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L'École branchée, un organisme à but non lucratif
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Un grand concours pour souligner l’innovation dans les écoles publiques du Canada en lien avec les objectifs de développement durable

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En tant que partenaire média de cette 16ᵉ édition, l’École branchée vous invite à mettre en valeur des projets auxquels vos élèves ont participé cette année! Attention, le concours est ouvert à l’ensemble des écoles publiques de maternelle à 12ᵉ année du Canada. La date limite pour participer est le 17 mai. Voici les détails. 

Pour participer au défi initié par MindShare Learning, enseignants et élèves sont invités à soumettre une vidéo mettant en valeur un projet innovant réalisé dans leur école ou leur communauté cette année. Le projet doit présenter des solutions innovantes à un problème réel et montrer qu’il cible au moins un des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. En participant à ce défi, les élèves auront l’occasion d’en apprendre plus et d’agir sur des questions essentielles liées au développement durable, tout en développant des compétences précieuses en matière d’innovation. 

Un Défi pour inspirer l’excellence

Depuis la première édition du Défi, plus d’un million de dollars de prix ont été décernés aux écoles gagnantes pour soutenir l’apprentissage des élèves. Pour les fondateurs, il s’agit d’inspirer l’excellence dans l’enseignement, l’apprentissage et l’innovation au sein des écoles publiques à travers tout le Canada. « En cultivant des compétences telles que la pensée critique, la collaboration et la créativité, nous aidons à former des jeunes qui veulent résoudre des problèmes du monde réel, prêts à relever tous les défis qui se présentent à eux. »

Comment participer? 

Toute l’information est disponible en anglais sur le site de MindShare Learning, ici. Toutefois, pour aider les écoles francophones qui souhaiteraient tenter leur chance, nous avons traduit et synthétisé les modalités principales. 

Pour participer, il faut soumettre une vidéo d’une durée idéale de 2 à 3 minutes (maximum 4 minutes), inspirée par les enseignants et dirigée par les élèves, démontrant l’innovation en question et comment elle répond à l’un des 17 objectifs de développement durable de l’ONU.

Date limite : 17 mai 2024 à minuit (heure du Pacifique) (ce qui représente 3 h du matin dans l’Est!). 

Exemples de concepts à inclure dans la vidéo :

  • Comment le projet met de l’avant les choix et la voix des élèves
  • Comment il est lié aux compétences globales de C21 Canada – Les « 7C » : Créativité, innovation et entrepreneuriat, Pensée critique, Collaboration, Communication, Caractère (saines habitudes de vie), Culture et citoyenneté éthique, Technologies informatiques et numériques (Computer and digital technology)
  • Comment il adresse les questions d’équité, de diversité et d’accessibilité
  • Comment il favorise le bien-être
  • Comment il se base sur l’apprentissage par l’enquête (inquiry-based learning)
  • Comment il se base sur l’apprentissage par projets ou par la résolution de problèmes (project/problem-based learning)
  • Réflexion sur la conception de la salle de classe, du bâtiment scolaire, de l’espace commun d’apprentissage ou de l’espace de création pour améliorer l’apprentissage
  • Etc. 

Règlements du concours

  • Concours ouvert aux éducateurs à temps plein et aux élèves des écoles publiques du Canada, de la maternelle à la 12ᵉ année.
  • Toutes les vidéos doivent inclure les logos de MindShare Learning et du concours : Schools of the Future Student Innovation Challenge. Les deux sont disponibles dans la section Rules sur cette page
  • Les vidéos peuvent être soumises en anglais ou en français.
  • Les enseignants qui soumettent une vidéo au concours doivent obtenir l’autorisation des parents ou tuteurs des mineurs (moins de 18 ans) qui y apparaissent. En effet, si votre participation est retenue, votre vidéo pourrait être mise de l’avant publiquement. 
  • Les enseignants doivent également obtenir l’approbation de leur direction d’établissement pour participer.
  • La participation provenant des élèves et dirigée par des enseignants est permise et encouragée.
  • Les vidéos doivent être préalablement déposées sur YouTube.
  • Les vidéos ne peuvent excéder quatre (4) minutes et ne doivent contenir aucun matériel soumis aux droits d’auteur.
  • Les prix doivent être acceptés tels quels. Ils n’ont aucune valeur en espèces.
  • Les gagnants doivent être prêts à participer à une cérémonie de remise de prix virtuelle et accepter que leurs photos soient publiées.

MindShare Learning, en collaboration avec son commanditaire principal, Dell Technologies, et d’autres commanditaires tels que C21 Canada, Spectrum, Lego Education, Nelson, Edwin, Steelcase, Smith Systems, Taking It Global et Vireo Education, offriront plus de 50 000 $ de prix aux 3 écoles gagnantes, qui seront connues en juin. 

Pour participer, remplissez le formulaire disponible sur le site de MindShare Learning (en anglais seulement). Vous y trouverez aussi les vidéos des gagnants des éditions passées. 

Bonne chance à tous les participants!

Pédagogie de la résonance : Pour des activités pédagogiques captivantes, inspirantes et engageantes (2/3)

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Tous les jours, un enseignant vit des situations dans lesquelles les élèves sont totalement émerveillés, fiers ou enfin vainqueurs de cette équation qui leur a donné du fil à retordre. Du même souffle, ils peuvent faire face à un silence stérile, une incompréhension palpable ou une colère face à ce verbe qu’ils n’arrivent toujours pas à conjuguer correctement.

Lorsque les activités qu’il propose créent ce doux pétillement en classe (résonance pédagogique), l’enseignant sait que l’apprentissage qui en ressort pourra être durable et utile pour ses élèves. Au contraire, quand tous ses efforts se dissipent en sourdine, il ne peut que tenter de faire différemment. Mais quoi? Comment?

Faisant suite à un précédent article portant sur le concept de résonance (Rosa, 2022), on se penche cette fois de façon plus directe sur les activités vécues dans une classe dite « en résonance ».

Comment faire résonner ses activités d’apprentissage?

Rosa estime que l’amorce d’une activité aura autant d’impact que l’activité qu’elle déclenche elle-même. Également, tout le déroulement doit s’appuyer sur une confiance mutuelle bien établie. Enfin, l’élève doit être perçu et impliqué comme l’acteur principal de ses apprentissages, soutenu par l’enseignant et les collègues de classe. Voici donc ce qu’il propose plus précisément.

  • Introduire vivement les activités : être prédisposé à l’idée que l’élève apprendra quelque chose, qu’il sera atteint par l’activité. La présenter avec l’impact potentiel qu’elles auront dans sa vie et démontrer de l’enthousiasme quant à son déroulement. La travailler de telle sorte qu’elles parlent réellement à l’élève.
  • Encourager l’engagement actif : favoriser des activités interactives et engageantes qui intègrent des activités pratiques et expérimentales. Proposer des défis authentiques et suggérer des productions qui seront réellement utiles aux élèves. Chercher à intégrer des projets, des activités ou des lectures qui résonnent avec les intérêts, les valeurs ou les expériences de vie des élèves afin de les rendre plus significatives. Éviter des activités trop encadrées et balisées. Offrir des choix et de la latitude dans l’exécution des étapes à réaliser pour encourager l’autonomie des élèves et ainsi leur donner la possibilité de faire l’expérience de l’efficacité personnelle.
  • Favoriser la réflexion et la métacognition : intégrer des moments de retours réflexifs sur les situations d’apprentissage. Proposer des outils d’autoévaluation et d’amélioration continue de leurs apprentissages. Aller jusqu’à prévoir un moment de transférabilité dans la vie personnelle de l’élève. Lorsque l’élève commence à faire quelque chose de plus pour lui-même de la matière qui lui est enseignée, c’est qu’elle résonne pour lui.

Comment faire résonner la rétroaction?

L’auteur aborde la question de l’évaluation à l’école, qui peut tout à la fois alimenter l’estime de soi de l’élève ou le blesser profondément. Encore une fois, instaurer une relation de confiance en classe, permet ensuite à l’élève d’entendre ce que lui dit l’enseignant ou le collègue de manière constructive. 

  • Prendre en considération les émotions et les perspectives de l’élève : fournir des retours clairs, sensibles et constructifs qui aident l’élève à identifier des domaines spécifiques où il peut progresser et à développer des plans d’action pour y parvenir. 
  • Encourager la réflexion et l’autonomie : au lieu de simplement fournir des conseils ou des corrections, poser des questions ouvertes qui invitent l’élève à réfléchir sur son propre travail et à identifier des solutions par lui-même à ce qui n’allait pas ou plutôt, pas encore!
  • Reconnaitre les progrès de l’élève : encourager l’élève à continuer à s’engager dans le processus d’apprentissage en rendant visible son amélioration, l’aidant à se sentir valorisé pour ses efforts. La capacité à recevoir une critique et d’en faire quelque chose de positif grandit dans la mesure où je me sens valorisé et respecté. À contrario, si je me sens attaqué ou blessé personnellement par la critique, je ne peux plus la ressentir de façon constructive.

Entrevoyons un exemple de situation où l’on considère les émotions, où l’on encourage la réflexion tout en étant positif et clair. Au lieu de dire : « Tu dois parler plus fort », il sera plus utile de dire : « Tu parles tout doucement. Ce que tu dis est vraiment bien. Réfléchissons à une façon de rendre plus convaincant ton message. » Si l’élève est timide et a peur que son message ne soit pas adéquat, il aura tendance à se protéger en parlant à voix basse et il semblera hésitant. Si on lui confirme que son message est bon, il prendra de l’assurance et osera parler plus fort sur un ton plus convaincu et convaincant.

Rosa ajoute que lorsqu’un retour d’expérience ne correspond pas à l’image que l’on a de soi-même, on le perçoit comme un danger. On peut alors être tenté de se placer dans une relation d’aliénation (répulsive). 

En somme, la clé de l’enseignement réside dans la capacité à créer un lien profond avec les élèves. Lorsque les activités pédagogiques captivent, inspirent et engagent les apprenants, un processus d’apprentissage significatif s’opère. De plus, des retours constructifs et réfléchis peuvent servir de puissants leviers pour le développement académique des élèves, contribuant ainsi à un environnement éducatif favorable à leur épanouissement et à leur réussite.

Bibliographie :

Rosa, H. (2022). Pédagogie de la résonance : Entretiens avec Wolfgang Endres. Paris : Le Pommier.

Lettre ouverte – Temps d’écran chez les jeunes : préconisons une approche équilibrée en milieu scolaire

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Stéphane Lavoie
Président de l’AQUOPS
Et représentant l’ensemble des utilisateurs d’outils technologiques à des fins pédagogiques et sociales.

L’Association québécoise des utilisateurs d’outils technologiques à des fins pédagogiques et sociales (AQUOPS) est un organisme sans but lucratif qui regroupe plus de 1 300 membres issus de tous les champs d’intervention en milieu scolaire et qui s’intéressent à l’intégration du numérique en éducation. Depuis plus de 40 ans, l’AQUOPS soutient le développement professionnel en éducation sur l’intégration du numérique en favorisant le partage de pratiques pédagogiques innovantes et la formation continue.

Le temps d’écran est un enjeu important et au cœur de l’actualité. Un sujet préoccupant puisqu’il touche directement la mission de l’AQUOPS : apprendre ensemble à l’ère du numérique. Dans ce contexte, nous prenons position pour nuancer certains propos sur le temps d’écran à l’école véhiculés dans les médias. Nous soutenons fermement l’avis du Conseil supérieur de l’éducation (1) : le temps d’écran n’est pas un indicateur adéquat pour mesurer la pertinence du numérique à l’école. Le contexte, la tâche spécifique et l’âge des élèves sont des facteurs parmi plusieurs autres, qui influencent l’impact de l’utilisation d’appareils numériques en classe.

Le rapport de l’INSPQ (2) fait état d’un effet négatif associé à la lecture à l’écran; toutefois, cela ne représente qu’une des nombreuses facettes de l’utilisation du numérique à l’école. Il est essentiel de reconnaître les nombreux avantages du numérique, qui doivent être valorisés, par exemple :

  • Les outils numériques s’avèrent cruciaux pour les élèves ayant des besoins spécifiques (jusqu’à 15 % de la population scolaire), représentant un facteur significatif de réussite et d’autonomie pour eux;
  • Le numérique expose les élèves à des possibilités infinies, leur permettant d’explorer les musées, les merveilles du monde, de rencontrer des personnalités influentes, d’échanger avec leurs auteurs favoris, de développer des projets créatifs, et bien plus encore.

Serait-il judicieux de priver nos jeunes de cette fenêtre sur le monde en limitant l’accès aux écrans en classe?

Les enseignants, qui connaissent leurs élèves et le programme éducatif mieux que quiconque, doivent bénéficier de l’autonomie professionnelle pour sélectionner les stratégies et les ressources les plus adaptées afin de favoriser la réussite de leurs élèves, tout en éduquant à une utilisation saine, responsable et critique des outils numériques. Il est essentiel de reconnaître que c’est dans l’environnement structuré des salles de classe que les élèves seront les mieux outillés pour utiliser le numérique de manière judicieuse et équilibrée.

Nous encourageons les médias, les parents et le public à prendre du recul et à modérer les discours parfois alarmistes concernant le temps d’écran à l’école. Il s’agit d’un enjeu complexe qui mérite une réflexion approfondie en considérant tous les aspects.

L’AQUOPS est un acteur clé de cette réflexion et contribue à promouvoir une saine
intégration du numérique
qui soit inclusive, innovante et responsable.

  1. https://www.cse.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2020/09/50-2110-ER-Temps-ecran.pdf
  2. https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/2024-02/3434-utilisation-ecrans-contexte-scolaire-sante-jeunes.pdf

Pédagogie de la résonance : Se connecter au contenu d’apprentissage de manière authentique (1/3)

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Par Marie-Andrée Croteau

Inspiré de la lecture de : Rosa, H. 2022. Pédagogie de la résonance : Entretiens avec Wolfgang Endres. Le Pommier.

