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Le cellulaire ombilical des ados

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Montréal – Nous connaissons tous des jeunes qui ne peuvent se détacher de leur cellulaire. Leur portable est comme un membre de leur corps, et ils se sentent amputés sans lui. C’est par curiosité personnelle envers ce phénomène que Marguerite Soulière, professeure à l’École de service social de l’Université d’Ottawa, a décidé d’y poser son regard scientifique.

Cette anthropologue de formation est venue présenter une étude sur l’utilisation du cellulaire par des adolescents de 14 à 17 ans au colloque Génération numérique : pour une sociologie du cyberespace, qui se tenait à l’Université de Montréal, pour le 78e Congrès de l’Association francophone du savoir.

« Le cellulaire est le nouveau couteau suisse : appels, textos, agenda, navigateur Web, horloge, GPS : tout y est! » commence Soulière. Elle explique que, depuis 2010, la moitié des habitants de la planète possèdent un cellulaire ; au Canada, c’est 74 % des ménages qui en ont au moins un.

« Les adultes observent leurs adolescents parler sur le portable, explique le chercheuse. Ils pensent au cancer du cerveau, aux accidents de la route, à la perte de contrôle qu’ils vivent depuis qu’ils ne savent pas à qui parle leur enfant. »

C’est surtout cette perte de contact qui semble déranger les parents, selon son étude : avant, quand un ami appelait à la maison, ils avaient un contact direct avec lui et pouvaient facilement parler à ses parents. Par contre, les jeunes expriment en majorité que leurs parents aiment sentir que leur ado sera au bout du fil dès qu’ils cherchent à le contacter, d’où la nécessité d’avoir un cellulaire!

Le cellulaire révèle aussi une certaine incivilité dans la société. « Chacun a l’impression que son usage du portable est correct, mais entendre quelqu’un d’autre parler fort au cellulaire nous énerve tous! » s’exclame Marguerite Soulière.

Elle note que notre société manque de règles claires – où devrait-on éteindre la sonnerie? Quand faut-il s’abstenir de répondre au téléphone? – et le comportement des adolescents reflète ce manque. « Ils discutent de leur vie privée à voix haute, en public, mais ils s’indignent si on les écoute! » remarque l’anthropologue.

Esclaves de la technologie
Elle observe, chez les jeunes qu’elle a étudiés, qu’ils ne traitent pas leur portable comme un jouet : ils passent du temps à le choisir, y font attention, paient leur facture à temps.

Dans son échantillon, tous les jeunes payaient eux-mêmes leur forfait mensuel ; Soulière suggère donc dans son étude que le parent devrait valoriser son enfant s’il choisit un contrat raisonnable et s’il paie ses factures de façon autonome.

Une autre constante chez les adolescents : ils sentent de la révolte face aux compagnies de télécommunications. Plusieurs se sentent abusés par leur fournisseur de services sans-fil : factures gonflées, contrats qui n’en finissent plus, petits caractères, frais cachés… Les jeunes de la génération numérique se trouvent bien impuissants devant les entreprises qui leur fournissent ce service si précieux à leurs yeux.

Par Viviane De Repentigny

Appartenir à une communauté virtuelle

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Montréal – Les jeunes immigrants utilisent abondamment des réseaux sociaux en ligne pour garder un lien avec leur communauté d’origine. C’est le constat de Céline Friche et Hans-Olivier Poirier-Grenier, qui ont effectué une étude sur le rôle du sentiment d’appartenance dans les réseaux sociaux sur Internet.

Leur étude, intitulée Nouvelle géographie des appartenances dans le cyberespace, est effectuée à l’Institut national de la recherche scientifique dans le cadre de leur maîtrise en Pratique de recherche et action publique.

Ils sont venus présenter leurs résultats au colloque Génération numérique : pour une sociologie du cyberespace, qui prenait place dans le cadre du 78e Congrès de l’Association francophone pour le savoir, à l’Université de Montréal.

Mme Friche et M. Poirier-Grenier ont rencontré une trentaine de jeunes nés à l’étranger pour leur étude. Avec des entretiens semi-dirigés, ils ont tenté de comprendre comment s’expriment les sentiments d’appartenance à leur communauté d’origine et à leur communauté d’accueil sur Internet.

Ils ont observé que les réseaux sociaux, Facebook en particulier, permettent pour les jeunes immigrants de maintenir un lien avec leurs amis éloignés. Ils ont tendance à utiliser ces sites Internet pour contacter les gens qui sont géographiquement éloignés d’eux autant que pour entretenir un contact avec leurs amis rapprochés. En effet, pour beaucoup de destinations internationales, la poste est lente et peu efficace et les appels téléphoniques sont dispendieux : Facebook peut alors remplacer les lettres et les cellulaires.

Chez les adolescents issus de l’immigration, Mme Friche et M. Poirier-Grenier ont noté une forte présence de symboles représentant leur culture d’origine sur leurs profils en ligne. « Ils publient des photos d’eux dans leur pays, des images de leurs équipes sportives nationales ou des drapeaux sur leurs pages personnelles », explique Céline Friche.

Appartenances plurielles
Par ailleurs, plusieurs des jeunes que Mme Friche et M. Poirier-Grenier ont interviewés exprimaient leur appartenance de façon moins typique. « Certains adolescents rejettent les conceptions de citoyenneté, de groupe ethnique ou de classe sociale et vont plutôt exprimer des préférences musicales ou un attachement à la Francophonie sur les sites de réseautage en ligne, décrit Hans-Olivier Poirier-Grenier. Ceux-ci illustrent souvent clairement leur sentiment d’être des citoyens du monde ».

Les chercheurs remarquent aussi que les jeunes étudiés ont des réseaux d’amis qui habitent dans leur pays d’origine et des réseaux d’amis qui habitent au Québec. C’est, selon eux, la force de ce dernier qui favorisera l’intégration des adolescents immigrants au Québec. « L’idée stéréotype que les gens sont amis sur Internet avec de purs inconnus ne s’applique pas vraiment aux jeunes immigrants québécois », résume Céline Friche.

Il apparaît donc que les identités culturelles se manifestent sur Internet, mais ne constituent pas un frein à l’intégration des nouveaux Québécois. Pour Céline Friche et Hans-Olivier Poirier-Grenier, les appartenances des nouveaux arrivants s’observent en ligne, mais elles sont le reflet d’amitiés et de sentiments nés préalablement.

Par Viviane De Repentigny

Dyslexie : surmonter des difficultés en lecture

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Canada – Apprendre à lire n’est pas un jeu d’enfant. Imaginez quand des troubles d’apprentissage s’en mêlent. Et si les difficultés persistaient… La dyslexie, un trouble spécifique de la lecture, représente tout un défi, à tous âges.

Selon l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA), la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture d’origine neurologique et de nature héréditaire. En fait, la dyslexie est un problème lié aux sons des mots et se caractérise par un manque de fluidité dans la lecture.

Dès le primaire, les enfants atteints de dyslexie éprouvent de grandes difficultés à déchiffrer les sons qui correspondent aux lettres imprimées devant eux. En effet, ils n’arrivent pas à faire les liens adéquats entre les lettres (graphèmes) et les sons (phonèmes).

La lecture peut être légèrement hésitante, segmentée ou truffée de petites erreurs dans les cas les plus légers. Dans les cas de dyslexie plus graves, plusieurs sons sont confondus, transformés et parfois même oubliés. Ce qui rend la lecture ardue, mais aussi incompréhensible pour le lecteur. Par exemple, l’enfant lira « vallion » au lieu de « avion ».

À l’aide d’un programme de lecture intensif et structuré, les problèmes de précision peuvent être surmontés, du moins en partie puisque la dyslexie ne disparaît jamais complètement. Chez une personne dyslexique, le processus de lecture ne parvient pas à s’automatiser. C’est pourquoi la lecture d’un texte lui prend deux à trois plus de temps qu’un bon lecteur même quand l’individu suit un entraînement régulier de lecture.

D’ailleurs, au collégial et à l’université, l’étudiant dyslexique doit investir beaucoup plus d’efforts que ses pairs puisqu’un texte nécessitant environ trois heures de lecture, lui prendra de six à huit heures.

Types de dyslexie
La dyslexie touche de 15 à 20 % de la population selon l’AQETA. Il y a trois principaux types de dyslexie : phonologique, lexicale et mixte. La dyslexie de nature phonologique consiste en un trouble de décodage des sons correspondant aux lettres et aux unités de mots. La correspondance graphème-phonème est déficiente dans ce cas. Ce type de dyslexie est le plus répandu. Il touche environ 70 % des dyslexiques.

