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Lancement du 1er podcast dédié au harcèlement scolaire « La Tête et les Épaules »

Communiqué – L’association Marion la main tendue lance le premier podcast entièrement dédié à la lutte contre le harcèlement scolaire, intitulé « La Tête et les Épaules ».

À l’initiative de Nora Tirane, fondatrice de l’association, et avec le soutien de son partenaire Head & Shoulders, ce podcast propose 10 épisodes disponibles chaque jeudi sur toutes les plateformes d’écoute.

« La Tête et les Épaules » donne la parole à des personnalités, des experts et des témoins qui partagent leurs expériences et leurs perspectives pour sensibiliser le grand public, exprimer leur vécu et proposer des solutions concrètes pour combattre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement. À l’initiative de Nora Tirane, fondatrice de l’association, et avec le soutien de son partenaire Head & Shoulders, ce podcast propose 10 épisodes disponibles chaque jeudi sur toutes les plateformes d’écoute.

1 élève sur 5 est aujourd’hui victime de harcèlement scolaire en France.

Face à cette triste réalité, le podcast « La Tête et les Épaules » vise non seulement à informer, mais aussi à encourager le dialogue et à mobiliser la société pour agir contre le harcèlement scolaire. Chaque jeudi, les auditeurs pourront découvrir un nouvel épisode riche en témoignages et en conseils pratiques.

Des intervenants de renom, allant de professionnels de la santé en pédopsychiatrie à des professionnels de l’éducation, en passant par des victimes, des parents et des personnalités publiques, se réunissent pour offrir des clés essentielles afin de mieux comprendre et combattre le harcèlement scolaire. Le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean Michel Blanquer, à l’initiative du programme pHARe, évoque par exemple les avancées des politiques publiques et comment elles ont permis la création d’un programme national de lutte contre le harcèlement.

« La Tête et les Épaules » se veut un espace d’échange et de réflexion, où chaque invité apporte un éclairage unique sur le harcèlement scolaire. Ces 10 épisodes permettent de répondre à des questions essentielles autour du harcèlement telles que : Comment lutter contre le harcèlement scolaire dans un établissement de manière concrète ? Comment développer l’empathie en classe ? Quelles alternatives pour combattre ce phénomène ?

« Nous sommes fiers de ce tout premier podcast dédié à la lutte contre le harcèlement scolaire, une initiative sans précédent en France. En mettant en avant des témoignages authentiques et des actions concrètes, nous espérons encourager une prise de conscience collective et inspirer des solutions durables. Nous invitons les Français à nous rejoindre chaque semaine pour écouter des histoires inspirantes et des conseils pratiques qui peuvent faire la différence. »

Disponible sur toutes les plateformes d’écoute depuis le jeudi 5 septembre

  • Jeudi 12 septembre : Le programme national de prévention du harcèlement à l’école – Imanne Agha, principale adjointe d’un collège parisien et ex chargée de mission prévention nationale des violences auprès du ministère de l’Éducation nationale.
    Écoute en avant-première ici
  • Jeudi 19 septembre : Comment j’ai survécu au harcèlement – Pierre Bonneyrat, journaliste et ancien élève harcelé.
  • Jeudi 26 septembre : Les causes et les conséquences du harcèlement scolaire – Nicole
    Catheline, pédopyschiatre et présidente du Conseil scientifique de la société française de psychiatrie de l’enfant, de l’adolescent et discipline associée. Auteure.
  • Jeudi 3 octobre : Le témoignage d’un père d’un enfant victime de harcèlement scolaire – Fabrice, père d’élève harcelé.
    Écoute en avant-première ici

  • Jeudi 10 octobre : Lutter contre le cyberharcèlement – Cyril Di Palma, expert cyberharcèlement et délégué général de l’association « Génération Numérique ».
  • Jeudi 17 octobre : Comment le sport aide à lutter contre le harcèlement – Mickaël Moreau, étudiant Staps et ancien élève harcelé.
  • Jeudi 24 octobre : ll faut développer l’empathie ! – Gaëlle Assoune, professeur de lettres et
    formatrice pour les enseignants à Nice. Spécialiste de l’éducation à l’empathie.
  • Jeudi 31 octobre : Jean-Michel Blanquer, ex-ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (2017-2021) à l’initiative de la création du programme national pHARe.
  • Jeudi 7 novembre : Lutter contre le harcèlement quand on est adulte – Julia Vignali, actrice,
    animatrice, ambassadrice nationale de la prévention du harcèlement entre pairs.

Briser les barrières : Comment valoriser le rôle des filles et des femmes dans le monde des technologies

Les deux guides d’inclusion « Briser les barrières : Valoriser les femmes en TI » sont le fruit d’un projet de concertation mené par Le code des filles et l’Observatoire québécois des inégalités, soutenu par Femmes et Égalité des genres Canada. Ils ont été réalisés à la suite de la tenue de rencontres de concertation et d’un projet de recherche. Les tables de concertation étaient constituées de femmes évoluant dans le milieu des TI et une autre table était constituée de femmes impliquées auprès d’organismes à but non lucratif à visées éducatives ou technologiques. 