Hartmut Rosa est un sociologue allemand connu pour ses travaux sur la théorie de la résonance sociale, la modernité tardive et la relation entre l’individu et le monde contemporain. Il soutient que dans un monde caractérisé par l’accélération et la superficialité, il est crucial de rechercher des expériences de résonance qui nourrissent notre vie intérieure et notre relation avec le monde. Bien que, pour Rosa, le concept de résonance réfère d’abord à une réponse à l’accélération de notre société, dans ce livre qui se veut un échange avec le pédagogue Wolfgang Endres, il transpose ce concept dans un contexte de classe. Le résultat est très inspirant! En voici les grandes lignes.

Qu’est-ce que la résonance?

Il est d’abord important de définir ce qu’est l’expérience de la résonance. Globalement, la résonance implique de s’intéresser à une chose au point où cette chose vous transforme. La résonance pédagogique fait référence à une expérience profonde et significative d’apprentissage dans laquelle l’individu se connecte de manière authentique et enrichissante avec le contenu d’apprentissage, l’enseignant et l’environnement éducatif. C’est ce moment où la classe s’anime, où les élèves sont désireux d’approfondir leurs connaissances, où les questions et les erreurs sont encouragées, où les réussites individuelles favorisent la construction des apprentissages. La relation de résonance est mutuelle, mais c’est à l’enseignant de la catalyser. Rosa qualifie ce dernier de diapason qui, par son enthousiasme, donne l’impulsion pour faire vibrer les élèves autour de la matière qu’il enseigne.

La pédagogie de la résonance suppose que l’enseignant mette en place les conditions gagnantes pour qu’un tel phénomène s’installe entre lui, ses élèves et la matière qu’il leur enseigne. Rosa fait référence au triangle de résonance (triangle du cours réussi) qui peut être mis en parallèle au triangle pédagogique. 

Par plusieurs métaphores, il explique que cette résonance est visible et tangible lorsqu’elle se produit. Il parle de crépitements en classe qui peuvent être perçus dans les yeux des élèves, dans leurs réactions, dans leur posture qui change. Elle est toutefois une expérience éphémère et repose sur :

  • la confiance et l’estime mutuelle ;
  • la place à l’erreur et la rétroaction ouverte ;
  • l’expression de toutes les voix.

Comment établir une relation de résonance avec ses élèves?

  • Être empathique et authentique : écouter ce qu’ils ont à dire, être sensible à leurs expériences personnelles. Montrer de la transparence dans les interactions avec les élèves. Laisser voir sa personnalité, partager ses expériences et être honnête. 
  • Favoriser le dialogue et créer un environnement inclusif : poser des questions ouvertes et encourager les échanges. Valoriser les idées et opinions des élèves. Établir une atmosphère propice à la prise de parole, aux questions et à la prise de risques dans un cadre sécurisé. Encourager le respect mutuel, la tolérance et la collaboration entre les élèves.
  • Célébrer les réussites : applaudir et rendre visibles les victoires et les progrès des élèves, qu’ils soient modestes ou significatifs. Les inciter à se fixer des objectifs et les féliciter pour leurs efforts et leurs réalisations.
  • Demeurer une boussole et un pont : établir et conserver un lien de confiance avec les élèves. Être toujours disposé à pallier les manques de confiance ou de connaissance des élèves.

Lorsqu’un individu (enseignant ou élève) éprouve de la résonance pédagogique, il ressent un engagement émotionnel intense envers le contenu d’apprentissage et les interactions éducatives. Cela peut se manifester par un intérêt passionné, une curiosité accrue et une motivation intrinsèque à apprendre. Ceci est directement connecté à la qualité des apprentissages que l’élève pourra faire et donc à sa réussite (Guillemette, 2004). 

De l’autre côté de la médaille, selon Rosa, la relation aliénante peut prendre deux formes : l’indifférence et le silence d’une part ; la répulsion et l’hostilité de l’autre. L’une et l’autre amènent un repli et une fermeture de l’élève envers l’école et tout ce qui s’y rattache. Elle se vit comme un rejet réciproque de l’enseignant, de l’élève, de la matière. 

Les enseignants peuvent malheureusement cristalliser cette perception du monde quand ils critiquent, punissent et veulent de l’élève ce qu’il ne sait pas faire. L’élève se sent alors impuissant, incapable d’agir sur le monde et sur lui-même et ne peut rien faire d’autre que regarder. D’où l’importance de valoriser l’erreur, l’apprentissage qu’on en fait et l’amélioration qu’on peut y apporter, de célébrer les réussites et de développer l’autonomie des élèves. 

En somme, l’œuvre de Hartmut Rosa souligne la nécessité impérieuse de cultiver des moments de résonance dans nos interactions quotidiennes, que ce soit dans la sphère sociale ou éducative. En se penchant sur la résonance pédagogique, Rosa et Endres offrent une approche transformative de l’enseignement, mettant en lumière l’importance cruciale de la connexion authentique entre enseignants et élèves, ainsi qu’avec le contenu d’apprentissage. À travers un ensemble de pratiques et de valeurs fondamentales, la pédagogie de la résonance ouvre la voie à un environnement éducatif où l’engagement, la bienveillance et la croissance personnelle sont au cœur de chaque interaction. En embrassant cette approche, les enseignants peuvent devenir des catalyseurs de changement, inspirant ainsi leurs élèves à s’engager pleinement dans leur propre parcours d’apprentissage, et ce, dans un esprit de confiance, de respect mutuel et de collaboration.

La résonance pédagogique représente donc certainement un sujet à approfondir et à analyser davantage dans un prochain article.

Bibliographie :

Guillemette, F. (2004). Enseignement stratégique et autonomisation. Dans A. Presseau (Dir.), Intégrer l’enseignement stratégique dans sa classe (pp. 141-162). Montréal : La Chenelière.
Rosa, H. 2022. Pédagogie de la résonance : Entretiens avec Wolfgang Endres. Paris : Le Pommier.

Les #Édubrèves – édition du 30 avril 2024

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En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


Guide pour une approche réflexive de l’IA en éducation

Voici un guide sur l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) sur lequel l’enseignant Simon Duguay a travaillé avec plusieurs collaborateurs, dont Laurie Couture de l’École branchée.

Le but du guide est de présenter différentes manières d’intégrer (ou non) l’IA en éducation. Il souligne autant les limites que les bénéfices des différentes approches. Ensuite, plusieurs ressources et pistes d’actions sont proposées pour permettre aux enseignants d’agir de manière cohérente avec leurs valeurs et leurs intentions pédagogiques!

Le guide s’adresse autant aux enseignants à la formation des jeunes que ceux des Cégeps et Universités.


AQUOPS : Les rediffusions des conférences et des ateliers virtuels sont disponibles

Les conférences et les ateliers du 42ᵉ colloque de l’AQUOPS sont maintenant disponibles en rediffusion pour les membres de l’organisation. Si vous avez sélectionné l’option membre lors de votre inscription au colloque, vos accès vous ont été envoyés par courriel. Si vous n’êtes pas encore membre et que vous êtes intéressés par ces contenus, vous pouvez procéder à votre inscription dès maintenant. 

Consulter les détails pour devenir membre.

Accéder à la Zone membre.


Guide de création de contenu numérique accessible

Ce guide, préparé par Valérie Gariépy, Marc Tremblay et Jean-Michel Bélanger, regroupe les pratiques de base pour guider des démarches visant à réaliser du contenu accessible. Quelques notions, telles que l’utilisation des couleurs, le texte alternatif, la structure du contenu et la rédaction de contenu simple et clair, sont abordées pour favoriser une expérience inclusive et accessible du contenu.

Ce guide vise principalement à présenter des compétences de base applicables facilement par toutes personnes créant du contenu numérique. Il ne prétend pas avoir le but de faire de vous des personnes créatrices de contenu numérique pouvant atteindre les normes d’accessibilité : ceci est un défi sur le long terme qui se fait étape par étape.

Télécharger le guide gratuitement. 


L’anxiété de performance chez les élèves doués

Les élèves doués peuvent vivre de l’anxiété de performance. Cette anxiété pourrait expliquer en partie qu’ils obtiennent parfois des résultats académiques qui ne reflètent pas leur potentiel cognitif. Cet article examine l’anxiété de performance chez les élèves doués, son lien avec les résultats scolaires et l’importance de la relation enseignant-élève.

Lire l’article.


Télé-Québec et SYNTHÈSE éveillent les  jeunes aux métiers de la création numérique

En partenariat avec Télé-Québec, SYNTHÈSE a annoncé que la plateforme éducative Télé-Québec en classe héberge dès à présent 19 capsules vidéos et fiches métiers. Ces contenus ont été réalisés par SYNTHÈSE pour faire découvrir, aux jeunes du secondaire et aux jeunes adultes, la diversité des parcours scolaires et professionnels en jeu vidéo, effets visuels, animation et expériences numériques.  


Recherchées : Écoles secondaires de la région de Montréal pour un concours littéraire en collaboration avec la Belgique francophone

À la suite de la visite au Québec, en octobre 2023, de la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, un projet pilote de concours de nouvelles sera lancé au Québec et en Belgique francophone à la prochaine rentrée scolaire.

Le but est d’ouvrir et de poursuivre les collaborations entre les établissements participant au projet et d’encourager les jumelages entre les écoles des deux territoires.

L’objectif de ce concours de nouvelles est de :

  • promouvoir l’utilisation de la langue française
  • faire découvrir une autre culture aux élèves de 6e primaire et de 1re secondaire
  • susciter la créativité et encourager la persévérance des élèves
  • favoriser les collaborations entre les élèves et le personnel enseignant des deux communautés
  • présenter ce type d’initiative comme exemple de collaboration Wallonie-Bruxelles/Québec en éducation

La Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Québec est à la recherche de 3 ou 4 écoles secondaires, idéalement de la grande région de Montréal, qui accepteraient d’être contactées afin de participer au projet pilote. Si c’est votre cas, écrivez-nous à info@ecolebranchee.com 


À lire 

  • Presque 10 % d’absents en classe : Au début d’avril, près de 10 % des jeunes de la province n’étaient pas sur les bancs d’école, un pourcentage presque aussi élevé qu’en pleine pandémie. Désengagement vis-à-vis de l’école, voyages, anxiété : les hypothèses varient sur les causes de ces absences. 
  • Une journée de mobilisation sur l’intimidation dans les écoles en mai : La prévention, l’intervention et les sanctions seront les trois axes qui seront à l’ordre du jour lors de la journée de mobilisation sur l’intimidation et la violence dans les écoles, qui aura lieu le 24 mai à Québec. En plus de la journée de mobilisation, le plan prévoit aussi une semaine sur la prévention de la violence, qui doit avoir lieu au courant de l’année 2024-2025.

Est-ce que les emojis facilitent vraiment nos communications numériques?

En principe, ils permettent de clarifier une intention. En pratique, ils créent parfois de la confusion! Chloé Sondervorst, journaliste en culture numérique à Radio-Canada, parle d’une étude américaine sur le sujet dans ce reportage radiophonique.

Écouter le reportage.


Nouveauté : L’organisation de l’éducation au Québec – Version 2024

La version 2024 du livre L’organisation de l’éducation au Québec, écrit par André Lemieux, professeur au Département d’éducation et pédagogie de l’Université du Québec à Montréal, est maintenant disponible. Il a été rédigé avec la participation de Lise Bessette, Houssine Dridi, Madeleine Tchimou, Manon Boily, France Gravelle, Marcel Lecours et Émilie Deschênes.

L’organisation de l’éducation au Québec montre l’évolution de son système d’éducation depuis les années 1600 à aujourd’hui. C’est un outil de référence qui permet à toute personne (étudiants, enseignants, directeurs d’école, commissaires d’école et parents) de connaître l’histoire de l’éducation au Québec. Par son contenu, ce manuel offre un inventaire complet du système de l’éducation au Québec au XXIe siècle.


Une nouvelle formation sur le climat pour les enseignants québécois

Une formation développée par une équipe de l’Université du Québec à Montréal propose aux enseignants du préscolaire-primaire et du secondaire des outils pédagogiques qui visent à reconnecter les jeunes à la nature en contexte de changements climatiques, tout en générant des apprentissages.

Lire l’article.


Un cours en ligne sur l’éducation inclusive en enseignement supérieur

Créé dans le but de favoriser le développement d’une posture inclusive chez ses utilisateurs, le cours en ligne ouvert massivement (CLOM) vise la compréhension de concepts clés et d’enjeux modernes liés à l’éducation inclusive en enseignement supérieur. Il s’adresse principalement au corps professoral, mais peut également intéresser toutes les personnes qui souhaitent enrichir leurs connaissances sur le sujet.

En savoir plus sur le cours.


Lancement de #TeachAI

L’organisme Canada en programmation annonce qu’il participe à l’initiative #TeachAI (Enseigner l’IA). ​​Cette initiative rassemble des leaders de l’éducation et des experts en technologie pour aider les gouvernements et les autorités éducatives à enseigner avec et au sujet de l’IA. Les objectifs de TeachAI sont notamment d’accroître la sensibilisation, de renforcer la communauté et les capacités, et d’orienter les politiques. et partage sa plus récente ressource : « Idées de politiques fondamentales pour inclure l’IA dans l’éducation ».

Canada en programmation lancera également 15 mai sa nouvelle ressource « Idées de politiques fondamentales pour inclure l’IA dans l’éducation » (Foundational Policy Ideas for AI in Education). Inscrivez-vous dès aux webinaires de lancement sur www.teachai.org/webinars.