La dyslexie de nature lexicale concerne plutôt la lecture des mots irréguliers, c’est-à-dire les mots qui présentent des irrégularités comme sœur, monsieur et saison. Environ 10 % des dyslexiques sont touchés par un trouble de cette nature.

Lorsque le lecteur présente à la fois des difficultés de nature phonologique et lexicale, il s’agit de dyslexie mixte. Cela représente environ 20 % des dyslexiques.

Cause et diagnostic
Plusieurs études démontrent que la dyslexie, programmée dans notre code génétique, est héréditaire. La probabilité d’être atteint de dyslexie est d’environ 50 % si un des parents est touché et grimpe à 70 % si on a un jumeau dyslexique.

Les critères permettant d’identifier la dyslexie sont établis par l’Association américaine de psychiatrie, un groupe d’experts nord-américains. Ils se sont basés sur des données scientifiques afin d’élaborer des critères précis et reconnus internationalement.

Le standard d’identification d’un trouble spécifique de la lecture est l’observation d’un écart d’au moins deux ans entre le rendement intellectuel et les compétences en lecture. Il doit être démontré que cet écart nuit significativement à la réussite académique, et même aux activités quotidiennes impliquant la lecture.

La dyslexie n’est pas imputable à la déficience intellectuelle, à un trouble psychoaffectif ou à une absence de motivation ou d’intérêt. Toutefois, on constate un déficit d’attention chez 10 à 30 % des dyslexiques.

Pour identifier la dyslexie, un portrait global de l’individu doit être tracé par un neuropsychologue ou un psychologue spécialisé dans l’évaluation des troubles d’apprentissage. Le portrait comprend, entre autres, son cheminement académique, son bilan intellectuel et son profil psychoaffectif.

Une fois le diagnostic posé, les parents, les enseignants et tous les autres intervenants doivent travailler conjointement avec le dyslexique pour établir les stratégies appropriées.

Par Marie-Christine Leblanc

Démystifions les troubles d’apprentissage

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Canada – Selon Statistique Canada, un enfant par autobus scolaire a un trouble d’apprentissage. Pourtant, la population ne semble pas bien informée sur ce que sont réellement les troubles d’apprentissage. Coup d’œil sur les causes, le dépistage et les formes d’aide.

Selon la définition nationale adoptée par l’Association canadienne des troubles d’apprentissage, l’expression « troubles d’apprentissage » (TA) fait référence à un certain nombre de dysfonctionnements pouvant affecter l’acquisition, l’organisation, la rétention, la compréhension ou le traitement de l’information verbale ou non verbale. Ces dysfonctionnements affectent l’apprentissage chez des personnes qui, par ailleurs, font preuve d’habiletés intellectuelles moyennes essentielles à la pensée ou au raisonnement.

En d’autres mots, les TA sont des troubles neurologiques qui affectent la capacité d’un individu à retenir, à comprendre ou à communiquer de l’information. Le langage oral et écrit et les mathématiques sont particulièrement touchés. Ils impliquent aussi des déficits sur les plans organisationnel et social. Il est important de retenir que trouble d’apprentissage n’est pas synonyme de déficience intellectuelle.

Selon le rapport de Statistique Canada sur l’Enquête sur la participation et les limitations d’activités de 2006, les troubles d’apprentissage touchent plus d’enfants au pays que tous les autres handicaps réunis. D’ailleurs, 3,2 % des enfants canadiens auraient un trouble d’apprentissage.

Le degré de gravité des troubles d’apprentissage varie d’une personne à l’autre, mais ils ne disparaissent jamais totalement. La relation entre les exigences du milieu, les forces et les besoins de la personne fait varier le degré. Il est possible qu’une personne ait plusieurs troubles d’apprentissage. Les principaux sont : la dyslexie, la dyspraxie, le syndrome des dysfonctions non verbales, la dyscalculie, le trouble auditif central et le trouble du langage.

Causes
Les TA ne sont, tout d’abord, pas attribuables à un facteur économique, environnemental ou culture. Ils ne sont pas liés non plus à des problèmes de vision ou d’audition. Le manque de motivation ou un enseignement de piètre qualité n’entrent pas en ligne de compte non plus. Toutefois, tous ces facteurs peuvent influencer la taille des défis auxquels les personnes font face.

Les TA découlent plutôt de facteurs génétiques ou neurobiologiques, ou encore d’un dysfonctionnement au cerveau à la suite d’un dommage cérébral. L’hérédité peut aussi être une cause des TA. Il n’est pas rare que les parents ou un membre de la famille proche éprouvent des difficultés semblables à l’individu. La consommation de drogues et d’alcool durant la grossesse, une naissance prématurée ou un accouchement difficile peuvent également causer des troubles d’apprentissage.

Dépistage
Il y a plusieurs signes qui peuvent alerter l’entourage des personnes susceptibles d’avoir des troubles d’apprentissage. Par exemple, un rendement scolaire non satisfaisant à la suite de nombreux efforts qui dépassent largement la normale peut être un indice. Les TA se manifestent aussi par une difficulté marquée à écouter, à communiquer, à lire ou à écrire. Les personnes ayant des troubles d’apprentissage ont aussi régulièrement des problèmes sur les plans socio-affectif et comportemental.

Toutefois, ces problèmes ne doivent pas être un évènement isolé parce qu’une personne d’intelligence moyenne peut avoir, à un moment ou à un autre, du mal à apprendre au même rythme que les autres. Les TA sont plutôt des problèmes récurrents.

Il est très important que les personnes ayant des troubles d’apprentissage soient dépistées le plus tôt possible. Puisqu’à partir du moment où un ou des TA sont dépistés chez un individu, des évaluations régulières doivent être faites par des professionnels. C’est pourquoi on demande aux parents, aux enseignants, aux médecins et aux autres intervenants d’être vigilants.

Interventions
Différentes formes d’aide sont disponibles pour les personnes ayant des troubles d’apprentissage. Les interventions doivent être mises en place à la maison, à l’école, au travail et dans le milieu communautaire. Ces interventions doivent tenir compte des caractéristiques propres à chaque individu, notamment l’âge et la gravité du problème. L’entourage de la personne doit être ouvert aux besoins spécifiques de la personne.

Par ailleurs, l’Association canadienne des troubles d’apprentissage fournit, depuis 1963, du soutien, des outils et des solutions pratiques aux personnes ayant des troubles d’apprentissage, mais aussi à leur famille.

Les personnes ayant un TA peuvent tout réussir dans la mesure où ils acquièrent des habiletés et des stratégies d’adaptation. Il ne faut pas oublier qu’il n’est jamais trop tard pour obtenir de l’aide, peu importe l’âge.

Par Marie-Christine Leblanc

SOS DEVOIRS au service des 6 à 12 ans

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Montréal – SOS DEVOIRS, un outil d’aide aux devoirs, s’ajoute au portail web des bibliothèques publiques de Montréal.

SOS DEVOIRS est une nouvelle zone interactive qui s’adresse aux jeunes âgés de 6 à 12 ans. Ce nouveau service, lancé lundi dernier, s’inscrit dans les mesures destinées aux familles montréalaises qui ont été annoncées en mars dernier par le maire Gérald Tremblay.

La zone SOS DEVOIRS permet, entre autres, aux jeunes de clavarder entre 16h et 17h et ainsi, s’entraider à l’heure des devoirs. C’est aussi un lieu d’accompagnement où les jeunes vont trouver du soutien dans leurs recherches. D’ailleurs, il y a une section où tous les sujets de recherche sont classés de A à Z.

Le répertoire comprend une centaine de sujets choisis en fonction des thématiques du programme des écoles primaires établi par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.

Chacun des sujets est accompagné d’une brève description du sujet en tant que tel, des livres et DVD disponibles en bibliothèque, un encadré Savais-tu?, des trucs et astuces, un jeu-questionnaire, et finalement, une section où se retrouvent plusieurs autres ressources à parcourir sur le web.

L’environnement interactif de SOS DEVOIRS permet aussi aux jeunes de créer eux-mêmes du contenu. Ils pourront recommander des livres ou des ressources à leurs pairs.

Coffre à outils est une section qui vise à améliorer l’efficacité et la qualité des recherches effectuées par les élèves. Par exemple, si un jeune ne sait pas par où commencer quand il doit faire une recherche pour un exposé, une méthode de travail détaillée est proposée pour l’orienter.

