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Il était une histoire… en ligne

France – Lire, écouter et regarder une histoire, et tout ceci en même temps, est maintenant possible grâce au site Web Il était une histoire qui propose plus d’une centaine d’histoires en format mp3 pour les enfants âgés de 3 à 10 ans.

Il était une histoire, un site coloré, vivant et interactif, vise la démocratisation de l’accès à la lecture. L’objectif est de fournir aux enfants, aux parents et aux enseignants une véritable bibliothèque numérique. D’ailleurs, chaque vendredi, une nouvelle histoire est ajoutée à la collection.

De la lecture traditionnelle jusqu’au format mp3
Il est possible de lire de façon traditionnelle toutes les histoires publiées, mais elles sont aussi disponibles en format mp3 et en PDF. Les enfants peuvent donc lire ou écouter ou les deux en même temps. Plusieurs histoires ont également un mode « karaoké » qui permet de suivre la lecture du texte. Certaines ont une même une version animée.

Chaque histoire est accompagnée d’une section Découvrir qui présente un résumé, les personnages et les thèmes abordés. Il y a aussi une section Jouer qui contient des jeux-questionnaires animés permettant de tester la compréhension de l’enfant.

Cinq catégories
Les histoires sont présentées sous cinq catégories : albums et histoires, contes et légendes, fables et poésies, comptines et chansons, documentaires. Il y en a vraiment pour tous les genres, de La belle au bois dormant à la fable Le lièvre et la tortue en passant par la comptine Ainsi font, font.

Pour chacune des catégories, les histoires apparaissent sous forme de vignettes où l’on peut glisser notre souris pour en savoir plus. En cliquant sur la vignette, l’enfant accède à l’histoire.

L’enfant peut noter chaque histoire à l’aide d’une échelle qui va de « J’aime un peu » à « J’aime à la folie ». Il peut aussi la recommander à un ami par courriel.

L’accès au site Il était une histoire est gratuit. En revanche, les onglets Ma bibliothèque et Mes bonus sont accessibles aux membres seulement. Il est possible de se créer un accès enfant/parent ou un accès enseignant.

Ma bibliothèque permet aux enfants d’ajouter toutes leurs histoires préférées et ainsi, d’y avoir accès plus rapidement. Elle comprend aussi une section qui récapitule tous les résultats obtenus à la suite des différentes activités réalisées par l’enfant. Mes bonus permet d’accéder à des puzzles et des coloriages qui se font à l’écran et aussi à des activités imprimables telles qu’associer des images ou trouver l’intrus.

Les parents disposent d’un espace réservé dans lequel ils peuvent consulter les histoires qui ont été lues par leur enfant. Les enseignants, quant à eux, ont accès à un tableau récapitulatif des histoires qui ont été sélectionnées ou commentées par d’autres enseignants. Le site leur propose aussi des fiches de lecture téléchargeables qu’ils peuvent utiliser en classe.

Le site Web a été conçu et réalisé par Rue des écoles, spécialisé dans la conception et la réalisation d’outils pédagogiques multi-supports, en partenariat avec la Mutuelle d’assurance des instituteurs de France (MAIF) qui milite en faveur de l’accès à l’éducation pour tous.

Par Marie-Christine Leblanc

La Terre dans votre assiette

Québec – La Terre dans votre assiette, une trousse pédagogique, invite les jeunes à se regarder dans le miroir de leur assiette. Les enseignants ainsi que tous les intervenants du milieu de l’éducation peuvent se procurer dès maintenant la toute nouvelle édition de cette trousse.

La Terre dans votre assiette, disponible depuis le 13 mai, aborde les thèmes de l’agriculture et de l’alimentation. La trousse comprend une multitude de documents de référence sur l’histoire et la diversité de l’alimentation. Elle traite également des impacts environnementaux et sociaux qu’impliquent certains choix alimentaires. Comme il est mentionné dans un des feuillets pédagogiques, « si nous sommes ce que nous mangeons, notre assiette devient alors un miroir dans lequel il est bon parfois de se regarder ».

La trousse éducative, qui a fait ses preuves depuis plusieurs années auprès de milliers d’élèves du primaire, du secondaire et du collégial du Québec, contient trois séries d’affiches et de feuillets pédagogiques. Il y a plusieurs pistes de réflexion et une panoplie d’activités suggérées. Ce qui permet aux enseignants d’animer la discussion avec leurs élèves. Trois principaux thèmes sont proposés : histoire et diversité, de la terre à l’assiette et nos choix alimentaires.

Histoire et diversité. Ce qu’on mange vient de partout… mais ce n’est pas partout que l’on mange permet de partir à la découverte des divers modes de production et de quelques coutumes alimentaires. Le feuillet pédagogique relié à ce thème invite aussi les intervenants à conscientiser les jeunes au partage des ressources en leur expliquant que plusieurs personnes n’ont pas accès aux biens de la terre.

De la terre à l’assiette… et si on bouclait la boucle? propose un regard global sur l’univers agroalimentaire. On traite du cycle alimentaire, des acteurs qui y sont impliqués et du travail de ces derniers.

Nos choix alimentaires… à nous de jouer est une invitation à respecter l’environnement, mais aussi les différences culturelles. Il est question, entre autres, du respect des traditions alimentaires en privilégiant la consommation d’aliments 3N-J : nu, non loin, naturel et juste. Plus précisément, consommer des aliments les moins emballés, produits localement, les moins transformés et équitables.

Chacun des thèmes incite les jeunes à réfléchir. D’où vient ce que nous mangeons? Comment sont produits les aliments que nous consommons? Quelle est notre responsabilité en tant que consommateurs? Quels sont les impacts de notre mode d’alimentation?

Les intervenants des établissements scolaires du Québec peuvent obtenir la trousse pédagogique gratuitement en communiquant avec le secrétariat des Établissements verts Brundtland au 418 649-8888.

Une version en ligne est aussi disponible incluant le contenu de la trousse en version imprimable.

La seconde édition de la trousse La Terre dans votre assiette est une production de la Centrale des syndicats du Québec et des Établissements verts Brundtland (EVB) en partenariat avec plusieurs organismes et associations dont l’Union des producteurs agricoles et l’Association provinciale des enseignants du Québec.

Par Marie-Christine Leblanc

Les ressources pédagogiques du Service correctionnel du Canada

Québec – Le Service correctionnel du Canada offre aux enseignants des 2e et 3e cycles du secondaire des ressources pédagogiques prêtes à être utilisées en classe avec leurs élèves.