Des nouvelles des Lab-écoles

Prix d’excellence en architecture pour le Lab-École Saguenay

Le projet du Lab-École Saguenay a été désigné lauréat du Prix d’excellence en architecture 2024 par l’Ordre des architectes du Québec. Ce programme vise à mettre en avant la qualité architecturale au Québec.

Félicitations à l’Agence Spatiale, APPAREIL architecture, BGLA, LGT (maintenant WSP), Collectif Escargo, Rousseau Lefebvre ainsi qu’à toute l’équipe de l’école de l’Étincelle pour cette magnifique réalisation.

Voir la fiche de l’École de l’Étincelle pour le concours.

Un balado pour le Lab-École Shefford

Des élèves de 6e année de l’école du Zénith ont entièrement réalisé une série de balado. De la création des questions, jusqu’au montage audio, ils vous feront découvrir le merveilleux travail de Madame Sara, technicienne en alimentation. Bonne écoute!


La 8ᵉ Bourse Antidote en traitement automatique de la langue attribuée à Megh Vipul Thakkar

Druide informatique a annoncé que la 8e Bourse Antidote en traitement automatique de la langue (TAL) est attribuée à Megh Vipul Thakkar, étudiant à la maitrise sous la direction du professeur Sarath Chandar, de Polytechnique Montréal et de l’Institut québécois d’intelligence artificielle Mila. 

D’un montant de 20 000 $, la Bourse Antidote en TAL est attribuée dans le cadre du Fonds Druide pour la recherche en analyse de texte, créé par un don de Druide informatique à l’Université de Montréal. La Bourse Antidote en TAL est attribuée annuellement à un étudiant ou une étudiante du Département d’informatique et de recherche opérationnelle (DIRO) de l’Université de Montréal dont les travaux sont liés au Mila.

Lire le communiqué de presse. 


Les secrets d’un innovateur avec Louis Garneau

Dans cette classe de maître en innovation, présenté par la chaîne Innovation 110 %,  Louis Garneau de Louis Garneau Sports dévoile ses secrets et sa passion pour l’innovation. L’innovation fait partie intégrante de la culture de l’entreprise, elle l’a aidé à propulser son entreprise dans plus de 50 pays et à toujours créer de la valeur ajoutée pour ses consommateurs au travers de produits innovants. Découvrez les secrets de cet athlète olympique devenu entrepreneur et innovateur inspirant.


Les semaines de la presse et des médias

La cinquième édition des Semaines de la presse et des médias  se tiendra du 1ᵉʳ au 31 mai 2024.

Vous pouvez télécharger les calendriers d’activité pour chaque semaine directement sur le site. 

Un concours pour les écoles primaires

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec présente un concours est spécialement conçu pour les écoles primaires. Les enseignants peuvent participer au nom de leur classe pour une chance de remporter des sacs cadeaux pour eux et leurs élèves ainsi qu’une conférence passionnante pour les classes gagnantes. Les

Consulter les modalités et inscrivez-vous d’ici le 16 mai.

Une table ronde pour tous     

Le Centre québécois d’éducation aux médias et à l’information présente la table ronde L’impact de l’éducation aux médias et à l’information sur la mobilisation citoyenne des jeunes. Est-ce que le fait d’être peu ou mal informé a un impact sur l’engagement des jeunes dans leur communauté? Comment favoriser l’engagement dans un paysage numérique en perpétuelle transformation? Quelles sont les initiatives inspirantes dans les domaines scolaires, médiatiques et politiques?

Le 23 mai 2023, de 18h à 19h30, chez AtWorkBase (486, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal). Les places sont limitées, l’inscription est obligatoire sur ce lien.


Des nouvelles capsules et fiches pédagogiques pour les élèves du primaire

Produite en collaboration avec Les As de l’info, grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications du Québec, la série de capsules Info à la découverte des médias initie les élèves du 2e et du 3e cycle du primaire à l’univers de l’information et des médias. Accompagné de véritables journalistes de tous les horizons, le personnage « Info » explore l’univers fascinant des médias.

Chaque capsule vidéo se décline également en fiche pédagogique, conçue par des professionnels de l’éducation, permettant aux enseignants de réinvestir les thématiques abordées en activités à faire en classe.

Découvrez les capsules vidéo sur ce lien.

Consultez les fiches pédagogiques sur ce lien


Les Éditions CEC acquièrent les collections Grand Duc

Les Éditions CEC ont annoncé l’acquisition des collections des Éditions Grand Duc de Groupe Éducalivres qui regroupent du matériel pédagogique destiné aux élèves du primaire, du secondaire et à l’éducation des adultes. Cette transaction permettra aux enseignants de continuer l’utilisation des services et des contenus offerts par Groupe Éducalives qui a dû cesser ses activités il y a quelques mois. Les clients pourront poursuivre l’utilisation des ensembles didactiques des Éditions Grand Duc qui seront revalorisés par l’intermédiaire de notre plateforme maZoneCEC. Dès maintenant, les écoles peuvent commander les collections Grand Duc pour recevoir leur matériel pédagogique pour la prochaine rentrée scolaire. 

Lire le communiqué de presse


Les aidants scolaires reçoivent une aide financière pour le déploiement de l’aide à la première transition

Les Aidants scolaires ont annoncé que le projet Déployer le service d’aide à la première transition a été financé par le gouvernement du Canada par le biais du programme Nouveaux Horizons pour les aînés et favorisera le déploiement de son service d’aide à la première transition.

Lancé en tant que projet-pilote au cours de l’année 2022, le service d’aide à la première transition consiste à jumeler un enfant identifié comme susceptible de rencontrer des difficultés à vivre ce passage important avec un aîné bénévole pendant ses derniers mois en milieu de garde à l’enfance et ses premiers mois à l’école. Cet aîné bénévole joue un rôle significatif pour l’enfant dans le cadre de son parcours, il l’accompagne et le sécurise au cours de cette étape importante. Ce bénévole débute ses présences en milieu de garde dans le groupe de l’enfant et il est présent à l’école pour l’accueillir dès les premiers jours de la rentrée.


En terminant, nous vous suggérons le documentaire Lire pour vivre

Lire pour vivre documente la quête de Claudia Larochelle pour répondre à certaines questions fondamentales sur l’amour/désamour des Québécois.es pour la lecture et sur leur niveau de littératie inquiétant. Quelles raisons historiques expliquent cette situation? Lire peut-il aider à grandir et, surtout, à vivre? Comment pouvons-nous améliorer le niveau de littératie de la population? Les idées sont là et les solutions existent. Partout au Québec, des passionné.e.s les mettent déjà en œuvre.

Présentée sur Savoir médias.


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur Twitter (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Faites reconnaître vos projets novateurs lors des MTL Tech Awards

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Communiqué — Pour la 5e année consécutive, le Printemps numérique présentera les MTL Tech awards lors de son événement annuel MTL connecte : la Semaine numérique de Montréal, qui se déroulera du 15 au 18 octobre 2024. À cette occasion, les entreprises, organisations, institutions et esprits novateurs sont invités à déposer leur candidature pour présenter leurs projets devant un jury constitué d’experts. Plusieurs prix sont à remporter.

MTL Tech awards est un concours international de l’innovation numérique qui a pour but de promouvoir les projets, les idées et les individus novateurs montréalais, québécois et internationaux. La cérémonie de remise des prix aura lieu à l’école NAD-UQAC (Montréal), le jeudi 17 octobre 2024.

>>> PARTICIPEZ AU CONCOURS

Date limite de dépôt : mercredi 3 juillet 2024 – 23h59 (EST)

4 PRIX À GAGNER

  1. PRIX DE L’INNOVATION
    Ce prix célèbre la créativité et l’innovation des entreprises d’ici et d’ailleurs.
  2. PRIX FEMMES EN TECH
    Ce prix célèbre le leadership féminin dans des organisations et entreprises d’impact.
  3. PRIX EN LITTÉRATIE NUMÉRIQUE JEUNESSE
    Ce prix fait rayonner les projets contribuant au développement des compétences numériques des jeunes Québécois.
  4. PRIX EN DÉCOUVRABILITÉ CULTURELLE FRANCOPHONE
    Ce prix vise à récompenser les projets qui favorisent la découvrabilité des contenus culturels francophones.

En soumettant votre candidature vous êtes déjà gagnants :

  • Profitez de deux accès en ligne gratuits à l’événement (valeur de 138$ +tx.)
  • Bénéficiez d’une visibilité dans le cadre de l’événement, propulsant ainsi votre projet vers des opportunités d’affaires internationales.

Pour les finalistes :

  • Obtenez un accès intégral gratuit (valeur de 499$ + tx). Ce billet donne accès à l’intégralité de l’événement, en ligne et en présentiel.
  • Soyez mis de l’avant dans la programmation et faites connaître votre projet auprès d’un parterre de professionnels en présentiel et en ligne.
  • Courez la chance de remporter plusieurs prix prestigieux.

Dates importantes

  • Mercredi 3 juillet 2024 – 23h59 (EST) : Date limite pour déposer votre candidature sur le formulaire.
  • Mardi 1er octobre 2024 : Annonce des finalistes sur nos médias sociaux.
  • Mardi 15 octobre 2024 : Présentations des finalistes devant le jury et un public de professionnels de l’industrie sur la scène principale de MTL connecte (à l’école NAD-UQAC, Montréal).
  • Jeudi 17 octobre 2024 : Cérémonie et remise des prix en direct sur la scène principale de MTL connecte (à l’école NAD-UQAC, Montréal).

Conditions de participation

  • Pouvoir se rendre à l’école NAD-UQAC, Montréal, le 15 octobre pour la présentation et le 17 octobre pour la cérémonie de remise des prix.

PRIX DE L’INNOVATION

  • Participer en tant qu’entrepreneur ou porteur de projet dans l’une des catégories suivantes : start-up, OBNL, PME ou Grande entreprise;
  • Inscrire votre projet qui changera les habitudes de demain parmi l’une des 4 thématiques de MTL connecte 2024.

PRIX FEMMES EN TECH

  • Participer en tant que femme en position de leadership œuvrant dans une entreprise, association ou à titre d’investisseur;
  • Soutenir des initiatives collectives ainsi que des pratiques plus durables et équitables, grâce aux nouvelles technologies et aux outils numériques;
  • Inscrire votre projet en technologie parmi l’une des 4 thématiques de MTL connecte 2024.

PRIX EN LITTÉRATIE NUMÉRIQUE JEUNESSE

  • Participer en tant qu’entreprise, institution, organisme ou milieu scolaire;
  • Œuvrer, entre autres, auprès d’une clientèle jeunesse au Québec;
  • Présenter un projet en littératie numérique dans l’un des secteurs suivants : l’éducation, la citoyenneté ou la culture.

PRIX EN DÉCOUVRABILITÉ CULTURELLE FRANCOPHONE

  • Participer en tant que personne morale à but non lucratif, ou à but lucratif, ou coopérative;
  • Œuvrer dans le domaine de la découvrabilité des contenus culturels francophones.

>>> DÉPOSEZ VOTRE CANDIDATURE

Date limite de dépôt : mercredi 3 juillet 2024 – 23h59 (EST)

Le premier Championnat de créativité du Québec se tiendra au Collège Durocher Saint-Lambert

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Communiqué – Créativité Québec annonce la tenue de la première édition du Championnat de Créativité du Québec à l’Alinéa du Collège Durocher Saint-Lambert. Cet événement novateur vise à mettre en lumière l’ingéniosité et l’esprit d’innovation des jeunes du secondaire à travers la province. 

Le 27 avril prochain, neuf équipes de jeunes talentueux issus des quatre coins du Québec convergeront vers l’Alinéa, l’écosystème d’innovation du Collège Durocher Saint-Lambert, pour participer à une compétition créative sans précédent. Cette journée promet d’être riche en découvertes, en défis et en exploration du potentiel créatif des jeunes participants. 

Le Championnat de Créativité du Québec est bien plus qu’une simple compétition. Il s’agit d’une occasion pour les élèves de développer leurs compétences en matière d’imagination, de collaboration, de leadership et de pensée critique à travers des jeux sérieux tels que la joute créative et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Au cœur de cette compétition, les équipes se mesureront lors de « joutes créatives », des confrontations où elles devront démontrer leur capacité à résoudre des défis stimulants.

Ces défis seront présentés par des partenaires de l’industrie : Ubisoft Éducation, Finance Montréal et Lab22, qui contribueront ainsi à enrichir l’expérience des jeunes participants. La finale de cette première édition sera particulièrement palpitante, alors que les équipes devront utiliser des outils d’intelligence artificielle pour comparer, améliorer leurs réflexions et faire preuve de pensée critique.

Le jury, composé d’experts de renom tels que la directrice d’IA du Conseil de l’innovation du Québec et de Cybercap, entre autres, désignera l’équipe gagnante, qui se verra décerner le prestigieux trophée Dali par le directeur général de Créativité Québec et un membre du Conseil de l’Innovation du Québec.

Le Collège Durocher Saint-Lambert est honoré d’accueillir cette première édition du Championnat de Créativité du Québec à l’Alinéa, un lieu propice au maillage entre élèves, équipes-écoles, chercheurs universitaires, experts et partenaires de tous horizons, afin qu’ensemble, ils puissent faire émerger des solutions innovantes pour relever les défis de demain.

Pratique innovante : les mathématiques en classe inversée

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Par Martine Rioux

Éric Boudrias, Élise Choinière et Laurence Piché-Mandeville, enseignants à l’École internationale du Vieux-Longueuil, ont partagé leur projet lors du 42e colloque de l’AQUOPS. Alors qu’ils étaient en recherche de moyen pour faire de la différenciation en mathématiques, ils ont suivi une autoformation sur la classe inversée du CADRE21.

