été créé que pour servir les besoins (financiers?) de son créateur?

Comme il y a 10 ans, la même question devrait nous préoccuper : quelle valeur ajoutée m’est proposée par l’IAg pour atteindre mon intention pédagogique et favoriser la réussite de mes élèves? 

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Références

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  1. Pour voir le découpage d’un texte en jetons, cherchez tokenizer dans votre moteur de recherche et entrez un texte dans la langue de votre choix. ↩︎
  2. Activité de clôture du congrès 2023 de l’AQPC, Rivière-du-Loup. ↩︎

Des applications éducatives conformes aux bonnes pratiques en sécurité informatique

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Depuis la mise en place du Centre gouvernemental de cyberdéfense du gouvernement du Québec en 2020, des politiques et directives avaient été élaborées et diffusées au sein des ministères et organismes de la province, notamment en lien avec la protection des renseignements personnels et l’hébergement des données. Celles-ci s’appliquaient aussi au réseau de l’éducation.

Afin de s’assurer d’une compréhension commune des exigences et pour appuyer ses membres dans le respect de celles-ci, l’Assocation Edteq, qui regroupe des entreprises en technologies éducatives du Québec, a mené une démarche collaborative au cours de l’année 2023. Outre le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) et l’Association, la Fédération des centres de services scolaire du Québec (FCSSQ) a participé à cette démarche d’évaluation des exigences en matière de sécurité de l’information (SI) pour les applications et plateformes Web québécoises.

« Cette démarche s’inscrit dans le contexte d’amélioration de l’offre existante dans le milieu éducatif et un désir de ces partenaires d’améliorer graduellement leur qualification aux exigences gouvernementales », lit-on sur le site de l’Association Edteq. Elle visait essentiellement à obtenir « une procédure claire à propos des exigences requises en matière de cybersécurité et de protection des renseignements personnels pour les fournisseurs de technologies éducatives ». Il s’agit d’un processus essentiel en vue de protéger adéquatement les données des élèves et des enseignants.

Des badges numériques de bonnes pratiques

Les formulaires en vue de l’évaluation ont été soumis par les membres d’Edteq entre juillet et août 2023. Ceux-ci ont été évalués par le Centre opérationnel de cyberdéfense (COCD) du MEQ et la FCSSQ. Les applications et plateformes Web éducatives qui ont répondu avec succès aux critères de sécurité informatique (protection des renseignements personnels et cybersécurité) établis pour l’année scolaire 2023-2024 sont maintenant identifiées par un badge numérique sur le site Web de l’Association.

« La liste […] reflète les organisations qui ont franchi avec succès cette première série de critères. Par ce processus, ces membres ont démontré une adhésion aux bonnes pratiques en SI et également un engagement à l’amélioration de celle-ci », lit-on dans un document obtenu du MEQ par l’École branchée. Cette liste concerne les centres de services scolaires et les commissions scolaires, les cégeps et les universités.

D’autres phases d’évaluation pourraient donc avoir lieu dans les prochains mois. 

Les critères de cette première phase d’évaluation

(Cette liste de critères a été obtenue par l’École branchée à la suite d’une demande d’accès à l’information.)

  • Lien public vers la politique de confidentialité de l’organisation.
  • Lien public vers la déclaration des bonnes pratiques en sécurité informatique de l’organisation.
  • Lien public vers la déclaration indiquant que l’organisation ne collecte que les données nécessaires à l’utilisation de la plateforme.
  • Capture d’écran du consentement des utilisateurs pour la collecte de données personnelles et lien vers le consentement des utilisateurs. Lien public où sont disponibles les informations pour joindre le soutien technique de la plateforme Web.
  • Assurance que l’hébergement des données des utilisateurs est situé sur le territoire québécois ou bénéficie d’un niveau de protection jugé équivalent, avec des mesures spécifiques telles que le chiffrement des serveurs et des clauses contractuelles adéquates.
  • Preuve de sécurité des sites Web et services de transfert de données de la plateforme (HTTPS, TLS, certificat SSL).
  • La plateforme doit être exempte de failles ou de vulnérabilités connues.
  • La plateforme doit être exempte de composantes désuètes.
  • La plateforme doit être exempte de logiciels malveillants.
  • La plateforme ne doit pas faire partie d’une liste noire (blacklist).
  • La plateforme doit jouir d’une bonne réputation.
  • Conformité de la plateforme avec la norme PCI-DSS pour les cartes de paiement si applicable.
  • Déclaration publique des mises à jour et des rustines effectuées de façon régulière.
  • Lien public vers la déclaration de consignation d’événements.
  • Politique pour remédier rapidement aux vulnérabilités découvertes.
  • Conformité de développement des applications et plateformes Web avec un standard de sécurité tel que l’ASVS d’OWASP.
  • Déclaration quant aux plateformes connues utilisées par l’entreprise.

Les #Édubrèves – édition du 9 avril 2024

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En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


Regroupement Balado Pédago

Plusieurs acteurs de l’éducation ont créé des balados au cours des dernières années. Afin de les réunir tous sous un même chapeau, ils ont créé le groupement Balado Pédago. Le lancement a eu lieu au cours du plus récent colloque de l’AQUOPS. Plusieurs épisodes spéciaux ont été enregistrés à cette occasion. 

Par exemple, l’équipe du balado Intention Pédago Numérique a réalisé des entrevues en direct du hall de l’innovation. Certains épisodes sont maintenant disponibles.


D’autres balados à écouter


Pour une définition du bien-être à l’école prenant en compte le confort corporel : la contribution de l’aménagement flexible

Cet article propose de redéfinir le concept de bien-être à l’école en y intégrant une réflexion sur le confort corporel de l’élève dans la classe. Ce dernier a longtemps été considéré selon une visée hygiéniste dans laquelle le confort n’avait pas sa place. Or, l’avènement de dispositifs tels que l’aménagement flexible des classes, reconsidère le confort de l’assise et la place du corps. À partir d’analyses d’entretiens réalisés auprès de collégiens et collégiennes, Marion Tellier et Sandrine Eschenauer montrent que l’aménagement flexible est valorisé par les apprenant·e·s et contribue à leur bien-être scolaire sur les plans physiologique, psychologique et cognitif.

En savoir plus.


Colloque Douance du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys

Le Service des ressources éducatives du Centre de services scolaires Marguerite-Bourgeoys, en partenariat avec Haut potentiel Québec, le Laboratoire de recherche et d’intervention sur l’adaptation psychosociale (laRIDAPE, UQTR) et l’Association québécoise pour la douance et en collaboration avec le Centre de services scolaire Beauce-Etchemin, présentera, le 26 avril 2024, la 3e édition du Colloque douance : Répondre aux besoins des élèves doués, pas si sorcier !

La douance étant un sujet vaste et complexe, ce rendez-vous permet aux participants d’affiner leurs connaissances pour améliorer leur pratique afin d’identifier et d’accompagner les élèves doués.

Cette 3e édition souhaite démystifier la douance en rappelant que tous peuvent contribuer au développement du plein potentiel des élèves doués. Plusieurs conférenciers, notamment des chercheuses et chercheurs universitaires et des pédagogues qui enseignent à des élèves doués, nous proposerons des contenus théoriques et pratiques.

Réservez votre place.


Trois diplômes en trois ans avec la Passerelle Robotique

Obtenir trois diplômes en trois ans : un DES, un DEP et même une AEC! Voilà l’alléchante proposition qu’offre la toute nouvelle Passerelle Robotique qui débutera en septembre 2024 à l’École Pointe-Lévy et au Centre de formation professionnelle de Lévis.

Les élèves inscrits à la Passerelle Robotique auront la chance de suivre simultanément leur formation du DEP en Électromécanique de systèmes automatisés tout en poursuivant leur 4ᵉ secondaire et 5ᵉ secondaire dans le programme Robotique.

C’est au cours de la 6ᵉ secondaire, une proposition originale propre à nouvelle passerelle, que les élèves pourront compléter leur DEP en Électromécanique. Par la suite, ils auront la possibilité d’obtenir une Attestation d’études collégiales (AEC) en robotique industrielle du Cégep de Lévis.

À la suite de cette riche formation demeure encore, pour les passionnés, la possibilité de continuer leur formation au niveau collégial en génie et ainsi avoir accès à l’université par la suite. 

Pour en savoir plus, visitez le site du CSS des Navigateurs.


Visite scolaire chez Ubisoft

À vos calendriers : Ubisoft Québec ouvrira à nouveau les portes de son studio aux groupes scolaires le 26 avril prochain! Vous êtes enseignant et avez des jeunes qui aimeraient faire carrière dans le monde du jeu vidéo? C’est le moment de les amener voir l’envers du décor et rencontrer des créateurs et créatrices passionnés.

Pour les détails et vous inscrire.


Les Aidants scolaires reçoivent une aide financière spéciale dans le cadre du Plan de rattrapage du ministère de l’Éducation

Le mouvement des Aidants scolaires a reçu une aide financière spéciale de 230 000 $ du ministère de l’Éducation, dans le cadre du Plan de rattrapage scolaire du ministre Drainville. 

Grâce à cet argent supplémentaire, l’organisme pourra : 

  • élargir la base d’établissements desservis par le Mouvement ;
  • augmenter les efforts de recrutement de bénévoles avec l’aide des partenaires des Aidants et des
  • réseaux sociaux ;
  • au besoin, et tel que déterminé par les enseignants, rediriger l’aide des bénévoles déjà actifs vers les services favorisant le rattrapage (aide à la transition, aide à la lecture et à l’écriture, aide en francisation, etc.) ;
  • et poursuivre l’aide à la transition auprès les enfants vulnérables (de concert avec les SGÉE et les CSS).

En savoir plus sur l’organisme.


À mettre à l’agenda

Lancement du livre « Une approche d’équité sociopédagogique sensible à l’EDI (équité, diversité, inclusion) pour intéresser les filles et les garçons à s’orienter en STIM »

Le Pôle sur les transitions en enseignement supérieur en partenariat avec COlab Innovation sociale et culture numérique vous invitent à la présentation du livre « Une approche d’équité sociopédagogique sensible à l’EDI (équité, diversité, inclusion) pour intéresser les filles et les garçons à s’orienter en STIM » avec Louise Lafortune, professeure émérite et associée de l’Université du Québec à Trois-Rivières et autrice du livre. Le 9 avril 2024 de 12h à 13h

Cet ouvrage, spécialement conçu pour le personnel scolaire, propose une multitude d’activités visant à stimuler les élèves à découvrir les domaines des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques dont la demande est en constante croissance sur le marché du travail. Ce livre offre un soutien concret aux enseignantes et enseignants soucieux de favoriser le développement de ces compétences du futur.

Pour vous inscrire, cliquez ici.


Lancement de la plateforme Regard 360

Regard 360 est une plateforme de données territoriales unique au Québec, unissant le milieu de la recherche aux acteurs et actrices de l’éducation pour soutenir le développement des communautés ; une initiative d’ÉCOBES et du Réseau québécois pour la réussite éducative.

Ne manquez pas le lancement de Regard 360, le mercredi 10 avril, et découvrez comment les outils de cette plateforme peuvent aider les milieux à comprendre et à s’approprier les données de leurs territoires afin d’agir dans une visée d’éducation et de santé durables. 