« Intégré à notre système d’éducation et adapté aux goûts des jeunes, SOS DEVOIRS est ludique, interactif et en lien avec le développement 2.0 et le web social. […] Les jeunes auront tôt fait de définir SOS DEVOIRS comme le nouveau site cool », a souligné, dans un communiqué, Helen Fotopulos, responsable de la culture, du patrimoine, du design et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Mme Fotopulos a procédé au lancement de SOS DEVOIRS en collaboration avec Lyn Thériault, responsable du développement social et communautaire, de la famille et des aînés.

Nouvelles sections à venir
Selon le communiqué, outre SOS DEVOIRS, trois nouvelles zones verront le jour sous peu : Lire, voir et écouter, Wow Montréal et Parents-enseignants.

Dans la zone Lire, voir et écouter, les jeunes feront découvrir aux autres des coups de cœurs de lecture. Des œuvres numériques seront disponibles et il sera même possible de faire des rencontres virtuelles avec des auteurs québécois.

Wow Montréal consistera en un répertoire de sorties, d’activités, de spectacles et de promenades à faire à Montréal. La zone Parents-enseignants, quant à elle, offrira une panoplie d’outils et d’idées pour éveiller les jeunes à la lecture.

La Ville de Montréal a investi 168 000 $ dans le développement initial du portail web destiné aux 6 à 12 ans. Elle injectera 162 000 $ annuellement pour l’enrichir au cours des prochaines années.

Par Marie-Christine Leblanc

TBI: Effet immédiat sur l’attention des élèves

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Magog – À l’école Brassard – St-Patrice de Magog (Commission scolaire des Sommets), le tableau blanc interactif a été installé dans la salle multimédia à la fin d’avril 2009. Depuis, Sylvie Martel, enseignante en classe de communication au premier cycle du primaire, essaie d’y amener sa douzaine d’élèves le plus souvent possible.

« La majorité de mes élèves (8/11) ont un TDAH (déficit d’attention avec ou sans hyperactivité). L’enseignement des nouvelles notions doit alors être morcelé pour pouvoir profiter des courts moments d’attention qu’ils ont. Avec le tableau, j’ai pu allonger mes périodes d’enseignement continu », indique l’enseignante.

« Ils participent adéquatement ! Ils ne veulent tellement pas manquer leur tour de participer à l’activité au tableau », ajoute-t-elle. « J’utilise le tableau surtout en français et en maths. Mais, toutes mes activités sont maintenant accompagnées d’intermèdes sur Internet. Cela permet une détente neurologique et les élèves adorent. »

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

Jusqu’à maintenant, elle a aussi utilisé le tableau pour la révision de notions déjà enseignées. Comme le tableau permet de conserver tout ce qui y a été écrit, il est facile de revenir sur des notions déjà vues et de les bonifier plutôt que de tout recommencer à zéro.

En français, elle a travaillé la phrase en révision (correction et composition), composé un message pour la fête des Mères, fait des recherches sur Internet pour un projet sur les insectes, travaillé les dictées étudiées. Elle a aussi préparé les évaluations de fin d’année en lecture (mise en situation, modélisation). En maths, elle a travaillé l’heure, la mesure et la résolution de problèmes.

« Le tableau apporte beaucoup de richesse, de précisions et de couleurs à mes enseignements. Il permet d’aller plus loin, plus rapidement et plus facilement. L’apprentissage des élèves est facilité grâce à l’augmentation de leur attention et de leur motivation. »

Bien sûr, une part de la motivation des élèves est attribuable à la nouveauté, croit Mme Martel. Néanmoins, elle est convaincue que les élèves se concentrent plus longtemps et que l’effet pourra perdurer dans le temps.

En tant qu’enseignante, elle affirme que l’utilisation du tableau lui permet d’améliorer et d’enrichir son enseignement. « Il permet un enseignement plus riche, plus vivant et plus précis. Il me permet de me dépasser. L’outil est motivant autant pour moi que pour les élèves! »

Comme elle le dit elle-même, elle ne connaît que « la pointe de l’iceberg des possibilités », mais elle y voit déjà un monde de possibilités et elle apprivoise le tableau dès qu’elle en a l’occasion.

« L’utilisation de cet outil est relativement facile, car ses fonctions se rapprochent beaucoup des autres logiciels que l’on connaît. Il faut bien sûr se donner le temps de se l’approprier au même titre que l’on doit s’approprier un nouveau matériel pédagogique. Il faut oser, essayer de nouvelles choses, y mettre du temps. Quelqu’un qui possède déjà une base en informatique saura très bien se débrouiller et progressera rapidement », fait-elle valoir.

Son souhait serait maintenant de pouvoir avoir le tableau blanc interactif en permanence dans sa classe.

Par Martine Rioux

*Note aux lecteurs : De Marque, éditeur de l’Infobourg, est revendeur du tableau blanc interactif Activboard.

TBI : La routine avec le tableau

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Sherbrooke – « Je suis très loin d’avoir fait le tour des possibilités que peut offrir ce tableau interactif. On devient vite accro! À partir de la première minute d’utilisation il a fait partie de mon quotidien. Je découvre des options chaque jour », dit Sylvie Daigle.

Mme Daigle, enseignante en adaptation scolaire, à l’école Brébeuf de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke, est titulaire d’une classe de sept élèves en trouble de la communication. Elle utilise un Activboard depuis janvier 2009.

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

Elle a suivi quelques formations pour apprendre à connaître son tableau. « La formation a été très utile. Afin de pouvoir monter des activités pédagogiques, j’aimerais bien en avoir une autre. On doit aussi le manipuler pour apprendre son fonctionnement plus technique. »

Elle intègre maintenant le tableau à sa routine du matin avec les élèves. « Nous commençons notre journée par une chanson animée sur le tableau. Ensuite, nous faisons le calendrier ou le mot du jour. Les élèves sont très heureux et très motivés de venir au tableau. »

Elle indique qu’elle a numérisé plusieurs livres et d’autres matériels imprimés afin de les projeter au tableau et de pouvoir les annoter avec ses élèves. « En mathématiques, nous jouons aux dominos avec les dés et nous faisons des additions. Ils adorent. »

« C’est un outil très motivant pour les élèves et l’enseignante », conclut-elle.

Par Martine Rioux

*Note aux lecteurs : De Marque, éditeur de l’Infobourg, est revendeur du tableau blanc interactif Activboard.

Une école résolument techno

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Boucherville – Au cours de l’année scolaire 2008-2009, une dizaine de tableaux blancs interactifs étaient utilisés à l’école primaire Les Jeunes Découvreurs de Boucherville. Devant l’enthousiasme des enseignants et l’intérêt des élèves, la directrice Nicole Borremans a procédé à l’achat d’une dizaine d’autres TBI, de sorte qu’il y en a maintenant un par classe.

« Le bilan de la première année a été très positif », indique Mme Borremans. Elle mentionne que l’effet s’est principalement fait sentir chez les élèves les moins motivés. « Le tableau vient les chercher », dit-elle.

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

En fait, avec un TBI dans la classe, la dynamique change et il se crée un climat d’entraide, croit la directrice. Les enseignants gagnent du temps dans la préparation de leur matériel de classe. Ils ont accès à un nombre presque illimité de ressources, auxquelles ils peuvent accéder en direct dans la classe. Les élèves participent davantage. Ils veulent aller au tableau.

Dès l’entrée des premiers tableaux dans l’école, elle souligne que les parents se sont montrés intéressés à en savoir plus. « Mais, il fallait leur démontrer la valeur pédagogique de l’outil. » Pas de doute, selon elle, cela a été fait en cours d’année. Des parents ont même utilisé le tableau au cours de présentations en classe!

Par ailleurs, la directrice explique que son école était déjà très portée sur la réforme et la technologie. La communication avec les parents se fait exclusivement par courriel. Il n’y aucun manuel scolaire dans l’école, ce sont les enseignants qui créent leur propre matériel à partir de guides pédagogiques. En ce sens, le tableau leur facilitera la tâche, dit-elle.

Un réseau Internet sans fil était déjà installé dans l’école et il y a un laboratoire d’informatique par cycle. L’ajout de TBI était la prochaine étape et c’est maintenant complété.

Par Martine Rioux

*Note aux lecteurs : De Marque, éditeur de l’Infobourg, est revendeur du tableau blanc interactif Activboard.

De Marque dans votre classe : Témoignages recherchés

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Vous utilisez des ressources pédagogiques De Marque dans votre classe? Vos élèves sont devenus des as du clavier grâce à Tap’Touche? Un élève dyslexique a progressé en rédaction avec l’aide de WordQ? Inspiration a aidé les étudiants à organiser leurs idées? Vous avez intégré les animations eduMedia dans vos cours de sciences? Le tableau blanc interactif ActivBoard vous a permis de dynamiser votre enseignement?