Débuté en février 2021, le projet a rapidement permis aux enseignants de constater une différence entre le « avant » et le « après » au cours de la même année scolaire. « Les élèves étaient plus engagés et s’impliquaient davantage dans leurs apprentissages », ont-il témoigné lors de l’atelier. 

Concrètement, Les mathématiques renversantes est un répertoire de huit collections de vidéos de mathématiques. Les enseignants ont rassemblé des vidéos existantes sur les thèmes au programme. « Nul besoin d’en produire de nouveaux si vous en trouvez qui vous conviennent », disent-ils. Ils ont créé un site Web pour rassembler le tout, mais cela aurait pu être un autre mode de diffusion (ex. Padlet, Bloc-notes de classe).

En collaboration avec le conseiller pédagogique de mathématiques, ils ont réfléchi à l’ordre d’enseignement des notions et fait une planification en spirale pour revenir sur certaines notions en cours d’année scolaire. La complétion d’une collection permet d’obtenir des badges numériques. Chaque badge regroupe des notions similaires dans les catégories suivantes :  arithmétique, géométrie, mesure, probabilité, statistique.

Une affiche dans la classe permet aux jeunes d’indiquer leur progression et donc à l’enseignant de suivre celle-ci.

Le principe de la classe inversée

Dans une classe inversée, les élèves découvrent les notions en regardant de courtes vidéos explicatives. Le visionnement peut se faire en classe ou à la maison. Dans le cas du présent projet, le tout se déroule à l’école, bien que les élèves aient aussi accès aux vidéos à la maison. 

En regardant les vidéos, les élèves doivent prendre des notes sur une feuille pour se souvenir des éléments clés (la prise de note efficace est modélisée avec les élèves, ils optent pour la technique de leur choix). La feuille devient l’outil de référence lors des activités qui suivent.

Ils ont ensuite un questionnaire autocorrectif à compléter afin de valider l’acquisition des compétences. Ils ont par la suite des activités à réaliser pour mettre en pratique leurs connaissances (cartes de tâches, exerciseurs, Netmath, cahier d’exercice, raisonner C2 formatifs, etc.). Ils ont l’opportunité de s’entraider entre eux et de recevoir un soutien individualisé de leur enseignant. Ils ont généralement le choix entre plusieurs activités, et ils ont accès aux corrigés. L’enseignant guide la réalisation des activités, il peut faire accélérer des élèves ou ralentir ceux qui ont mal compris et qui tentent de progresser malgré tout.

Lorsqu’ils se sentent prêts, ils peuvent passer un test de connaissances en lien avec la notion. Ils ont l’occasion de se reprendre si celui-ci ne se déroule pas comme prévu. Trois versions différentes par test sont prévues. Cet élément a complètement changé la perception des élèves face à l’évaluation. Ils regardent vraiment où ils se sont trompés en vue de la reprise.

Les avantages de la classe inversée pour les élèves

  • Apprentissage à son rythme : Les élèves peuvent visionner les vidéos autant de fois qu’ils le souhaitent et à leur propre rythme.
  • Disponibilité de l’enseignant : L’enseignant est plus disponible pour circuler dans la classe, offrir de la rétroaction, former des sous-groupes, proposer des activités de consolidation, etc.
  • Collaboration : Les élèves ont l’occasion de s’entraider et de travailler en équipe.
  • Différenciation pédagogique : L’enseignant peut adapter son soutien aux besoins de chaque élève, autant ceux en difficulté d’apprentissage que les plus doués.
  • Engagement accru : Les élèves sont plus actifs et impliqués dans leur apprentissage.
  • Développement de l’autonomie : Les élèves apprennent à gérer leur temps et à s’organiser.

Une période typique de mathématiques renversantes

  • Activer les neurones : En début de période, une routine mathématique (causerie, petit problème, etc.) est prévue pour préciser des notions ou valider la compréhension. 
  • L’enseignant circule dans la classe pour réajuster, faire des rétroactions, questionner les élèves. Il vérifie les productions, forme des sous-groupes d’entraide pour soutenir les élèves en difficulté ou rassembler ceux qui rencontrent les mêmes enjeux de compréhension.
  • Les élèves travaillent de façon autonome. Ils avancent sur leur feuille de suivi, collaborent, partagent leur raisonnement entre eux et questionnent l’enseignant ou leurs pairs au besoin.

Le projet est en constante évolution. Les enseignants de l’équipe continuent de créer de nouvelles vidéos, d’ajouter des activités et de perfectionner leur approche pédagogique. Ils explorent aussi des possibilités d’implanter le même type de pédagogie dans d’autres matières.

Au terme de l’atelier, ils ont partagé leur tableau de planification avec toutes celles et tous ceux qui voudraient s’en inspirer. Si vous cliquez sur les liens des questionnaires, vous serez invités à faire votre propre copie.

Le support de présentation qu’ils ont utilisé lors de leur atelier est également disponible ici : monurl.ca/aquops4115 

Besoin de formation d’appoint pour démarrer ou aller plus loin avec la classe inversée?

Il faut repenser la place de la compétence numérique dans le système éducatif québécois

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Patrick Giroux, professeur
Université du Québec à Chicoutimi,
pgiroux@uqac.ca

Étienne Hébert, professeur
Université du Québec à Chicoutimi,
ehebert@uqac.ca

Gabriel Dumouchel, professeur
Université du Québec à Chicoutimi,
gdumouch@uqac.ca

Koffi Agbeko Agbotro, candidat au doctorat
Université du Québec à Chicoutimi,
kaagbotro@etu.uqac.ca

Nous constatons la convergence de deux problématiques : les très grands écarts de compétences numériques des étudiants qui entrent à l’université et la montée du numérique, ici représenté par les intelligences artificielles. Cette convergence rend la situation de moins en moins tenable dans les universités en imposant une pression de plus en plus importante sur l es professeurs, les chargés de cours et les professionnels qui les accompagnent. Nous proposons que cette situation puisse être potentiellement corrigée ou améliorée en révisant la place de la compétence numérique au sein du programme de formation québécois.

L’université fait face à un enjeu d’inégalités des chances lié à l’hétérogénéité de ses étudiants. Le constat est sans équivoque. À l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), les étudiants qui commencent des études de premier cycle sont très hétérogènes en termes de parcours et de connaissances/compétences scolaires, de culture, de conception de l’apprentissage et aussi des attentes vis-à-vis de l’établissement. Ce n’est pas un problème en soi, cela peut même être une force. On remarque cependant que les différences entre les étudiants sont parfois extrêmes et que certains arrivent à l’UQAC avec d’importantes lacunes à combler.

Des entrevues menées auprès de professeurs intervenant durant la première année de formation de différents programmes de premier cycle de notre université montrent que ce serait particulièrement vrai sur le plan des compétences technologiques.

Considérant l’importante présence du numérique dans les processus d’enseignement et d’apprentissage, ces lacunes ajoutent à la difficulté de suivre et de donner des cours universitaires. Cette situation n’est cependant pas caractéristique de notre établissement. Le comité scientifique de la Grande initiative réseau en Réussite (2020) souligne, par exemple, que « tous les étudiantes et les étudiants ne disposent pas des mêmes opportunités et habiletés techniques » (p. 25).

Cette fracture numérique touche l’ensemble des apprenants du Québec, comme en témoigne le rapport de Yagoubi (2020) qui fait état de clivages socionumériques notables chez les jeunes Québécois (13-29 ans) pour qui l’école ne donne pas suffisamment de cours pratiques sur le numérique.

De ce fait, bon nombre d’entre eux se disent autodidactes et apprennent même davantage par l’entremise de l’Internet. Certes, le manque de compétences techniques liées à l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) chez les adolescents et les jeunes adultes n’est pas nouveau (voir notamment Dauphin, 2012).

Cependant, pour ajouter à l’importance et à la complexité de cet enjeu,il apparaît que les étudiants internationaux qui fréquentent les universités québécoises ⎼ et ils sont de plus en plus nombreux au sein de l’UQAC ⎼ semblent plus souvent confrontés à des inégalités touchant l’accès aux outils numériques et les compétences pour en faire usage (Firme, 2021).

Au même moment, l’accélération du développement technologique et l’investissement récent des processus d’enseignement et d’apprentissage par les intelligences artificielles (IA) de manière plus ou moins contrôlée et réfléchie ajoutent à la pression pour s’adapter rapidement en apportant de nouveaux sujets de préoccupation tels que l’intégrité intellectuelle et le plagiat (voir notamment Anders, 2023; Frye, 2022; King et ChatGPT1, 2023; Roy et Lepage, 2023).

Les outils exploitant une IA générative sont dorénavant capables de produire des textes sur un sujet précis en respectant les consignes données par un enseignant ou par un étudiant, de faire la synthèse d’articles scientifiques ou professionnels, de produire des images originales ou des animations vidéo hyperréalistes, de commenter les faiblesses d’une théorie ou de composer un poème à la manière de Baudelaire sans qu’il soit possible pour l’enseignant de déterminer hors de tout doute si le travail a été produit par un étudiant ou non. Et les IA peuvent faire bien plus! Mais ce ne sont pas les seules difficultés posées par le développement récent de l’IA.

Le Pôle montréalais d’enseignement supérieur en intelligence artificielle (2023) met clairement de l’avant que l’on fait face à une situation inédite qui soulève de très importants défis. Dès 2020, le Conseil supérieur de l’éducation du Québec (2020b) agissait en publiant un rapport définissant l’IA, présentant plusieurs exemples d’usages porteurs et anticipant les enjeux sociaux et éthiques ainsi que les défis que pose le développement de l’IA en éducation.

Plus récemment, l’UNESCO (2023) a publié un guide dans lequel les auteurs décrivent plusieurs problématiques potentielles associées à l’arrivée des IA génératives tout en expliquant leurs implications pour l’éducation. Les défis sont trop nombreux pour tous être présentés ici, mais notons à titre d’exemple le fait que les coûts associés au développement de l’IA générative sont tellement importants qu’ils ne peuvent actuellement être assumés que par un tout petit nombre d’entreprises et de pays dans le monde. Cela pourrait contribuer à l’élargissement de la fracture numérique entre les États, consolidant le quasi-monopole de certaines grandes entreprises privées et plaçant de très nombreuses populations, notamment les étudiants, en situation de dépendance.

Un autre élément qui préoccupe plusieurs auteurs est le fait que l’IA se développe plus vite que les lois et les politiques, de sorte qu’il n’existe ainsi aucun moyen de certifier ou de contrôler le développement et les usages de ces outils. Développée sans véritables garde-fous solides, l’IA a aussi un potentiel grandissant de soutenir la création d’hypertrucages malveillants ⎼ mieux connus en anglais sous le nom de deepfakes⎼ presque impossibles à distinguer de la réalité et pouvant servir à manipuler, influencer ou désinformer des groupes ou des populations (Naffi et al., 2021).

Nos données personnelles peuvent aussi être exploitées par l’IA pour cibler les publicités d’une manière qui se rapproche réellement de la manipulation psychologique. Et ce ne sont là que quelques problèmes soulevés par quelques auteurs.

Actuellement, du point de vue de l’Université, les deux problématiques mentionnées convergent. L’IA a définitivement un potentiel pédagogique important, mais elle représente aussi de grands défis qui ne peuvent être relevés sans une éducation riche et des compétences avancées. Malheureusement, tous les étudiants ne sont pas outillés de la même façon pour exploiter ces outils émergents qui ne sont que des catalyseurs efficaces dans le processus pédagogique. Sans une intervention coordonnée, certains pourront en profiter alors que d’autres ne seront pas en mesure d’en tirer des bénéfices.

Ainsi, ces deux problématiques convergent et augmentent considérablement la pression sur les étudiants et les intervenants qui les soutiennent directement. Au final, la disparité au niveau de la compétence numérique et les nouveaux défis lancés par l’arrivée impromptue des IA placent certains étudiants en position de désavantage et compromettent leurs chances de réussir.

Dans l’état actuel des choses, il nous apparaît que la réponse la plus adaptée dépasse les capacités d’intervention de l’université québécoise et qu’une réflexion et une intervention plus globales sont nécessaires. La logique menant à ce constat est simple :

Les étudiants québécois représentent la plus grande proportion des étudiants à accéder à l’université québécoise. Tous devraient, théoriquement, avoir une base commune au regard de la compétence numérique.

Le programme de formation de l’école québécoise inclut les TIC comme une compétence transversale à développer de l’entrée au préscolaire jusqu’à la fin du secondaire depuis le tournant des années 2000 (Ministère de l’Éducation du Québec, 2006). Plus récemment, le Québec s’est d’ailleurs doté d’un cadre de référence de la compétence numérique (Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, 2019). Le Québec s’est aussi doté d’une structure de conseillance pédagogique spécialisée dans l’intégration pédagogique du numérique nommé RÉCIT. Le réseau collégial québécois s’est pour sa part doté d’un « cadre de référence sur lequel s’appuie le personnel pédagogique des collèges pour soutenir la maîtrise d’habiletés informationnelles, méthodologiques, cognitives et technologiques de la population étudiante » nommé Profil TIC et d’une « communauté de pratique qui regroupe, anime et appuie les conseillères et conseillers pédagogiques responsables de l’intégration pédagogique des technologies dans les cégeps et collèges publics et privés du Québec ».

En apparence très présente dans le curriculum québécois, la compétence numérique et ses dimensions ne sont clairement associées à aucun cours et n’ont pas à être évaluées formellement. Conséquemment, elles sont perçues comme étant sous la responsabilité véritable d’aucun enseignant. C’est donc une compétence que l’on peut mettre de côté dès que l’on manque de temps afin de travailler sur d’autres savoirs et compétences qui, eux, doivent être évalués formellement.