S’inscrire au lancement.


Les webinaires du CRIFPE 

Le prochain webinaire du CRIFPE aura lieu le 11 avril 2024 à midi sur le thème « Perceptions des enseignantes et des enseignants à l’égard de l’inclusion scolaire… contexte de diversité ethnoculturelle au primaire ». Avec Rola Koubeissy, professeure à l’Université de Montréal.

Pour tous les détails et pour s’y inscrire : https://crifpe.ca/activites/1754


Série Impact 2 : Animer la passion chez nos élèves

Mettez à l’agenda cette conférence de la série Impact 2 du Centre franco. Le 10 avril 2024, Martin Carli, un passionné des sciences, présentera l’approche qu’il utilise en créant toutes ses démonstrations de vulgarisation scientifique, tant à la télé qu’à la radio que sur scène : le choix de l’amorce, le choix des messages et l’ordre dans lequel les présenter, la façon d’adapter le contenu à tous les types de publics et selon tous les modes d’apprentissage, la façon de contrôler l’attention du public en jouant avec l’espace, et bien plus encore. 

Tous les détails ainsi que le lien pour s’inscrire sont ici.  


Un nouveau volet Étudiant au Défi OSEntreprendre!

Le ministère de l’Enseignement supérieur et OSEntreprendre établissent un partenariat pour mettre en place le volet Étudiant du Défi OSEntreprendre, spécifiquement dédié aux étudiants du collégial et de l’université qui réalisent des initiatives entrepreneuriales dans leur établissement. Ce nouveau volet permettra d’offrir une expérience de participation bonifiée à la clientèle postsecondaire, en plus d’intensifier l’accompagnement des acteurs clés qui soutiennent ces jeunes.

Les 10 finalistes nationaux Collégial et Universitaire, qui seront dévoilé en mai 2024 auront la chance de vivre une entrevue devant un jury, de présenter leur projet dans une capsule vidéo, de participer à une activité de codéveloppement dans le cadre du Gala des Grands Prix Desjardins du Défi OSEntreprendre et peut-être même de remporter l’un des prix nationaux de 2 000 $ et de 5 000 $.

Consulter le communiqué de presse complet. 


Les gagnants du hackathon annuel Code pour t’engager

Morgan Stanley a récemment tenu le hackathon Code pour t’engager 2024 au profit du Chaînon et du Regroupement québécois des maladies orphelines (RQMO).

Plus de 120 étudiants universitaires ont participé au hackathon pour développer des solutions technologiques innovantes dans le but de résoudre les problèmes auxquels les organisations sont confrontées. Les technologues de Morgan Stanley vont maintenant transformer les prototypes présentés par les étudiants en produits finaux pour ces organismes dans le cadre du programme Technology Changemakers de la firme. 

  • La solution trouvée pour le Chaînon est un tableau de bord administratif avec des rapports interactifs et une interface utilisateur intuitive. La solution donnera aux femmes un accès plus complet à leurs plans d’intervention et améliorera la communication avec leurs aidants. Les membres de l’équipe gagnante sont issus de l’Université Concordia. 
  • La solution gagnante pour le Regroupement québécois des maladies orphelines (RQMO) fait un usage novateur de l’IA générative pour des réponses dynamiques, permettant des interactions plus efficaces entre les médecins et les patients. Les membres de l’équipe gagnante sont issus de l’Université Concordia. 

Le Hackathon annuel Code pour t’engager offre aux étudiants la possibilité de collaborer avec des spécialistes de Morgan Stanley et d’appliquer leurs compétences technologiques au profit des OBNL locales. 

Toutes les informations sont disponibles ici.

Crédit : Michael Vesia courtesy of Morgan Stanley.
Crédit : Michael Vesia courtesy of Morgan Stanley.

À lire

  • Les jeunes ne sont pas des victimes passives des écrans : Depuis 2020, l’équipe du Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne (Le CIEL) arpente les classes grâce à ces ateliers de prévention aux méfaits des écrans et d’éducation à l’autodéfense numérique. Plus de 40 000 jeunes rencontrés plus tard, un aspect incontournable suscite notre enthousiasme et celui du corps enseignant : les enfants, et encore davantage les ados, qui détiennent l’expertise de leur vécu avec le numérique, sont capables de pensée critique et prêts à parler de leur relation aux écrans. Pourtant, dans la sphère publique, l’expérience des jeunes continue d’être dépeinte comme celle de victimes passives des écrans.
  • HEC Montréal Gestion propose une édition spéciale sur la sobriété numérique. Un article est disponible gratuitement en ligne : Souffre-t-on d’obésité numérique?  Plusieurs autres disponibles à l’achat
  • Et si les parents pouvaient aider les enseignants à ne pas décrocher? : Les directeurs interrogés dans le cadre de cet article de La Presse se sont montrés unanimes : oui, les parents peuvent faire une différence! Car même si les enseignants passent l’essentiel de leur temps en classe, ils interagissent chaque semaine avec des mères et des pères. Et ces discussions – parfois chargées d’émotions – peuvent les accaparer de longues heures à certaines périodes de l’année ou dans certaines matières.

Dix façons d’aider les enseignants 

Les cinq directeurs d’école rencontrés par la journaliste de La Presse ne manquaient pas d’idées sur les façons dont les parents peuvent aider à alléger la tâche des enseignants. Voici dix suggestions récurrentes.

  1. Préparer son enfant à l’apprentissage
  2. Instaurer une discipline à la maison
  3. Respecter le calendrier scolaire
  4. Échanger des informations
  5. Stimuler l’indépendance
  6. Cesser la surprotection
  7. Gérer ses émotions
  8. Se montrer poli
  9. Savoir patienter
  10. Enseigner les bonnes manières à la maison

En rattrapage : Rediffusion d’un atelier du REFAD

« Techniques et méthodes actuelles de conception et de développement de matériels d’apprentissage accessibles et inclusifs » animé par Faustin Kagorora, Valéry Psyché, Jean-Luc Bédard, Caroline Brassard et Béatrice Pudelko de l’Université de TELUQ.

Si vous n’avez pas pu vous connecter le 3 avril dernier ou si vous souhaitez revoir l’atelier, l’enregistrement est maintenant disponible sur la chaîne YouTube du REFAD et les fichiers de présentation sur le site web de l’organisme.


En terminant, une invitation de l’équipe de l’École branchée.

Activité ouverte gratuitement à tous!


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur Twitter (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Les édupreneurs : l’audace de quitter la sécurité pour révolutionner l’éducation (balado)

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Troquer la stabilité d’un emploi en éducation pour se lancer à son compte et devenir entrepreneur en éducation? C’est ce qu’ont fait les quatre personnes passionnées que Marc-André Girard a réunies dans le cadre de ce balado en quatre épisodes. Ensemble, elles explorent les motivations qui poussent à quitter un emploi stable, les défis rencontrés en cours de route et les contributions uniques qu’elles apportent à l’éducation en tant qu’entrepreneurs.

En écoutant ces échanges, vous découvrirez :

  • Les forces motrices qui ont incité ces édupreneurs à se lancer 
  • Les obstacles qu’ils ont dû surmonter pour réaliser leurs rêves
  • Les solutions innovantes qu’ils proposent pour transformer l’éducation
  • L’impact positif qu’ils veulent avoir sur les élèves, les enseignants et l’ensemble du système éducatif

Qui sont ces personnes?

  • Marius Bourgeoys, EscouadeEDU (Ontario)
  • Alexandra Coutlée, La Geek de service (Québec)
  • Jolène Gaudet, VisionEd Consultation (Nouveau-Brunswick)
  • Philippe Picard, Murmuration-Conseil (Québec) 

Comment se démarquer en tant qu’entrepreneurs en éducation? Voici le thème de la deuxième partie de l’échange.

Comment cerner les besoins de nos écoles quand on a une posture externe au réseau? Voici le thème de la troisième partie de l’échange.

https://open.spotify.com/episode/7sS5E5aUMaQ6RYa3imSWwX?si=c1461806e1cc42e2

Comment un édupreneur gagne-t-il sa vie? Est-il possible de maintenir un niveau de revenus intéressant? Voici le thème de la quatrième et dernière partie de l’échange.

Organiser un marché pour La grande journée des petits entrepreneurs : Valoriser le dépassement et la fierté 

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Par Annik De Celles, enseignante d’anglais au primaire, Collège Jésus-Marie de Sillery

La grande journée des petits entrepreneurs a célébré ses 10 ans lors de l’édition 2023. Ce projet, d’abord régional, a pris de plus en plus d’ampleur au fil des années. La dernière édition de cette journée, qui met en valeur les idées, l’énergie et les compétences entrepreneuriales des enfants de 5 à 18 ans, a permis à plus de 8 000 jeunes de vendre leurs produits et services à la clientèle environnante. 

Une longue histoire d’amour 

C’est lorsque les trois fondateurs de cette journée l’ont approchée au printemps 2013 en lui proposant que sa fille Lily-Marie, qui avait alors 10 ans, soit ambassadrice de l’événement, qu’une enseignante d’anglais au primaire, Annik De Celles, est tombée amoureuse de ce projet.

Étant alors elle-même entrepreneure et enseignante, elle a tout de suite vu le potentiel de cette belle activité : faire vivre une aventure entrepreneuriale réelle aux enfants du Québec. Quoi de mieux que d’apprendre dans l’action! Ses trois enfants y ont participé à tour de rôle et ont retiré d’excellents souvenirs et des compétences qu’ils n’auraient pu développer nulle part ailleurs. Lily-Marie, 20 ans maintenant, est d’ailleurs restée impliquée et a fait partie du conseil d’administration des Petits entrepreneurs à ses côtés pendant quelques années.

Le Parcours

L’organisme, qui s’est d’abord fait connaître à travers La grande journée des petits entrepreneurs, a su aussi développer des ressources afin d’aider les jeunes participants et participantes et les parents qui les accompagnent à mieux comprendre les enjeux entrepreneuriaux et, ainsi, à mieux les aider à construire leur entreprise. Grâce à du matériel en ligne gratuit du Parcours, les parents, les enseignantes et les éducateurs peuvent avoir des ressources adaptées aux différents niveaux des petits entrepreneurs. 

Organiser un marché scolaire

Le but, comme enseignante au Collège Jésus-Marie, était de faire vivre cette belle expérience à un maximum de jeunes possible dans ce milieu. La grande journée a donc été présentée à tous les groupes de 3e, 4e, 5e et 6e année en janvier 2023. 

L’objectif était qu’une trentaine de jeunes s’inscrivent aux ateliers préparatoires, de janvier à juin. À sa grande surprise (et à sa plus grande joie), c’est plus de 200 jeunes qui ont répondu avec enthousiasme à la proposition. Au cours des mois qui ont suivi, elle a eu le plaisir de les accompagner, de répondre à leurs questions, de calmer leurs craintes, de valoriser leur créativité, de soutenir leur résilience face aux problématiques. Les accompagner lui a permis de vivre la fébrilité et la fougue entrepreneuriale. 