À la rentrée 2010, De Marque lancera un calendrier qui mettra en vedette des enseignants et des élèves qui utilisent – de manière régulière ou pour un projet spécifique – des ressources numériques distribuées par De Marque. Pour chaque mois de l’année, un projet de classe sera présenté avec des photos et extraits de travaux à l’appui.

Soumettez-nous vos projets et vous pourriez faire partie de notre calendrier. Votre classe obtiendra ainsi de la visibilité partout à travers le Québec et le Canada!

Faites parvenir une description de votre projet accompagnée de fichiers pertinents (photos, extraits de documents, etc.) à isabelle@demarque.com avant le 31 mai 2010.

Utilisation du TBI en classe : une pédagogie à acquérir

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Dieppe – Le tableau blanc interactif peut indéniablement contribuer à accroître le niveau d’attention et de concentration des élèves dans une salle de classe. Mais il ne constitue pas un outil miracle, les enseignants qui l’utilisent ont besoin d’accompagnement pour apprendre à l’utiliser à bon escient.

« Il faut savoir doser, l’utiliser au moment opportun. Sans stratégie pédagogique, il y a quand même un risque que le tableau ne contribue qu’à un enseignement plus magistral encore », fait remarquer Bernice McGraw-LeBlanc, mentor en APO (application pédagogique de l’ordinateur), dans le District 1, qui regroupe les écoles francophones du secteur de Moncton au Nouveau-Brunswick.

Depuis plus d’un an, Mme McGraw-LeBlanc accompagne des enseignants dans leur découverte du tableau blanc interactif et dans la réalisation de différents projets technologiques.

« L’élément de nouveauté a eu son effet sur les élèves. Le tableau rend les notions plus concrètes, plus visuelles, plus belles. Ils sont captivés et plus attentifs. Mais, il faut aller plus loin, sinon, l’effet de nouveauté s’estompera et il n’y aura aucun changement dans la classe », dit-elle.

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

De façon générale, le tableau agit comme élément de motivation en rendant les notions plus concrètes, plus colorées, en permettant de manipuler des objets, d’annoter des images, d’enregistrer ce qu’on y a écrit.

Mais, pour changer leur approche pédagogique, les enseignants ont besoin d’être outillés, croit Mme McGraw-Leblanc. « L’appropriation du tableau demande un certain investissement en temps de la part de l’enseignant. Mais, celui-ci a aussi besoin d’être guidé et accompagné pour développer un nouveau savoir-faire, pour rendre sa classe véritablement interactive. »

Elle ajoute : « Comme cette technologie est très récente, nous avons une expertise à développer pour garantir une application pédagogique du tableau interactif en classe. »

Voilà pourquoi les TBI se trouvent dans les salles de classe. « Nous avons sorti les tableaux des salles multimédias. Ce n’était pas leur place. Pour l’utiliser et exploiter son plein potentiel, il faut l’avoir à portée de main », insiste Mme McGraw-Leblanc.

Mais, le TBI n’est pas nécessairement placé à l’avant de la salle de classe et il n’est surtout pas réservé à l’usage exclusif des enseignants. Dans certaines classes, le tableau fait partie d’un centre d’apprentissage. Les élèves y vont à tour de rôle lorsqu’ils sont en atelier. Les élèves travaillent ensemble au tableau, ils collaborent et s’entraident, créent du matériel.

Le prochain défi, selon Mme McGraw-Leblanc, sera de favoriser le partage du matériel créé avec le tableau, autant par les enseignants que par les élèves, afin que tous puissent tirer profit de ce qui est fait par les autres, et y trouver des idées d’application.

Par Martine Rioux

*Note aux lecteurs : De Marque, éditeur de l’Infobourg, est revendeur du tableau blanc interactif Activboard.

Une aide technologique pour écrire plus et mieux

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Montréal – Brigitte Stanké, orthophoniste doctorante, utilise le logiciel d’aide à la rédaction WordQ auprès d’élèves ayant des troubles d’apprentissage, comme la dyslexie, la dysorthographie ou la dyspraxie. Cet outil technologique peut aider un élève en difficulté à obtenir son diplôme du secondaire, et ainsi prévenir le décrochage scolaire.

« Au bout du compte, il vaut mieux avoir l’outil pour faire [de l’élève] un adulte fonctionnel plutôt qu’un futur illettré ou décrocheur », soutient Mme Stanké. En effet, « plus de la moitié des décrocheurs ont des difficultés d’apprentissage au primaire », signale-t-elle.

Mme Stanké regrette que plusieurs jeunes en difficulté d’apprentissage n’obtiennent pas leur diplôme du secondaire en dépit de la disponibilité d’aides technologiques. Le but ultime de l’éducation est de « rendre l’élève autonome et fonctionnel ». « Quel que soit le moyen utilisé pour parvenir à écrire un texte cohérent et sans fautes », il vaut mieux utiliser ces outils que de laisser un élève échouer, croit-elle.

Mme Stanké emploie surtout le logiciel WordQ. Lors de ses douze années de pratique à la Commission scolaire de Montréal, elle l’a utilisé avec des élèves en fin du primaire. Elle a aussi travaillé pendant plus de trois ans à l’école privée Vanguard auprès d’élèves du secondaire présentant une dyslexie-dysorthographie.

WordQ est un logiciel d’aide à la rédaction (prédiction de mots et synthèse vocale) à utiliser simultanément avec un logiciel de traitement de texte standard. Des utilisateurs de tout âge ayant des difficultés de rédaction peuvent s’en servir.

Dans un premier temps, la prédiction de mots « anticipe l’orthographe des mots que l’enfant est en train d’écrire ». L’enfant doit choisir le bon mot parmi la liste de mots proposés. « WordQ réduit l’exposition à l’erreur », affirme Mme Stanké. Or, « la recherche montre que, plus on est exposé à l’erreur, moins on acquiert l’orthographe lexicale », avance-t-elle.

En second lieu, la synthèse vocale relit à voix haute les mots écrits. L’élève peut alors se rendre compte de certaines erreurs grâce à cette rétroaction verbale. Attention cependant, le logiciel lit tel quel ce qui est écrit (exemple : cadeau = cado).

« C’est un outil très utile pour les élèves dyslexiques ou dysorthographiques. » Mais, aussi pour les élèves dyspraxiques. « L’enfant dyspraxique a beaucoup de mal à planifier un mouvement moteur. Avec le logiciel, il doit juste effectuer un geste très simple, comme appuyer sur une touche », explique Mme Stanké.

La recherche montre que WordQ « améliore l’orthographe, la production écrite et la compréhension de texte », affirme Mme Stanké. De fait, elle constate une « différence marquée » chez des élèves qui l’utilisent. Par exemple, un élève incapable de rédiger plus d’une dizaine de lignes « écrit des phrases plus longues et les enrichit avec plus de vocabulaire » depuis qu’il utilise le logiciel.

Recommandations
Mais, « on ne peut pas seulement recommander cet outil sans montrer au jeune comment l’utiliser », prévient Mme Stanké. Par exemple, la prédiction de mots est inutile si l’enfant choisit systématiquement le premier mot proposé, sans vérifier qu’il s’agit du bon mot.

Aussi, une utilisation quotidienne, à l’école comme à la maison, est de mise. L’élève devrait allumer son ordinateur dès son arrivée en classe et s’en servir aussitôt qu’il en ressent le besoin pour ne pas prendre du retard, indique-t-elle.

Une aide à l’écriture « n’est absolument pas une béquille, qui fait le travail à la place de l’élève », insiste Mme Stanké. L’élève doit quand même entamer un travail de réflexion pour choisir la bonne réponse. D’ailleurs, elle a observé que, lorsqu’il est permis d’utiliser WordQ, les élèves sans difficultés d’apprentissage ne l’utilisent pas; contrairement à ceux éprouvant certaines difficultés.

Les élèves utilisant WordQ au primaire s’en servent encore au secondaire, au cégep, etc. La progression n’est pas suffisante pour que l’élève délaisse l’outil. « Je n’ai pas encore vu d’élève qui peut le laisser tomber », note Mme Stanké.