Comme l’a fait remarquer le Conseil supérieur de l’éducation du Québec en 2020 (2020a), considérer les compétences numériques comme étant transversales sans véritables responsables de son enseignement et sans évaluations formelles ne peut mener qu’à un développement à géométrie variable et à la persistance d’iniquités chez les étudiants et les enseignants. Quelques années plus tôt, Karsenti et Collin (2016) proposaient qu’il était peut-être temps de rendre obligatoire l’enseignement de la littératie numérique au Québec. Plus récemment, Tremblay et Poellhuber (2022) suggèrent que la présence de cours spécifiques dans les curriculums est devenue nécessaire.

Jugé suffisant en 2000, le statut « transversal » de la compétence numérique a donc déjà été remis en cause. À la lumière des écarts importants de compétences observés à l’université, il semble être devenu la cause d’enjeux auxquels l’université québécoise est confrontée. Il ne faut surtout pas penser que ce problème ne touche pas les étudiants internationaux admis dans les universités québécoises puisque ces derniers sont admis sur la base d’acquis similaires à ceux prescrits dans les profils de sortie québécois.

Or, puisque la compétence numérique fait l’objet de formations majoritairement volontaires ou facultatives (Tremblay et Poellhuber, 2022) et d’aucune évaluation formelle, elle occupe souvent une place de moindre importance – lorsqu’elle est présente- dans les profils de sortie des apprenants.

La solution nous apparaît clairement. Continuer de soutenir cette hétérogénéité à l’université entraînerait un investissement permanent de ressources et est difficilement tenable. Nous soutenons qu’il est temps d’aller à la source du problème et de déployer des changements à l’échelle du système éducatif québécois.

Considérant l’importance d’être compétent avec le numérique (Tremblay et Poellhuber, 2022), la solution la plus durable nous semble être de mieux former les étudiants québécois dès leur entrée à l’école et progressivement par la suite jusqu’à la fin de leur parcours d’apprenant dans les établissement d’enseignement. Surtout, la formation offerte doit devenir obligatoire et être évaluée formellement.

Plus encore, il convient aujourd’hui de mettre en place une progression claire des apprentissages à faire et des niveaux de maîtrise à avoir pour chaque dimension de la compétence numérique tout au long du cheminement des étudiants. Cela a déjà été demandé par des enseignants du secondaire (Giroux et al ., 2020).

Par défaut, cela permettra d’inclure le numérique dans les profils de sortie qui sont utilisés pour vérifier les équivalences de formation lorsque des étudiants étrangers souhaitent venir étudier au Québec. Ils devront donc avoir certaines compétences minimales avant de s’inscrire ou accepter des conditions de formations préalables à leur admission définitive.

Parallèlement, une solution préventive alternative susceptible d’améliorer la situation à court terme consisterait à diriger systématiquement ces étudiants ⎼ dès leur démarche d’admission⎼ vers des formations en ligne centrées sur le développement de la compétence numérique telle que « La compétence numérique : l’affaire de toutes et de tous! » de l’Université de Montréal.

Bien que pareilles formations offrent des attestations ne conférant pas de crédits universitaires, celles-ci pourraient devenir obligatoires afin d’accélérer l’intégration des étudiants étrangers en contexte universitaire québécois. Les établissements pourraient alors mieux investir leurs ressources auprès de ces étudiants et leurs collègues québécois dont certains auraient aussi avantage à suivre de telles autoformations avant d’entamer leurs études supérieures.

Par ailleurs, inclure le numérique dans les profils de sortie pourrait aussi contribuer à diminuer l’hétérogénéité et à améliorer le niveau de compétences parmi les apprenants à l’université comme à toutes les autres étapes du cheminement des étudiants (primaire, secondaire, collégial, formation professionnelle). Ainsi, le travail des enseignants et des accompagnateurs d’enseignants, du préscolaire à l’université, serait grandement facilité parce qu’ils pourraient se fier à une progression échelonnée et suivie des apprentissages liés au numérique.

De plus, cela leur permettrait de planifier plus facilement et efficacement l’intégration désormais nécessaire du numérique dans leur pédagogie. Il nous apparaît donc souhaitable à très court terme de formaliser l’enseignement lié à la compétence numérique et son évaluation dans les curriculums québécois afin de maintenir la qualité de la formation offerte au Québec et d’assurer que les étudiants formés dans nos écoles et universités soient outillés tant pour mettre à profit le numérique et l’intelligence artificielle que pour répondre aux défis qu’ils posent. En somme, la place du numérique dans le système éducatif québécois s’avère importante et ne pourrait être surestimée. Au contraire, elle devrait contribuer efficacement au développement du professionnalisme des étudiants.

  1. En date de parution de cet article, ChatGPT n’est pas un auteur selon le droit d’auteur canadien. Toutefois, comme la référence officielle sur la page de l’éditeur de cet article indique « Michael R. King et ChatGPT », nous l’avons conservé sous cette forme. ↩︎

Liste de références

© Auteurs. Cette œuvre est distribuée sous licence Creative Commons 4.0 International.

Le bien-être, une responsabilité partagée

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Les spécialistes du monde entier, y compris l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation internationale du travail, reconnaissent que le bien-être au travail constitue une responsabilité partagée entre les employés, leurs employeurs et les syndicats ou associations qui représentent les employés.

Dans le cadre de ses activités au sein des districts scolaires partout au pays, l’équipe Bien dans mon travail a constaté que les initiatives efficaces pour favoriser le bien-être au travail offrent aux employés de véritables occasions de faire part de leurs perspectives, font des syndicats leurs partenaires et s’emploient à trouver des solutions aux problèmes qui entravent le bien-être.

En adoptant dès le départ une optique de responsabilité partagée, plutôt que de faire porter le blâme ou d’attendre que quelqu’un d’autre règle le problème, on fait en sorte de solliciter la participation de tous les acteurs, qui voient qu’ils ont une contribution à apporter pour créer un milieu de travail sain, accueillant et positif.

L’amélioration du bien-être au travail nécessite :

Selon la recherche menée récemment, ce sont les stratégies systémiques visant à améliorer le milieu de travail et à accroître la voix et la participation des employés dans la prise de décisions qui sont le plus efficaces pour améliorer le bien-être au travail.1

Comme l’écrit William Flemming : 2

« Il s’avère que le moyen le plus efficace d’améliorer la santé mentale des employés est de réduire le stress, plutôt que de trouver d’autres moyens de composer avec lui. »

(traduction libre)

  1. Fox, K.E., et coll. « Organisational- and group-level workplace interventions and their effect on multiple domains of worker well-being: A systematic review », Work & Stress, vol. 36, no 1 (2022), p. 30-59. ↩︎
  2. Fleming, W. J. « Employee well-being outcomes from individual-level mental health interventions: Cross-sectional evidence from the United Kingdom. » Industrial Relations Journal (2023), p. 1-21. ↩︎

Ce contenu a d’abord été publié sous forme d’infographie sur le site du Réseau EdCan (www.edcan.ca).

Collecto lance un programme pour l’intégration pédagogique des technologies immersives dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur

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Grâce au soutien financier du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE) par le biais de son programme NovaScience, ce projet interordre d’une durée de deux ans permettra de mettre en commun les expertises de plusieurs partenaires et de mobiliser des équipes du domaine des technologies immersives dans six régions du Québec.

Des formations en adéquation avec l’évolution technologique

Répondant directement aux besoins actuels du milieu de l’éducation en matière d’appropriation des technologies et du numérique aux fins d’usages pédagogiques, le parcours de formation proposé par Collecto reposera sur une approche de codéveloppement professionnel et sera soutenu par la contribution de spécialistes de la réalité étendue et de l’ingénierie pédagogique. Les formations offertes se démarqueront par l’accès à plusieurs technologies émergentes en enseignement (réalité virtuelle, vidéo 360, réalité augmentée, captation volumétrique, etc.).

« Ces technologies ont démontré leur capacité à enrichir significativement le processus d’enseignement », précise Florence Sedaminou Muratet, chargée de projets en pédagogie numérique chez Collecto.

Une collaboration interordre

La première cohorte du programme sera composée de personnel enseignant, de personnel des technologies de l’information ainsi que de technopédagogues provenant de sept établissements collégiaux, d’un établissement d’enseignement secondaire, de la Fédération des établissements d’enseignement privés, ainsi que du RÉCIT national. Cette collaboration interordre contribuera à une fusion des expertises et favorisera la création ainsi que la mutualisation de ressources éducatives innovantes au bénéfice des réseaux scolaire et collégial.

À l’issue du programme, les participantes et participants seront en mesure de fournir aux équipes pédagogiques de leur milieu les outils nécessaires pour une utilisation efficace et autonome des technologies immersives dans les expériences d’apprentissage. La directrice générale de Collecto, Chedlia Touil, souligne l’importance du projet pour le milieu de l’éducation : « Il nous apparaissait primordial de contribuer aux efforts de démocratisation de ces technologies immersives afin qu’elles deviennent des leviers de réussite et d’engagement scolaire ».

Des partenaires clés

Le programme s’appuiera sur les expertises reconnues de plusieurs partenaires spécialisés en technologies immersives. La collaboration avec le COlab, situé à Alma, permettra à la cohorte participante de découvrir les avancées technologiques dans un environnement de recherche et d’innovation de pointe.

Mentionnons également Ova, pour la formation axée sur les technologies immersives et l’intelligence artificielle, le centre de formation professionnelle Val-d’Or, pour l’élaboration de projets en réalité virtuelle et I-mersion CP, pour le développement des compétences numériques des conseillers et conseillères pédagogiques. Enfin, l’organisme CADRE21 sera responsable de certifier les acquis par l’émission de badges numériques.

À propos de Collecto

Collecto Services regroupé en éducation est un organisme à but non lucratif qui met ses expertises au service de tous les acteurs du réseau de l’éducation pour les accompagner et les soutenir dans la réalisation de leur mission éducative. Partenaire de choix, Collecto favorise l’innovation pour développer des services et relever les défis actuels et futurs du réseau de l’éducation. Créé en 1997 à l’initiative des cégeps du Québec, Collecto compte aujourd’hui plus de 140 organisations membres œuvrant dans ce même réseau.

Les actualités de Thot Cursus (avril 2024)

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Chaque mois, Thot Cursus propose trois articles de son fil de nouvelles aux lecteurs de l’École branchée (et même quelques bonus). 

Voici les suggestions du mois d’avril: Ce soir, je révise avec ChatGPT et Gemini, Le portfolio idéal, Pédagogies nouvelles et pédagogies innovantes, Des jeux de société pour malvoyants et handicapés visuels.


Ce soir, je révise avec ChatGPT et Gemini
Comment les IA deviennent des alliées de la révision

Les premières réactions du milieu éducatif sur l’intelligence artificielle ont été de la méfiance. 

Depuis, certains enseignants se sont emparés de l’outil et les apprenants, encore plus. 

Les robots peuvent aider autant dans la compréhension que dans la révision de la matière si on s’en sert bien.

Lire : https://cursus.edu/fr/30413/ce-soir-je-revise-avec-chatgpt-et-gemini


Le portfolio idéal
Faire témoigner à notre avantage

Les portfolios portent le message de leur auteur : compétence, expérience, qualité, rigueur, fiabilité.
Quels sont les points communs des portfolios réussis?

Lire: https://cursus.edu/fr/30437/le-portfolio-ideal


Pédagogies nouvelles et pédagogies innovantes
Quelles sont les méthodes pour favoriser l’apprentissage?

L’innovation pédagogique est-elle possible? 

Bien des pédagogies dites «nouvelles» ne sont plus des théories, mais des sujets vivants et consolidés. 

Aujourd’hui la question n’est plus pourquoi et comment. La question est plutôt quand.

Lire : https://cursus.edu/fr/30563/pedagogies-nouvelles-et-pedagogies-innovantes


Des jeux de société pour malvoyants et handicapés visuels
Sélection de jeux adaptés pour les personnes ayant des problèmes de vue

Les jeux de société évoluent pour devenir plus inclusifs et accessibles à tous, notamment pour les personnes handicapées visuelles. 

Voici une sélection de jeux adaptés, allant des formats XXL pour une lisibilité facilitée aux jeux tactiles, en passant par des choix de couleurs adaptées aux daltoniens. 

Plongez dans un monde ludique où l’inclusion est la règle, offrant à chacun la possibilité de partager des moments de jeu conviviaux et enrichissants.

Lire : https://cursus.edu/fr/30471/des-jeux-de-societe-pour-malvoyants-et-handicapes-visuels


Dédié à la promotion de l’apprentissage sous toutes ses formes, Thot Cursus est en ligne depuis 1996. Son équipe traite de la formation et de l’utilisation des outils et ressources numériques pour l’éducation et la culture, dans tous les domaines de l’activité humaine.

Quand le jeu vidéo devient une aventure pédagogique : Des élèves créent un jeu pour apprendre le français

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Par David Corbin, enseignant de français, langue seconde, La Tuque High School

Bienvenue dans l’univers captivant du projet Le retour du hibou maléfique, qui a vu le jour à La Tuque High School (LTHS). Cette expérience immersive a permis, depuis quatre ans, à une soixantaine d’élèves de 1ʳᵉ secondaire de sortir du cadre scolaire traditionnel pour entreprendre un projet d’envergure dans leur cours de français, langue seconde. Ils et elles ont vécu une aventure multidisciplinaire qui a mêlé les langues et les arts avec les technologies, dans un monde fantastique qu’ils ont eux-mêmes créé.

En résumé, chaque année, les élèves produisent un jeu vidéo, à partir d’une plateforme libre, La bataille pour Wesnoth, en rédigeant un récit épique de plus de 5 000 mots, façonnant ainsi la trame narrative du monde virtuel. Celle-ci est la suivante : un hibou maléfique veut conquérir le monde. La Tuque est le dernier village qui résiste encore. 