« L’écart entre les genres est criant, seulement 24 % des postes en TI sont occupés par des femmes au Québec en 2022. »

L’objectif était de rassembler les opinions et avis de chacune, afin de trouver des solutions pratiques à l’inclusion des femmes dans les entreprises du secteur des technologies de l’information. Le but était aussi d’outiller les organismes à portée éducative (écoles, organismes œuvrant auprès de la jeunesse, etc.) afin qu’ils puissent éviter les barrières systémiques, en faisant la promotion de politiques et pratiques inclusives dans les organisations. Finalement, il s’agit de « faciliter l’intégration des jeunes femmes dans les domaines des technologies et du numérique dès leur parcours scolaire, mais aussi de renforcer leur persévérance et leur réussite dans ces filières ». 

En collaboration avec l’Observatoire québécois des inégalités, des statistiques et des recommandations issues d’études et de projet de recherche ont été intégrées aux guides, qui permet d’offrir des solutions simples et concrètes aux barrières rencontrées.

Pour les organisations à portée éducative

L’un des guides s’adresse spécifiquement aux organisations à portée éducative, tandis que l’autre est destiné aux entreprises. Les deux guides présentent des similitudes, mais également des différences en raison des publics distincts auxquels ils sont destinés. Par exemple, certaines pratiques inclusives peuvent être partagées entre les milieux éducatifs et d’affaires, mais les approches doivent être adaptées aux spécificités de chaque environnement. Chacune des deux versions est disponibles en français et en anglais.

Parmi les pistes de solutions en milieu éducatif, on retrouve : 

  • Contrer la socialisation des genres (ex. promouvoir l’équité entre les genres, éviter l’utilisation d’expressions renforçant les stéréotypes et préjugés, viser des communications égalitaires, mettre en avant des modèles féminins de réussite).
  • Intégrer des parcours d’initiation en contexte scolaire (ex. ateliers parascolaires, cours d’initiation à l’informatique, formation du personnel enseignant)

« L’objectif global de ce projet était de mettre en place des actions concrètes pour attirer et retenir la relève féminine dans les programmes éducatifs et les entreprises du secteur des TI. Ces guides représentent une ressource précieuse pour toute organisation cherchant à valoriser la diversité et à promouvoir l’inclusion des femmes dans les domaines technologiques », explique Marie-Lou Lefebvre, la directrice générale du Code des filles.

« Il faut une exposition des jeunes le plus tôt possible au numérique, et des cours obligatoires à tous les niveaux. Pour stimuler l’intérêt, mais aussi pour démocratiser le domaine : c’est pour tout le monde! »

— Une professeure titulaire en informatique ayant participé à la table de concertation.

La présentation officielle des guides a eu lieu lors de deux événements en mars 2024, à Montréal et à Québec. Ils ont également été présentés dans le cadre de la Semaine numériQC de Québec et de l’événement Perspectives numériques organisé par CoLab. « Bien que leur diffusion soit encore limitée en raison du manque de ressources, nous encourageons toute personne intéressée à promouvoir ces guides dans leur milieu », fait valoir la directrice générale.

Le code des filles (LCDF) souhaite interpeller les jeunes filles afin qu’elles s’intéressent davantage au milieu du numérique et aux emplois qui s’y rattachent. Son but est donc de faciliter l’accès aux expériences numériques offertes aux jeunes filles de la région de Québec. L’organisme met aussi en place une programmation d’activités et d’événements qui se déroulent tout au long de l’année scolaire, tels que le Défi LCDF et les Soirées LCDF.

Il est encore temps de s’inscrire au Camp FAD 2024

Communiqué – Le Camp FAD est un événement de développement professionnel unique qui offre l’occasion de réfléchir et de créer des projets de formation à distance (FAD). Pendant quatre jours, la FAD Squad, une équipe de personnes en conseillance pédagogique aux expertises complémentaires accompagnera les personnes participantes afin qu’elles puissent s’approprier les meilleures pratiques en FAD.

C’est l’événement de l’automne pour avancer enfin ce projet qui vous tient tant à cœur!

Du 15 au 18 octobre prochains, dans le cadre enchanteur du Manoir du Lac Delage, venez vivre, entre autres :

  • plusieurs heures d’accompagnement individualisé avec votre coach;
  • plus de 25 ateliers pour peaufiner vos connaissances pédagonumériques;
  • du travail en équipe avec la FAD Squad;
  • différents moments de réseautage pour vous développer professionnellement et plus encore.