Manque de formation
Par ailleurs, Mme Stanké déplore le manque criant de formation des enseignants qui « ne connaissent pas les problèmes d’apprentissage » ou ne savent pas comment adapter les outils à leur enseignement. « Il faut que l’enseignant puisse maîtriser l’outil, qu’il soit en mesure de comprendre la difficulté de l’élève et qu’il bénéficie d’un soutien de la part de l’école. »

Par Elsa Iskander

Le monde au bout du crayon

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Portneuf – François Couture est directeur adjoint à l’école secondaire Donnacona. Comme ancien enseignant, il a toujours été à l’affût des nouvelles technologies qui peuvent bonifier l’enseignement. Lorsqu’il a entendu parler du tableau blanc interactif, il a immédiatement voulu en savoir plus, puis il l’a adopté.

« Avec ce nouvel outil, le monde est au bout du crayon de l’enseignant. Le monde est accessible directement à partir de la salle de classe. Les possibilités sont infinies. C’est incroyable », soutient M. Couture.

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

Depuis décembre 2008, l’école secondaire Donnacona compte 11 tableaux Activboard. Tous les niveaux sont touchés, de même que tous les départements. M. Couture envisage déjà le jour où toutes les classes pourront avoir leur tableau. Il a même initié un achat regroupé de plus de 40 tableaux, afin que d’autres écoles de la Commission scolaire de Portneuf puissent s’équiper elles aussi, et planifié des sessions de formation pour les utilisateurs d’Activboard.

« Le tableau rend la classe interactive. Oui, il permet à l’enseignant d’offrir un enseignement plus concret, mais en plus, il stimule définitivement la participation des élèves. Je connais des jeunes qui ne participaient jamais en classe. Maintenant, ils sont toujours prêts à aller au tableau », poursuit M. Couture.

Il est convaincu que personne ne voudrait revenir en arrière dans son école. « Je ne reçois que des commentaires positifs. Les enseignants ont même commencé à s’échanger du matériel entre eux afin de bonifier le matériel créé par chacun. »

D’ailleurs, il considère que la possibilité d’enregistrer tout ce qui est écrit au tableau, plutôt que d’effacer comme cela doit être fait avec le traditionnel tableau vert, est l’un des principaux avantages du tableau blanc interactif. « Toutes les informations sont enregistrées. L’enseignent peut y revenir à tout moment et bonifier ce qui a déjà été fait, plutôt que de recommencer à zéro à chaque fois », dit-il.

De plus, il est impressionné par les fonctionnalités offertes pour l’enseignement des mathématiques et des sciences. « Cela n’a jamais été aussi simple de tracer des objets, de les transformer, de les faire bouger. Cela n’a jamais été aussi facile de concrétiser des notions, de décortiquer des mouvements, de faire vivre des objets. »

Par Martine Rioux

*Note aux lecteurs : De Marque, éditeur de l’Infobourg, est revendeur du tableau blanc interactif Activboard.

Une paire de lunettes pour élèves en trouble d’apprentissage

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Rimouski – « L’informatique pour un enfant ayant un trouble d’apprentissage, c’est comme une paire de lunettes. » C’est ainsi que Brigitte Sirois, orthopédagogue à la Commission scolaire des Phares, explique aux jeunes, à leurs parents et à leurs enseignants, l’apport des aides technologiques aux élèves en trouble d’apprentissage.

Tout comme les personnes ayant une déficience visuelle ont besoin de lunettes, les personnes avec un trouble d’apprentissage ont besoin d’aides technologiques afin de compenser pour leurs difficultés. « C’est un outil permanent dont ils ont besoin pour répondre aux exigences de l’apprentissage, particulièrement en écriture », spécifie Mme Sirois. Ils peuvent aussi en avoir besoin en lecture et en compréhension de texte.

Mais, attention, prévient Mme Sirois, il ne faut pas confondre les troubles d’apprentissages avec les difficultés d’apprentissage. Une difficulté d’apprentissage est récupérable. Peu à peu, « l’élève va retrouver le contrôle complet de son apprentissage », explique-t-elle. Cette difficulté passagère peut être due à une maladie, un problème affectif, etc.

En revanche, un trouble d’apprentissage est permanent. « Le trouble neurologique va demeurer à vie, mais l’enfant va pouvoir améliorer son sort. Il a le même potentiel intellectuel que les autres. »

Grâce aux aides technologiques, l’élève aura plus de contrôle sur ses apprentissages. « L’élève voit sa progression lorsqu’il utilise les logiciels en continu », relate Mme Sirois. Ceci a un impact positif sur son estime personnelle et sur sa motivation. « J’ai vu des élèves passer d’une démotivation absolument apathique à une motivation vraiment plus importante », affirme l’orthopédagogue.

Sensibiliser l’élève, l’enseignant et le parent
Dans le cadre d’une intervention efficace, l’élève doit acquérir une conscience approfondie de son trouble d’apprentissage et des difficultés reliées. Pour ce faire, Brigitte Sirois invite l’élève dyslexique à écrire une lettre expliquant sa situation à son enseignant et à ses parents.

Les plus jeunes font une présentation PowerPoint devant leur classe. « Cela leur enlève toute la culpabilité de ne pas être comme les autres », constate-t-elle.

Les troubles d’apprentissage étant héréditaires, l’objectif est aussi de « déculpabiliser les parents ». « Les enfants et les parents sont familiers avec l’informatique, il reste à les éduquer pour qu’ils l’utilisent en fonction de leur problématique », propose Mme Sirois.

Par ailleurs, une meilleure compréhension des troubles d’apprentissage et des aides technologiques par les enseignants améliore l’encadrement pédagogique de l’élève. Cependant, Mme Sirois observe que certains enseignants acceptent difficilement l’utilisation d’aides technologiques lors des examens, malgré l’autorisation ministérielle, car ils perçoivent cela comme injuste pour les autres élèves.
À cet égard, elle répète sa comparaison avec un élève qui aurait un problème de la vue. « Est-ce qu’on va lui enlever sa paire de lunettes pendant une évaluation? », lance-t-elle.

Des outils spécifiques
Brigitte Sirois travaille auprès d’élèves du primaire et du préscolaire qui sont handicapés ou qui présentent des troubles d’apprentissage. Ces élèves sont intégrés dans les classes régulières de la Commission scolaire des Phares.

Mme Sirois utilise beaucoup le logiciel d’aide à la rédaction WordQ avec les élèves dyspraxiques, dyslexiques ou dysorthographiques. Ses deux fonctions principales sont la prédiction de mots et la synthèse vocale.

Le logiciel Inspiration permet aux élèves dyslexiques ou dysphasiques d’organiser visuellement leurs idées. Par exemple, l’élève va mettre un roman ou un texte en images afin d’en extraire l’information pertinente ou de se constituer un résumé.

Le correcteur Antidote est utile pour les élèves ayant une difficulté à s’orienter dans l’espace. Par exemple, un élève ayant de la difficulté à s’orienter dans un dictionnaire habituel effectue une recherche plus rapide et fonctionnelle avec le dictionnaire virtuel.

Le logiciel Audacity est une aide à la lecture pour élèves dyslexiques ou dysphasiques. L’élève enregistre sa voix lors d’une première lecture, puis se réécoute en augmentant la vitesse de lecture. Cette deuxième écoute lui permet de se concentrer sur la compréhension du texte au lieu de porter toute son attention au décodage des syllabes.

Par ailleurs, « la majorité des enfants avec un trouble d’apprentissage ont aussi un problème de motricité fine », rapporte Mme Sirois. Ainsi, taper au clavier devient « beaucoup moins énergivore » qu’écrire avec un crayon.

Par Elsa Iskander

Le tableau blanc interactif : L’essayer, c’est l’adopter

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Dolbeau-Mistassini – « Dès que je me suis servie de l’Activboard, je l’ai complètement adopté. Fini le tableau traditionnel! Pour capter l’attention des élèves, il n’y a rien de mieux, car les enfants sont à l’affût du moindre changement », soutient Aline Ménard, enseignante de première année à l’école Notre-Dame-des-Anges de Dolbeau-Mistassini (Commission scolaire du Pays-des-Bleuets).

Elle a eu ses premiers contacts avec le tableau blanc interactif en janvier 2009. Pour l’instant, dans son école, deux tableaux sont en rotation dans les classes (environ trois semaines à la fois). « Je pense que ce n’est pas l’idéal. Pour voir les bénéfices du tableau, il devrait être dans une classe beaucoup plus longtemps. Lorsque le tableau est parti, la déception de mes élèves était à la hauteur de la mienne. Que c’est plate un tableau vert », dit-elle.

Néanmoins, elle a eu la possibilité de se familiariser avec les différentes fonctions du tableau. Elle a consulté les sites de De Marque, revendeur du tableau pour le Canada francophone (et éditeur de l’Infobourg), et de Promethean, fabricant du tableau, pour y trouver des exemples, des tutoriels, des guides d’utilisateur, etc.