Il va sans dire qu’accompagner autant de jeunes de tous les niveaux a demandé une organisation adaptée. Qu’ils travaillent individuellement ou en équipe, les entrepreneurs en herbe avaient chacun leurs projets spécifiques : bijoux, confections culinaires, bombes de bains, plantes, etc. L’enseignante a donc créé, à partir des documents du Parcours disponibles en ligne, des fiches d’objectifs pour différentes étapes du projet. 

Ce qui est le plus merveilleux de la création d’un marché et de l’accompagnement d’élèves, c’est de voir à quel point ces jeunes peuvent faire preuve d’autonomie et d’engagement dans ce projet qui leur appartient. Au fil des mois, le rôle d’organisation de l’enseignante a majoritairement consisté à être disponible et à les amener à se poser les bonnes questions. C’est fascinant de voir à quel point les réflexes entrepreneuriaux sont naturels chez plusieurs des enfants, et ce, très tôt dans leur parcours de vie!

Elle n’en était pas à ses premières armes pour l’organisation d’un marché puisque, plusieurs années auparavant, elle avait amené ses élèves de 4e secondaire du cours d’initiation à l’entrepreneuriat à mentorer des petits entrepreneurs de 4e année d’une école primaire voisine. C’est une formule qu’elle espère reproduire dans les années à venir.

Organiser un marché, pourquoi? 

Regrouper les petites entreprises, permettre aux petits entrepreneurs d’avoir plus de visibilité et de clientèle, et prévoir un lieu sécuritaire et accessible pour l’activité sont des éléments dont il faut tenir compte. Dès les premières années, l’organisme a vu naître des regroupements de petites entreprises dans certains secteurs, particulièrement dans des écoles. Puis quelques organisations et commerces ont offert des lieux pour rassembler les petits entrepreneurs. L’organisation a donc créé un système de marchés, publics ou privés, auquel les petits entrepreneurs peuvent s’inscrire.

Organiser un marché avec plus de 200 jeunes au Collège Jésus-Marie a demandé beaucoup d’énergie et d’aide le jour J. Par chance, de merveilleux parents et membres du personnel ont offert leur temps bénévolement pour voir au bon déroulement du marché le 3 juin 2023. Toutes et tous réunis sur le terrain du collège en ce samedi frisquet et venteux, nos jeunes entrepreneurs et entrepreneuses étaient tout sourire! Vivre avec eux ce moment de défi et de réussite a été absolument fabuleux. 

Plus qu’une journée, une aventure!

La grande journée peut être vue comme le point culminant de cette belle aventure annuelle. Mais pour les enfants, c’est aussi le chemin qui y mène qu’ils ont envie de revivre chaque année. D’ailleurs, dès la rentrée scolaire 2023-24, la première question que des élèves, petits et grands, ont posé à leur enseignante fut : « Miss Annik, c’est quand que l’on refait les Petits entrepreneurs? »

La 11ᵉ édition de La grande journée des petits entrepreneurs aura lieu le 1ᵉʳ juin 2024. Il est temps de s’inscrire

Vous voulez en savoir plus sur le développement de l’esprit d’entreprendre à l’école? Consultez notre magazine entièrement dédié à ce sujet : De l’idée à l’action – Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école

Favoriser l’agentivité en matière d’intégration de l’intelligence artificielle en contexte scolaire : 5 stratégies à déployer dans son milieu

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Par Amélie Bélanger, M. Éd., Conseillère pédagogique au RÉCIT de l’enseignement privé*
et Maxime Pelchat, B.Ens., Stratège numérique #DevProf au CADRE21**

L’intelligence artificielle (IA) révolutionne notre société à bien des égards, et nous avons pu constater, dans les semaines qui ont suivi l’ouverture au grand public de l’agent conversationnel ChatGPT d’OpenAI, que l’éducation ne fait pas exception à la règle. Pour préparer les élèves à un monde en constante évolution, il devient de plus en plus incontournable que le personnel scolaire s’initie et exploite à bon escient les outils intégrant l’IA.

Nous proposons, dans cet article, cinq stratégies dont le déploiement permettrait de développer un plan d’action en vue de se préparer à enseigner avec et à propos de l’IA. Ces stratégies sont adaptées de celles qui ont été présentées dans le cadre du panel de discussion Critical Strategies That Prepare Teachers to Teach With and About Artificial Intelligence, qui a eu lieu au dernier congrès de l’International Society for Technology in Education (ISTE) à Philadelphie en juin 2023 (Blair Black et al., 2023). Ce panel était composé de plusieurs experts et expertes du milieu universitaire, spécialisés en technologie éducative. 

Les cinq stratégies suivantes sont conçues pour favoriser un leadership partagé, tant dans leur élaboration que dans leur mise en œuvre, dans l’objectif d’être adaptées à la réalité de chaque établissement scolaire. L’agentivité du personnel enseignant dans son développement professionnel (Deschênes, 2021) est au cœur des processus à déployer, notamment dans la détermination et la poursuite des objectifs, afin de tendre vers une intégration pédagogique éclairée de l’IA.

Stratégie #1 : Développer une compréhension commune de l’IA

Avant de se lancer dans un processus d’intégration de l’IA, il est impératif de commencer par la base: comprendre ce qu’est réellement l’intelligence artificielle. Il importe que cette compréhension soit partagée par tous les membres d’une équipe afin d’assurer de fournir à tous et à toutes les mêmes bases de réflexion.

Se doter d’une compréhension commune de ce qu’est l’IA sert donc de fondement. Mais par où commencer? Voici trois dimensions qui nous semblent incontournables à aborder:

  1. Définir l’IA : L’IA est une technologie qui permet aux machines d’apprendre et de prendre des décisions en simulant l’intelligence humaine. Puisque l’apprentissage est au cœur de l’expérience scolaire, le développement d’une littératie numérique qui permet de bien comprendre les caractéristiques de l’IA générative et les distinctions à faire avec les compétences humaines sont importantes pour prendre des décisions pédagogiques éclairées.
  1. Reconnaître là où l’IA existe déjà : À travers un bref historique, il est possible de (re)découvrir que l’IA est déjà présente dans de nombreuses facettes de notre vie quotidienne, des moteurs de recherche aux réseaux sociaux en passant par les assistants vocaux. Cette prise de conscience permet de contextualiser son apparition dans la sphère scolaire, qui n’est évidemment pas hermétique à ce qui se passe en dehors des murs de l’école.
  1. Comprendre les mécanismes d’apprentissage de l’IA : Il existe plusieurs mécanismes qui permettent de développer et d’améliorer les capacités des systèmes d’intelligence artificielle. Parmi ceux-ci, il y a notamment l’apprentissage supervisé et non supervisé, les réseaux de neurones artificiels et l’apprentissage en profondeur (deep learning). Comprendre comment l’IA apprend (et prend des décisions) est crucial pour démystifier cette technologie.

Mettre en œuvre cette première stratégie ne demande pas nécessairement de produire du nouveau contenu; au contraire, il serait même judicieux de mettre en place un processus de curation parmi la multitude de ressources disponibles pour s’éduquer sur les bases de l’IA. Il pourrait également être pertinent d’organiser des activités de développement professionnel par et pour les membres d’une même organisation, ce qui permettrait au personnel scolaire – et aux élèves par la suite – de se familiariser avec l’IA, et ainsi de se forger une idée plus claire de ses opportunités et de ses limites.

Stratégie #2 : Reconnaitre le potentiel pédagogique de l’IA

Une fois la base établie, il est temps d’explorer comment l’IA peut être un allié pour l’apprentissage et l’enseignement. Déjà en 2020, le Conseil supérieur de l’Éducation présentait des exemples d’application de l’IA en éducation dans un document préparatoire pour le Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020.

Les opportunités qu’offre l’IA pour l’éducation sont nombreuses. La plus connue est certainement celle créée par les IA génératives permettant la production de contenu (texte, image, vidéo, audio, courriels, présentations). Il y a certes là plusieurs avenues à explorer. Toutefois, l’IA peut faire des tâches beaucoup plus complexes, comme personnaliser les apprentissages, fournir de la rétroaction instantanée et du soutien individuel, planifier des cours et des activités, créer des exercices adaptés au niveau de chacun, proposer des lectures en fonction de certaines préférences, soutenir le développement des compétences socio-émotionnelles, suivre les progrès individuels grâce à des tableaux de bord d’apprentissage, etc.

Cette stratégie peut être déployée en informant le personnel enseignant sur les usages pédagogiques possibles de l’IA. Pour ce faire, il est possible de proposer des formations, d’organiser des démonstrations pratiques pour montrer concrètement comment l’IA peut être utilisée en classe, d’explorer des ressources en ligne (autoformations, webinaires, tutoriels, communautés virtuelles sur les réseaux sociaux, etc.) pour approfondir ses connaissances à son propre rythme. Bref, c’est en connaissant ce qu’elle est capable de faire que le personnel enseignant pourra mieux déterminer ce qu’elle peut apporter à sa pratique professionnelle.

Stratégie #3 : Poser un regard critique sur l’IA

L’enthousiasme pour l’IA ne doit pas occulter les défis et limites qu’elle peut poser. Cette stratégie encourage donc le personnel scolaire à adopter une perspective critique, dans l’esprit des dimensions 4 et 11 du Cadre de référence de la compétence numérique, soit Développer et mobiliser sa culture informationnelle et Développer sa pensée critique envers le numérique. Voici quatre filtres à travers lesquels il est possible de réfléchir aux limites de l’IA.

  1. Équité : L’IA (et les autres outils numériques) peuvent potentiellement accroitre les inégalités en éducation. Le personnel scolaire doit se sentir investi d’une responsabilité dans la lutte contre ces inégalités; en donnant accès aux élèves aux outils technologiques qui feront partie intégrante de notre futur, nous pouvons ainsi contribuer à réduire la fracture numérique qui peut émerger d’une compréhension et d’une maitrise inégales de tels outils.
  1. Dilemmes éthiques : L’intégration de l’IA soulève des questions éthiques, notamment en matière de vie privée et de surveillance. Il est important de connaitre ces dilemmes, de se renseigner sur la manière dont l’IA collecte certaines données et de modéliser une utilisation éthique de l’IA.
  1. Biais culturels : L’IA peut refléter les préjugés culturels présents dans les données sur lesquelles elle est formée. Il est essentiel de reconnaître et de corriger ces biais, afin d’éviter de renforcer certains stéréotypes.
  1. Fausses informations : Certaines IA génératives produisent du contenu inventé ou carrément faux; des faits, mais aussi des sources. L’impression de vérité qui s’en dégage renforce donc l’idée qu’il faut constamment tenir compte de cette limite lorsqu’on les utilise. 

Cette stratégie incite à une réflexion critique sur les limites de l’IA en contexte scolaire et vise  l’adoption de mesures qui garantiront une utilisation responsable de cet outil. Tel que souligné dans le Référentiel de compétences professionnelles de la profession enseignante (2021), La transformation de l’école, qui découle, entre autres, d’un contexte social en pleine mutation technologique, suppose l’adoption, de la part des enseignantes et des enseignants, d’une posture critique et avisée au regard de l’utilisation des outils numériques en contexte scolaire. 

D’un point de vue pratique, la modélisation d’un usage responsable de l’IA, qui considère ses limites, pourrait être une avenue à considérer. Au-delà de la sensibilisation, il serait judicieux d’intégrer cette dimension éthique au cœur de la formation continue du personnel scolaire, afin qu’il soit lui-même en mesure de guider les élèves dans cette utilisation responsable souhaitée.

