L’éducation à la sexualité dans les écoles est redevenue le sujet de l’heure ces jours-ci. D’un côté, l’archevêché de Montréal incite les parents à retirer leurs enfants des cours d’éducation sexuelle et de l’autre, François Legault réitère plus que jamais l’engagement de son parti à poursuivre l’implantation de ce programme obligatoire pour tous les enfants du préscolaire au 5e secondaire. Jean-François Roberge, son ministre de l’Éducation, parle d’une matière « essentielle au bon développement de l’enfant » et que « les seules exemptions délivrées le seront de manière exceptionnelle pour des motifs très précis, par exemple pour des élèves ayant vécu des traumatismes importants ».
Il est clair que le sujet est sensible pour plusieurs groupes de personnes et qu’il semble polariser les attitudes. Toutefois, il faut tenter de rester le plus objectif possible en gardant en tête que c’est le développement de l’enfant comme personne à part entière qui importe et que l’éducation à la sexualité en est une facette non-négligeable.
En théorie, entre 5 et 15 heures par année devraient être consacrées à l’éducation à la sexualité dans toutes les écoles du Québec depuis septembre 2018, mais le déploiement a pris du retard pour plusieurs raisons. Un manque de formation et d’outils était entre autres évoqué en ce début d’année scolaire, mais nous voyons maintenant de plus en plus d’initiatives poindre sur le Web.
Une d’entre elles provient du groupe Bayard qui a créé récemment du matériel pédagogique s’adressant aux enfant de 7 à 13 ans et ayant pour thème les violences sexuelles. Intitulé « Stop aux violences sexuelles faites aux enfants », cet outil se compose d’un livret illustré téléchargeable gratuitement en PDF et de trois films d’animation disponibles sur Youtube.
Ce matériel amènera les élèves à se questionner sur des situations du quotidien qui pourraient présenter un risque pour leur sécurité. Notamment, il est fait mention des inconnus sur Internet, d’un entraîneur trop présent dans les vestiaires et d’un oncle pas si gentil que ça. Bref, des scènes qui inciteront les discussions en classe en permettant aux élèves d’avoir des indices pour reconnaître différents types d’agressions sexuelles et des façons de les prévenir ou de leur faire face.
Cet outil est donc une belle occasion d’aborder l’éducation à la sexualité en classe. Les élèves du primaire aimeront le visuel et reconnaîtront des moments de leur quotidien. Les enseignants, pour leur part, apprécieront grandement la façon dont sont construites les séquences du livret : une bande dessinée sur deux pages, suivi d’une page qui incite l’enfant à réfléchir et d’une dernière qui reprend les bonnes règles et réflexes à avoir.
Pour le livret, c’est ici.
Pour les vidéos, c’est par là.