Le Service correctionnel du Canada a entre autres comme priorité d’accroître la sensibilisation et la compréhension du rôle qu’il joue dans le système de justice canadien auprès des jeunes et de les responsabiliser de manière à créer des collectivités plus saines et plus sûres. C’est dans cette optique et dans le but d’élargir leurs connaissances à ce sujet qu’il a élaboré des modules d’apprentissage clés en main.

Les modules respectent les programmes d’études canadiens du 3e au 5e secondaire. Répertoriés sous trois matières pédagogiques (l’histoire, le droit et la sociologie), ils traitent plus précisément de sujets tels l’historique du système correctionnel canadien, le processus correctionnel, les programmes, la mise en liberté sous condition et la réinsertion sociale. Un dernier module aborde les carrières et professions offertes au sein du Service correctionnel canadien.

Chaque module comprend une version pour les élèves et une version pour les enseignants. La version élève présente une brève description du sujet, les objectifs d’apprentissage, des textes reliés au sujet et un glossaire à la fin de ceux-ci. La version pour les enseignants suggère en plus des ressources externes et des activités à réaliser en classe, et fournit une estimation du temps requis.

Pour télécharger les modules didactiques (format PDF et HTML) ou pour plus d’information, rendez-vous sur le
site du Service correctionnel du Canada.

Par Catherine Houle

Livrel à l’essai en Ontario

Hawkesbury – Une classe de 10e année de l’École secondaire catholique régionale de Hawkesbury, en Ontario, participe à un projet pilote de lecture de livres numériques sur un livrel. Ce projet a été mis en place par le Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) en collaboration avec le ministère de l’Éducation de l’Ontario, l’Université d’Ottawa et Les Éditions David.

Le livrel, aussi appelé lecteur de livres électroniques, liseuse ou ebook, est un support physique qui permet de stocker et de lire des livres numériques, soit la version électronique d’un ouvrage imprimé. Le livrel utilisé par les élèves de Hawkesbury est de marque Bookeen.

Dans le cadre de l’expérience qui a débuté à la mi-septembre, environ 25 élèves ont reçu un exemplaire papier du livre Ainsi parle le Saigneur de Claude Forand, un roman policier publié dans la collection 14-18 chez Les Éditions David. La moitié des élèves ont ensuite reçu un livrel contenant la version numérique du livre.

Le projet vise donc à comparer l’apprentissage traditionnel de la lecture et du français avec
l’apprentissage par le biais des nouvelles technologies et de la lecture à l’écran. «Nous voulons voir si la lecture des livres sur ordinateur facilite la lecture et l’apprentissage linguistique, notamment chez les garçons, chez qui on remarque depuis plusieurs années un fort désintérêt pour la lecture », avait indiqué François Turpin, surintendant de l’éducation du CSDCEO, en novembre dernier.

Des chercheurs de l’Université d’Ottawa, Marie-Josée Berger en tête, sont présentement en train d’analyser l’impact de l’expérience sur les jeunes. Les résultats devraient être transmis au ministère de l’Éducation de l’Ontario quelque part au printemps.

Pour Marc Haentjens, directeur général des Éditions David, il s’agit déjà d’une expérience concluante par le simple fait que le milieu scolaire s’intéresse à la lecture numérique. « Les jeunes sont familiers avec la technologie, ce genre de support numérique leur plaît ».

Sa maison d’édition a déjà entrepris de prendre le virage numérique et offre quelques titres en vente en format PDF et ePub sur le Web.

M. Haentjens rêve du jour où les jeunes ne transporteront plus un énorme sac d’école sur leur dos, mais un simple livrel dans leurs mains !

Par Martine Rioux

Symposium informatique : motiver les jeunes grâce à la technologie

Val-Alain – Les élèves de la maternelle jusqu’à la 6e année vont présenter leurs projets en lien avec les TIC lors de la 4e édition du Symposium informatique organisé à l’école Ste-Thérèse de Val-Alain le 10 juin prochain.

Les parents, les enfants, les intervenants et toutes les personnes œuvrant de loin ou de près dans le milieu scolaire sont invités à venir visiter les classes transformées en divers kiosques afin de souligner les efforts soutenus des élèves tout au long de l’année.

Les kiosques abordent différents thèmes comme le cirque et l’art, mais surtout, ils démontrent l’utilisation des TIC dans les écoles primaires de Villeroy, Val-Alain et Lourdes (ViVaLo).

Émilie Desharnais, enseignante de maternelle et membre du comité du Symposium 2010, a expliqué que « comme les trois écoles de ViVaLo sont situées dans des milieux ruraux plutôt défavorisés, nous avons cherché des moyens pour augmenter la motivation scolaire et pour démontrer aux autres écoles qu’il peut se passer de grandes choses dans les petits villages aussi ».

Les trois écoles primaires sont maintenant dotées d’un laboratoire informatique. De plus, toutes les classes possèdent un tableau blanc interactif (TBI). « En lien avec le plan éducatif, nous travaillons beaucoup avec les technologies de l’information et de la communication afin d’augmenter la motivation scolaire », a soutenu Mme Desharnais.

L’évènement en est à sa 4e édition. L’idée de faire une exposition des diverses réalisations des jeunes est née lorsque l’équipe-école de ViVaLo cherchait un moyen de se démarquer des autres écoles. Le nom Symposium a été sélectionné dans le but de rendre le tout plus prestigieux puisqu’il fait référence à un congrès scientifique rassemblant des experts.

Le Symposium informatique aura lieu le 10 juin 2010 de 16 h à 17 h 30 et de 18 h 30 à 20 h à l’école Ste-Thérèse au 1198, rue de l’Église à Val-Alain.

Par Marie-Christine Leblanc

Quand la géocache se fait pédagogique….

Québec – Utiliser un GPS pour enseigner les sciences humaines, les mathématiques ou les langues? Un projet de géocache pédagogique est une manière novatrice d’exploiter les TIC en milieu scolaire et d’apprendre dans un environnement extérieur à la salle de classe.

Les nouvelles technologies ne se résument pas simplement à l’ordinateur. Voilà ce que fait remarquer Steve Quirion, conseiller au Service national du RÉCIT en univers social et personne-ressource à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI). Un appareil photo numérique, un lecteur Mp3, un microscope électronique sont quelques exemples d’outils technologiques pouvant être utilisés dans un contexte pédagogique.