Stratégie #4 : Mesurer l’impact de l’IA sur les pratiques pédagogiques

Comme toute autre technologie avant elle, l’arrivée de l’IA est venue accélérer le changement de certaines pratiques pédagogiques. Cette stratégie encourage le personnel scolaire à examiner de près ces changements et à réfléchir à des solutions.

D’une part, l’accès facile à des IA génératives commande de repenser les tâches que nous proposons aux élèves, ainsi que les paramètres de réalisation de ces dernières. Par exemple, faire écrire un texte à la maison est une option devenue difficilement envisageable, sachant qu’il est peu probable d’être en mesure de détecter hors de tout doute l’intervention d’une IA dans une production. (À ce propos, nous pourrions souligner qu’avant l’IA, il était déjà difficile de détecter tout autre type d’intervention!) Quelles sont donc les tâches qui nous semblent pertinentes? Sous quels paramètres devons-nous les soumettre? Comment mettre en valeur les capacités qui distinguent l’intelligence humaine de l’intelligence artificielle? À partir de quel niveau d’utilisation de l’IA un travail sera considéré comme plagié ou triché? Ce sont toutes des questions que le personnel enseignant doit se poser. 

L’infographie qui suit illustre une adaptation de la taxonomie de Bloom pouvant être utilisée, dans un contexte éducatif, comme référence pour évaluer et apporter des modifications à des activités pédagogiques et à des évaluations en tenant compte des capacités des outils d’intelligence artificielle (IA) générative et du caractère unique des compétences humaines. Toutes les activités et évaluations menées dans un contexte éducatif bénéficieront d’une révision, compte tenu des capacités des outils d’IA; celles aux niveaux Mémoriser et Analyser sont plus susceptibles de nécessiter des modifications (Oregon State University, 2023).

D’autre part, si l’IA peut nous faire gagner du temps, une question fort à propos est de savoir comment nous pouvons utiliser ce temps gagné de manière productive et réfléchie. Voici quelques pistes:

  • Développer des activités pédagogiques plus engageantes;
  • Prendre du temps pour offrir davantage de rétroaction personnalisée;
  • Générer des occasions de collaboration;
  • Mettre en action des initiatives en appui au développement professionnel.

Afin de mettre en œuvre cette stratégie, il serait possible d’organiser des échanges portant sur les pratiques que le personnel enseignant considère comme impactées par l’émergence et l’accessibilité à l’IA. En ciblant ces dernières, il sera possible de réfléchir, en équipe, à des solutions. Cette stratégie encourage le personnel scolaire à réfléchir activement à la manière dont l’IA affecte leurs pratiques professionnelles et à trouver des stratégies proactives et créatives.

Stratégie #5 : Planifier des expériences concrètes d’utilisation de l’IA

Enfin, pour véritablement intégrer l’IA dans l’éducation, il est nécessaire de passer à l’action. Cette stratégie vise à inciter le personnel scolaire et les élèves à vivre des expériences pratiques avec l’IA.

Encourager le personnel enseignant et les élèves à utiliser des outils intégrant l’IA leur permettra de mieux saisir son potentiel et ses limites, tout en expérimentant son fonctionnement. Cela peut inclure la création de projets, l’exploration de données, ou la génération de contenu éducatif. L’apprentissage par l’expérience peut être une approche pertinente pour explorer les stratégies pédagogiques adaptées à son contexte de classe.

Il est pertinent, au cours de ces expérimentations, de garder en tête les enjeux soulevés dans les stratégies précédentes, notamment au sujet de l’éthique (stratégie 3) et des impacts pédagogiques possibles (stratégie 4), afin d’orienter ses choix et ses actions.

Conclusion

En conclusion, ces cinq stratégies peuvent servir de guide pour développer un plan d’action dans son établissement scolaire: pour comprendre ce qu’est l’IA, saisir son potentiel, connaitre ses limites, adapter nos pratiques, et passer à l’action. Comme le soulignait déjà le Conseil supérieur de l’éducation dans son rapport de 2020 : C’est la compréhension de ce que l’IA fait mieux que lui qui permet à l’humain de devenir plus efficace avec elle. En adoptant une posture de développement professionnel continu, une équipe école sera en mesure de mieux s’adapter aux opportunités et aux défis que présente l’évolution rapide des systèmes d’IA. 


En complément

  • (à écouter) Maxime Pelchat discute avec Amélie Bélanger : « Pourquoi devrais-je m’intéresser… l’intégration de l’IA dans mon milieu »

  • (à voir et à entendre) L’IA comme outil pour bâtir des ponts entre la formation initiale et la formation continue : Maxime Pelchat, stratège numérique #DevProf au CADRE21, explore cette avenue avec Viviane Vallerand, chargée de cours à l’Université Laval et coordonnatrice de l’axe éducation et capacitation de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA).

En savoir plus.



Références

Blair Black, N., Brunvand, S., Dempsey, C., Eguchi, A., Fraga, L., George, S., Howard, N. et Langran, E. (27 juin 2023). Critical Strategies That Prepare Teachers to Teach With and About Artificial Intelligence. [Conférence] International Society for Technology in Education, Philadelphie. https://conference.iste.org/2023/program/search/detail_session.php?id=116577026

Deschênes, M. (2021). Les systèmes de recommandations pour soutenir l’agentivité des enseignantes et des enseignants au collégial dans leur développement professionnel [thèse de doctorat, Université Laval, Canada]. Corpus. http://hdl.handle.net/20.500.11794/68072

Gaudreau, H. et Lemieux, M.M. (2020). L’intelligence artificielle en éducation : un aperçu des possibilités et des enjeux, Études et recherches, Québec, Conseil supérieur de l’éducation, 26 p.

Gouvernement du Québec. (2019). Cadre de référence de la compétence numérique, Québec, Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec, 34 p. http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/ministere/Cadre-reference-competence-num.pdf

Gouvernement du Québec. (2021). Référentiel de compétences professionnelles de la profession enseignante, Québec, Ministère de l’Éducation, 108 p. https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/education/publications-adm/devenir-enseignant/referentiel_competences_professionnelles_profession_enseignante.pdf

Langreo, L. (2023). 7 Strategies to Prepare Educators to Teach With AI, Education Week, Consulté le 14 septembre 2023 au https://www.edweek.org/teaching-learning/7-strategies-to-prepare-educators-to-teach-with-ai/2023/06

Oregon State University. (2023). Artificial Intelligence Tools. Advancing meaningful learning in the age of AI. Consulté le 13 septembre 2023 au https://ecampus.oregonstate.edu/faculty/artificial-intelligence-tools/meaningful-learning/

Stasse, S. (2023). Bloom revisité à la sauce IA, CADRE21, Consulté le 14 septembre 2023 au https://www.cadre21.org/pedagogie/bloom-revisite-a-la-sauce-ia/


*Amélie Bélanger a enseigné le français au secondaire avant de devenir conseillère pédagogique au RÉCIT de l’enseignement privé. Elle est passionnée par la pédagogie active, l’apprentissage dans des situations authentiques et l’intégration habile du numérique. Elle possède une très grande curiosité pédagogique (et humaine!), et aime en apprendre toujours plus sur les pratiques qui font des élèves des apprenant·e·s impliqué·e·s et motivé·e·s, dans le but de partager le tout aux enseignant·e·s qu’elle accompagne.

**Enseignant d’univers social au secondaire pendant 15 ans dans la région de Québec, Maxime Pelchat s’intéresse de près à la culture numérique, autant dans l’espace scolaire que dans la société en général. Il œuvre depuis 2018 au Centre d’animation, de développement et de recherche en éducation pour le 21e siècle (CADRE21), un OBNL qui contribue à soutenir, reconnaître et valoriser le développement professionnel en éducation et en enseignement supérieur.


Ce texte a également été publié dans la  revue Apprendre et enseigner aujourd’hui du Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec (CPIQ) : Volume 13 Numéro 1

L’éducation entrepreneuriale consciente au bout des doigts : Une nouvelle plateforme pour accompagner le personnel enseignant

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Par Alexane Saint-Amant-Ringuette, responsable des communications et de la médiation interculturelle chez Idée éducation entrepreneuriale 

« La plateforme J’ai une idée facilitera l’accompagnement des milieux éducatifs et permettra ainsi de rejoindre un nombre croissant de jeunes à travers la francophonie canadienne et internationale. Les années de pandémie nous ont amenés à revoir nos modalités d’accompagnement, en misant de plus en plus sur des activités virtuelles. Il nous est alors apparu nécessaire de profiter de ce virage numérique pour démocratiser l’accès à nos services, à nos ressources, à notre expertise! », indique Jean-Sébastien Reid, directeur général adjoint de l’organisme Idée éducation entrepreneuriale.

Il précise qu’une première expérience de développement numérique avait été menée au printemps 2020, tandis que toutes les écoles étaient fermées : « Grâce à une importante mobilisation bénévole et en quelques semaines à peine, du matériel et de l’accompagnement virtuel avaient été mis à disposition des familles et du personnel éducatif afin de garder les jeunes engagés autour de défis entrepreneuriaux à réaliser à la maison ». J’AI UNE IDÉE! est en quelque sorte la continuité de ce « projet pilote » de 2020.

S’engager et s’entreprendre à l’école et dans sa communauté 

Fort de cette expérience, avec l’appui d’une équipe de pédagogues chevronnés et grâce au soutien financier de la Société canadienne de la Croix-Rouge via le Fonds de relance des services communautaires, un premier volet de la nouvelle plateforme a pu voir le jour. 

Il s’agit d’un projet d’apprentissage virtuel de l’entrepreneuriat conscient qui offre aux équipes éducatives du primaire et du secondaire toutes les ressources nécessaires afin de faire vivre la pédagogie entrepreneuriale consciente aux jeunes. Ainsi, peu importe où elles se situent et leur degré d’aisance ou de connaissance de l’approche, elles seront en mesure d’accompagner leurs classes dans la concrétisation d’activités et de projets entrepreneuriaux à portée sociale.  

Ce volet comprend une variété de contenus organisés autour de parcours thématiques, tels que la réduction de sa consommation d’eau potable, la culture des végétaux à l’intérieur et le soutien aux nouveaux arrivants dans son école. À l’intérieur d’une thématique, plusieurs activités sont proposées et des fiches pédagogiques établissent les liens pertinents avec l’éducation entrepreneuriale consciente. Bien que présentées selon une séquence, chacune des activités peut être exploitée de façon indépendante. Des capsules vidéo, notamment avec des experts et des partenaires communautaires, viennent ajouter une dimension humaine à cette expérience numérique. 

La plateforme devrait être en ligne au début du mois d’avril 2024. Il sera alors possible de s’abonner et de créer un compte pour soi-même, sa classe ou son école.

Actionne ton idée!

Un autre volet, nommé Actionne ton idée!, à paraître en 2024-2025 et dont le développement est soutenu par le programme NovaScience du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, misera davantage sur un parcours entrepreneurial conscient en proposant différents défis à réaliser sur un temps donné en lien avec la culture scientifique et le développement durable. 