Inscription : bit.ly/campfad24 jusqu’au 30 septembre, 16 h

Pour qui? Les personnes enseignantes et en conseillance pédagogique liées à un établissement scolaire du Québec

Quand? 15 au 18 octobre 2024 au Manoir du Lac Delage

Combien? 900 $ plus taxes (prix incluant l’hébergement, les repas et l’ensemble des activités)

Information? [email protected]

Robin finance son premier voyage sans ses parents grâce à des boîtes de pansements : une histoire inspirante

Robin, un adolescent autiste avec une dyspraxie sévère, se préparait pour une aventure unique : un voyage scolaire en Grèce. C’était une étape colossale pour lui, car ce serait la première fois qu’il partirait sans ses parents. Malgré ses défis, il avait un rêve, et ses parents, désireux de lui offrir une occasion de développer son autonomie, l’ont encouragé à financer lui-même son projet. Cela n’allait pas être simple pour Robin, qui, en raison de sa condition, avait toujours eu du mal à interagir avec son entourage et ses camarades de classe.

« Maman, je veux aller en Grèce », a-t-il annoncé un jour à sa mère, Sylvie Thibodeau. C’était un choc pour elle, car Robin n’avait jamais montré un tel intérêt pour un projet aussi audacieux. Malgré ses doutes initiaux, elle a décidé de l’accompagner dans sa démarche de financement.

Après avoir été sélectionné pour le voyage parmi 40 candidats à son école, Robin devait maintenant réunir des fonds conséquents. Ensemble, avec l’aide de SuperMedic, Robin et sa famille ont décidé de vendre des boîtes de pansements. « C’était plus facile à vendre que des gâteaux ou des chocolats. Les gens en ont toujours besoin, et ils étaient surpris que je vende des pansements au lieu de sucreries », raconte Robin.

Ce choix s’est avéré judicieux. Les gens se sont empressés de soutenir son initiative. « Certains disaient : “Je vais t’en prendre trois, une boîte pour la maison, une pour la voiture, et une pour ma sacoche!” », se souvient Sylvie. L’originalité du produit a rapidement attiré l’attention autour de lui, suscitant l’intérêt des amis, voisins, et même des entreprises locales.

Pour Robin, ce projet n’a pas seulement été une collecte de fonds, mais une véritable leçon de vie. « J’ai dû apprendre à parler avec des inconnus, à expliquer mon projet, et à gérer les ventes», dit-il fièrement. Ses parents ont remarqué une évolution majeure dans son assurance et sa communication. « Cela l’a vraiment aidé à améliorer sa parole et sa confiance en lui. Il ne s’arrête jamais à un non », ajoute Sylvie.

Le succès de la campagne a également bénéficié de la générosité des entreprises locales. « Nous avons touché deux volets : les particuliers et les industries. SuperMedic nous a fourni un produit de qualité et nous pouvions même émettre des factures pour les entreprises. Cela a facilité notre travail. »

Contrairement aux autres levées de fonds, comme la vente de gâteaux ou de chocolat, les boîtes de pansements ont été une solution facile à gérer. « C’était compact, facile à stocker, et on n’avait pas à se précipiter pour livrer dans la même journée », explique Sylvie. Cette simplicité a rendu la logistique de la campagne bien plus fluide, évitant les contraintes habituelles liées à la gestion de produits périssables.

Grâce à cette campagne, Robin a atteint son objectif et a pu s’envoler pour la Grèce. Mais il a accompli bien plus que cela : il a gagné en confiance, en compétences de communication, et a réalisé qu’il était capable de mener un projet de bout en bout. « Ce projet peut vraiment inspirer d’autres jeunes à prendre des initiatives et à financer leurs propres rêves », conclut Robin.

Une boîte de pansements a bien sûr accompagné Robin dans son voyage!

Une boîte de pansements a bien sûr accompagné Robin dans son voyage!

Tracer une ligne entre privé et public dans les espaces numériques : une activité d’apprentissage pour le secondaire

Par Annie Turbide et Marjorie Paradis, conseillères pédagogiques au service national du RÉCIT dans le domaine du développement de la personne 

Départager ce qui relève de la vie publique et de la vie privée est un exercice parfois laborieux. Cette délimitation se complexifie lorsqu’il est question d’espace numérique : où est la limite? À cet effet, « les trois quarts (76 %) des adultes internautes québécois se disaient préoccupés par la protection des renseignements personnels qui sont collectés, stockés et utilisés par différents acteurs sur Internet » (Académie de la transformation numérique, 2023). 

Comment faire des achats en ligne sans donner accès à des renseignements bancaires? De quelle façon est-il possible de partager les photos d’un voyage amical sans les offrir au monde entier? Pourquoi certains sites et applications demandent systématiquement de localiser la personne qui les utilise? Si la limite entre la vie privée et la vie publique peut sembler floue pour les adultes, il y a lieu de s’intéresser au rapport qu’ont les jeunes avec la vie privée en cette ère du numérique. 

C’est donc avec le désir d’entendre les points de vue des jeunes à propos de la vie privée dans les espaces connectés et dans le but de les inviter à réfléchir aux enjeux qui en découlent que l’activité d’apprentissage La ligne a été produite. 

Présentation de l’activité

À travers les tâches d’apprentissage proposées, les élèves sont amenés à étudier la délimitation entre public et privé dans les espaces numériques et à examiner une diversité de points de vue à son sujet. 