Autre exemple : le système de géo-positionnement par satellite (GPS). La technologie GPS sert à repérer la position spatiale d’un objet. Cette technologie a donné naissance à une activité de loisir, la géocache, laquelle peut être pratiquée à des fins pédagogiques.

Les adeptes de la géocache, ou géocacheurs, utilisent un récepteur GPS et le réseau Internet pour localiser des caches contenant divers objets. Il s’agit d’une sorte de chasse au trésor technologique pratiquée à l’échelle planétaire.

Au Québec, certains conseillers RÉCIT ont récemment conçu des activités de géocache pédagogique. Les élèves ayant participé à ces activités étaient visiblement motivés, aux dires des conseillers interrogés pour cet article.

M. Quirion déconseille aux écoles de faire l’achat de GPS puisque ceux-ci peuvent être dispendieux (autour de 150 $ l’unité pour les modèles de base). Il suggère aux enseignants d’emprunter quelques GPS à la commission scolaire, lorsque celle-ci en possède.

L’importance d’une bonne préparation
Une construction solide repose sur de bonnes fondations… En effet, il souligne l’importance de préparer soigneusement l’activité en classe avant d’aller sur le terrain : expliquer le fonctionnement du GPS, le manipuler. Un retour synthèse sur l’activité est aussi souhaitable. Enfin, la présence d’adultes accompagnateurs est fondamentale pour la sécurité des enfants, surtout lorsque la sortie se déroule en milieu urbain.

En complément :
La géocache pédagogique en mathématique
La géocache citoyenne
-Article du RÉCIT sur l’intégration des TIC en univers social
Intégration des TIC à travers la géocache pédagogique

Quatre balises pour guider l’adaptation des conditions de passation des épreuves ministérielles

Québec – Un document de soutien a été conçu par la Direction de la sanction des études pour soutenir la démarche d’analyse des besoins d’adaptation des conditions de passation des épreuves ministérielles par les élèves ayant un handicap ou un trouble d’apprentissage reconnu.

La marche à suivre pour obtenir une autorisation a été modifiée en 2009. À partir de ce moment, pour les élèves ayant un plan d’intervention prévoyant l’utilisation d’outils d’aide à l’écriture, la direction de l’école n’était plus tenue d’adresser une demande d’autorisation à la Direction de la sanction des études, du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), pour mettre en place cette mesure lors des épreuves ministérielles.

À la suite de cet avis, de multiples questions ont été posées. Les réponses à ces questions sont résumées dans ce nouvel Info/Sanction.

Quatre balises sont proposées dans le document de soutien pour guider la prise de décision : prendre toute décision dans le meilleur intérêt de l’élève, situer l’évaluation des apprentissages parmi les éléments d’un plan d’intervention, établir le caractère indispensable de la mesure d’adaptation envisagée et respecter les exigences des situations d’évaluation.

Prendre toute décision dans le meilleur intérêt de l’élève
Le MELS reconnaît, dans sa Politique d’évaluation des apprentissages et dans sa Politique d’adaptation scolaire, qu’il peut être nécessaire d’adapter certaines conditions d’administration des épreuves pour permettre à des élèves ayant des besoins particuliers de faire la démonstration de leurs apprentissages. Toutefois, les exigences ne doivent pas être modifiées.

En fait, l’objectif est de pouvoir mesurer adéquatement les apprentissages tout en assurant les conditions de comparabilité des résultats des élèves d’une classe donnée. Une épreuve traduite en braille pour un élève malvoyant, l’utilisation d’un outil d’aide à l’écriture pour un élève dyslexique ou la surveillance adaptée d’un élève ayant un déficit d’attention ne sont nullement contestées.

Par contre, il n’est pas question d’utiliser un ordinateur personnel dont le disque dur donnerait accès à des notes de cours auxquelles les autres n’auraient pas droit.

Il faut également être vigilant pour éviter que les mesures mises en place amènent un défi supplémentaire à l’élève. Par exemple, l’utilisation d’un outil technologique mal maîtrisé peut nuire à l’élève. C’est pourquoi seules les mesures de soutien appliquées au cours de l’année scolaire peuvent être envisagées pour la passation des épreuves ministérielles.

La Direction de la sanction des études offre des services qui viennent en aide à ces mesures d’adaptation comme la traduction des épreuves en braille.

Situer l’évaluation des apprentissages parmi les éléments d’un plan d’intervention
Comme il a déjà été mentionné dans un article sur l’Infobourg, lorsque la mesure d’adaptation est inscrite dans le plan d’intervention de l’élève et qu’elle est directement liée au handicap ou au trouble d’apprentissage reconnu, il n’est pas nécessaire d’adresser une demande d’autorisation à la Direction de la sanction des études.

À ce moment, la direction de l’école peut appliquer les mesures appropriées comme autoriser la prolongation de la durée de l’épreuve jusqu’à un maximum équivalent au tiers du temps normalement alloué. Elle peut aussi accepter la présence d’un accompagnateur ou l’utilisation d’un ordinateur dans le respect de certaines conditions telles que l’absence de communication avec les autres élèves.

L’utilisation d’un outil d’aide à l’écriture peut aussi être autorisée si celui-ci a été régulièrement utilisé par l’élève en cours d’apprentissage. L’outil doit solliciter la prise de décision de l’élève comme dans le cas des prédicateurs de mots.

Lorsque l’élève ne possède pas de plan d’intervention, la direction de l’école doit présenter à la Direction de la sanction des études un rapport d’évaluation réalisé par un professionnel reconnu de l’établissement scolaire. Le rapport doit attester de la présence d’un trouble d’apprentissage et de la nécessité de l’utilisation d’outils pertinents.

Établir le caractère indispensable de la mesure d’adaptation envisagée
Les enseignants mettent en place des mesures d’adaptation pour aider l’élève dans ses apprentissages au cours de l’année. Par contre, au moment d’évaluer les apprentissages, il faut s’assurer que ces mesures sont indispensables pour ne pas favoriser certains élèves. Les résultats doivent être comparables entre tous les élèves.

Respecter les exigences des situations d’évaluation
Il est impensable de modifier les exigences d’évaluation en fonction des difficultés de chaque élève. Les attentes du programme peuvent être, dans certains cas, hors de portée pour un élève, mais l’élève doit quand même être soumis à l’intégralité de l’épreuve.