« Cette plateforme numérique novatrice est le moyen que notre équipe s’est donné afin d’inscrire le projet d’éducation entrepreneuriale comme un projet de société où les jeunes de partout à travers le monde seront en mesure de s’entreprendre, de s’engager, d’entreprendre, d’innover et de contribuer au bien collectif au moyen de l’entrepreneuriat conscient », soutient Jean-Sébastien Reid. 

L’éducation entrepreneuriale consciente

Les impacts positifs de l’éducation entrepreneuriale sur la motivation et l’engagement des jeunes sont indéniables. Il s’agit d’une approche leur permettant de faire des apprentissages dans des situations authentiques et surtout, de découvrir qu’ils peuvent être des acteurs de changement au sein de leur communauté. L’éducation entrepreneuriale est devenue, dans de nombreux établissements, un levier pour faire vivre aux jeunes de la fierté et pour stimuler leur désir de se dépasser. 

C’est dans le déploiement d’une pédagogie entrepreneuriale intégrée, qui prend en compte le développement global des jeunes et l’ouverture sur la communauté, que l’organisme Idée éducation entrepreneuriale accompagne les milieux scolaires depuis déjà trois décennies. L’approche, celle de l’éducation entrepreneuriale consciente, a pour particularités de : 

  • Placer les jeunes au centre de la démarche entrepreneuriale en leur faisant jouer des rôles qu’ils n’ont pas l’habitude de jouer (initiateur et gestionnaire, en plus de réalisateur); 
  • Faire émerger des actions entrepreneuriales porteuses qui partent des besoins de la communauté, puis mettre en valeur l’expertise présente dans cette même communauté afin de générer des apprentissages encore plus riches; 
  • Intégrer les contenus disciplinaires dans les initiatives entrepreneuriales; 
  • Offrir des moments de réflexivité aux jeunes afin qu’ils prennent conscience de l’impact de leurs choix et de leurs actions sur eux-mêmes, sur les autres et sur leur environnement. 

« C’est au moyen d’un accompagnement personnalisé ainsi que par l’organisation d’événements de développement professionnel et de réseautage (notamment le Congrès IDÉE, qui se tient du 9 au 11 avril) que nous avons été en mesure jusqu’à présent de partager aux équipes éducatives les stratégies et les ressources favorables à l’adoption d’une posture entrepreneuriale consciente », affirme le directeur général adjoint. 

L’entrepreneuriat scolaire vous intéresse? Découvrez le numéro du magazine de l’École branchée : De l’idée à l’action – Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école

Une application pour garder le compte de vos activités de développement professionnel

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L’AppliProf de la FSE, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a récemment été présentée dans le cadre d’un webinaire organisé par l’AQUOPS. Mélanie Fortier, conseillère en communication à la FSE-CSQ, et Benoît Houle, conseiller en relations du travail à la FSE-CSQ, ont été invités prendre la parole pour l’occasion. 

L’AppliProf est une application Web accessible à partir du site Web de la FSE-CSQ. Mentionnons qu’il n’est pas nécessaire d’être membre de ce syndicat pour pouvoir l’utiliser, mais il faut être à l’emploi d’un établissement scolaire public. Le personnel du secteur privé peut utiliser une autre version de l’AppliProf, qui lui est spécialement destinée. 

Comptabiliser les activités de formation

Depuis 2021 au Québec, la Loi sur l’instruction publique stipule que « le personnel enseignant doit suivre au moins 30 heures d’activités de formation continue par période de deux années scolaires ». Chaque personne peut choisir les activités qui répondent le mieux à ses besoins. La nature des activités possibles est très variée : cours dans une institution d’enseignement, formation donnée par le centre de services scolaire, formation entre collègues, lecture d’ouvrages spécialisés (NDLR. le magazine de l’École branchée, par exemple!), mentorat, séminaire, colloque ou conférence, etc.

En accédant à la plateforme, le personnel enseignant peut garder des traces des activités de formation continue complétées par année scolaire, soit du 1ᵉʳ juillet au 30 juin. Il s’agit de compléter une fiche pour chaque activité en indiquant la durée de celle-ci. L’application comptabilise les heures et minutes accumulées et indique le nombre restant pour atteindre 30 heures par période. Une case est prévue pour garder des notes en lien avec chaque activité (p. ex. un résumé ou le lien vers un badge numérique). Il est possible d’exporter un PDF avec l’ensemble des activités afin de le remettre à sa direction, au besoin. 

Autres fonctionnalités

Depuis le lancement de l’application, la FSE-CSQ a décidé de centraliser d’autres services qu’elle offre aux enseignants dans l’application (disponibles dans la version pour le secteur public). Ainsi, les deux nouveautés suivantes visent à simplifier le travail des enseignants.

Gestion de la tâche

Bien que l’acte d’enseigner soit la portion de la tâche enseignante la plus connue, le travail du personnel enseignant est composé d’une multitude d’autres actions (ex. rencontres de parents, participation à des comités, préparation de sortie éducative, etc.), qui doivent entrer dans un certain nombre d’heures par année afin d’éviter la surcharge. 

La fonction Gestion de la tâche permet de décortiquer sa tâche (par tâche éducative et autres tâches professionnelles), de faire une estimation en nombre d’heures pour chacune en début d’année, puis de suivre le compte par la suite. Les dépassements d’heures seront signalés s’ils surviennent. Bien sûr, il faut consigner le temps de travail dans chaque catégorie de façon régulière. Il s’agit donc d’un outil de suivi afin d’avoir un aperçu réel de son emploi du temps (certains pourraient être surpris!). Un rapport détaillé peut être exporté en PDF. 

Poste à poste

Il est possible pour deux enseignantes ou enseignants réguliers permanents à l’emploi de deux centres de services scolaires différents (à l’exception de la Commission scolaire crie) d’échanger leur poste respectif, si certaines conditions sont respectées. Les personnes intéressées à changer de CSS peuvent maintenant faire connaître leurs intentions en ce sens en publiant une annonce via l’application. 

En complément : 

En complément au sujet du développement professionnel : 

Des expériences d’apprentissage personnalisées pour le personnel scolaire

Antidote pour les élèves dyslexiques : entretien avec une orthopédagogue

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Guylaine Sarette est orthopédagogue à la Ressource pour élèves dyslexiques de l’École secondaire de la Pointe-Aux-Trembles. Selon elle, Antidote est un outil pédagogique indispensable pour les élèves et le personnel scolaire, à condition de bien l’employer!

Au cours de cet entretien, découvrez comment Guylaine favorise l’apprentissage du français et encourage les élèves dyslexiques à développer de bonnes habitudes de révision avec le logiciel d’aide à la rédaction.

Guylaine Sarette : Je travaille dans une ressource spécialisée exclusivement dédiée aux élèves de 1re et 2e secondaire ayant une dyslexie et une dysorthographie. Ces affectations neurologiques occasionnent des difficultés avec la lecture et l’écriture. Mon objectif est de rééduquer les élèves avec des outils compensatoires et de les aider à avoir confiance en leur capacité à maitriser des ressources comme Antidote.

G.S : Oui! Antidote est une paire de lunettes — et non une béquille — pour les élèves dyslexiques. Le logiciel leur permet de voir les éléments orthographiques et grammaticaux un à un, ce qui contourne la surcharge cognitive typique de la dyslexie. Il ne fait pas le travail de correction à leur place.

Je fais aussi une rééducation en apprenant aux élèves à décortiquer les infobulles du correcteur et à utiliser les dictionnaires. Antidote améliore les compétences des élèves en les amenant à se poser les bonnes questions, que ce soit pour corriger l’orthographe d’un mot, revoir la syntaxe ou trouver un synonyme.

G.S : Avant tout, je recommande de travailler une phrase à la fois dans le correcteur pour éviter un découragement à la vue de toutes les erreurs soulignées. Cette approche invite au même exercice que celui qu’effectue l’élève sur papier : identifier les constituants de la phrase.

Les ruptures soulignées par le correcteur guident la révision des élèves dyslexiques rencontrant souvent des difficultés avec les homonymes et l’emplacement des virgules. De plus, le filtre de Lisibilité est pratique pour cibler les longues phrases et les passages à retravailler.

Antidote

Après avoir corrigé l’orthographe et la syntaxe, je suggère aux élèves d’activer le filtre de Répétitions pour relever les redondances et de trouver les bons synonymes à l’aide des dictionnaires d’Antidote. Je les sensibilise à l’importance de lire les définitions des mots. Quand les élèves abusent des synonymes sans procéder à une sélection réfléchie, on ne comprend plus rien! Une autre preuve qu’Antidote est un excellent outil pédagogique, mais que le travail d’éducation est essentiel à sa bonne utilisation.

En plus de s’investir dans le milieu scolaire au niveau du secondaire, Guylaine Sarette est membre du Conseil d’administration de L’Association des orthopédagogues du Québec (L’ADOQ).

Découvrez d’autres conseils pédagogiques sur le blogue d’Antidote :

Les #Édubrèves – édition du 2 avril 2024

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Voici vos #Édubrèves. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des nouvelles à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


Découvrez la programmation officielle du Congrès IDÉE 2024

Préparez-vous à apprendre, à être inspirés et à échanger des idées avec des esprits brillants. Consultez la programmation dès maintenant et planifiez votre expérience au congrès.

Pour la première fois, le Congrès IDÉE est offert en formule hybride. Que vous préfériez participer en personne ou virtuellement, il y a une option pour vous. L’École branchée est partenaire de l’événement.

Découvrir la programmation   

M’inscrire à IDÉE 2024


Appel à participation pour un projet de recherche – Enseignant(e)s recherché(e)s

Dans le cadre du projet « Qu’est-ce qu’un bon enseignant ou une bonne enseignante du secondaire? : regards croisés d’actrices et d’acteurs scolaires concernés », une équipe de recherche est en recrutement d’enseignantes et d’enseigants travaillant au sein d’une école secondaire publique francophone du Québec.

L’étude vise à mieux comprendre comment les élèves, les parents, les directions d’école ainsi que les enseignants(e)s québécois(e)s se représentent un ou une « bon(ne) enseignant(e) du secondaire ».

La participation des volontaires consistera à prendre de 20 à 30 minutes de leur temps afin de remplir un questionnaire en ligne. Les enseignant(e)s qui le souhaitent peuvent également prendre ce même temps en classe pour faire remplir le questionnaire par leurs élèves de 14 ans et plus. Afin de remercier les participant(e)s, un tirage de quelques cartes-cadeaux aura également lieu plus tard cette année.

Pour toute question au sujet de cette recherche, n’hésitez surtout pas à contacter Nathan Béchard à l’adresse courriel nathan.bechard@fse.ulaval.ca .

Prenez note que ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : no d’approbation 2023-427 / 04-03-2024.


Une cartographie de l’écosystème d’éducation du Québec

Créativité Québec a dévoilé la semaine dernière la première version de la Cartographie d’éducation du Québec. Les acteurs et actrices de l’éducation sont nombreux. Cette cartographie se veut un premier pas vers une vision holistique de notre riche écosystème.

Téléchargez votre copie.


Une version gratuite pour Troubadour

Nanomonx annonce le lancement d’une version gratuite de sa plateforme d’écriture créative, Troubadour. En s’inscrivant, ou en se connectant à son compte, on accède au Parcours d’écriture qui propose des activités hebdomadaires. Grâce à son interface unique, Troubadour permet aux élèves de développer une relation positive avec la langue et les mots, et insuffle le plaisir d’écrire à l’aspirant auteur, comme à l’écrivain réticent. Plus de détails.


