Utiliser les ressources humaines du milieu pour enrichir la vie des élèves, voilà comment l’enseignante Catherine Lapointe explique sa « pédagogie sociale », une approche de l’enseignement qui lui est chère. Suite à un atelier qu’elle a offert en octobre 2019, nous l’avons rencontrée pour en savoir plus, ainsi que Chantal Larivière, qui venait d’y assister en tant que « grand témoin ».
Une entrevue de Stéphanie Dionne, texte de Audrey Miller
« Apprendre le monde à travers le monde pour contribuer au monde »
La meilleure façon de vivre la pédagogie sociale est, pour Catherine, d’emmener sa classe à l’extérieur de l’école, mais pas seulement dans la cour de récréation! Avec ses élèves, elle marche sur les chemins environnants, ceux où les jeunes peuvent rencontrer des gens, les observer, et même interagir avec eux, et « investir leur communauté ». C’est une façon de montrer aux jeunes apprenants qu’ils ont une place dans la société et que celle-ci est importante. Cela leur permet de développer leur savoir-être à travers de l’acquisition de savoirs et d’autres compétences académiques. Car à chaque sortie, il y a bien sûr une ou des intentions pédagogiques, souvent vécues sous forme de « mission ».
Elle nous en parle plus longuement dans cette entrevue tournée juste après l’atelier sur le sujet qu’elle a offert à l’occasion du 2e congrès automnal d’IDÉE Éducation entrepreneuriale, en octobre 2019 à Lévis.
« L’innovation sociale, c’est d’oser se transformer au contact des autres. »
– UNE CITATION DE NADIA DUGUAY QUI L’INSPIRE BEAUCOUP.
La classe nature de Mme Chantal
Lors du même congrès, nous avons aussi rencontré Chantal Larivière, accompagnatrice pédagogique dans l’Est ontarien, qui venait d’assister à l’atelier de Catherine Lapointe en tant que « grand témoin ». Elle a été très touchée par sa façon de laisser les enfants être des enfants et d’agir comme guide dans leur apprentissage des compétences humaines fondamentales.
Elle nous parle aussi de sa propre « classe nature », une façon d’offrir aux jeunes qui en ont moins la chance, par exemple parce qu’ils habitent une tour d’appartements, d’avoir un contact avec la nature et de découvrir tout ce qu’elle peut leur apprendre.
Deux enseignantes passionnées à écouter sans tarder!