« Sur ces sites, tout est mis en oeuvre pour aider concrètement le nouvel utilisateur. Bien sûr, il faut ajouter quelques petits efforts personnels, mais je dois dire qu’en suivant toutes les directives il devient facile de se servir d’un Activboard. » Mme Ménard espère néanmoins suivre une formation pour découvrir les fonctions plus avancées.

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

Dans sa classe, le changement est là. « L’attention des élèves relève d’un cran dès que j’allume le tableau. Ils veulent aller au tableau, travailler, utiliser les fonctions de base. Les enfants trouvent cela facile de se servir du tableau. D’instinct, ils ne craignent pas d’essayer les différentes fonctions que le tableau offre. J’ai cru qu’ils me montreraient des choses et j’ai eu raison de leur faire confiance. »

Ses élèves apprécient particulièrement la précision du tableau. « Avant, quand les enfants avaient à faire une suite, ils dessinaient leurs blocs avec plus ou moins de succès. Maintenant, ils s’appliquent à faire les formes en se servant des outils. Les cercles sont enfin ronds. »

Elle croit d’ailleurs qu’en mathématique, « c’est l’outil idéal pour rendre concrètes certaines notions par des actions visibles. Je pense en particulier aux déplacements ».

Ces élèves se servent aussi de l’Activslate, une tablette graphique qui leur permet de travailler au tableau sans avoir à se déplacer de leur bureau. « Les mots ou images qui sont dans le haut du tableau sont désormais à leur portée grâce à elle. » Personnellement, elle l’utilise également pour corriger le travail d’un élève au tableau ou écrire sans être continuellement en avant de la classe.

Par ailleurs, elle adore la fonction « enregistrer ». « On peut écrire pendant des pages et des pages et enregistrer le tout pour y revenir plus tard. C’est un plaisir de reprendre une explication d’il y a trois jours, de pouvoir l’améliorer sans être obligé de tout refaire. J’ajoute des explications supplémentaires plutôt que de repartir de zéro. »

Elle crée du matériel de base qu’elle utilise dans ses cours. Elle utilise aussi beaucoup Internet pour trouver des lectures à faire en grand groupe. Par exemple, elle a utilisé le blogue de la nièce d’une collègue. Celle-ci était en voyage en Namibie et y racontait son voyage. Ces récits devenaient la lecture du jour. « Nous nous sommes beaucoup servis de la fonction annotation pour surligner les mots difficiles et avons pris le temps de les relire et les expliquer. Je pouvais consacrer facilement 60-75 minutes à cette activité », dit-elle.

Justement, si elle a quelque chose à reprocher au tableau, c’est bien le peu de matériel numérique disponible pour utilisation. Mme Ménard le déplore : « Actuellement, il faut numériser page par page nos manuels, si on veut les utiliser au tableau. Autrement, il faut créer notre propre matériel ou utiliser ce qu’on trouve ici et là sur Internet. »

Malgré tout, le tableau ne la déçoit pas. « J’en suis une « fan » inconditionnelle depuis le premier instant. En enseignement, le fond (la matière) restera toujours le même; ce qu’on peut changer c’est la forme, l’emballage. L’Activboard est actuellement le meilleur outil pour cela. »

Par Martine Rioux

L’AQEUS aura un congrès branché

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Montréal – L’Association québécoise des enseignants en univers social (AQEUS) souhaite que son congrès 2010 soit « actuel, branché et urbain ». L’évènement a pour titre « C10 : Enseigner et apprendre au XXIe siècle » et les technologies de l’information et de la communication (TIC) y occuperont une place de choix.

Le congrès aura lieu les 22 et 23 octobre 2010 à Montréal. 300 participants sont attendus pour participer à la cinquantaine d’ateliers prévus. L’AQEUS est présentement à la recherche de personnes souhaitant animer des ateliers et présenter leurs projets TIC.

Le rassemblement annuel de l’AQEUS sera axé sur la pratique : « C’est important pour les enseignants d’avoir des modèles de projets, de nouvelles idées TIC », explique la coordonnatrice du congrès 2010, Sophie Turbide. Mme Turbide mentionne aussi que les présentateurs qui souhaitent utiliser les TIC dans leur atelier auront du support technique du RÉCIT en univers social. « Utiliser les TIC, c’est aussi une façon pour nous d’avoir un congrès vert et de minimiser la consommation de papier », explique la coordonnatrice.

Les organisateurs du congrès souhaitent aussi que l’événement, qui se déroulera dans la métropole, soit « urbain ». « Le salon des exposants fera de la place à des petits exposants moins connus de la métropole, qui proposent des ressources montréalaises », confie Sophie Turbide. Des excursions dans la ville seront aussi organisées, dont une à la Grande Bibliothèque. Une course de geocatching (avec un GPS) sera organisée en plus d’une visite de la ville avec le groupe l’Autre Montréal .

Selon Sophie Turbide, les TIC sont devenues incontournables en univers social. « Les TIC font partie du mode de préhension du réel des élèves. » Si elle ne croit pas que les enseignants en univers social aient besoin de logiciels particuliers, elle estime qu’ils doivent cependant avoir accès aux outils du quotidien. « Internet est essentiel pour montrer aux élèves comment discriminer les sources d’information, par exemple. Développer son sens critique et exprimer une opinion fondée sont aussi des objectifs du programme en univers social qu’on peut atteindre avec le web. »

Pour accompagner les participants au congrès dans leur réflexion, l’AQEUS a sélectionné dix mots-clés qui commencent tous par la lettre C, les C10. Certains de ces mots se retrouvent dans les différentes disciplines (histoire, géographie et économie) comme citoyenneté, communauté ou culture. D’autres mots réfèrent aux élèves comme génération C ou réfèrent directement au congrès comme cité. Les mots compétences et connaissances sont aussi présents puisque les enseignants doivent constamment les avoir en tête.

D’ailleurs, les TIC, les compétences et les connaissances étaient au cœur du Manifeste pour l’univers social que l’AQEUS a lancé en février dernier (voir l’article de l’Infobourg).

Sophie Turbide, coordonnatrice du congrès, a confirmé que Luc Guay, professeur retraité de l’Université de Sherbrooke en didactique de l’histoire, et François Guité, du CTREQ, seront les conférenciers d’ouverture du congrès. Ils agiront aussi à titre de Grands témoins, c’est-à-dire qu’ils assisteront aux ateliers et produiront un rapport sur l’utilisation des TIC en univers social.

Par Marie-Philippe Gagnon-Hamelin

Invitation: Vous souhaitez devenir formateur sur l’ActivBoard dans votre milieu?

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Invitation: Vous souhaitez devenir formateur sur l’ActivBoard dans votre milieu? - Rectangle

C’est maintenant possible en suivant une formation intensive de quatre jours. Le programme de certificat d’accréditation d’iClass Canada prépare le participant (enseignant, conseiller pédagogique, etc.) à donner des formations sur l’utilisation pédagogique du tableau blanc interactif ActivBoard en lien avec les programmes de formation du primaire et du secondaire.
Les prochaines sessions de formation seront offertes :
– du lundi 10 mai au jeudi 13 mai
– du lundi 28 juin au mercredi 30 juin (plus une journée en août, à déterminer)

Le prix d’une formation est de 1 500 $ (si la réservation est faite avant le 1er mai, un rabais de 500 $ vous est accordé). Tous les détails sont ici.

Réservez votre place dès maintenant en remplissant le formulaire d’inscription.

Expérience pédagogique avec des iPod

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Québec – En janvier dernier, à l’école secondaire De Rochebelle, à Québec, l’enseignant de français David Martel a décidé de faire vivre une expérience nouvelle à ses élèves. Au grand étonnement de ceux-ci, il les a invités à installer l’application eClicker (gratuit) sur leur iPod Touch et à l’apporter en classe (la moitié en avait un).

L’application eClicker a été spécifiquement conçu pour répondre aux besoins de l’éducation. Elle permet aux enseignants de questionner les élèves par le biais de questions à choix multiples. L’enseignant doit se doter de l’application « hôte » de eClicker (25 $) pour pouvoir envoyer les questions aux élèves.

Quelques jours avant de vivre l’activité en classe, M. Martel avait donc demandé à ses élèves de lui soumettre des questions à choix multiples sur la langue française en général ; une trentaine de questions qu’il avait ensuite intégrées dans son application hôte.

Finalement, la journée de l’activité, M. Martel a mis en place un réseau sans fil dans sa classe à l’aide de son ordinateur. En quelques secondes, tous les appareils étaient connectés, indique l’enseignant.