#PourToi : Un jeu d’algorithmes

#PourToi est un jeu de cartes d’association qui aide les jeunes de 13 à 18 ans à comprendre le rôle des algorithmes dans leur vie en ligne et hors ligne, ainsi que la valeur de leurs renseignements personnels pour les entreprises qui utilisent ces algorithmes.


Le bien-être des élèves à l’école

Une collaboration entre le ministère de l’Éducation (MEQ) et le CTREQ vous permet d’accéder à deux outils de transfert de connaissances sur le bien-être des élèves. Consulter les outils pour en apprendre davantage sur cette thématique et pour découvrir des pistes d’actions concrètes tant pour le personnel scolaire que les élèves eux-mêmes.

Découvrir la ressource.


AIALab, le parcours pour rendre l’intelligence artificielle accessible 

À travers 6 chapitres complets abordant la création visuelle, musicale, textuelle mais également l’histoire de l’IA et l’importance des enjeux éthiques, AIALab rend accessible l’initiation à l’intelligence artificielle pour les jeunes.  Ce parcours complet d’initiation à l’intelligence artificielle (IA) et à l’art a été conçu au Québec. Une nouvelle ressource proposée par GénieLab.

En savoir plus.


Sommet du numérique en éducation : Le programme est en ligne

Le Sommet se tiendra les 9 et 10 mai 2024 à l’Hôtel Bonaventure, de Montréal. Le Sommet s’adresse aux enseignants.es, aux conseillers.ères pédagogiques, aux directions d’établissement et à tous autres acteurs scolaires, mais également aux chercheur.e.s et étudiant.e.s du milieu de la recherche intéressé.e.s aux enjeux du numérique en éducation.

Découvrir le programme.


De nouveaux tutoriels pour les fonctions d’aide

Le RÉCIT Inclusion Adaptation Scolaire a récemment ajouté de nouveaux tutoriels sur son site web

  • L’enregistrement vocal et la saisie vocale dans un iPad et dans Bloc-notes
  • Les sous-titres instantanés dans Chrome et dans Teams
  • Le lecteur immersif d’Office en ligne
  • La transcription dans Word en ligne
  • Le Mode Lecture de Chrome

Conférences numériques pour les parents

La concentration multimédia de l’école des Pionniers de St-Augustin souhaite faire l’acquisition de matériel technologique pour son local informatique. L’objectif est la mise en place de 30 stations de travail pour les élèves en septembre 2024. 

Pour le financement de ce projet, 2 soirées-conférences, le 11 et le 23 avril 2024, sont organisées pour les parents qui ont des « ados numériques » et qui souhaitent avoir des conseils pratiques pour mieux soutenir et accompagner leur enfant. Ces soirées seront animées par un expert en cybersécurité. 

Découvrez les détails de la campagne de financement.


La reconnaissance des acquis et des compétences pour la formation de base en enseignement en milieu autochtone du CEPN : un jalon important de la collaboration avec le milieu universitaire

Le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN) est fier d’annoncer que l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) reconnaît officiellement les acquis et les compétences de la formation de base en enseignement en milieu autochtone du CEPN dans ses programmes de baccalauréat menant au brevet d’enseignement. Ainsi, les étudiants et étudiantes qui auront réussi la formation se verront reconnaître trois crédits pour un cours optionnel. Cette reconnaissance témoigne de l’engagement de l’UQAC envers la promotion et la valorisation de l’éducation autochtone et des savoirs traditionnels.

La formation de base en enseignement en milieu autochtone vise à doter les enseignants travaillant au sein des communautés membres du CEPN, et ne possédant pas de brevet d’enseignement, des habiletés prescrites pour l’enseignement. 

Les participants auront l’opportunité de développer les compétences suivantes; 

  • valoriser et promouvoir les savoirs, la vision du monde, la culture et l’histoire des Autochtones;
  • planifier l’année scolaire et les séquences d’enseignements et d’apprentissages en contexte autochtone;
  • piloter les séquences d’enseignement qui tiennent compte de la réalité des élèves;
  • évaluer les apprentissages en contexte autochtone;
  • mettre en place des stratégies de gestion de classe bienveillantes et optimales en contexte autochtone;
  • respecter le caractère unique de chaque élève;
  • mobiliser le numérique;
  • agir en accord avec les principes éthiques de la profession en contexte autochtone.

Lire le communiqué de presse complet.


À lire 

  • Pourquoi parle-t-on français? : Accompagner les élèves dans leurs réflexions sur l’importance de la francophonie dans leur vie, c’est gagnant. Parce qu’en ouvrant la porte sur ces questionnements, vous pouvez les aider à cheminer dans leur propre construction identitaire francophone. Et si vous posiez la question? (sur le site de l’ACELF)
  • Pourquoi favoriser l’apprentissage de l’écriture manuscrite? : L’intérêt d’écrire à la main a fait l’objet de débats, mais aussi de nombreuses études. Ces dernières démontrent qu’en plus de développer la motricité fine, l’écriture manuscrite participe au bon développement du cerveau. 
  • Des conseils scolaires en croisade contre les réseaux sociaux : Les enseignants et les écoles sont-ils aux prises avec les problèmes créés par la dépendance de certains jeunes aux réseaux sociaux ? En Ontario, quatre conseils scolaires accusent les sociétés mères de Facebook, d’Instagram, de Snapchat et de TikTok de perturber les apprentissages des élèves et leur réclament plus de 4 milliards de dollars.

À écouter

  • 5 stratégies pour intégrer l’IA en éducation : Un nouvel épisode de Mon #DPcontinu animé par Maxime Pelchat, stratège numérique du CADRE21 qui reçoit Amélie Bélanger, conseillère pédagogique au RÉCIT de l’enseignement privé. Ils discutent de l’intégration de l’IA en éducation et proposent 5 stratégies pour se mettre en action.

En nomination 

Pour l’obtention du Prix NUMIX – mention impact social

Les ressources Lio, conçue par l’ACELF avec Affordance studio, et les As de l’Info sont en lice pour l’obtention du Prix NUMIX – mention impact social. 

Ce prix vise notamment à souligner un projet qui génère un impact positif dans la communauté ou qui provoque des retombées concrètes sur la société. Le prix sera décerné au terme d’un vote du public.

Pour découvrir tous les finalistes et voter.

Pour un Prix d’excellence en architecture 2024

Les projets finalistes aux Prix d’excellence en architecture 2024 de l’Ordre des architectes du Québec ont été dévoilés cette semaine. Parmi eux, on retrouve l’École de l’Étincelle (Lab-École). Les projets finalistes sont soumis au vote du public pour l’obtention du Prix du public. Les projets lauréats seront connus lors d’un Gala qui se tiendra le 19 avril prochain à Montréal.

Consultez le communiqué de presse.


Semaine sherbrookoise du jeu vidéo

La troisième édition de la Semaine sherbrookoise du jeu vidéo s’est tenu du 15 au 24 mars. Une foule d’activités se sont déroulées dans le cadre de cette initiative du milieu propulsée par Sherbrooke Innopole, avec l’appui de La Guilde du jeu vidéo du Québec. La Semaine visait à faire rayonner le dynamisme de l’écosystème local et à soutenir le développement du secteur du jeu vidéo et des arts techno-créatifs comme industrie en pleine croissance de la filière-clé Technologies quantiques et de l’information à Sherbrooke. Des étudiants du secondaire et des jeunes adultes en reconversion professionnelle ont pu découvrir, le temps d’un atelier, les métiers et formations en création numérique.

En apprendre plus. 


La rétroaction constructive

Certaines formes de rétroactions ont un impact plus significatif que d’autres sur la réussite des élèves. Pour contribuer positivement à l’apprentissage des élèves, il importe d’assurer des retours constructifs et utiles pour la progression de l’élève. Issu d’une collaboration entre le ministère de l’Éducation (MEQ), le CTREQ et le RIRE, cet outil de transfert aborde le sujet de la rétroaction constructive efficace en classe.


En rappel : Inscription pour le Grand rassemblement du REFAD

Les inscriptions pour le Grand rassemblement 2024 sont ouvertes. L’événement se tiendra au Pavillon Excentricité du Collège La Cité à Ottawa, du 6 au 8 mai 2024, en mode comodal. Cet événement rassemblera des conseillers pédagogiques, des enseignants, des chercheurs et toutes autres personnes intéressées par l’enseignement à distance et les technologies éducatives.

La programmation est disponible ici.

Pour vous inscrire dès maintenant, visitez le site internet du Grand rassemblement.


Atelier de perfectionnement du REFAD

3 avril 2024 à midi, heure normale de l’Est pour participer à l’atelier intitulé « Techniques et méthodes actuelles de conception et de développement de matériels d’apprentissage accessibles et inclusifs ». L’atelier sera animé par Faustin Kagorora, Valéry Psyché, Caroline Brassard et Béatrice Pudelko de l’Université de TELUQ. Cet atelier discute des résultats d’un projet de recherche mené avec les partenaires européens sur le développement d’une approche pour la création d’une telle formation, dans le cadre d’un projet transnational financé par l’agence Erasmus+. 

Si vous vous n’êtes pas encore inscrit, suivez ce lien. Les inscriptions ferment 24h avant le jour de

l’atelier. Un lien de connexion Zoom vous sera ensuite acheminé. 

La programmation complète des ateliers de développement professionnel hiver 2024 est également disponible.


Plateforme de cours de musique en visio

L’École de musique icm a développé sa propre plateforme de cours de musique en visio. Des professeurs qualifiés y donnent leurs cours en direct par visioconférence. 25 instruments sont disponibles. L’outil de visio est intégré, pas besoin de lancer Skype ou Zoom à côté. Les cours peuvent être enregistrés et consultés à vie dans votre bibliothèque.


En rappel : ACELF Congrès 2024 | Appel de propositions

L’édition 2024 du Congrès de l’Association canadienne d’éducation en langue française aura lieu les 17 et 18 octobre 2024, à Laval, au Québec. L’appel de propositions est présentement en cours.

Trois axes seront explorés: les interactions, l’intersectionnalité et l’introspection. C’est le moment de présenter vos idées de pratique réussie, de conférences ou de présentations de résultat de recherche.


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur Twitter (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Bravo aux 75 215 personnes qui osent entreprendre!

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Communiqué – 75 215 personnes des 17 régions du Québec – des jeunes du préscolaire à l’université appuyés par leurs intervenants scolaires et des entrepreneurs – participent à la 26e édition du Défi OSEntreprendre.

Il est incroyable de voir tant de gens d’ici cultiver l’audace de mettre leurs idées en action en réalisant un projet ou en lançant une entreprise alors que le contexte économique est globalement moins favorable.

Cette participation témoigne de l’extraordinaire mobilisation des milieux pédagogiques et entrepreneuriaux québécois ainsi que de l’engagement indéfectible des 300 responsables locaux et régionaux, de la vingtaine de partenaires, dont le gouvernement du Québec, ainsi que la quarantaine d’alliés stratégiques.