Annuellement, la structure du jeu demeure la même. Par contre, année après année, des éléments s’ajoutent au projet : bande-annonce produite en utilisant iMovie, création d’affiches, conférence de presse, tutoriel fait en streaming, etc.

Ce projet ne s’est pas limité aux frontières de l’école; il a également été partagé avec le Centre d’activités populaires et éducatives de La Tuque. Cet organisme de francisation des adultes de la région a accueilli cette initiative avec enthousiasme, reconnaissant son potentiel pour engager les apprenants et apprenantes de tous âges dans une exploration créative de la langue française. Ainsi, lors du lancement du jeu vidéo, des intervenants étaient présents et ont reçu une copie de celui-ci. Les jeunes leur ont également expliqué les rudiments du jeu afin qu’ils puissent l’utiliser adéquatement au Centre. Cette aventure pédagogique a donc démontré que l’apprentissage du français peut déroger aux conventions et devenir une aventure collective qui suscite l’enthousiasme et stimule la créativité. 

Donner vie aux personnages

Tout d’abord, chaque élève a donné vie à son propre personnage en confectionnant un costume unique. L’atmosphère de la salle de classe s’est transformée en un univers peuplé d’elfes, d’orcs, de chevaliers, de magiciennes, et bien d’autres créatures fantastiques. 

Puis, l’expérience a été enrichie par une dimension orale, où les élèves ont eu l’occasion de présenter leurs créations de manière vivante. À travers leurs présentations orales, ils et elles ont pu révéler des détails sur leurs rôles, ce qui leur a permis d’en apprendre davantage sur le fonctionnement de chacune des créatures. Des séances de photographie ont permis d’immortaliser les créations, permettant aux jeunes de véritablement se les approprier et d’incarner pleinement leurs personnages dans le monde virtuel du jeu.

Par la suite, les élèves ont produit des vidéos publicitaires pour faire la promotion du jeu qu’ils allaient créer. Ces vidéos, tournées avec un écran vert, ont permis aux élèves de s’initier à une autre facette de la production médiatique. Finalement, ils ont confectionné des affiches grâce au site Vistaprint pour les faire imprimer dans un commerce de la ville. Cette initiative a rendu le projet plus concret aux yeux des élèves tout en augmentant leur sentiment de confiance en eux.

Apprivoiser la programmation

Ce qui rend ce projet d’autant plus exceptionnel, c’est que personne n’avait de formation préalable en programmation informatique. Face à cette lacune, tous ont exploré et expérimenté, découvrant comment modifier le texte, les images et les actions d’un jeu vidéo existant et offert en code source ouvert. Cette démarche a permis de constater que la programmation, souvent perçue comme complexe, est, au contraire, accessible et ludique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les jeunes et le personnel de l’éducation. 

Le français, une langue vivante et créative

Les jeunes qui ont créé le jeu ont beaucoup écrit tandis que ceux et celles qui joueront liront beaucoup. Afin de sauver leur ville, les joueurs doivent répondre à des questions, lire des énigmes, trouver des mots de passe et des codes secrets. L’objectif est donc d’encourager l’usage du français.

Le projet Le retour du hibou maléfique a mis en lumière la possibilité d’engager l’ensemble des élèves dans l’apprentissage des langues, y compris les jeunes initialement moins motivés. Cette expérience est devenue une source d’inspiration pour d’autres aventures éducatives tout aussi remarquables. En collaborant et en faisant preuve de créativité, les jeunes ont découvert que le français peut être une aventure captivante et accessible à tous et chacune. Que l’aventure continue!

À considérer avant de se lancer

Voici quelques conseils pour ceux et celles qui envisageraient de se lancer dans un tel projet.

1- Organisation

Planifiez et définissez les étapes, le calendrier et les ressources nécessaires. Un calendrier avec des dates d’échéance aide les élèves à suivre leur progression.

2- Ressources matérielles

Il n’est plus nécessaire d’avoir un écran vert pour découper des photos et les introduire dans un jeu. Utilisez des outils comme Remove.bg pour simplifier l’intégration des photos. Un trépied et un adaptateur pour téléphone cellulaire garantissent l’uniformité des photos.

3- Temps

Investissez du temps pour comprendre le projet. La première année demandera plus d’heures pour explorer et comprendre l’application. Après quelques années, quelques heures suffiront pour boucler la programmation, y compris l’intégration des photos et des scénarios.


Ce texte a été d’abord été publié sous le titre Video Games as Learning Adventures: Students Create a Game to Learn French dans le magazine EngagED Learning – édition du printemps 2024. Ce magazine est le petit frère anglophone du magazine de l’École branchée. Vous êtes à l’aise en anglais? Vous pouvez vous procurer la version anglaise pour des articles exclusifs.

Vous pouvez aussi vous procurer le numéro du printemps 2024 du magazine de l’École branchée : Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école. Pst. Si vous avez accès à la version numérique du magazine en français, vous avez automatiquement accès à la version anglaise.

Le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) lance une formation sur les enjeux environnementaux destinée à son personnel enseignant

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À partir du 1er mai, cette formation leur permettra d’obtenir des outils essentiels pour aborder ces sujets cruciaux en classe, et ce, aux secteurs des jeunes et des adultes. Le projet qui a comme objectif de former plusieurs pédagogues sur la question d’ici juin 2025, a reçu un soutien substantiel du ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), soit une bourse de 100 000 $, soulignant ainsi l’importance accordée à l’éducation aux changements climatiques.

« Notre communauté est très sensible aux enjeux de développement durable et d’écocitoyenneté. Le CSSMB est fier de s’être doté d’une Politique de développement durable et ce, depuis 2010 », déclare Alain Lavoie, directeur général adjoint du CSSMB. « Nous continuons de nous mobiliser autour d’une vision commune forte, et avons d’ailleurs incorporé le développement durable à notre récent Plan d’engagement vers la réussite. »

UNE PLATEFORME D’ÉVALUATION EN DÉVELOPPEMENT DURABLE

En parallèle, le CSSMB dévoile sa plateforme d’évaluation du niveau d’engagement en développement durable créée à l’intention de ses écoles, centres de formation professionnelle et centres de formation générale des adultes. Cette plateforme innovante permettra d’évaluer et de renforcer l’engagement de la communauté éducative en faveur du développement durable, favorisant ainsi la mise en œuvre d’actions au sein des établissements. Concrètement, les établissements pourront gravir différents échelons lorsqu’ils déploieront de nouvelles initiatives liées au développement durable.

« Au CSSMB, nous croyons fermement en l’importance de sensibiliser nos élèves et notre communauté éducative aux enjeux environnementaux », déclare Sandra Stocco, responsable du développement durable au CSSMB. « Ces initiatives témoignent de notre volonté à fournir aux membres de notre personnel les ressources nécessaires pour aborder ces sujets cruciaux en classe, tout en renforçant notre engagement en faveur du développement durable à tous les niveaux de notre organisation. »

Source : Communiqué de presse du CSSMB

Les #Édubrèves – édition du 23 avril 2024

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En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


Une quatrième bande dessinée sur les inégalités numériques sous le thème de la famille

Le Laboratoire Vivant d’Innovation en Éducation (LaVIE) a permis l’élaboration de pistes de solutions innovantes pour répondre aux problèmes réels vécus par le personnel de l’éducation en lien avec les inégalités numériques. C’est dans le cadre de ce projet qu’ont été créées cinq bandes dessinées s’intéressant aux différents facteurs pouvant engendrer des inégalités numériques ; vous pouvez dès maintenant consulter la quatrième!

Consulter la bande dessinée.

Pour en savoir plus sur le projet LaVIE, consultez cet article déjà paru sur l’École branchée.


La programmation du 91e congrès de l’Acfas

​​Plus de 6 000 congressistes du Québec, du Canada et d’ailleurs dans le monde seront réunis sur le campus de l’Université d’Ottawa et en ligne du 13 au 17 mai prochains pour participer au congrès annuel de l’Acfas. Réunis sous le thème Mobiliser les savoirs en français, les scientifiques essaimeront leurs plus récents résultats de recherche à travers un imposant programme de plus de 220 colloques et 400 communications libres. 

La programmation scientifique du congrès est disponible sur le site de l’Acfas. Elle sera présentée sur le campus de l’Université d’Ottawa et en ligne, une formule hybride.


Aménagement d’une classe flexible au primaire et au secondaire

Cet article publié sur le site de Centre de transfert en réussite éducation du Québec (CTREQ) propose des pistes de réflexion pouvant favoriser l’implantation de classes flexibles aux niveaux primaire et secondaire. Il aborde les raisons pouvant mener le personnel enseignant et le personnel dirigeant à considérer un aménagement de classe qui tient compte des besoins pluriels des élèves.

L’implantation d’une classe flexible est une démarche qui doit nécessairement passer par la prise en considération de différentes dimensions; les aménagements eux-mêmes, les pratiques pédagogiques et l’ergonomie.

Lire l’article. 


La santé mentale, ça se cultive!

L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) a lancé une page Facebook en lien avec sa plateforme Ça se cultive. Cette plateforme offre des outils pour favoriser le développement des compétences personnelles et sociales des jeunes, et la création d’environnements favorables à leur santé mentale.


Les plus récentes tendances en matière d’apprentissage numérique

Selon l’Association canadienne de recherche sur la formation en ligne (ACRFL), la demande pour la technologie et la formation à distance continuera à augmenter au cours des prochaines années. Cette situation s’accompagne de nouveaux besoins de formation pour les acteurs et actrices de l’enseignement supérieur.

Les répondants et répondantes s’attendent à ce que, dans les prochaines années, la popularité de l’apprentissage hybride et l’apprentissage en ligne continue de croître, en raison de l’accessibilité et de la flexibilité qu’offre l’enseignement à distance. Ces deux éléments sont cruciaux pour plusieurs personnes étudiantes qui concilient des responsabilités variées et qui sont confrontées à des pénuries de logement abordable à proximité des campus.

L’offre de cours hybrides et en ligne est susceptible d’accroître l’accessibilité à l’enseignement supérieur en répondant aux besoins de personnes aux profils et variés. Les établissements devront donc être attentifs au respect des principes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) et à la qualité des cours offerts, qu’ils soient en présence, hybride ou en ligne.

Lire l’article complet.


Le numérique et le budget du Canada

Voici quelques éléments qui touchent au numérique et à l’éducation dans le budget 2024 du gouvernement du Canada qui a été publié la semaine dernière.

Les enfants et les préjudices en ligne

  • 52 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, avec 2,1 millions en amortissement restant, à Patrimoine canadien et à la Gendarmerie royale du Canada pour protéger les enfants et toute la population, en assujettissant les grandes plateformes en ligne à l’obligation d’agir de façon responsable, en veillant à ce que les plateformes réduisent l’exposition de toute personne qui les utilise à des contenus nocifs en ligne et en créant une commission à la sécurité numérique qui veillera à ce que cette obligation soit respectée de manière adéquate. 
  • Le gouvernement désignera un ombudsman de la sécurité numérique, qui aidera et défendra les utilisatrices et utilisateurs ainsi que les victimes de préjudices en ligne;
  • 2,5 millions de dollars en 2024-2025 à Sécurité publique Canada, dont 1,5 million de dollars proviendront de ressources existantes. Ce financement vise à appuyer le travail important réalisé par le Centre canadien de protection de l’enfance pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et la prévenir.

Compétences en programmation pour les enfants

  • 39,2 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2024-2025, à Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour passer à la phase suivante de CodeCan, qui a rejoint plus de 200 000 membres du corps enseignant et plus de 4,5 millions d’élèves de la maternelle à la 12e année.

Établir le droit à la déconnexion

  • 3,6 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, et 0,6 million par la suite pour permettre au Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada de mettre en œuvre des modifications législatives au Code canadien du travail.

Au Québec

Le gouvernement du Québec avait présenté son budget 2024-2025 en mars. Voici ce qui avait retenu notre attention côté éducation pour cette année : 

  • 180,9 M$ pour soutenir la réussite des élèves, dont 150,5 M$ pour soutenir les élèves en difficulté pour le retour en classe au terme de la grève du personnel;
  • 79,5 M$ pour assurer l’attraction et la rétention du personnel scolaire;
  • 17,1 M$ pour soutenir les organismes partenaires de l’éducation (notamment ceux qui luttent contre l’insécurité alimentaire);
  • 15,5 M$ pour accélérer l’entretien du parc immobilier scolaire.

Une tâche visant à aborder le sujet sensible de l’Holocauste à travers des œuvres de littérature jeunesse


GSK Canada étend ses partenariats de bienfaisance pour inclure l’enseignement des STIM

GSK est une société biopharmaceutique mondiale qui a des bureaux au Québec. À la suite de l’ouverture d’un appel à propositions et de sélections effectuées avec la participation de ses employés, GSK a annoncé qu’elle allait soutenir financièrement les organismes Robotique FIRST et Les Scientifines pour leur permettre de poursuivre leurs missions. 

Robotique FIRST® est une communauté de robotique qui prépare les jeunes à l’avenir grâce à une série de programmes de robotique inclusifs et en équipe conçus pour les 4 à 18 ans (d’avant la maternelle jusqu’à la douzième année). Ces derniers peuvent avoir lieu à l’école ou dans le cadre de programmes parascolaires structurés. 

Les Scientifines est un organisme québécois qui a comme mission de promouvoir les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques auprès des jeunes filles de 8 à 17 ans de milieux défavorisés. Les Scientifines vise à stimuler la curiosité et l’autonomie des jeunes de milieux défavorisés et à leur proposer un meilleur avenir. Les programmes comprennent des ateliers scientifiques et expérimentaux en classe, des expositions scientifiques, du journalisme scientifique et de l’aide aux devoirs.