Regroupés en équipe, les élèves avaient 15 secondes pour répondre à chaque question. Entre ces dernières, une pause de 10 secondes permettait de voir la bonne réponse et un graphique présentait combien de fois chaque réponse avait été choisie. « Les participants pouvaient également voir le rang de leur équipe ce qui a engendré beaucoup de compétitivité », dit M. Martel.

Une fois le questionnaire complété par tous, il a pu s’envoyer l’ensemble des résultats par courriel. Il pourrait donc les garder en mémoire, refaire l’exercice plus tard en cours d’année scolaire et comparer les résultats.

« Je n’ai jamais vu personne répondre à des questions de français avec autant d’enthousiasme », ajoute-t-il. Il précise que ses élèves étaient tous épatés du fait qu’il leur ait permis d’apporter leur iPod en classe et que cela a beaucoup fait jaser dans les corridors. « Je crois que les élèves ont pu voir que leur iPod pouvait être utilisé autrement que pour jouer ou écouter de la musique. »

L’enseignant a définitivement aimé l’expérience et il souhaite bien recommencer. Il croit que le iPod peut trouver sa place dans une salle de classe, compte tenu que de plus en plus d’applications peuvent se prêter au contexte scolaire (correcteur, dictionnaire, calculatrice, conversion de mesure et autres).

Seul bémol, ce ne sont pas tous les élèves qui ont un iPod et il ne veut pas faire de discrimination envers ceux qui n’en ont pas. Il attendra donc un peu avant d’organiser une autre activité du genre.

À quand un iPod comme matériel scolaire?

Pour en savoir plus, lisez le compte-rendu de l’expérimentation sur le blogue de David Martel.

Par Martine Rioux

Un format ouvert pour faciliter le partage des contenus TBI

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Grande-Bretagne – L’Agence britannique BECTA a conclu un important accord avec les principaux fabricants de tableaux blancs interactifs (TBI) pour le développement et le support d’un format de fichier ouvert (CFF), qui facilitera l’échange de matériel pédagogique quelle que soit la marque de tableau utilisée.
Voilà une nouvelle des plus importantes et des plus réjouissantes. Alors qu’on reproche de plus en plus aux fabricants de matériel informatique de développer des solutions dites propriétaires, ce pas en avant risque d’entraîner des conséquences très positives pour le milieu scolaire, autant pour les éducateurs que les éditeurs de contenus.

La nouvelle a notamment été rapportée le 2 avril dernier par le quotidien Web eSchool News.

À ce jour, Promethean (ActivBoard), eInstruction, Hitachi, Luidia, Mimio, PolyVision, RM, Sahara Presentation Systems, SMART Technologies et TeamBoard se sont engagés à supporter ce format de fichier en Grande-Bretagne. Le suspense demeure quant à l’Amérique : emboîteront-ils le pas aussi?

Les origines du projet

En 2007, la British Educational Communications and Technology Agency (BECTA), qui assure un leadership au niveau de l’utilisation des technologies éducatives au Royaume-Uni, a mandaté le Groupe RM, l’un des principaux fournisseurs de matériel informatique européens en éducation, pour aborder le problème de la non-compatibilité du matériel pédagogique entre les différentes marques de TBI.

En effet, la majorité des documents créés avec un logiciel ne peuvent être lus par les autres, limitant du même coup les possibilités de partage entre enseignants. La mission du Groupe RM : développer un standard d’interopérabilité dans l’industrie qui profiterait au milieu scolaire.

Tel que résumé par le site d’information en éducation educa.ch, les principaux constats du début du projet étaient :
– De plusieurs études menées en Angleterre, le pays avec le plus grand nombre de TBI (environ 90% des classes équipées), il ressort qu’un grand nombre d’enseignants n’utilisent que les fonctions de base de leur TBI.
– Les TBI, quelle que soit leur marque, ont des fonctionnalités de base très similaires. Le Common File Format (CFF) est basé sur ces fonctionnalités partagées.

En 2010, BECTA et RM ont non seulement créé un format de fichier pour les logiciels (.iwb), mais aussi une application qui permet de visionner les fichiers, de la documentation d’accompagnement et une bibliothèque de code que les développeurs de logiciels peuvent intégrer dans leurs applications.

Dans le communiqué émis par la BECTA à ce sujet, Steve Lucey, directeur exécutif des technologies stratégiques, explique ceci : « Nous savons que les TBI sont capables de donner vie aux leçons, de motiver les apprenants à participer avec enthousiasme et de les aider àobtenir de meilleurs résultats. Nous voulons donc aider le milieu scolaire à obtenir un meilleur retour sur leur investissement en technologie, ce qui est plus important que jamais dans le contexte économique actuel. Partager des ressources et des idées est l’une des façons de stimuler une utilisation plus efficace des technologies et de tirer le meilleur profit des investissements. »

« Partager des ressources et des idées est l’une des façons de stimuler une utilisation plus efficace des technologies et de tirer le meilleur profit des investissements. »

Steve Lucey raconte que la BECTA était depuis longtemps sollicitée par les utilisateurs de TBI de partout dans le monde pour développer ce format de fichier commun. Des ministres de l’éducation de plusieurs pays européens y voient un moyen de faciliter le déploiement des TBI à leur échelle nationale.

Le but ultime du Common File Format (CFF) d’extension .iwb (pour interactive whiteboard) est de pouvoir produire des fichiers que n’importe quel logiciel pourra ouvrir et même les enseignants qui ne possèdent pas de TBI pourront utiliser.

Quand pourrons-nous voir concrètement un exemple de ce nouveau format ouvert? Comme l’explique eSchool News, bien que les fabricants aient accepté de l’inclure dans leur logiciel, il faudra attendre un cycle de mise à jour pour que le format soit supporté.

À ce jour, le logiciel Draw 5.5 de TeamBoard serait le premier logiciel commercial à supporter le format. RM Easiteach suivra sous peu. De son côté, le TBI Polyvision ne fournit pas de logiciel particulier, on peut donc choisir lequel on veut utiliser.

Vous pouvez télécharger le lecteur CFF.

Et au Canada?

Comme le marché canadien dépend beaucoup du marché américain et que nos voisins du sud ne disposent pas d’une organisation comme la BECTA en Grande-Bretagne, on pense que l’adoption du format ouvert sera plus longue ici.

Cela est d’autant plus prévisible que le marché est actuellement divisé en deux portions égales entre Smart Technologies et Promethean, tous deux fournissant un logiciel propriétaire (Smart Notebook et Promethan ActivInspire).

Du côté européen, on a convaincu les deux gros joueurs en ratifiant internationalement le standard, ce qui assure qu’il sera un pré-requis dans les futurs appels d’offre.

Aux États-Unis, RM a annoncé le lancement au printemps d’une nouvelle génération de sa plateforme Easiteach qui supportera le CFF, devenant donc la première sur le continent. eSchoolNews a tenté d’avoir des commentaires des autres fabricants : Promethean n’a pas voulu se commettre, et Smart a tout simplement refusé de commenter.

Promethean n’a pas voulu se commettre, et Smart a tout simplement refusé de commenter.

Malgré tout, certaines organisations américaines pourraient vouloir relever le défi. Par exemple, on peut penser au School Interoperability Framework (SIF), qui aide déjà les institutions primaires et secondaires à se partager des données, ou encore au IMS Global Learning Consortium, qui a développé un format standard permettant à n’importe quel contenu numérique d’être utilisé dans une plateforme d’apprentissage, un système d’information pour les élèves ou un portail Web. D’ailleurs, Promethean permet l’importation d’évaluations montées selon ce standard dans son logiciel ActivInspire.

Trois scénarios pourraient déclencher l’adoption du format en Amérique :
– si c’était le mandat d’une agence gouvernementale, comme ce fut le cas pour le format NTSC en télévision;
– si le mouvement était initié par l’industrie : les fabricants pourraient s’entendre sur un CFF pour les écoles d’ici;
– si un joueur majeur de l’industrie s’engageait à supporter le format, ce qui forcerait les autres à suivre par la pression du marché.

Certaines personnes interviewées par eSchool News pensent que le plus simple serait l’initiative gouvernementale. Comme les fabricants de tableaux ont différents besoins, des standards très complexes pourraient émaner s’ils ne sont pas encadrés. Ceci dit, la majorité s’entend sur le fait qu’aux Etats-Unis, de tels changements peuvent également être initiés par la base, comme par la pression des éducateurs ou par les fournisseurs eux-mêmes.