« En faisant découvrir des jeunes dynamiques et des modèles entrepreneuriaux diversifiés à travers le Défi OSEntreprendre, nous contribuons ensemble à inspirer le désir d’entreprendre. Voilà une façon de favoriser le renouvellement de la base entrepreneuriale pour un Québec fier, innovant, engagé et prospère! », affirme Manon Théberge, présidente-directrice générale d’OSEntreprendre.

Les prochaines étapes

Le processus de sélection par jury, qui débutera dans les prochains jours à l’échelon local, se poursuivra au régional en avril et au national en mai.

La 26e édition culminera le 12 juin 2024 au Palais Montcalm à Québec lors du Gala des Grands Prix Desjardins du Défi OSEntreprendre, sous la présidence d’honneur de Jean-François Veilleux de Nutra-Fruit. Cet événement énergisant, animé par Anaïs Favron, sera l’occasion de dévoiler les lauréats nationaux et de rencontrer des humains inspirants de partout au Québec.

D’ici là, toutes les personnes qui prennent part à ce grand mouvement québécois sont invitées à afficher fièrement leur esprit d’entreprendre avec les outils #moijosentreprendre fabriqués ici! #faireaffaireensemble

À propos du Défi OSEntreprendre

OSEntreprendre a pour mission d’inspirer le désir d’entreprendre pour contribuer à bâtir un Québec fier, innovant, engagé et prospère. Sa principale activité, le Défi OSEntreprendre, est un grand mouvement québécois qui fait rayonner les initiatives entrepreneuriales de milliers de personnes annuellement : des jeunes du préscolaire jusqu’à l’université et d’entrepreneurs.

Cette initiative d’envergure, déployée en collaboration avec une quarantaine d’alliés stratégiques, est soutenue par des partenaires engagés : le gouvernement du Québec, Desjardins, Québecor, Vidéotron Affaires, Les Éditions CEC, l’Ordre des CPA du Québec, la Caisse d’économie solidaire, la Fondation pour l’éducation à la coopération et à la mutualité, Hydro-Québec et Spektrum.

Le Canada abandonne les devoirs dans tout son curriculum scolaire

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Les devoirs remplacés par du temps de jeu.

Au cours d’une annonce attendue ce matin à Halifax, le Canada a confirmé qu’il allait de l’avant avec sa réforme de l’éducation abolissant les devoirs, et ce, dès la rentrée prochaine. En effet, plusieurs recherches récentes ont montré que les devoirs, notamment au primaire, n’exercent qu’une influence minime sur la réussite.

Mise à jour du 2 avril : Comment avez-vous trouvé notre Poisson d’avril cette année? Sur les réseaux sociaux, nous avons adoré vos réactions :
– J’aurais donc ben voulu y croire!
– Et pourquoi ne pas en faire une vraie nouvelle!
– N’empêche que, même si c’est un poisson d’avril, cette image est magnifique.
– Trop beau pour être vrai!
– Elle est excellente !!! Beau poisson d’avril !!!!! 

Les élèves et le personnel enseignant se réjouissent. Le gouvernement fédéral a annoncé tôt ce matin le déploiement d’un nouveau modèle de curriculum pour les écoles élémentaires (primaires) et secondaires à l’échelle nationale. L’initiative « Sans devoirs, plus de temps pour jouer » débutera dès septembre 2024.

Les devoirs tendent à disparaître dans le monde

C’est donc ainsi que les devoirs traditionnels seront entièrement abolis, emboîtant le pas à la Pologne qui a récemment fait de même. À la place, les élèves seront encouragés à s’engager dans des périodes de jeu et des activités de loisirs créatives après les heures d’école. L’instance gouvernementale a cité des recherches extensives indiquant que remplacer les devoirs par du temps de jeu améliore significativement les capacités cognitives, les compétences sociales et le bonheur général des élèves, particulièrement au primaire.

Dans une déclaration officielle, l’honorable April F. Ools, a expliqué la décision : « Après avoir examiné des années de données, nous avons conclu que les élèves apprennent mieux lorsqu’ils ne sont pas accablés par le stress des devoirs. Par conséquent, nous allons promouvoir un développement par le jeu non structuré, avec effet immédiat. Qui aurait cru qu’il suffisait d’un peu plus de fun pour révolutionner l’éducation? »

Le gouvernement débloquera de nouveaux fonds pour permettre l’aménagement d’aires de jeux et loisirs aux alentours des écoles, en encourageant la revitalisation de parcs locaux où les élèves pourront interagir plus avec la nature et participer à des sports organisés, jugés essentiels pour encourager le travail d’équipe et développer la condition physique.

Remplacer les devoirs par un moment de métacognition

Certains critiques ont qualifié ce mouvement d’« infondé », de nombreux éducateurs exprimant des inquiétudes sur le manque de rigueur académique. Dans un commentaire de suivi, la porte-parole a assuré que « chaque vendredi, les élèves seront invités à partager en classe ce qu’ils auront appris pendant la semaine de jeu, assurant ainsi le développement continuel de compétences de réflexion critique et de communication. »

Alors que l’annonce provoque un débat considérable dans les cercles éducatifs, des élèves de tout le pays rapportent organiser des rendez-vous ludiques et des tournois de jeux en prévision de la nouvelle année scolaire. Malgré tout, beaucoup remettent en question sa légitimité compte tenu du jour choisi pour en informer la population, tandis que d’autres célèbrent ce qui pourrait être la réforme éducative la plus ludique de l’histoire.

Pour préparer la transition, le gouvernement recommande de commencer à convertir tous les documents restants en avions de papier, un geste symbolique.

Pas devoirs, vraiment?

Même si aujourd’hui peut être synonyme de plaisanteries, l’idée de faire une plus grande place au jeu dans l’enseignement et de favoriser des environnements d’apprentissage engageants et innovants n’est pas matière à rire. Joyeux poisson d’avril à tous nos lecteurs et à tous leurs élèves! En effet, il faut savoir qu’au Canada, la compétence en matière d’éducation est de juridiction provinciale. Ainsi, chacune des dix provinces et chacun des trois territoires est maître d’œuvre de son curriculum, le gouvernement fédéral ne pouvant imposer une telle réforme.

Toutefois, il demeure que la tendance « sans devoirs » n’est pas nouvelle. D’ailleurs, de plus en plus d’enseignants l’appliquent, surtout au primaire, tout en conservant l’obligation d’étude et de lecture à la maison. Malgré tout, lorsqu’on demande aussi aux jeunes de produire des « traces d’étude », cela revient finalement, pour la plupart des parents, à « faire des devoirs », d’où l’importance d’une bonne communication école-famille!

Pour aller plus loin :

Remise des prix de reconnaissance Essor 2022-2023 – Valorisation de la culture : la créativité et le talent des milieux scolaires sont mis en lumière

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Communiqué – Des députés et des ministres du gouvernement du Québec ont procédé à la remise des prix de reconnaissance Essor la semaine dernière. Découvrez les gagnants.

La députée de Hull et adjointe gouvernementale du ministre de l’Éducation, Mme Suzanne Tremblay, au nom du ministre de l’Éducation et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches, M. Bernard Drainville, ainsi que M. Samuel Poulin, adjoint parlementaire du ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse, au nom de M. Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais, ont procédé à la remise des prix de reconnaissance Essor lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Québec.

Le travail de nombreux élèves, d’enseignantes et enseignants, de membres du personnel scolaire et de partenaires du milieu culturel a ainsi été souligné. Pas moins de 18 projets artistiques et culturels issus de huit régions du Québec ont reçu les honneurs.

Depuis plus de 25 ans, les prix de reconnaissance Essor soulignent l’excellence et l’originalité de projets réalisés dans les écoles québécoises. Ils font ainsi rayonner l’engagement d’intervenants des milieux scolaire et culturel et la qualité de leur travail, en plus de mettre en valeur le talent et la créativité des jeunes.

Chaque prix est accompagné d’une bourse d’une valeur de 2 000 $ à 10 000 $. Au total, une somme de 66 500 $ est remise en bourses.

Le Grand Prix national : derrière le masque des super-héros

Les élèves de l’école Horizon Jeunesse ont appris à utiliser leur voix artistique pour dénoncer les injustices selon les principes sociaux défendus par l’Organisation des Nations Unies : paix, dignité et égalité sur une planète saine. Ils se sont ainsi faits agents de changement auprès de leurs communautés scolaire et familiale en naviguant dans l’univers des super-héros et en s’inspirant du graffeur Banksy. Leur projet multidisciplinaire, alliant dessin, sculpture, photographie, montage visuel, maquillage, conception de costumes, jeu, poésie, rédaction et installation, a culminé le 5 juin 2023 lors d’un événement concluant neuf mois de travail et d’efforts.

Citations :

« La cérémonie des prix de reconnaissance Essor permet chaque année de mettre en lumière tout le talent et la créativité des élèves du Québec. C’est également l’occasion de souligner et de soutenir l’engagement des membres du personnel enseignant. Je tiens d’ailleurs à les remercier de nous faire découvrir leur passion, qui permet à la fois d’enrichir nos écoles et de favoriser l’intérêt pour la culture et la réussite scolaire chez nos jeunes. Merci à vous, pour votre implication, ainsi qu’aux partenaires culturels qui épaulent aussi les jeunes dans la réalisation de leurs projets. Félicitations à tous les participants et aux lauréats! »

Bernard Drainville, ministre de l’Éducation et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches

« Je félicite les lauréates et lauréats des prix de reconnaissance Essor. Je tiens aussi à souligner la contribution des partenaires culturels impliqués dans cette démarche. Cette année encore, les projets présentés démontrent toute la créativité, l’originalité et le talent de la relève d’ici. »

Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais

« La complémentarité de la culture et de l’éducation est essentielle au développement d’une société actuelle et moderne. La cérémonie des prix Essor permet de mettre en lumière les différentes initiatives culturelles du réseau scolaire qui émergent chaque année. C’est aussi l’occasion de récompenser les élèves et de remercier le personnel enseignant pour son engagement et les efforts déployés lors de la réalisation de ces projets. Bravo à toutes et à tous! »

Suzanne Tremblay, députée de Hull et adjointe gouvernementale du ministre de l’Éducation

« Les prix de reconnaissance Essor sont l’occasion de mettre en lumière d’admirables projets artistiques et culturels réalisés par des jeunes passionnés qui font appel à leur créativité et à leur curiosité. Je félicite les lauréates et lauréats et je remercie les partenaires ainsi que tous les enseignants et enseignantes qui laissent entrer la culture dans leur classe et la font vivre, permettant ainsi aux jeunes de découvrir de nouveaux apprentissages de toutes sortes et d’enrichir leur parcours scolaire. »

Samuel Poulin, adjoint parlementaire du ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse

Faits saillants :

  • Créés en 1996, les prix de reconnaissance Essor sont remis annuellement par le ministère de l’Éducation et le ministère de la Culture et des Communications.
  • Cette année, les prix sont remis en collaboration avec les partenaires suivants : Télé-Québec et l’Association québécoise des comités culturels scolaires (AQCCS).
  • La liste complète des projets gagnants est disponible en annexe.