Le document de soutien n’a pas la prétention de mettre un point final à la réflexion sur les mesures d’adaptation des conditions de passation des épreuves ministérielles. La Direction de la sanction des études est ouverte aux commentaires et aux pistes de réflexion au [email protected]

Par Marie-Christine Leblanc

Mettez votre ville sur la carte grâce à vos photos

Canada – Les Canadiens sont invités à prendre leur appareil-photo et à partir à l’aventure pour immortaliser le plus bel endroit de leur ville natale dans le cadre du concours Mettez votre ville sur la carte avec Bing.

Microsoft Canada, en association avec le Centre Photo Walmart et Kodak Canada Inc., encourage les Canadiens à soumettre sur le site Web de Bing les plus belles photos qu’ils ont prises de leur ville natale. Ce concours a été lancé dans le but de promouvoir la beauté de notre pays d’un océan à l’autre.

La photo, de la ville canadienne la plus populaire, obtenant le plus de votes sera publiée sur la page d’accueil de Bing le jour de la Fête du Canada. Le gagnant remportera aussi un ensemble complet de produits pour la photographie offert par Kodak Canada inc. Il est également possible de gagner un des prix quotidiens attribués à la photo du jour la plus populaire tout au long du concours qui prend fin le 22 juin 2010.

Pour remporter, les Canadiens doivent susciter l’appui de leurs amis, de leur famille et de leur ville tout entière afin que la photo qu’ils ont soumise ait le plus de votes.

En se rendant sur le site, on peut voir toutes les photos par province et par ville, et ainsi, voter pour notre préférée. Il est même possible de partager nos photos coup de cœur par Facebook ou Twitter.

Par Marie-Christine Leblanc

La météo des écoles

Monde – Quel temps fait-il en France aujourd’hui? Et en Espagne? Et au Canada? Et si votre école participait à une vaste recension de la météo dans le monde? C’est ce que propose le projet La météo des écoles auquel toutes les écoles du monde peuvent adhérer.

Le projet est une initiative de trois enseignants du Département de l’Hérault en France. Ils invitent toutes les écoles du monde à participer. Dans les faits, le projet s’adresse principalement aux élèves du primaire.

Les écoles participantes au projet s’engagent à saisir quotidiennement différentes mesures météorologiques : état du ciel, température, pression, force du vent, direction du vent, précipitations mensuelles, type de nuages. Il n’est pas nécessaire de tout remplir. Seul l’état du ciel est obligatoire.

Les enseignants choisissent les mesures qu’ils désirent effectuer avec leurs élèves en fonction de leur niveau et du matériel dont ils disposent. De plus, le nombre de données saisies peut changer en cours d’année scolaire. Il lui est tout à fait possible d’ajouter progressivement des données ou même d’arrêter.

Dans le cadre du projet, il est demandé de procéder aux relevés 2 fois par jour, le matin entre 8h30 et 9h00, et au midi solaire, soit approximativement entre 13h30 et 14h. Les données recueillies sont présentées sous forme de cartes, de tableaux et de graphiques.

Actuellement, six classes du Canada, dont cinq du Québec, participent au projet. Pour vous inscrire, cliquez ici.

Pour savoir comment effectuer les mesures et comment saisir les données dans l’outil de gestion.

Par Martine Rioux

Clip ta rue : Se démarquer en 45 secondes

Québec – La Ville de Québec invite les jeunes âgés de 10 à 13 ans à réaliser une courte vidéo pour faire connaître l’origine et la signification d’un nom de rue, d’une place ou d’un quartier de Québec dans le cadre du projet Clip ta rue.

Clip ta rue lance une invitation aux jeunes à choisir un toponyme dans le Répertoire des toponymes de la ville de Québec, qui compte plus de 5 000 fiches toponymiques. Ils doivent ensuite trouver de l’information, construire un scénario et réaliser une vidéo dynamique d’environ 45 secondes qui présente l’origine et la signification du nom choisi.

Une fois la vidéo terminée, l’adulte qui accompagne le jeune dans le projet peut la diffuser sur YouTube. Il ne reste plus qu’à la soumettre au moyen du formulaire de paricipation. Les vidéos sélectionnées par le jury seront diffusées sur le site Web de la Ville de Québec.

Les renseignements que l’on retrouve dans le Répertoire des toponymes de la ville de Québec sont évidemment assez statiques. Clip ta rue a pour objectif de faire connaître cette mine d’informations en la transformant en contenu interactif. Les vidéos permettront de mettre en valeur le patrimoine et la richesse toponymique de Québec, et ce, selon le regard de jeunes citoyens, qui, on l’espère, développeront un sentiment d’appartenance à leur ville.

Le projet permet aux jeunes de réfléchir et de développer de bonnes habitudes quant à la production de contenu en ligne, notamment sur YouTube. Clip ta rue les sensibilise aussi à la recherche d’information. Par exemple, il importe de leur montrer comment distinguer les faits des opinions en recueillant des informations sur des sites officiels. Afin de valider l’information, on peut leur proposer de consulter plusieurs sites.

La vidéo peut être réalisée dans un cadre scolaire ou non. Un Guide pédagogique a été créé dans le but d’informer l’enseignant, le parent ou l’ami qui voudrait accompagner un jeune dans son projet.

Le Guide explique comment encadrer un jeune qui veut produite une vidéo. Il traite aussi du contexte de réalisation d’une vidéo. Par exemple, quel contenu doit ou ne doit pas se retrouver dans la vidéo. Il donne aussi des pistes sur la procédure de dépôt d’une vidéo sur YouTube. Il y a même des suggestions d’activités pour les enseignants qui participent au projet.

La première phase de participation se déroule du 16 avril au 18 juin 2010. Toutefois, plusieurs périodes de dépôts de candidatures sont prévues au cours de l’année. Les vidéos déposées sur YouTube seront visionnées par le jury et jugées selon l’originalité du contenu, la structure du texte, la qualité et le respect des informations conformes au Répertoire. Les gagnants seront avisés par courriel puisqu’il faudra obtenir leur consentement avant de diffuser la vidéo. En tout temps, les jeunes pourront demander le retrait de leur vidéo.

Clip ta rue est une initiative du Service de la culture réalisée dans le cadre de l’Entente de développement culturel entre le a href=http://www.mcccf.gouv.qc.ca/ target=new>ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et la Ville de Québec.