Selon le fabricant TeamBoard, un CFF aide les enseignants deux façons : premièrement, il leur ouvre la porte d’un monde de contenus accessibles peut importe le support utilisé, ce qui par ailleurs ne peut qu’accroître l’utilité de la technologie interactive. Deuxièmement, cela encourage les enseignants à s’investir dans la création de matériel car ils savent que celui-ci pourra profiter à la communauté.

Les défis sont grands

Le site québécois Zone libre en éducation se réjouit de ce projet. « Le tableau blanc interactif n’échappe pas à la logique qui veut qu’il n’est pas bon de cadenasser ses données et de les enfermer dans un seul système ou logiciel », peut-on y lire.

Bien que le progrès au Royaume-Uni soit significatif, le projet global en est tout de même à ses débuts. Plusieurs croient qu’un CFF aura un réel impact une fois qu’il sera intégré à des standards d’apprentissage communs et lorsque que les créateurs auront la possibilité de catégoriser leurs ressources, par exemple en y stockant des informations comme le nom de l’auteur, le niveau visé et des mots-clés sur les objectifs d’apprentissage.

Au Québec, l’organisme Normetic est justement voué à l’application d’un standard dans la catégorisation de ressources numériques en apprentissage. Pour lui, la catégorisation standardisée permet en plus d’accroître la réutilisation des ressources, de rendre accessibles des ressources de qualité, durables et interopérables, de les repérer, et enfin de créer un patrimoine éducatif, interopérable, accessible et réutilisable.

En tant que créatrice de contenus éducatifs pour les tableaux interactifs, je me questionne un peu sur les fonctionnalités qui seront interopérables, car je crains un nivellement vers le bas. Si tel logiciel permet telle application, mais que l’autre ne le permet pas, alors on l’enlève.

Les tableaux interactifs étant si souvent associés à l’enseignement magistral lorsqu’utilisés par des enseignants ayant déjà cette tendance ou mal formés, je crains que les fonctionnalités retenues n’amplifient cette tendance.

Mais avec une stratégie d’implantation solide, accompagnée de formation adéquate, j’ai quand même espoir qu’au bout du compte, une telle initiative ait plus d’avantages que d’inconvénients.

Vous avez maintenant la parole!

De la page à l’écran…. L’aventure du livre numérique à l’école

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Québec – Le 28e colloque de l’AQUOPS s’est ouvert ce matin par une conférence de Clément Laberge, spécialiste de l’éducation et de l’édition numérique, vice-président chez De Marque, éditeur de l’Infobourg. Sa conférence portait sur la place du livre électronique à l’école.

M. Laberge a débuté sa conférence en rappelant son attachement pour l’AQUOPS et le Web éducatif québécois, notamment en présentant l’affiche de Ressources éducatives de l’Infobourg, distribué au colloque de l’AQUOPS de 1995 et en rappellant les débuts du site Web de l’École branchée.

Il a enchaîné en ressortant une chronique publiée sur l’Infobourg en 1998 qui faisait la promotion du livre électronique et des livrels à l’école, avant de faire un bond en 2010, alors que le marché des livrels se développe à une vitesse fulgurante (Kindle, Sony Reader, Nintendo DS, iPad).

Du contenu scolaire est développé pour ces appareils. Des questions apparaissent alors : voulons-nous transposer ce qui existent en papier dans l’univers numérique simplement? Est-ce que les jeunes se contenteront d’un univers transposé? Les jeunes sont habitués de « copier-coller-remixer » des ressources sur le Web? Accepteront-ils d’utiliser des ressources pré-préparées d’avance?

L’an dernier, après que les élèves du secondaire aient reçu leur sujet d’examen ministériel (le papier électronique), certains sites Web en lien avec le sujet ont observé une hausse impressionnante de leur fréquentation.

« On constate que les jeunes vivent sur le Web. Ils empruntent un livre à la bibliothèque puis se ruent sur l’ordinateur pour faire une recherche sur le Web. Ma fille m’a aussi dit :
Un ordinateur sans Internet, ça ne sert à rien. Alors, peut-être que dans quelques années, un livre sans Internet, cela ne servira à rien », affirme M. Laberge.

Selon lui, le livre est loin d’être « mort » avec la technologie tel que certains l’avaient prédit. « Au contraire, le livre n’aura peut-être jamais été aussi vivant. Le Web permettra de donner vie aux livres. Auteurs et lecteurs n’ont jamais été aussi proches ».

Il a donné l’exemple de certains forums de discussion sur le Web pour les jeunes et les adultes, comme Babelio.com. Il a présenté certaines fonctionnalités de Google Livres, qui permet entre autres de retracer sur une carte tous les lieux mentionnés dans une œuvre.

« Il n’a jamais été aussi facile de donner un sens à l’écriture et de stimuler la lecture chez les jeunes. De la même façon que les blogues ont donné aux élèves des auditoires dans leur milieu, les communautés sociales en ligne peuvent leur permettre d’exister dans l’univers Web au côté de personnes connues ».

De même, plusieurs outils sont maintenant disponibles en ligne afin de favoriser la diffusion des œuvres, Lulu.com, Scribd.com.

« Pour pouvoir participer à l’univers du livre numérique, nous devrons exiger des éditeurs des documents que nous pouvons manipuler, annoter, transformer. Nous devons exiger des éditeurs une culture de la créativité et non une culture du tout-cuit », a soutenu M. Laberge.

D’ailleurs, tous les outils de la création sont maintenant disponibles sur le Web pour permettre à cette culture de la créativité d’émerger, ne reste plus qu’à se les approprier. « Nous devons apprendre à en tirer profit. Les pédagogues doivent se faire confiance, doivent faire confiance aux élèves », ajoute-t-il.

« Pourtant, on privilégie souvent la sécurité plutôt que l’autonomie, la créativité et la liberté. Les enfants doivent apprendre à s’approprier leur milieu de vie, à réseauter. Il faut arrêter de les protéger contre leur environnement. Une révolution est en train de se dérouler sous nos yeux. Nous devons nous en saisir pour pouvoir y participer. Il suffit maintenant de les mobiliser de façon pédagogique. »

Par Martine Rioux

Vos élèves seront-ils candidats aux prochaines élections virtuelles?

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L’année 2010-2011 marque la 4e édition du concours Cliquez pour moi, une activité d’élections virtuelles qui s’ouvre à partir de janvier. Le concours s’adresse au 2e cycle du primaire jusqu’à la fin du secondaire. C’est le fruit d’une collaboration entre le service national du RÉCIT de l’univers social et le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Il permet aux élèves de vivre une situation d’élection complète : se porter candidat, vivre des débats, des échanges, et finalement, aller voter.

Dans le cadre du congrès 2010 de l’AQEP, Marianne Giguère, du service national du RÉCIT de l’univers social, a présenté le concours www.cliquezpourmoi.qc.ca à l’occasion d’un atelier auquel l’Infobourg a assisté.

Ce concours est en lien direct avec le programme de formation et peut être réalisé dans le cadre d’une situation d’apprentissage. D’ailleurs, le développement de la compétence TIC et le domaine Vivre ensemble et citoyenneté sont inhérents à toute la situation.

Bon an mal an, environ 700 élèves participent chaque année en se présentant comme candidat. Les élèves peuvent aussi s’inscrire comme électeur seulement. Cette année, le concours débutera le 3 janvier et durera environ 3 mois.

Le site Web comprend notamment un guide pédagogique complet et un guide technique qui explique comment ça marche et comment s’inscrire. On y trouve aussi des capsules vidéo pas à pas de même qu’un guide pour l’élève. Des exemples de propositions reçues par le passé, notamment les propositions des gagnants, sont aussi disponibles.

Les finalistes parmi les participants sont sélectionnés par un jury composé d’enseignants, de membres du RÉCIT de l’univers social et de délégués du Directeur général des élections. Ces finalistes sont ceux pour qui les élèves pourront voter à la fin de la période du concours.

Le projet s’inscrit dans le mouvement du Web 2.0 (Facebook, YouTube, Twitter, blogues, etc.), puisqu’il permet l’utilisation active d’Internet comme participant à la création de l’information. Cela permet de développer des compétences importantes comme l’éthique dans la communication en ligne, la citation correcte des sources et tous ces « à-côtés » relatifs au Web 2.0.

À la fin du processus, lorsque la proposition gagnante a été sélectionnée, une équipe composée de membres du service national du RÉCIT de l’univers social et du DGEQ se rend à l’école du gagnant pour la remise du prix : un iPad pour l’élève et un autre pour son enseignant!

Alors, est-ce vous et votre classe cliquerez cette année?

www.cliquezpourmoi.qc.ca