Pour plus d’information sur les projets gagnants et sur les prix de reconnaissance Essor ou pour déposer un projet pour la prochaine édition, consultez cette page :
www.education.gouv.qc.ca/enseignants/dossiers/culture-education/prix-de-reconnaissance-essor/


Liste des projets gagnants

De l’art et de la science émergea la musique! – Prix Innovation

École secondaire de la Cité

Centre de services scolaire de la Capitale

Région de la Capitale-Nationale

Campagne de sensibilisation à la sécurité routière : M’as-tu vu? – Prix Rayonnement

Centre de services scolaire de Charlevoix

Région de la Capitale-Nationale

Unir la différence au-delà des mots et des sons (volet 2) – Prix Isabelle-Aubin

École Madeleine-Bergeron

Centre de services scolaire des Découvreurs

École oraliste de Québec pour enfants malentendants ou sourds (école privée)

Région de la Capitale-Nationale

Opus 213 – Prix Coup de cœur

École Félix-Leclerc

Centre de services scolaire de l’Énergie

Région de la Mauricie

Bulles – Prix Une école accueille un artiste ou un écrivain

École Paul-Gérin-Lajoie-d’Outremont

Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys

Région de Montréal

Confrontation artistique – Prix Initiative

École Lanaudière

Centre de services scolaire de Montréal

Région de Montréal

Démesures – Prix Citoyenneté culturelle

École Dorval-Jean XXIII

Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys

Région de Montréal

Nous sommes – Prix Initiative

École Saint-Arsène

Centre de services scolaire de Montréal

Région de Montréal

On sexprime – Prix Initiative

École Eulalie-Durocher

Centre de services scolaire de Montréal

Région de Montréal

Paréidolie – Prix Une école accueille un artiste ou un écrivain

École Barclay

Centre de services scolaire de Montréal

Région de Montréal

TAIMA – Avant que le désastre n’arrive – Prix Initiative

École Iguarsivik

Commission scolaire Kativik llisarniliriniq

Région du Nord-du-Québec

Derrière le masque des super-héros – Grand Prix national Essor

École Horizon Jeunesse

Centre de services scolaire de Laval

Région de Laval

Gazou – Prix Développement pédagogique

École du Bois-Joli

Centre de services scolaire de Laval

Région de Laval

Les couleurs de l’Autisme – Prix Horizon

École Georges-Vanier

Centre de services scolaire de Laval

Région de Laval

Citoyens invisibles – Prix Culture

École secondaire du Coteau

Centre de services scolaire des Affluents

Région de Lanaudière

Les vagues des âmes – Prix Initiative

École secondaire l’Impact

Centre de services scolaire des Affluents

Région de Lanaudière

Mes mots, notre scène – Prix Passeur culturel

Centre multiservice de Sainte-Thérèse

Centre de services scolaire des Mille-Îles

Région des Laurentides

Vision du passé – Prix Partenariat

École secondaire Docteur-Alexis-Bouthillier

Centre de services scolaire des Hautes-Rivières

Région de la Montérégie

Des contes et des légendes pour explorer la diversité culturelle de la francophonie canadienne en classe

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Communiqué – Dans le cadre de la Journée québécoise de la francophonie canadienne, l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) lance une nouveauté dans sa ressource pédagogique Lio: l’itinéraire de jeux Contes et légendes.


« Les contes et les légendes sont des référents culturels qui cimentent notre sentiment d’appartenance envers la francophonie. Tout le monde a des souvenirs de contes ou de légendes qui ont marqué leur imaginaire. Ce sont aussi de formidables moyens d’apprentissages qui véhiculent des valeurs et qui prodiguent des conseils. Avec l’ajout du nouvel itinéraire Contes et légendes dans notre ressource Lio, l’ACELF joue un rôle de passeur culturel en offrant au personnel éducatif une façon ludique et originale de faire briller la diversité culturelle de la francophonie en classe. C’est un outil de plus que nous mettons à la disposition des intervenantes et intervenants éducatifs pour soutenir les élèves dans le développement d’une identité francophone fière et affirmée », explique Marcel Larocque, président de l’ACELF.

Ce sont 6 contes et légendes provenant de 5 régions dans la francophonie canadienne qui s’ajoutent à la ressource gratuite Lio. Plusieurs des récits sont également issus des Premiers Peuples, témoignant des liens forts que tissent les francophones et les communautés autochtones.

Les œuvres explorées dans ce jeu éducatif sont :

  • Théotime et les feux follets, un conte de l’autrice acadienne et néo-écossaise Marie-Colombe Robichaud (Atlantique).
  • Pourquoi les Orignii-Waabigwan ont-elles des épines?, un conte anishinabeg du Théâtre français de Toronto, en collaboration avec TFO (Ontario).
  • La légende de Paul Thibault, un conte de l’autrice québécoise Annie Bacon (Québec).
  • Sedna, une légende inuit présentée par Franco-Lab (territoires).
  • Yamoria et le carcajou géant, une légende déné proposée par le Centre du patrimoine septentrional Prince-des-Galles (territoires
  • Pourquoi le castor a la queue plate, un conte métis présenté par l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (Ouest).

En jouant à Lio, les élèves ont l’occasion de lire ou d’écouter un conte ou une légende tout en explorant d’autres informations complémentaires, par exemple des notions de vocabulaire, dans des docu-découvertes. Des jeux sont aussi proposés aux élèves, permettant de mener plus loin leur compréhension du conte ou de la légende. Des morceaux d’écussons, symbolisant les apprentissages, peuvent également être remportés après avoir réussi des jeux, rendant l’expérience encore plus motivante.

En nomination pour l’obtention du Prix NUMIX – mention impact social

La ressource Lio, conçue par l’ACELF avec Affordance studio, est en lice pour l’obtention du Prix NUMIX – mention impact social. Ce prix vise notamment à souligner un projet qui génère un impact positif dans la communauté ou qui provoque des retombées concrètes sur la société. Le prix sera décerné au terme d’un vote du public prenant fin le 28 mars 2024.

À propos de Lio

Lio est une plateforme d’exploration de la diversité des communautés de la francophonie canadienne. Elle s’adresse aux élèves du primaire, de l’élémentaire et du secondaire et est conçue en collaboration avec un comité de pédagogues provenant de partout au Canada. Avec son jeu numérique emblématique et sa zone pédagogique, contenant des activités et des ressources sur la francophonie canadienne, elle permet aux jeunes de créer des liens et d’apprendre tout en s’amusant. Lio est une plateforme évolutive, à laquelle s’additionne en continu du nouveau contenu.  

Les partenaires de Lio

L’ACELF tient à remercier le gouvernement du Québec, grâce à qui ce projet est rendu possible, ainsi que l’ensemble des partenaires du projet: les Rendez-vous de la Francophonie, la Fondation dialogue et les ministères de l’Éducation de l’Ontario, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut, du Yukon, de la Saskatchewan et de la Nouvelle-Écosse.

À propos de l’ACELF

L’ACELF est un réseau pancanadien d’expertise-conseil en construction identitaire. Elle accompagne les intervenantes et les intervenants en éducation de langue française du Canada pour renforcer leur pouvoir d’action et leur leadership dans le but d’aider les jeunes à faire une place significative à la langue française et à la culture francophone dans leur vie. 

Le Défi lecture Leucan : soutenez les enfants atteints de cancer avec votre classe, une page à la fois

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Vous êtes un(e) enseignant(e) ou une direction d’école à la recherche d’un projet pédagogique et engageant pour stimuler la fin de l’année scolaire? Leucan, l’Association pour les enfants atteints de cancer, vous propose de découvrir le Défi lecture Leucan.

Lancé en 2023 au sein de la plateforme Ma journée Leucan, le Défi lecture Leucan offre aux écoles une façon de contribuer à la cause de Leucan tout en inspirant la passion de la lecture chez les élèves. Durant la période du Défi, chaque page lue par les élèves devient un geste précieux qui fait une différence significative dans la vie des familles québécoises touchées par le cancer pédiatrique.

Ceci vous intrigue? Téléchargez le guide de l’organisateur et inscrivez votre établissement ou votre classe en cliquant ici.

Six raisons d’organiser un Défi lecture Leucan au sein de son établissement

1. C’est une campagne flexible et clés en main

Lors des discussions de Leucan avec les établissements scolaires, il était évident que toutes les écoles n’avaient pas le même temps et les mêmes ressources pour organiser ce genre de projet. C’est pourquoi le Défi lecture Leucan mise sur la simplicité et la flexibilité puisqu’il peut être organisé à n’importe quel moment, à la discrétion de l’organisateur. Une personne-ressource de Leucan accompagnera également l’organisateur dès l’inscription et fournira le matériel pour effectuer le Défi et des outils pour faciliter la collecte de dons.

2. La collecte de dons peut être faite entièrement en ligne

Après l’inscription, une page de collecte en ligne pour le groupe sur la plateforme Ma journée Leucan sera automatiquement créée. Il suffira ensuite d’imprimer la grille de suivi pour les élèves qui pourront fixer leur objectif et conserver une trace de leurs lectures. Ils pourront solliciter des dons pour Leucan à leur entourage à l’aide du code QR se trouvant sur la fiche et suivre la progression de la collecte à l’aide du thermomètre sur la page. C’est aussi simple que ça!

3. Le Défi encourage la lecture chez les élèves

Les enfants de Leucan parlent souvent du rôle essentiel que joue la lecture pour passer le temps, s’échapper dans un autre monde pendant les traitements, souvent longs et pénibles. En plus d’être une partie intégrante du projet pédagogique, la lecture est primordiale dans le développement et l’ouverture d’esprit d’un enfant.

Avec le Défi lecture Leucan, les élèves auront une motivation supplémentaire de lire et de partager leur progression avec la classe. Que ce soit en plongeant dans un roman captivant, en s’aventurant dans une bande dessinée passionnante ou en parcourant un article de journal, chaque page lue compte!

4. Votre école pourrait remporter un prix

Les écoles qui organisent un Défi lecture Leucan et qui amassent au moins 500 $ en dons avant le 30 avril 2024 seront éligibles à remporter l’une des 13 animations ou activités pédagogiques d’un partenaire de Leucan! Découvrez les prix et les règlements du concours en cliquant ici.

5. C’est un moyen de sensibiliser les élèves et de leur inculquer des valeurs d’engagement citoyen

En participant au Défi lecture Leucan, les élèves ont également l’occasion de découvrir la cause de Leucan et des enfants atteints de cancer. Des ressources pédagogiques et du matériel de sensibilisation seront mis à votre disposition pour faciliter cette discussion importante en classe. Cela permettra aux élèves de comprendre l’importance de la solidarité et de la compassion envers ceux qui luttent contre la maladie.

6. Le Défi permet aux élèves d’avoir un réel impact dans la vie des enfants atteints de cancer

L’initiative apportera également un réel soutien aux enfants de Leucan. Les fonds amassés permettront de financer plusieurs services essentiels de l’Association qui aident concrètement nos familles membres, en plus de soutenir la recherche clinique. L’école ou la classe deviendra ainsi un acteur clé dans l’amélioration du bien-être des enfants atteints de cancer.

Embarquez dans cette aventure littéraire et solidaire!

Organisez dès maintenant un Défi lecture Leucan et rassemblez votre école ou votre classe autour de la cause des enfants atteints de cancer. Consultez le guide de l’organisateur et démarrez votre inscription dès aujourd’hui.