Par Marie-Christine Leblanc

Aide technologique à l’écriture : un outil qui redonne confiance

Saint-Polycarpe – Les aides technologiques à l’écriture offrent une meilleure chance de réussite scolaire aux élèves présentant un trouble d’apprentissage. Ces outils ne sont pas une béquille mais une occasion pour l’élève de reprendre confiance en ses propres capacités.

« Lorsque les élèves voient leurs résultats augmenter, leur confiance et leur estime d’eux-mêmes augmentent aussi. Maintenant, ils savent qu’ils peuvent réussir », se réjouit Sophie Cadieux, orthopédagogue à l’école secondaire Soulanges de la Commission scolaire des Trois-Lacs.

Depuis septembre 2008, Mme Cadieux utilise le logiciel d’aide à la rédaction WordQ (prédiction de mots et synthèse vocale) avec des élèves dyslexiques et dysorthographiques. Le logiciel permet aux élèves ayant des difficultés en orthographe de « se concentrer sur la composition plutôt que de paniquer sur la correction », explique-t-elle. De fait, ils écrivent des textes plus longs.

Selon Mme Cadieux, quelques utilisations sont suffisantes pour constater une amélioration. « WordQ n’écrit pas à la place de l’élève, mais il l’aide à écrire. » Ainsi, les notes de français en production écrite sont passées de 40 % ou 50 % à environ 65 %. « Cela les valorise beaucoup », ajoute l’orthopédagogue.

Mme Cadieux intervient notamment auprès des élèves de première et deuxième secondaire en classes régulières. « Le but est de les rendre autonomes dans leur apprentissage et dans la gestion de leurs outils d’aide afin qu’ils soient assez outillés pour fonctionner seuls à leur arrivée en troisième secondaire. »

Fait intéressant, aucun des élèves rencontrés par l’orthopédagogue n’utilisait les aides technologiques avant son arrivée au secondaire. Or, il est souhaitable que les enfants avec un trouble d’apprentissage soient introduits à ces outils le plus tôt possible. Cela leur permet de « développer des stratégies adaptées », croit-elle.

« Ce n’est pas une dépendance, mais une méthode de travail » qui résulte de l’utilisation de ces outils, défend Mme Cadieux. Elle cite l’exemple d’une mère croyant à tort que le logiciel « corrige tout pour l’enfant ». Ce n’est pas le cas, puisque l’élève doit analyser le texte et se poser des questions pour trouver la bonne réponse. « Il n’est pas passif dans sa production, il doit être actif! », réplique-t-elle.

Penser que WordQ, ou un autre logiciel, va régler tout le problème est irréaliste. « Il faut quand même que l’élève écoute en classe de prime abord », rappelle Mme Cadieux. Elle insiste sur la nécessité de sensibiliser l’élève au rôle du logiciel. « Il faut que l’élève soit conscient de sa situation, de la raison pour laquelle il utilise tel outil et de ses différences. »

D’ailleurs, le choix d’un outil est spécifique aux difficultés de l’élève. « Il faut cibler l’élève et la problématique », dit Mme Cadieux.

Par Elsa Iskander

Le tracteur déchaîné… par des élèves passionnés

Montréal – Les équipes d’inventeurs du secondaire qui se sont démarquées lors des finales régionales participeront à la finale québécoise de la 20e édition du Défi génie inventif le 5 juin prochain au Centre des sciences de Montréal.

Le Défi génie inventif est une compétition technologique d’envergure qui récompense les élèves du secondaire les plus créatifs et débrouillards. En effet, ce défi science-techno met en lumière le travail acharné de jeunes qui se démarquent dans la conception d’un prototype d’appareil capable d’accomplir une tâche inusitée.

Pour l’édition 2010, Le tracteur déchaîné, les participants devaient concevoir un tracteur qui se déplace grâce à la force engendrée par l’énergie potentielle gravitationnelle. Le tracteur devait aussi être capable de tirer une chaîne, et ce, sur la plus grande distance possible.

La réalisation des inventions se fait à l’aide de matériaux divers, de savants calculs et d’essais-erreurs. Les participants appliquent une multitude de concepts scientifiques. La conception se fait d’ailleurs au cours de l’année scolaire.

Le grand public est donc invité gratuitement au Centre des sciences de Montréal pour assister à cette finale où prouesses techniques, plaisir et compétition seront au rendez-vous.

Les résultats et des photos des lauréats seront disponibles sur le site web du Conseil de développement du loisir scientifique (CDLS) dès le 7 juin.

Par Marie-Christine Leblanc

Les classes portables : de St-Léonard à Yaoundé

Montréal – Le Québec est loin d’être la seule région du monde où l’on se questionne sur l’intégration des TIC dans l’enseignement. Lors du colloque Odyssée des classes-portables…du primaire au postsecondaire, présenté dans le cadre du 78e congrès de l’ACFAS à l’Université de Montréal, plusieurs intervenants sont venus présenter leurs projets.

Des ordinateurs portables au Cameroun
Ella Ondoua, de l’Université de Yaoundé, a fait le long voyage jusqu’à Montréal pour venir parler du Projet pilote pour l’amélioration de la qualité de l’éducation de base (PAQUEB). Ce projet, encore à l’étape de l’expérimentation, vise à offrir à 37 500 élèves de 51 écoles des ordinateurs portables XO, offerts par l’organisme One Laptop Per Child. 140 portables ont déjà été achetés, 7 000 restent à venir.

Pour l’instant, l’expérience est vécue par 622 élèves et 14 enseignants. Au Cameroun, les classes sont très nombreuses : celles ciblées pour le projet comptent en moyenne 104 élèves.

Ella Ondoua a constaté que les enseignants collaborent davantage avec les directions d’école, responsables de la gestion des ordinateurs, et préparent davantage les activités en classe. Les enseignants participants ont tous reçu une semaine complète de formation, donnée en collaboration avec l’Université Laval.

Le problème principal relevé par les enseignants est le nombre restreint d’ordinateurs et la faible autonomie de la batterie. Ella Ondoua, quant à lui, constate que ce projet, d’abord politique, doit sans cesse être réajusté avec l’aide de pédagogues.

50 millions d’euros pour des portables
En septembre 2009, le gouvernement grec a offert un coupon de 400 euros à tous les étudiants de la première année du secondaire pour s’acheter un portable, soit à 120 000 étudiants de 12 et 13 ans. 7 000 enseignants ont aussi reçu un portable. Vassilis Komis, de l’Université de Patras, a dressé un premier bilan de cette opération devant ses collègues de Montréal.