Cette activité s’inscrit dans le thème Vie collective et espace public du cours de Culture et citoyenneté québécoise de première année du secondaire et permet de s’approprier les concepts obligatoires d’espace public et espace privé. D’une durée approximative de cinq périodes de 75 minutes, elle amène les élèves à répondre à la question Comment délimiter ce qui est public ou privé dans les espaces numériques?

Consulter l’activité complète

Bon à savoir
Une version différenciée est actuellement en développement pour permettre aux personnes enseignantes d’utiliser l’activité avec une variété de clientèles. 

Zoom sur les ressources utilisées

Balado Empreinte numérique

Produit par l’organisme Printemps numérique avec la collaboration de Télé-Québec, la série balado Empreinte numérique a pour objectif de donner la parole aux jeunes en leur permettant d’échanger entre eux et avec des experts sur leurs usages du numérique. 

Rapport d’HabiloMédias Jeunes Canadiens dans un monde branché, phase IV : la vie privée en ligne et le consentement 

La série de rapports Jeunes Canadiens dans un monde branchés, débutée au début des années 2000, dresse un portrait plus qu’intéressant des pratiques et des perceptions des jeunes sur le numérique. Celui que les jeunes sont invités à consulter dans le cadre de cette activité permet d’ouvrir le dialogue sur plusieurs enjeux liés à la vie privée tels que les conditions d’utilisation des plateformes numériques, la géolocalisation, la surveillance et le partage de données.

Compétence numérique (Liens avec le cadre de référence québécois)
L’activité La ligne permet de développer la compétence numérique des élèves par la compréhension de plusieurs enjeux liés au numérique (D1) et leurs effets et par la prise de position face aux enjeux liés à l’évolution de la technologie (D11).

La parole aux jeunes

Parler de numérique avec les jeunes et vivre une situation de dialogue authentique n’est pas une mince affaire. En effet, bien que la plupart d’entre eux utilisent fréquemment des plateformes numériques, la spécialiste Nellie Brière (2022) souligne que les jeunes ont parfois des réticences à parler ouvertement de leurs usages par crainte de jugement, voire de représailles. « C’est comme un omertà, on n’a pas accès à ça. », affirme-t-elle. 

Pourtant, justement parce que les jeunes ont un rapport aux technologies qui leur est propre, une éducation à la citoyenneté numérique ne peut se faire qu’en les mettant à contribution, en s’intéressant réellement et sincèrement à leurs points de vue et aux repères qui les sous-tendent. Le rôle des enseignantes et des enseignants du cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ), tel que décrit dans le programme (p. 13), met justement de l’avant une posture d’objectivité, d’humilité intellectuelle et d’ouverture. En incarnant cette posture, l’activité La ligne permet à la fois de donner la parole aux jeunes à travers les activités et les ressources proposées, d’ouvrir le dialogue et de susciter la réflexion sur ces questions ô combien actuelles et importantes.

Références

10 guides d’activités en lien avec le programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) au primaire

Culture et citoyenneté québécoise : guides pour le primaire

Vous enseignez le cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) au primaire? Voici 10 guides d’activités incontournables de la collection SCOOP! que vous prendrez plaisir à découvrir pour vous appuyer. Pour chacun de ces guides, vous trouverez les objectifs du programme de formation que vous pourrez atteindre en réalisant les activités proposées! 

IMPORTANT : Les guides d’activités présentés sont accessibles uniquement aux personnes et établissements abonnés à SCOOP!, sauf en cas de mention contraire! Info sur l’abonnement…

Le nouveau programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) est arrivé dans les classes de la province avec son lot de possibilités et de défis pédagogiques. Afin de faciliter le travail du personnel enseignant du primaire, voici une sélection de guides SCOOP! qui proposent des activités permettant de rejoindre différents sujets et compétences propres au nouveau programme. À vos marques, prêts? Découvrez!

Voyez aussi notre sélection pour le secondaire >

Avant d’aller plus loin, nous vous proposons de lire ou de relire notre dossier complet qui présente le programme CCQ : Apprivoiser le programme Culture et citoyenneté québécoise

Les liens entre les guides d’activités et le programme Culture et citoyenneté québécoise proposés ici servent de cadre pour simplifier la planification par la personne enseignante. Toutefois, cette dernière pourra choisir d’adapter les propositions en fonction de la réalité de ses groupes d’élèves et son style d’enseignement. Chaque recommandation sera suivie de la référence spécifique au passage concerné dans le PFEQ.