Lire le communiqué de presse


Des ressources proposées par le Centre franco

  • Valoriser la diversité linguistique et culturelle : Le site Web Les approches plurilingues dans les écoles de langue française de l’Ontario vise à informer et à outiller les membres du personnel enseignant, les directions d’école, les conseillères et les conseillers pédagogiques ainsi que les actrices et les acteurs clés en éducation quant à la mise en œuvre de pratiques pédagogiques qui valorisent la diversité linguistique et culturelle. 
  • Favoriser la santé mentale : La ressource Je cultive mon bien-être traite de la reconnaissance et de la gestion des émotions pour favoriser une meilleure connaissance de soi.
  • Maîtriser les fonctions exécutives :  Voici une série de huit fascicules a été créée pour soutenir l’ensemble du personnel enseignant dans la mise en œuvre de stratégies pédagogiques efficaces qui appuient le développement des fonctions exécutives de base chez les élèves de 4 à 21 ans en vue de leur offrir des outils pour relever des défis et réussir leur parcours scolaire. 

Deux formations sur la triangulation en évaluation

Dans le cadre des Instituts 24/24, le Centre franco propose deux nouvelles formations sur la triangulation en évaluation pour le personnel enseignant, de la 1re à la 12e année. Mélanie Courtemanche explique la façon d’évaluer les compétences des élèves en s’appuyant sur trois axes : observations, conversations et productions. Elle aborde également les obstacles et les défis liés à cette méthode, ainsi que les façons de les surmonter. 

  • La triangulation − Votre boussole pédagogique
    La triangulation − Un investissement pour optimiser l’impact de notre enseignement 

Consulter les formations.


Atelier Développer sa fibre entrepreneuriale

Academos présente l’atelier Développer sa fibre entrepreneuriale. Il s’adresse aux élèves de 2e cycle du secondaire. Il permet aux jeunes de comprendre que nous sommes tous entrepreneurs à notre façon et qu’il est possible de répondre aux besoins des collectivités par la création d’une entreprise. Dans cet atelier, les jeunes auront l’opportunité d’explorer les différents types d’entrepreneuriat, d’identifier leurs propres aptitudes entrepreneuriales et de découvrir la plateforme d’Academos.

Pour aller plus loin au sujet de l’éducation à l’esprit entrepreneurial, vous pouvez consulter le plus récent numéro du magazine de l’École branchée : Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école. N’oubliez pas de réclamer votre badge de lecture professionnelle auprès du CADRE21 une fois que vous avez lu ce numéro.


Un sondage sur l’utilisation de l’IA à la FGA

Pour brosser le portrait actuel de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) en formation générale des adultes (FGA), un groupe de travail issu de la Montérégie et de l’Estrie a confectionné un sondage.  Peu importe si vous utilisez l’IA ou pas, votre perception nous intéresse. Le sondage (ouvert jusqu’au 30 avril) s’adresse tant aux élèves, au personnel enseignant qu’aux autres personnes œuvrant en FGA. 


Dernière chance – 37e Prix Roberval

L’appel à candidatures du 37e Prix Roberval a été lancé fin janvier dernier. Ce concours international organisé chaque année par le pôle des Cultures Scientifique, Technique et Industrielle (CSTI) de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC)  a pour but de soutenir la production et la diffusion d’œuvres qui traitent de technologie en langue française.

La clôture du dépôt de candidatures est fixée le 29 avril 2024. Enregistrez vos candidatures sur le site du Prix : http://prixroberval.utc.fr en cliquant sur le bouton Je candidate.

Retrouvez également le règlement au lien suivant : https://prixroberval.utc.fr/le-reglement/.


Google lance le cours « Generative AI for Educators » (en anglais)

Google for Education annonce le lancement du nouveau cours en ligne sur l’IA générative destiné au personnel enseignant et aux conseiller(ère)s pédagogiques. Ce cours d’une durée de deux heures, offert en anglais seulement, propose d’avancer à son rythme. Il vise à aider les enseignants à gagner du temps et à améliorer l’apprentissage des élèves avec les outils d’IA générative. 

Développé par des experts de Google en collaboration avec MIT RAISE (Responsible AI for Social Empowerment and Education – IA responsable pour l’autonomisation sociale et l’éducation), le programme permet aux enseignants de découvrir comment les outils d’IA générative peuvent faciliter la gestion des tâches quotidiennes, personnaliser l’enseignement pour répondre aux besoins des élèves, enrichir les leçons et les activités de manière créative, et plus encore. Les participants obtiennent un certificat PDF à la fin du cours, qui souligne leur participation à cette activité de développement professionnel.

Le cours permet d’apprendre comment : 

  • Gagner du temps sur les tâches quotidiennes. Utilisez des outils d’IA générative pour aider à rédiger des correspondances de classe, créer des évaluations, fournir et formater des retours, et gérer d’autres travaux administratifs.
  • Enrichir les leçons de manière créative. Utilisez des outils d’IA générative pour actualiser une activité existante afin de la rendre plus pertinente aux intérêts des élèves ou appliquer une stratégie pédagogique pour rendre une leçon plus captivante.
  • Personnaliser l’enseignement. Utilisez des outils d’IA générative pour adapter votre contenu afin de mieux répondre aux besoins d’apprentissage individuels des élèves, comme modifier une leçon pour accommoder différents niveaux de lecture.

Vous vous débrouillez en anglais et êtes intéressé(e) par l’IA générative? Visitez grow.google/GenAIforEducators pour commencer le cours!


Comment favoriser l’efficacité du tutorat ?

Le tutorat fait partie des mesures phares mises en œuvre par plusieurs gouvernements, dont celui du Québec, pour contrer les effets négatifs de la pandémie et, plus récemment, favoriser le rattrapage à la suite des grèves enseignantes de fin d’année (Papi, 2024). Cependant, alors que l’étiquette « tutorat » est collée sur des dispositifs variés, il convient d’être vigilant. En effet, tous les dispositifs de tutorat ne se valent pas.

Voici ce qui caractérise principalement le tutorat qui donne les meilleurs résultats :

  • le choix du tuteur;
  • le nombre des élèves;
  • la fréquence des séances;
  • la durée et le moment des séances;
  • la relation et les outils.

En apprendre plus dans cet article. 


Suivre les services nationaux du RÉCIT sur les réseaux sociaux.

Tous les liens ont été colligés dans une seule infographie. 


En terminant, retenez la règle des 4 PAS lorsqu’il est temps de gérer les écrans en famille.

  1. PAS le matin, pour être attentif en classe; 
  2. PAS pendant les repas, pour favoriser les échanges; 
  3. PAS dans la chambre de l’enfant, pour qu’il apprenne à être et jouer seul; 
  4. PAS avant de se coucher, afin de favoriser l’endormissement naturel de l’enfant. 

Une recommandation de Sabine Duflo de l’Association française de pédiatrie ambulatoire.


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur Twitter (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Recrutement et maintien en poste du personnel des écoles primaires et secondaires : Faits saillants de la recherche

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Le recrutement et le maintien en poste du personnel sont ressortis comme une des grandes priorités du sondage du Réseau ÉdCan de 2024 sur le bien-être au travail. Ces résultats de recherche vous aideront à élaborer une stratégie exhaustive de recrutement et de maintien en poste du personnel.

Le bien-être au travail favorise le maintien en poste et le recrutement

  • Les générations Y et Z visent en tout premier lieu « un employeur qui valorise le bien-être du personnel ». Cette priorité se classe parmi les trois premières pour les employés de tous âges.
  • 81 % des employés affirment que le soutien à la santé mentale est une considération importante lors de leur recherche d’emploi.
  • Les employés épanouis sont 32 % moins susceptibles de surveiller les offres d’emploi ou de chercher activement un autre emploi.
  • Plus de la moitie des répondants qui travaillent pour des organisations d’avant-garde en matière de santé et sécurité seraient hésitants à quitter leur emploi même si on leur offrait un salaire supérieur ailleurs.
  • 63 % des employés perçoivent les troubles de santé mentale liés au stress comme une préoccupation majeure émergente de santé et sécurité.

Les risques psychosociaux doivent être abordés de la même façon que les risques physiques – en mettant des protections en place pour les réduire ou les éliminer.

Le caractère du milieu de travail est un élément déterminant pour savoir qui joindra la profession enseignante et qui y restera.

Références


Ce contenu a d’abord été publié sous forme d’infographie sur le site du Réseau EdCan (www.edcan.ca).

Activités à venir chez Technovation Montréal

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Créé à Silicon Valley aux États-Unis en 2009, le concept existe à Montréal depuis 2014. En quoi cela consiste-t-il ? Des équipes formées de deux à cinq participantes développent une idée d’application répondant à un problème ou un besoin identifié dans leur communauté, élaborent un plan d’affaires et créent un prototype, tout en apprenant les bases de la programmation. 


Série Code avec moi – IA 

Soirée Mentorat IA, jeudi 25 avril, 17 h à 20 h

Vous êtes curieuse d’en apprendre davantage sur l’IA et ses applications, les différentes opportunités d’études et de carrière et les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle ?

Après une série de quatre ateliers portant sur divers sujets de l’IA, organisée en partenariat avec le Consulat général des États-Unis à Montréal, Technovation Montréal a le plaisir de vous convier à une soirée de clôture sous forme d’activité de mentorat avec des expertes et chercheuses passionnées d’IA.

Le jeudi 25 avril, dès 17h, les expertes Mélisande TengMaude Lizaire et Nicole Osayande, toutes chercheuses en intelligence artificielle chez Mila – Institut québécois d’intelligence artificielle, seront présentes pour répondre à toutes vos questions sur l’IA.

C’est une excellente opportunité de venir échanger en tête à tête avec ces expertes pour en apprendre davantage sur l’intelligence artificielle, les opportunités d’études, de carrière ou de recherche et les dernières tendances en IA.

L’activité sera animée par Nathalie Sanon, conceptrice et animatrice des ateliers.

Inscrivez-vous à cet atelier ! Le lien est juste ici: https://hy.page/technovationlinkspage

Technovation Montréal
Mentorat IA : des expertes en IA répondent à vos questions

Jeudi le 25 avril 2024, 17h
Microsoft
2000, avenue McGill College, 14e étage Montréal

***Événement gratuit et destiné aux jeunes filles de 13 à 25 ans. Les places sont limitées. Faites vite pour réserver votre place !

Un léger goûter sera servi durant l’activité.


Journée Démo — programme de jeu vidéo Gameable

Samedi 27 avril, 10 h

Depuis novembre 2023, des équipes de filles brillantes âgées de 9 à 17 ans, accompagnées de mentor.e.s de l’industrie, ont, dans le cadre du programme Gameable, créé leur propre jeu vidéo de type plateforme (platformer) avec le moteur de jeu Unity. Il s’agit pour la majorité d’entre elles, du premier prototype de jeu qu’elles ont développé passant du game design, de l’audio, de l’animation, de l’art jusqu’à la programmation.

Venez encourager ces jeunes développeuses et jouer à leurs jeux lors de la Journée Démo qui se tiendra le samedi 27 avril de 10 h à 13 h, à l’École NAD-UQAC.

Voici le lien pour s’inscrire : https://www.eventbrite.ca/e/gameable-journee-demo-2024-demo-day-2024-tickets-869933894697


Journée Démo programme de création d’applications mobiles

Samedi 11 mai 2024, 10 h

Venez voir les projets techno des équipes du programme de création d’applications mobiles

Au cours des 5 derniers mois dans le cadre du programme Technovation Girls (Technovation), les équipes formées de participantes âgées entre 13 et 18 ans, accompagnées de leurs mentor.e.s, ont créé leur projet d’affaires et développé une application mobile ou un projet d’intelligence artificielle répondant à une problématique observée dans leur communauté.

Les équipes sont maintenant prêtes à présenter leur projet devant un jury, parents et ami.e.s, nos partenaires ainsi que toute la communauté de Technovation Montréal. Sous forme de compétition et d’évènement festif, nous célébrerons ensemble le travail qu’elles ont accompli dans les derniers mois lors de la journée Démo des équipes des divisions Junior et Senior qui aura lieu le samedi 11 mai à l’École NAD-UQAC ! Il s’agit d’un événement hybride.

Pour réserver, le lien est juste ici. Joignez-vous à nous, c’est gratuit. https://hy.page/technovationlinkspage


Découvrez des projets réalisés par des participantes des cohortes précédentes de Technovation dans le magazine du printemps 2022 de l’École branchée : Des filles qui codent pour améliorer la société.

Découvrez aussi comment Technovation Montréal prépare les filles à l’avenir en les initiant à la programmation et à l’entrepreneuriat, tout en stimulant leur créativité et leur résilience, dans un article publié dans le magazine du printemps 2024 de l’École branchée : Quand la programmation rencontre l’entrepreneuriat au féminin.

Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école – numéro du printemps du magazine École branchée

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Un numéro axé sur l’éducation à l’esprit d’entreprendre 

STONEHAM-ET-TEWKESBURY, le 18 avril  2024 – L’École branchée, le média de l’enseignement à l’ère du numérique, annonce la sortie du numéro du printemps de son magazine. Disponible dès maintenant, il explore les multiples facettes de l’éducation à l’esprit d’entreprendre.

Selon Sophie Jalbert et Matthias Pepin de la Chaire de leadership en enseignement sur le développement de l’esprit d’entreprendre et de l’entrepreneuriat de l’Université Laval, et contributeurs à ce numéro, l’éducation à l’esprit d’entreprendre représente « une approche pédagogique qui mise sur l’esprit d’initiative et qui vise à passer des idées aux actes ». Ce numéro explore donc les multiples façons par lesquelles le personnel enseignant peut intégrer l’esprit d’entreprendre au cœur de ses pratiques pédagogiques, en développant chez les élèves des compétences clés telles que la créativité, la réflexivité, ou encore la confiance en soi.