D’abord, M. Komis précise que la Grèce a une longue tradition de l’enseignement de l’informatique au secondaire et possède donc un corps professoral important en informatique.

Malgré cela, la situation est parfois difficile : comme ses collègues québécois et camerounais, le professeur Komis constate que les enseignants ont un besoin urgent de formation. De plus, il y a peu de logiciels éducatifs appropriés. Aussi, si tous les collèges possèdent en théorie un réseau wifi efficace, en pratique seulement 62% des collèges possèdent un réseau utilisable.

La Grèce vit présentement une situation économique extrêmement difficile. Vassilis Komis espère que ce projet ne sera pas touché par les mesures d’austérité budgétaire puisqu’il serait impossible d’évaluer la réussite du projet avec une seule cohorte.

Une classe sans pupitre ni manuel scolaire
La classe de 6e année de Pierre Poulin à St-Léonard ressemble à un café Internet. Dans cette icl@sse très particulière, la technologie sert à assurer la motivation des élèves et à développer leur autonomie. De nombreux outils sont à leur disposition, ils doivent désormais choisir lequel utiliser. Derrière cette autonomie, on perçoit tout de même l’intervention discrète, mais efficace de l’enseignant, qui maîtrise parfaitement ses outils.

Le projet de icl@sse montréalaise a d’abord dû être accepté par la direction et la commission scolaire. En cette fin d’année, les élèves de Pierre Poulin doivent désormais surmonter un nouveau défi : entrer dans une école secondaire qui n’est pas prête à les recevoir.

Pour visiter le site internet du colloque et consulter les présentations des conférenciers : http://acfas2010.crifpe.ca/

Pour en savoir plus : http://www.crifpe.ca/

Par Marie-Philippe Gagnon-Hamelin

Des portables à l’université : panacée ou fléau?

Montréal – Il y a déjà 14 ans que HEC Montréal exige que ses étudiants se procurent un ordinateur portable. Les universités qui obligent les portables sont cependant une exception au Québec. Certains professeurs de l’Université de Montréal se sont intéressés à l’utilisation des portables par les étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation. Nos futurs enseignants sont-ils des pros du portable?

C’est dans le cadre du colloque Odyssée des classes portables…du primaire au postsecondaire, présenté lors du 78e congrès de l’ACFAS que divers intervenants ont discuté de l’utilisation des portables dans les classes de cégep et d’université. Les organisateurs du colloque ont présenté les résultats d’une recherche effectuée auprès de 530 étudiants en enseignement de l’Université de Montréal.

Selon cette étude, 69 % des étudiants affirment que l’utilisation du portable est utile en classe. 61 % estiment que son usage est de plus en plus inévitable. Certains professeurs s’inquiètent toutefois que certains étudiants utilisent Facebook ou YouTube durant leurs cours. Or, il semble que l’utilisation du portable durant les cours soit majoritairement académique, bien que les élèves avouent faire parfois du multitâche.

En classe, les étudiants qui utilisent leur portable se butent à certaines contraintes physiques : il y a très peu de prises de courant pour brancher les portables et le réseau Internet sans fil est difficilement accessible dans certaines classes. En stage, c’est plutôt des limites humaines qui rendent l’utilisation du portable ardue. L’appui du maître associé fait alors toute la différence.

Les professeurs de l’Université de Montréal constatent que leurs étudiants sont mal formés pour intégrer les TIC à leurs méthodes d’enseignement. Les professeurs de la faculté eux-mêmes semblent avoir de la difficulté à aller plus loin que de simples présentations PowerPoint. L’étude est toutefois rassurante puisqu’il semble que plus les futurs maîtres reçoivent de formation, plus ils intègrent les TIC dans leur enseignement.

La compétence informationnelle
Gabriel Dumouchel, doctorant en psychopédagogie à l’Université, a présenté lors du colloque une revue de littérature des recherches portant sur la compétence informationnelle. Ce qui ressort de sa présentation, c’est d’abord que les études sont plutôt divisées lorsque vient le temps de déterminer si l’utilisation d’un portable aide les étudiants à acquérir cette compétence.

Il semble aussi que les étudiants se trouvent compétents et ont confiance lorsqu’ils utilisent les TIC. Or, les études consultées prouvent le contraire : leur stratégie de recherche est inefficace et ils ont de la difficulté à évaluer l’information trouvée sur internet. Le plagiat, qu’il soit conscient ou non, reste aussi un enjeu majeur de l’utilisation d’Internet au postsecondaire. Les professeurs ont donc intérêt à eux-mêmes changer leurs méthodes d’enseignement pour former adéquatement leurs élèves à l’utilisation des TIC.

Ce colloque sur les classes portables s’est conclu sur une réflexion de l’un des organisateurs, Thierry Karsenti. Selon lui, il est essentiel de poursuivre les recherches et la réflexion sur l’utilisation des TIC à l’école en visant la réussite des élèves. Il faut donc prendre le temps de réfléchir, tout en continuant à aller de l’avant en équipant les classes et en formant les enseignants.

Pour visiter le site Internet du colloque et consulter les présentations des conférenciers : http://acfas2010.crifpe.ca/

Pour en savoir plus : http://www.crifpe.ca/

Par Marie-Philippe Gagnon-Hamelin

Les classes portables au Québec

Montréal – Les chercheurs et les enseignants sont prêts à dresser un premier bilan, dix ans après l’arrivée des classes portables dans les écoles du Québec. Le 11 mai dernier, une trentaine d’entre eux se sont rassemblés lors du colloque Odyssée des classes portables… du primaire au postsecondaire organisé dans le cadre du 78e congrès de l’ACFAS qui se déroulait à l’Université de Montréal.

L’avant-midi de ce colloque était consacré à la perspective québécoise des classes portables. Plusieurs des présentations étaient liées à des projets de recherche de professeurs de l’Université de Montréal. L’expérience de l’école primaire Perce-Neige à Pierrefonds a particulièrement retenu l’attention.

Marc Dubois, directeur de l’école, est venu partager son expérience de classes portables, qui existent dans son école depuis deux ans, grâce à un projet de l’Université de Montréal.

Il constate que les défis sont d’abord techniques, installer un réseau Internet sans fil, apprendre à utiliser le chariot de portable, mais aussi humains. Pour réaliser l’expérience, les enseignants devaient enseigner au moins 70 % du temps en utilisant les TIC.

