ANNONCE
L'École branchée, un organisme à but non lucratif
ANNONCE

Dyslexie : surmonter des difficultés en lecture

Canada – Apprendre à lire n’est pas un jeu d’enfant. Imaginez quand des troubles d’apprentissage s’en mêlent. Et si les difficultés persistaient… La dyslexie, un trouble spécifique de la lecture, représente tout un défi, à tous âges.
Temps de lecture estimé : 4 minutes
PARTAGER VIA :

Table des matières

Canada – Apprendre à lire n’est pas un jeu d’enfant. Imaginez quand des troubles d’apprentissage s’en mêlent. Et si les difficultés persistaient… La dyslexie, un trouble spécifique de la lecture, représente tout un défi, à tous âges.

Selon l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA), la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture d’origine neurologique et de nature héréditaire. En fait, la dyslexie est un problème lié aux sons des mots et se caractérise par un manque de fluidité dans la lecture.

Dès le primaire, les enfants atteints de dyslexie éprouvent de grandes difficultés à déchiffrer les sons qui correspondent aux lettres imprimées devant eux. En effet, ils n’arrivent pas à faire les liens adéquats entre les lettres (graphèmes) et les sons (phonèmes).

La lecture peut être légèrement hésitante, segmentée ou truffée de petites erreurs dans les cas les plus légers. Dans les cas de dyslexie plus graves, plusieurs sons sont confondus, transformés et parfois même oubliés. Ce qui rend la lecture ardue, mais aussi incompréhensible pour le lecteur. Par exemple, l’enfant lira « vallion » au lieu de « avion ».

À l’aide d’un programme de lecture intensif et structuré, les problèmes de précision peuvent être surmontés, du moins en partie puisque la dyslexie ne disparaît jamais complètement. Chez une personne dyslexique, le processus de lecture ne parvient pas à s’automatiser. C’est pourquoi la lecture d’un texte lui prend deux à trois plus de temps qu’un bon lecteur même quand l’individu suit un entraînement régulier de lecture.

D’ailleurs, au collégial et à l’université, l’étudiant dyslexique doit investir beaucoup plus d’efforts que ses pairs puisqu’un texte nécessitant environ trois heures de lecture, lui prendra de six à huit heures.

Types de dyslexie
La dyslexie touche de 15 à 20 % de la population selon l’AQETA. Il y a trois principaux types de dyslexie : phonologique, lexicale et mixte. La dyslexie de nature phonologique consiste en un trouble de décodage des sons correspondant aux lettres et aux unités de mots. La correspondance graphème-phonème est déficiente dans ce cas. Ce type de dyslexie est le plus répandu. Il touche environ 70 % des dyslexiques.

La dyslexie de nature lexicale concerne plutôt la lecture des mots irréguliers, c’est-à-dire les mots qui présentent des irrégularités comme sœur, monsieur et saison. Environ 10 % des dyslexiques sont touchés par un trouble de cette nature.

Lorsque le lecteur présente à la fois des difficultés de nature phonologique et lexicale, il s’agit de dyslexie mixte. Cela représente environ 20 % des dyslexiques.

Cause et diagnostic
Plusieurs études démontrent que la dyslexie, programmée dans notre code génétique, est héréditaire. La probabilité d’être atteint de dyslexie est d’environ 50 % si un des parents est touché et grimpe à 70 % si on a un jumeau dyslexique.

Les critères permettant d’identifier la dyslexie sont établis par l’Association américaine de psychiatrie, un groupe d’experts nord-américains. Ils se sont basés sur des données scientifiques afin d’élaborer des critères précis et reconnus internationalement.

Le standard d’identification d’un trouble spécifique de la lecture est l’observation d’un écart d’au moins deux ans entre le rendement intellectuel et les compétences en lecture. Il doit être démontré que cet écart nuit significativement à la réussite académique, et même aux activités quotidiennes impliquant la lecture.

La dyslexie n’est pas imputable à la déficience intellectuelle, à un trouble psychoaffectif ou à une absence de motivation ou d’intérêt. Toutefois, on constate un déficit d’attention chez 10 à 30 % des dyslexiques.

Pour identifier la dyslexie, un portrait global de l’individu doit être tracé par un neuropsychologue ou un psychologue spécialisé dans l’évaluation des troubles d’apprentissage. Le portrait comprend, entre autres, son cheminement académique, son bilan intellectuel et son profil psychoaffectif.

Une fois le diagnostic posé, les parents, les enseignants et tous les autres intervenants doivent travailler conjointement avec le dyslexique pour établir les stratégies appropriées.

Par Marie-Christine Leblanc

À propos de l'auteur(e)
Ça pourrait être vous!
Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer des centaines de personnes à innover pour améliorer la réussite éducative. L'École branchée est VOTRE média! Profitez de ses pages virtuelles pour mettre en valeur vos réalisations tout en alimentant la veille professionnelle de vos collègues, d'ici et d'ailleurs. Allez-y, proposez un texte! >
NOS ANNONCEURS ET PARTENAIRES :
PROPAGER VIA :
À lire aussi
 L’impact du développement professionnel à l’ère du numérique sur la réussite éducative

Dans ses récentes publications, l’UNESCO met en lumière le rôle fondamental du développement professionnel (DP) continu pour accompagner les enseignants dans les transformations profondes de l’éducation. En fait, le DP continu est considéré comme essentiel pour garantir une éducation de qualité pour tous. Dans ce dossier, nous présentons les effets du développement professionnel sur les professionnels de l’éducation et sur les élèves, en plus de présenter des pratiques efficaces et des conditions de succès. Finalement, nous abordons de quatre types de défis et obstacles rencontrés. 

Ce contenu est réservé aux personnes et institutions abonnées.

Lire la suite
Écrans et santé des jeunes : des recommandations ciblées pour le milieu scolaire

La Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes (CSESJ) a rendu public son rapport final à la fin mai 2025. Celui-ci propose une série de recommandations afin de mieux encadrer l’usage des écrans et de soutenir la santé mentale et le développement global des élèves. Voici un aperçu des mesures à l’intention du milieu scolaire.

Lire la suite
Coupures au RÉCIT : un pan de l’expertise numérique québécoise va-t-il disparaître?

Des compressions budgétaires majeures contraignent le Centre de services scolaire de Montréal à mettre fin à l’hébergement de services nationaux du RÉCIT, dont celui de l’Inclusion et de l’adaptation scolaire et celui du Préscolaire, qui se retrouvent ainsi « orphelins ». Le réseau scolaire québécois perdra-t-il cette expertise dédiée à l’accompagnement des élèves les plus vulnérables?

Lire la suite
Commentaires, reproduction des textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur FacebookX, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n’est pas permis de reproduire les articles de l’École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l’organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l’intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Recevez l'infolettre Hebdo