#1 : Cybersécurité 

Voir le guide : Des idées pour aborder la cybersécurité en classe

Objectif du guide : Permettre aux élèves d’identifier les sources de danger sur Internet, mais également d’expliquer les conseils et bonnes pratiques permettant d’améliorer sa propre cybersécurité. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Médias et vie numérique / Savoir dans l’espace numérique (3ᵉ année)  : Les élèves peuvent explorer la cybersécurité en apprenant à distinguer les types d’informations (faits, opinions, publicités) et les sources (média, sites commerciaux) pour mieux comprendre les intentions des producteurs et les critères de fiabilité. Cela les aidera à évaluer la sécurité des sites et à protéger leurs données en ligne, tout en développant un esprit critique face aux contenus numériques​. (p. 33 et 39) 
  2. Médias et vie numérique / Savoirs dans l’espace numérique (4ᵉ année) : Les élèves peuvent approfondir la cybersécurité en examinant comment les algorithmes des médias sociaux personnalisent les contenus et influencent leur expérience en ligne. En comprenant l’impact de la permanence des traces et l’utilisation de leurs données personnelles par ces plateformes, ils développeront une meilleure maîtrise de leur identité numérique et des risques liés à la diffusion non contrôlée de leurs informations​. (p. 33 et 41) 
  3. Médias et vie numérique / Rapport au numérique (5ᵉ année) : Les élèves peuvent aborder la cybersécurité en explorant les usages variables des jeunes et les expériences positives ou négatives (bien-être numérique, cyberintimidation). Ils apprendront aussi les principaux encadrements légaux régissant leurs actions en ligne et les conséquences potentielles de comportements inadéquats dans l’espace numérique​. (p. 33 et 43) 
  4. Médias et vie numérique / Rapport au numérique (6ᵉ année) : Les élèves peuvent examiner les transformations de la sociabilité en ligne (relations familiales, communautés d’affinités) et les risques associés (fraude, sextorsion). Ils seront sensibilisés aux comportements sécuritaires, comme le respect en ligne et la prévention de l’exploitation sexuelle, tout en découvrant la responsabilité criminelle et les conséquences de leurs actions numériques​. (p. 33 et 45) 

#2 : Émotions 

Voir le guide : Voyage au pays des émotions 

Objectif du guide : Permettre à l’élève d’identifier les différentes émotions et leurs caractéristiques. Amener l’élève à communiquer sur celles-ci à l’aide d’un contenu multimédia et d’outils numériques. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Émotions et sentiments et expression de ceux-ci (1ʳᵉ année) : Les activités dans ce guide visent à permettre à l’élève de reconnaître et nommer ses émotions, en lien avec ce sujet du programme pour l’élève de 1ʳᵉ année. (p. 53)  
  2. Relations dans la famille et à l’école (2ᵉ année) : L’expression des émotions ainsi que leur identification peuvent également être liée à l’environnement familial et au développement de l’élève dans ce milieu. Ainsi, dans le programme de primaire, il est indiqué que l’expression des sentiments dans les relations peut être abordé. (p. 35) 
     
  3. Caractéristiques de chaque personne (2ᵉ année) : L’élève est amené à comprendre et à identifier les différentes dimensions qui composent sa personne, ainsi que celles des autres. Les émotions sont indiquées comme étant l’une des dimensions à aborder. (p. 37)
     
  4. Amour et amitié (4ᵉ année) : En amitié, différentes émotions sont aussi mobilisées et ressenties. Permettant de mieux appréhender cette relation et ses complexités, les émotions représentent dans cette optique un point prévu au programme. (p. 41) 

#3 : Histoire des noirs 

Voir le guide : Févier : Mois de l’histoire des Noirs au Canada

Objectif du guide : Au terme des activités proposées, les élèves auront effectué une réflexion sur des enjeux d’indifférence, de tolérance et d’intolérance liés à l’histoire des Noirs, particulièrement au Canada.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise : 

  1. Stéréotypes et vision de soi (3ᵉ année) : L’appartenance à un groupe ethnique peut conduire l’élève à devoir faire face à différents stéréotypes et visions de soi biaisées, qui seront intéressantes à aborder avec tout le groupe. (p. 39) 
  2. Appartenance culturelle (4ᵉ année) : L’étude de l’histoire des Noirs permet de comprendre comment ces communautés ont formé des groupes d’appartenance ethnoculturels et affronté des défis d’intégration dans la société. Elle aborde les inégalités historiques, telles que l’esclavage et la ségrégation, qui ont influencé leur sentiment d’appartenance. Enfin, ce thème invite à réfléchir à la diversité des identités plurielles et à leur construction en lien avec l’ethnicité, la langue et la culture. (p. 41) 
  3. Dimensions de l’identité (5ᵉ année) : L’histoire des Noirs peut être liée à la composition de l’identité en illustrant l’influence de l’origine ethnoculturelle, du milieu socioéconomique et de la langue sur la construction identitaire. Les élèves peuvent réfléchir à l’identité personnelle (moi) et collective (nous), notamment en explorant comment les communautés noires au Québec ont formé des groupes d’appartenance influençant leur sentiment d’identité. (p. 43)
  4. Droits et libertés (6ᵉ année) : L’histoire des Noirs peut illustrer les droits des groupes marginalisés, en particulier en lien avec la lutte contre la discrimination et la revendication des droits civiques, tout comme les femmes ou les peuples autochtones. Cela permet aux élèves de comprendre les droits des enfants et les responsabilités des parents, en étudiant comment ces groupes ont dénoncé l’injustice et utilisé des recours légaux. En explorant la liberté et ses limites, cette étude montre également comment la Commission des droits de la personne intervient contre la discrimination. (p. 45) 

#4 : Sapin de Noël 

Voir le guide : Des sapins de Noël originaux! 