Ce fut pour eux un véritable défi et ils ont ressenti un sentiment de perte de compétence important au départ. « Un projet de ce genre nécessite beaucoup de réorganisation de la part des enseignants et le temps d’adaptation est long », explique le directeur.

M. Dubois estime qu’il faut passer beaucoup de temps à réfléchir à l’intégration des TIC dans la classe lors de l’implantation d’un projet comme celui-là. Les enseignants ne doivent pas être laissés à eux-mêmes, surtout la première année. Selon lui, les résultats sont toutefois stimulants; les enfants sont plus engagés dans leurs études, plus motivés et surtout très fiers.

Sophie Goyer, de l’Université de Montréal, est venue présenter les résultats de son étude du journal de bord d’une des enseignantes qui ont participé au projet. Si le début de l’année scolaire semble avoir été plus laborieux, l’enseignante a toutefois constaté que les parents étaient impressionnés par les travaux des élèves. Le plus grand défi de l’enseignante a été de garder des traces, afin de faciliter l’évaluation.

L’expérience de l’école Perce-Neige a aussi permis à Simon Collin, doctorant à l’Université de Montréal, d’étudier l’impact des TIC sur les résultats en français des élèves. Son étude longitudinale compare des textes écrits manuscrits avec des textes rédigés au traitement de texte.

Les résultats montrent que les enfants ont de meilleurs résultats en orthographe et pour l’utilisation de majuscules lorsqu’ils utilisent l’ordinateur. Toutefois, les textes écrits à la main comportaient moins d’erreurs de syntaxe et de conjugaison.

Selon Simon Collin, l’utilisation des TIC est efficiente si elle s’accompagne d’une réflexion de l’élève. Par exemple, les correcteurs automatiques sont utiles aux élèves qui réfléchissent aux différentes propositions et qui ne choisissent pas automatiquement la première réponse.

La dernière partie de l’avant-midi était consacrée à une table ronde en compagnie de plusieurs experts et éducateurs. Les participants se sont entre autres demandés si l’ordinateur portable était le meilleur outil pour les classes québécoises, puisqu’on remarque que les ordinateurs sont souvent sous-utilisés.

À l’ère du iPad, du iPod touch et du tableau blanc interactif, certains croient qu’il vaut mieux attendre quelques années avant d’équiper les classes de portables, le temps que les enseignants intègrent graduellement les TIC avec des outils plus simples.

Pour visiter le site internet du colloque et consulter les présentations des conférenciers : http://acfas2010.crifpe.ca/.

Pour en savoir plus : http://www.crifpe.ca/

Par Marie-Philippe Gagnon-Hamelin

Odyssée des classes portables…du primaire au postsecondaire

C’est dans le cadre du colloque Odyssée des classes portables…du primaire au postsecondaire, présenté lors du 78e congrès de l’ACFAS que divers intervenants ont discuté de l’utilisation des portables dans les classes du primaire au postsecondaire, ici et ailleurs.

Voici les comptes-rendu de Marie-Philippe Gagnon-Hamelin.

Les classes portables au Québec
Des portables à l’université : panacée ou fléau?
Les classes portables : de St-Léonard à Yaoundé

En complément: paru dans Le Devoir: Le succès scolaire au bout du clavier

La technologie remplace le tableau noir

SAINT-PACÔME/RIVIÈRE-OUELLE — Qui aurait dit qu’un jour le bon vieux tableau noir serait menacé par la technologie? C’est pourtant le cas. Son rival, un tableau électronique interactif, séduit les élèves qui lui trouvent bien des avantages.

Mardi dernier, Le Placoteux était invité à une démonstration de ce nouvel équipement dans les classes de Geneviève Jean et Catherine Pelletier, aux écoles de Saint-Pacôme et de Rivière-Ouelle. Que ce soit auprès des élèves de 2e cycle ou de ceux du 1er cycle, le tableau obtient un accueil tout aussi enthousiaste.

L’école de Saint-Pacôme compte quatre tableaux, dont trois sont utilisés dans des classes. Ces tableaux offrent les mêmes possibilités que les tableaux traditionnels. On peut y écrire à l’aide du crayon qui a les mêmes fonctions qu’une souris d’ordinateur. En plus, les tableaux interactifs sont munis de divers outils : règle, compas, rapporteur d’angles, que l’élève peut manipuler à l’aide du crayon.

Tableau branché
« On peut même sauvegarder notre travail », note Geneviève Jean. Les élèves apprécient en outre que le tableau offre la possibilité de se connecter à Internet. On parle de Kenny Rogers en classe. Pourquoi ne pas aller écouter un extrait de ce qu’il chante? Rien de plus simple.

Un réseau entre différentes écoles permet même à une classe de mettre une recherche ou un travail à la disposition d’autres élèves.

« On peut apprendre plus de choses », dit une élève. Selon Catherine Pelletier, le tableau interactif accroît l’attention et la motivation des élèves.

L’école de Rivière-Ouelle compte trois tableaux. « Lorsque le Centre Internet de Rivière-Ouelle a fermé, il a remis ses actifs à l’école, ce qui a permis d’acquérir les tableaux », souligne le directeur des deux écoles et de celle de Saint-Gabriel, Réjean Pelletier.

Collaboration spéciale, Maurice Gagnon, Journal Le Placoteux

Des chercheurs recrutent des enseignants du primaire

Québec – Plus d’un enseignant sur cinq quitte la profession avant d’atteindre cinq ans d’expérience. Pourquoi? Une équipe de chercheurs cherche à comprendre. Pour ce faire, enseignants du primaire du Québec, ils ont besoin de vous.

Une équipe de l’Université de Sherbrooke composée de chercheurs en psychologie et en éducation s’intéresse présentement à la situation que vivent les enseignantes et enseignants du primaire au Québec. Leur objectif est de cibler des mesures concrètes pour soutenir les enseignants dans divers aspects de leur travail et ainsi, favoriser leur bien-être et leur engagement professionnel. Indirectement, la réussite et la persévérance scolaire des élèves seront influencées.

Pour y arriver, les chercheurs veulent s’appuyer sur les besoins exprimés par les enseignants eux-mêmes et aussi sur les observations qu’ils font de la réalité quotidienne de la profession. L’équipe sollicite donc la participation d’enseignantes et enseignants de tous les niveaux d’expérience professionnelle, de régions diverses et exerçant dans des milieux et des conditions variés.