En plus de la théorie, grâce à des exemples inspirants et des études de cas réels, les rédacteurs experts invités démontrent comment l’esprit d’entreprendre peut devenir un levier de réussite et d’épanouissement pour tous les élèves, indépendamment de leur parcours scolaire ou de leurs ambitions futures.

« L’objectif n’est pas de transformer chaque élève en entrepreneur, mais de leur fournir les outils nécessaires pour s’épanouir dans un monde en constante évolution », souligne l’équipe éditoriale. Ce numéro est donc un incontournable pour tous les acteurs du milieu éducatif qui souhaitent inspirer une génération d’élèves motivés, créatifs et prêts à relever les défis de demain.

Le numéro du printemps 2024 de L’École branchée est disponible en version imprimée et en format numérique, en français et en anglais. Pour vous le procurer ou pour en savoir plus sur les options d’abonnement, visitez le site à l’adresse : ecolebranchee.com.

À PROPOS DE L’ÉCOLE BRANCHÉE

L’École branchée est un média à but non lucratif dont la mission est d’accompagner les acteurs scolaires dans le développement de leur expertise professionnelle à l’ère du numérique pour favoriser la réussite éducative. Depuis 1996, ses principaux champs d’action et d’information sont axés sur le développement professionnel et la compétence numérique. En savoir plus.

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Appel à projets d’innovation liés aux technologies numériques en éducation (mesure 15081)

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La période de dépôt de projets pour l’année scolaire 2024-2025 a lieu du 1er avril au 5 mai 2024 sur le portail CollecteInfo.

Les projets d’innovation permettent de stimuler le développement de pratiques pédagogiques innovantes liées aux technologies numériques dans le réseau scolaire. 

Volet 1 : Projets d’innovation liés aux technologies numériques

Ce volet poursuit l’objectif suivant :
▪ Soutenir financièrement des activités innovantes favorisant le développement de la compétence numérique de tous les apprenants.

Volet 2 : Projets TechnoFAD

Ce volet poursuit l’objectif suivant :
▪ Favoriser une meilleure utilisation des outils numériques pour transformer le cadre habituel de l’offre de formation des programmes d’études professionnelles par l’apprentissage en mode asynchrone.

Clientèles admissibles

Les enseignants, les professionnels, les directions d’établissement et le personnel de soutien des ordres d’enseignement suivants sont admissibles :

  • Éducation préscolaire
  • Enseignement primaire et secondaire
  • Formation générale des adultes
  • Formation professionnelle

Dépôt des projets

Les projets doivent être déposés sur le portail CollecteInfo . Un montant maximal de 20 000 $ sera alloué pour chaque projet retenu.

Le Guide explicatif (PDF 350 Ko) des projets d’innovation liés aux technologies numériques et TechnoFad (mesure 15081) est disponible pour plus d’information.

Consultez les projets d’innovation liés aux technologies numériques en éducation 2023-2024 sur cette page : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/education/Numerique/liste-projets-innovation-finances-2023-2024.pdf

L’interdisciplinarité autrement

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Par France Gauthier et Lisa Jacobsen
Enseignantes et leaders pédagogiques, coordinatrices des projets interdisciplinaires
The Study, Westmount

Dans le but de permettre des apprentissages plus signifiants, de réduire la quantité de tâches distinctes demandées aux élèves et de les amener à développer leur esprit critique, réorganiser l’apprentissage en favorisant le développement de projets interdisciplinaires est une piste de solution intéressante. Pour y arriver, il faut toutefois miser sur la compétence des enseignantes.

Conditions gagnantes à la mise en place de projets interdisciplinaires

1- En faire une priorité

Pour mieux préparer les élèves aux exigences de demain, la direction doit avoir une vision et tenir à ce que ce changement d’approche soit une réussite. Elle doit donc fixer des objectifs réalistes, par exemple, pour la première année du chantier, chaque élève doit pouvoir vivre au moins une expérience interdisciplinaire. 

2- Établir une compréhension et une vision communes

Au moment de présenter cette « nouvelle » approche à l’équipe-école, il est important d’abord de s’entendre sur le sens du mot « interdisciplinarité ». Ainsi, le choix de retenir la définition d’« interdisciplinarité scolaire » de Lenoir et Sauvé (1998) présentée par Simon Gauthier dans son mémoire de recherche intitulé L’interdisciplinarité vécue par des enseignants généralistes du secondaire (2022), nous semble une avenue qui correspond à la vision adoptée. 

« Il s’agit de la mise en relation de deux ou plusieurs disciplines scolaires qui s’exerce à la fois sur les plans curriculaire, didactique et pédagogique, et qui conduit à l’établissement de liens de complémentarité ou de coopération, d’interpénétrations ou d’actions réciproques entre elles. Cette mise en relation entre les disciplines scolaires peut s’effectuer sous divers aspects (finalités, objets d’études, notions, démarches d’apprentissage, habiletés techniques, etc.) et vise à favoriser l’intégration des processus d’apprentissage et des savoirs chez les élèves. »

(Gauthier, 2022, p. 67)

Il faut aussi répondre à la question essentielle du POURQUOI? Pourquoi changer? Notre responsabilité en tant qu’école est de faire vivre à nos élèves des expériences d’apprentissage qui correspondent aux défis qu’elles et ils devront relever lors de leur intégration au marché du travail. Les projets interdisciplinaires permettent des apprentissages plus près de la réalité et favorisent l’engagement, tout en réduisant la charge de travail.

3- Placer les enseignantes au cœur de la création

Pour réaliser ce changement, permettre à deux enseignantes de consacrer une partie de leur tâche à la coordination des projets en devenant des leaders pédagogiques pour l’ensemble de l’école est  profitable. De plus, afin de respecter le professionnalisme et la créativité des enseignantes, il est intéressant de partir de leur expertise, en les invitant à créer un projet ou à se greffer à un projet déjà existant. Pour faciliter la réflexion, il est important toutefois de garder en tête que les projets ne doivent pas entraîner du travail additionnel pour l’élève ou nuire à l’intégration adéquate des programmes.
 

Ainsi, l’interdisciplinarité doit permettre aux élèves de travailler sur un projet dans lequel au moins deux enseignantes intègrent leur contenu et évaluent une ou plusieurs compétences disciplinaires. Elle vise aussi à réduire la quantité de tâches distinctes, mais favorise la qualité, la profondeur. Par exemple, auparavant, des élèves de 4e secondaire pouvaient se retrouver en fin d’étape à réaliser deux ou trois présentations. En collaborant à un même projet, une même présentation peut dorénavant servir dans plus d’une matière.

Les projets doivent émerger des intérêts des enseignantes et reposer sur leur savoir-faire. En ce sens, dans un premier temps, un sondage dont le but est de faire l’inventaire des projets déjà existants et des intérêts du personnel enseignant face à de futurs projets peut être réalisé. Cette collecte de données sert à créer des liens entre les collègues et entre les différents programmes. Ensuite, on peut encourager les enseignantes à intégrer deux matières différentes ou plus, à condition que l’interdisciplinarité soit pertinente. Afin de bien répartir la charge de travail des élèves, chaque projet peut se dérouler au moment souhaité durant l’année et sa durée peut être établie en fonction des besoins de chaque groupe de travail.

4- Miser sur le développement professionnel

Afin de documenter les réalisations dans cette démarche, à la fin de la première année d’expérimentation, les enseignantes peuvent remplir un formulaire décrivant globalement leur projet. Ce formulaire permet de garder une trace de chaque projet et de donner une rétroaction au personnel enseignant; il peut être utilisé comme point de départ lors des rencontres. Par exemple, le besoin de formation pour appliquer les principes de l’apprentissage par projet peut être nommé, alors que d’autres peuvent ressentir le besoin d’expérimenter différentes façons d’évaluer. La différenciation pédagogique s’impose donc lorsque vient le temps de parler de formation continue. Une foire de partage annuelle est aussi une bonne manière de favoriser la transmission d’expertise développée. Des ateliers ayant pour thème l’évaluation avec un angle interdisciplinaire ou une formation sur l’enseignement par projet peuvent être proposés. Ainsi, chaque personne peut choisir un atelier selon ses besoins. 

5- Accorder du temps et de l’espace

Au primaire, les enseignantes sont pour la plupart des généralistes et l’interdisciplinarité s’intègre plus naturellement, alors qu’au secondaire, en plus d’avoir à enseigner un programme construit en silo, les enseignantes et enseignants ont rarement l’opportunité de parler de leur programme avec les collègues d’une autre discipline. Accorder du temps à toutes les enseignantes afin qu’elles puissent échanger et discuter entre pairs est une condition essentielle. Des rencontres réparties dans l’année, soit à la dernière période d’une journée d’enseignement, permettent à tout le monde de se réunir afin de pouvoir parler programmes, compétences, contenus, projets, etc.
 
Comme à chaque fois que nous faisons face à un changement, il y a eu au sein de l’équipe de l’inquiétude, car le défi de trouver du temps pour planifier, enseigner, corriger et évaluer est omniprésent. Pour respecter le rythme de tous et chacune, il nous semble essentiel de planifier un échéancier réaliste. En revanche, face au changement, il y a aussi de l’enthousiasme chez plusieurs et l’enthousiasme, c’est contagieux.

Offrir un espace collaboratif où les enseignantes et enseignants peuvent se rencontrer afin de planifier leur projet interdisciplinaire au moment qui leur convient pendant l’année scolaire est aussi une condition gagnante. Cet espace permet la rencontre de petits groupes, avec ou sans le soutien des leaders pédagogiques, et propose un aménagement chaleureux.

Des petits projets qui deviennent grands

De bonnes idées grandiront très certainement au fil du temps grâce à la créativité des enseignantes. . Par exemple, en 3e année, une enseignante de français qui réalisait déjà un projet de recherche sur les champignons, dont la tâche finale était une présentation orale, a misé sur l’interdisciplinarité pour bonifier la tâche proposée. 

La spécialiste de science en a profité pour faire pousser des champignons dans son laboratoire pour permettre aux élèves d’en faire l’observation. Ensuite, l’enseignante en arts s’est jointe au projet : les élèves ont pu apprendre cinq techniques de modelage, à identifier des couleurs et à en recréer. L’enseignante d’anglais a pour sa part fait rédiger un texte descriptif sur le champignon choisi et un texte narratif où l’élève devait personnifier son champignon et lui faire vivre une aventure. 

Lorsque le temps est venu d’aller en forêt pour identifier d’autres variétés de champignons, l’équipe a intégré l’enseignante d’éducation physique. Les élèves ont pu ainsi  faire une randonnée en forêt en discutant, par exemple, de ce qu’il faut faire pour vivre cette expérience en toute sécurité. La bibliothécaire a aussi fait le choix de s’impliquer. Elle a acheté des livres à la portée d’élèves de 3e année et décidé de les accompagner à l’étape de la recherche. Pour la deuxième année du projet, les enseignantes aimeraient inviter un mycologue pour les accompagner dans leur randonnée.

En 2e secondaire, à partir de l’album documentaire Les saumons de la Mitis, écrit par Christine Beaulieu, une enseignante de français a su rallier quelques collègues pour créer un projet interdisciplinaire. 

Ce projet lui permettra de travailler le texte explicatif et justificatif. Dans le cours de science et technologie, le concept de la reproduction des saumons sera abordé, alors qu’en histoire, les élèves réfléchiront à l’impact de la construction des barrages sur l’environnement et sur le mode de vie des Autochtones. 

L’enseignante en éthique pourra, pour sa part, travailler la formulation de questions éthiques. Bien qu’elle en soit au tout début de l’élaboration de ce projet interdisciplinaire, cette équipe entrevoit déjà la possibilité, pour les enseignantes de mathématique, d’art et d’art dramatique, de se joindre à elle.

Le succès de ces projets, comme des autres projets, repose sur la générosité et l’ouverture des enseignantes et enseignants. Quelle belle façon de modeler ce que nous demandons aux élèves quotidiennement : collaborer! Car à quel moment nos élèves nous voient-ils collaborer? Les projets interdisciplinaires nous sont apparus comme un excellent moyen de modéliser ce qui est attendu des élèves.

Comment nous entrevoyons l’avenir

L’école souhaite que les projets interdisciplinaires fassent partie intégrante de la façon d’apprendre à The Study. Ce changement de pratique est né du besoin de réduire la quantité de tâches distinctes pour l’élève tout en s’assurant que les tâches demandées sont pertinentes et signifiantes. 

Pour les enseignantes, cela demande du temps pour réfléchir, discuter et partager. L’interdisciplinarité implique aussi que les enseignantes doivent planifier, enseigner et parfois même évaluer ensemble. Pour certaines, cela est plus naturel, alors que pour d’autres, ce travail d’équipe est plus exigeant et il faut en avoir conscience.

Pour faciliter la réalisation de ce changement de pratique, nous en sommes à repenser la façon d’aménager l’horaire pour permettre au personnel et aux élèves d’avoir des périodes réservées à la planification et à la réalisation de leurs projets.

Référence : Gauthier Brochu, Simon (2022). « L’interdisciplinarité vécue par des enseignants généralistes du secondaire » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en éducation.


Une autre version de ce texte a d’abord été publiée sous le titre Teaching for Tomorrow: The Study’s Interdisciplinary Pedagogical Initiative dans le magazine EngagED Learning – édition du printemps 2024. Ce magazine est le petit frère anglophone du magazine de l’École branchée. Vous êtes à l’aise en anglais? Vous pouvez vous procurer la version anglaise pour des articles exclusifs.

Vous pouvez aussi vous procurer le numéro du printemps 2024 du magazine de l’École branchée : Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école. Pst. Si vous avez accès à la version numérique du magazine en français, vous avez automatiquement accès à la version anglaise.