Objectif du guide : Permettre à l’élève d’expliquer la symbolique autour de l’utilisation du sapin de Noël, et lui permettre de développer sa créativité en imaginant un sapin de Noël original. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Célébrations (2ᵉ année) : Les sapins de Noël s’inscrivent dans les traditions et célébrations québécoises en tant qu’éléments culturels marquant les fêtes de fin d’année. Ils illustrent les cérémonies religieuses (Noël chrétien) et séculières (fêtes familiales), caractéristiques des pratiques dans les familles québécoises. Ce symbole permet aux élèves de découvrir comment des rituels, qu’ils soient d’origine religieuse ou culturelle, se perpétuent au fil des générations, favorisant l’attachement aux traditions tout en renforçant l’identité collective​. (p. 37) 

#5 : Prix Nobel 

Voir le guide : Les Prix Nobel : un fantastique outil d’éducation

Objectif du guide : Expliquer ce que sont les prix Nobel et parler d’une personne en ayant déjà remporté un. Se positionner vis-à-vis de la répression des prix Nobel de la paix dans le monde. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Valeurs personnelles et collectives (5ᵉ année) : Les prix Nobel peuvent être mis en lien avec la diversité et la hiérarchie des valeurs en illustrant comment différentes sociétés et individus valorisent des contributions scientifiques, littéraires ou pour la paix, selon des critères spécifiques. Ces prix reflètent des valeurs démocratiques universelles, telles que l’excellence, la justice, et la paix, souvent promues à l’école, dans les médias et en famille. Ils permettent également de discuter de la manière dont les valeurs communes et individuelles influencent la reconnaissance des actions à l’échelle internationale, tout en encourageant les élèves à réfléchir sur leurs propres valeurs et celles de la société québécoise. (p. 43)
  2. Droits et libertés (6ᵉ année) : Les prix Nobel peuvent être liés aux droits de la personne en illustrant la reconnaissance des contributions en faveur des droits des groupes marginalisés. Ces prix permettent aussi de réfléchir aux conditions et limites de la liberté, par exemple en lien avec la responsabilité civile et l’usage du numérique dans les campagnes pour la justice sociale. Enfin, les élèves peuvent discuter de la discrimination et des recours possibles, en s’inspirant des lauréats ayant dénoncé les injustices et utilisé des institutions comme la Commission des droits de la personne pour faire avancer les droits humains​. (p. 45) 

#6 : Le travail des journalistes 

Voir le guide : Mieux comprendre le travail des journalistes 

Objectif du guide : Au terme de ces activités, l’élève sera en mesure de reconnaître des sources journalistiques crédibles, et d’expliquer quelles sont leurs caractéristiques observables. Il ou elle sera ainsi plus apte à apprécier l’importance du travail des journalistes.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Médias d’information et médias sociaux (4ᵉ année) : Comprendre le travail des journalistes permet d’aborder les caractéristiques des médias d’information, telles que la démarche journalistique qui vise à fournir des informations fiables à travers divers formats (écrits, audio, vidéo). Cela invite les élèves à distinguer ces médias des médias sociaux, où l’instantanéité et le filtrage algorithmique influencent la diffusion des informations. Enfin, les élèves peuvent explorer le fonctionnement des médias sociaux, notamment l’utilisation des données personnelles et les mécanismes de modération, pour comprendre les différences entre ces deux types de médias​. (p. 41) 
  2. Expérience démocratique (5ᵉ année) : Comprendre le travail des journalistes peut être lié aux principes démocratiques, tels que la liberté de presse et le rôle des médias comme contre-pouvoir essentiel dans une société démocratique. Les élèves peuvent explorer comment les journalistes favorisent la participation citoyenne en informant le public et en encourageant le dialogue démocratique à travers divers espaces (écoles, groupes citoyens, etc.). Cela permet également d’analyser le système électoral et les consultations publiques, car les journalistes jouent un rôle crucial dans la transparence et la responsabilisation des processus démocratiques​. (p. 43) 

#7 : Les influenceurs 

Voir le guide : Les influenceurs sous la loupe ou comment reconnaître la publicité cachée  