Votre participation implique de répondre de façon anonyme à un questionnaire en ligne qui nécessite de trente à quarante minutes.

Le questionnaire de recherche est disponible au : http://www.surveymonkey.com/s/W5S9RYF
Pour toute question sur le projet, vous pouvez vous adresser à Anne Brault-Labbé, responsable de l’équipe de recherche : [email protected]

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche LSH de l’Université de Sherbrooke.

Par Marie-Christine Leblanc

Qu’est-ce que la conscience phonologique? Et l’importance de la travailler en bas âge.

La conscience phonologique n’est pas une méthode de lecture. La conscience phonologique est la conscience que les mots sont composés de phonèmes ou de sons. En français, il existe environ 36 phonèmes qui peuvent être agencés pour former n’importe quel mot de la langue. La conscience phonologique permet de percevoir, de découper et de manipuler les unités sonores du langage telles que la syllabe, la rime et le phonème.

Pourquoi c’est important de la développer en bas âge?

La conscience phonologique joue un rôle majeur dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Une chose semble claire, l’enseignement de la conscience phonologique améliore l’apprentissage de la lecture, ce qui en ferait donc plutôt un pré-requis.

Les recherches montrent que les enfants qui débutent leur scolarisation avec peu de conscience phonologique vont avoir de la difficulté à acquérir le principe alphabétique, ce qui, par la suite, limitera leur habileté à décoder. Ils seront de pauvres lecteurs.

Ainsi, une intervention précoce sur le plan de la conscience phonologique est essentielle pour nos jeunes afin de les préparer aux apprentissages qu’ils auront à faire en première année.

La conscience phonologique fait partie d’une hiérarchie d’habiletés métalinguistiques. Avant de présenter les étapes du développement de la conscience phonologique, il est essentiel de nommer les éléments qui interviennent dans l’apprentissage de la lecture :

La syllabe : Une syllabe est la fusion de phonèmes qui découpent naturellement un mot lorsqu’on le prononce. Ex : cadeau = ca et deau

La rime : La rime est constituée de la voyelle et des phonèmes qui suivent.

Le phonème : Un phonème constitue la plus petite unité sonore du langage oral. Si on observe la lettre, un phonème correspond au son de celle-ci. Ex : la lettre f correspond au phonème ffff (la manière dont elle chante).

Le graphème : La transcription d’un phonème. Ex : on peut proposer les graphèmes o – au – eau pour le phonème [o].

Les pseudo-mots : des mots qui ne veulent rien dire. Ex : fraditor

Les étapes de développement à l’apprentissage de la lecture

1re étape : au départ, il y a la conscience des sons de la parole qu’on reconnait, par exemple, dans l’habileté à scander les rimes dans les comptines.

2e étape : il y a l’habileté à comparer et à contraster les sons en regroupant des mots qui ont des sons semblables ou différents, au début, au milieu ou à la fin du mot.

3e étape : il y a l’habileté à fusionner et à segmenter les mots en syllabes.

4e étape : il y a l’habileté à segmenter les phonèmes (isoler des sons particuliers dans une syllabe).

5e étape : il y a l’habileté à manipuler les phonèmes en omettant des phonèmes pour créer de nouveaux mots.

Les intervenants des centres de la petite enfance doivent intervenir à la première étape en développant des activités de conscience phonologique, c’est-à-dire en sensibilisant les enfants aux sons : les percevoir, les discriminer, apprendre à les situer et à les reproduire.

Vous retrouverez ici des liens importants qui documentent le sujet ou présentent des activités de conscience phonologique :

-www.mfvr.ca/Jeux_conscience_phonologique.pdf

-www1.sites.fse.ulaval.ca/conscience_phonologique.pdf

-www.cognisciences.com/Entrainement.pdf

www.moncarnetdeclasse.ca

www.aqps.qc.ca

www.etab.ac-caen.fr

-www3.ac-nancy-metz.fr

Par Ginette Savoie, responsable du Centre Dysphasia, orthopédagogue et travailleuse sociale

Lecture numérique au Nouveau-Brunswick

Fredericton – À Fredericton, au Nouveau-Brunswick, seize élèves (huit de 5e année et huit de 7e année), inscrits à un programme d’immersion en français dans le District scolaire 8, lisent sur des livrels depuis février 2010 et partagent ensuite leurs impressions de lecture à l’intérieur d’un cercle littéraire.

Le livrel, aussi appelé lecteur de livres électroniques, liseuse ou ebook, est un support physique qui permet de stocker et de lire des livres numériques, soit la version électronique d’un ouvrage imprimé. Le livrel utilisé par les élèves de Fredericton est un Sony Reader PSR-300.

Chantale Cloutier, responsable de la littéracie en immersion française, et Monique McMinniman, enseignante de 7e année, sont responsables du projet pilote. Elles admettent qu’elles ont éprouvé quelques difficultés avec les appareils au départ, surtout pour transférer les livres numériques de l’ordinateur vers les livrels. « Sony ne permet pas plus de six livrels par ordinateur. Nous avons donc dû utiliser trois ordinateurs différents et acheter les livres trois fois. Maintenant que nous savons comment faire, tout fonctionne bien », indique Mme Cloutier.

Selon elle, le principal défi du projet est de trouver du contenu en français; les romans jeunesse en version numérique étant encore rares. Néanmoins, elle garde le cap : « Les élèves adorent les livres numériques ».

Les deux responsables ont d’ailleurs déjà remarqué une « énorme augmentation » de la motivation pour lire chez les élèves. Ceux-ci étudient dans deux écoles différentes du District scolaire 8 : Liverpool Street School (primaire) et Bliss Carman Middle School (secondaire).

Pour compléter le volet lecture, elles ont créé un site wiki où les élèves peuvent placer leurs commentaires sur leurs lectures et participer à des discussions. « Les élèves font d’autres activités telles que cercles littéraires, jeu de Jeopardy ou autres, tout cela par l’entremise de la technologie et de tableaux numériques. Rien ne se fait à partir de papier et de crayon », dit Mme Cloutier.

« Nous sommes très satisfaites des résultats jusqu’a présent », ajoute-t-elle. D’ailleurs, les deux responsables espèrent déjà ouvrir le projet à plus d’élèves et le proposer à d’autres écoles.

À suivre…

Par Martine Rioux