Objectif du guide : Au terme de ces activités, l’élève sera en mesure de reconnaître deux types de publicité non traditionnelle, dissimulés sous différents formats et difficiles à identifier.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Fiabilité de l’information sur les plateformes numériques (3ᵉ année) : Les influenceurs sur Internet peuvent jouer sur la perception des utilisateurs, en particulier celle des jeunes, en diffusant des contenus qui mélangent parfois faits, opinions et publicités. Les élèves peuvent explorer les différentes sources d’information (médias d’information, sites commerciaux, blogues), tout en analysant l’intention des producteurs derrière les contenus créés, souvent à des fins commerciales ou de popularité. En parallèle, ils développeront des critères pour évaluer la fiabilité de l’information diffusée par ces influenceurs, en comparant celle-ci à des sources journalistiques plus établies​. (p. 39) 
  2. Médias d’information et médias sociaux (4ᵉ année) : Le sujet des influenceurs sur Internet illustre la diversité des formats d’information, la personnalisation par algorithmes et l’impact de l’instantanéité et de la permanence des traces en ligne. Contrairement aux journalistes, qui suivent une démarche rigoureuse, les influenceurs utilisent habituellement des stratégies de contenu plus commerciales et subjectives. Les élèves peuvent également étudier le fonctionnement des médias sociaux, comme l’utilisation des données personnelles pour adapter les contenus, ou encore les mécanismes de modération dans ces espaces numériques​. (p. 41) 
  3. Influence du groupe (4ᵉ année) : Le sujet des influenceurs sur Internet permet d’aborder les normes et la pression de groupe, car ils véhiculent parfois des idéaux de popularité et des effets de mode qui influencent les comportements des jeunes. Les élèves peuvent ainsi examiner comment la pression positive ou négative exercée par ces influenceurs sur les réseaux sociaux impacte la perception de soi et les choix individuels. Enfin, les élèves peuvent explorer les liens entre les stéréotypes sexuels et de genre diffusés par les influenceurs et les inégalités qu’ils peuvent perpétuer. (p. 41)
  4. Représentation de soi en ligne (6ᵉ année) : Le sujet des influenceurs sur Internet permet d’aborder l’exposition de soi en ligne et l’image corporelle, car ceux-ci encouragent souvent une représentation idéalisée du corps, influençant ainsi la perception de soi et des autres. Les élèves peuvent également analyser comment les frontières entre l’espace public et privé peuvent être brouillées, les influenceurs étalant ouvertement une grande partie de leur vie personnelle. Enfin, la quête de reconnaissance en ligne est un aspect central des influenceurs, qui cherchent souvent la validation d’autrui par la recherche de likes et de commentaires, ce qui peut aussi affecter la perception de leurs abonnés​. (p. 45) 

#8 : Pâques

Voir le guide : Tout sur la fête de Pâques!

Objectif du guide : Permettre à l’élève de découvrir des traditions du monde associées à Pâques et d’apprendre les principales étapes de fabrication du chocolat. L’élève aura aussi l’occasion d’inventer un conte en lien avec la fête de Pâques.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Célébrations (2ᵉ année) : La fête de Pâques est aussi associée à des traditions bien connues, comme l’échange et la consommation de chocolat, notamment sous forme d’œufs et de lapins. Ces pratiques s’intègrent aux rituels familiaux québécois, où les repas traditionnels sont habituellement accompagnés de friandises en chocolat. Pâques illustre la fusion entre les célébrations religieuses (résurrection chrétienne) et séculières, avec des activités comme la chasse aux œufs en chocolat, qui renforcent les liens familiaux tout en permettant la transmission de ces traditions dans un cadre festif​. (p. 37) 

#9 : Droits des femmes 

Voir le guide : Les droits des femmes : d’hier à aujourd’hui

Objectif du guide : L’élève sera capable de situer et d’expliquer l’évolution des droits des femmes à travers l’histoire, en utilisant la méthode historique pour interpréter les réalités sociales et renforcer sa conscience citoyenne. Il sera capable de réfléchir de manière critique aux implications morales et éthiques des inégalités de genre et de pratiquer le dialogue respectueux sur les droits des femmes. Enfin, il saura reconnaître et défendre les droits individuels et collectifs liés au sexe et au genre dans le contexte de la société québécoise. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Stéréotypes et vision de soi (3ᵉ année) : Les droits des femmes, d’hier à aujourd’hui, peuvent être reliés aux représentations stéréotypées du féminin et du masculin, en montrant comment ces stéréotypes ont influencé les attentes et rôles attribués aux femmes dans différentes époques. En étudiant la diversité des stéréotypes (basés sur l’origine ethnique, la classe sociale, ou le handicap), les élèves peuvent explorer comment ces stéréotypes ont limité ou influencé les possibilités des femmes. Enfin, ils réfléchiront aux effets des stéréotypes sur soi, en lien avec la perception de leurs propres capacités et l’évolution des droits des femmes dans la société​. (p. 39) 
  2. Expériences démocratiques (5ᵉ année) : Les droits des femmes peuvent être mis en relation avec les principes démocratiques, comme la participation et la représentation politique, illustrant comment les femmes ont conquis progressivement ces droits dans une société auparavant dominée par des stéréotypes. Les élèves peuvent analyser comment les stéréotypes de genre ont limité l’accès des femmes aux sphères de pouvoir et de décision, et comprendre les luttes pour surmonter ces obstacles. Enfin, l’étude de l’évolution des droits des femmes met en lumière l’importance de la participation démocratique et du pouvoir d’agir dans les espaces de consultation publique. ​(p. 43)
  3. Droits et libertés (6ᵉ année) : Les droits des femmes, d’hier à aujourd’hui, sont étroitement liés aux droits de la personne et des groupes, notamment dans leur lutte contre la discrimination basée sur le sexe et le genre. En explorant les limites de la liberté d’expression numérique, les élèves peuvent comprendre comment les femmes, malgré leurs avancées, font face à de nouvelles formes de discrimination et de harcèlement en ligne. L’étude des responsabilités civiles dans le cadre numérique permet de voir comment les femmes peuvent utiliser les recours légaux, tels que la Commission des droits de la personne, pour se protéger contre les abus et dénoncer les injustices en ligne​. (p. 45) 

#10 : Éducation à la sexualité 

Voir le guide : Quand la sexualité rencontre le numérique : Parlons sexto! 

Objectif du guide : L’élève sera capable de réagir de manière critique au contenu d’une websérie éducative en utilisant un outil numérique interactif. Il sera capable de créer une carte conceptuelle sur le respect et le consentement à partir de la vidéo « Tea Consent », afin de clarifier ces notions essentielles. L’élève saura également inventer et interpréter une mise en situation sur le sextage, en explicitant des solutions sous forme de vidéo, tout en pratiquant un dialogue respectueux et en réfléchissant aux questions éthiques de liberté et de justice. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Représentation de soi en ligne et Sécurité en ligne (6ᵉ année) : Le thème des « sextos » peut servir à aborder plusieurs aspects des relations interpersonnelles en ligne. Tout d’abord, ils soulèvent des questions sur les relations respectueuses en ligne, en mettant en évidence l’importance du consentement et du respect de l’intimité des autres. Les élèves peuvent discuter des différences entre amitié et amour en ligne et hors ligne, en examinant comment les pressions ou les attentes perçues peuvent influencer des comportements, parfois non sécuritaires. Enfin, le sujet permet aussi d’aborder des comportements sécuritaires en ligne, notamment en ce qui concerne la prévention de l’exploitation sexuelle et la gestion des frontières entre vie privée et publique. (p. 58) 

10 guides d’activités en lien avec le programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) au secondaire

Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) : 10 guides d’activités en lien avec le programme du secondaire

Vous enseignez le cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) au secondaire? Voici 10 guides d’activités incontournables de la collection SCOOP! que vous prendrez plaisir à découvrir pour vous appuyer. Pour chacun de ces guides, vous trouverez les objectifs du programme de formation que vous pourrez atteindre en réalisant les activités proposées! 

IMPORTANT : Les guides d’activités présentés sont accessibles uniquement aux personnes et établissements abonnés à SCOOP!, sauf en cas de mention contraire! Info sur l’abonnement…

Le nouveau programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) est arrivé dans les classes de la province avec son lot de possibilités et de défis pédagogiques. Afin de faciliter le travail du personnel enseignant au secondaire, voici une sélection de guides SCOOP! qui proposent des activités permettant de rejoindre différents sujets et compétences propres au nouveau programme. À vos marques, prêts? Découvrez!

Voyez aussi notre sélection pour le primaire >

Avant d’aller plus loin, nous vous proposons de lire ou de relire notre dossier complet qui présente le programme CCQ : Apprivoiser le programme Culture et citoyenneté québécoise

Les liens entre les guides d’activités et le programme Culture et citoyenneté québécoise proposés ici servent de cadre pour simplifier la planification par la personne enseignante. Toutefois, cette dernière pourra choisir d’adapter les propositions en fonction de la réalité de ses groupes d’élèves et son style d’enseignement. Chaque recommandation sera suivie de la référence spécifique au passage concerné dans le PFEQ.

#1 : TikTok

Voir le guide : TikTok : stop ou encore? 

Objectif du guide : Au terme des activités, l’élève sera en mesure de prendre conscience des implications éthiques de l’utilisation de TikTok, en produisant un contenu à l’aide du numérique.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Identité et appartenance (1ʳᵉ secondaire) : Les standards de beauté, de masculinité et de féminité partagés par l’intermédiaire des réseaux sociaux, ainsi que des filtres employés, pourront donner lieu à une réflexion et un questionnement approfondi des élèves à ce sujet. (p. 30-31) 
  2. Relation et bienveillance (4ᵉ secondaire) : De nombreux cas de cyberintimidation sont à dénombrer sur TikTok (de même que sur d’autres plateformes et sites en ligne). Il sera donc intéressant de mobiliser cette thématique pour étudier cette réalité sociale à laquelle l’élève sera directement confronté (p. 38-39) 
  3. Technologies et défis d’avenir (4ᵉ secondaire) : Le sujet abordé en quatrième année du secondaire est celui des aspects culturels liés aux avancées technologiques récentes, telles que les médias sociaux. Il soulève des interrogations quant aux implications sociales et morales de ces outils. À ce titre, l’application TikTok pourrait servir de point de départ à une analyse approfondie. (p. 45)​
  4. Expression numérique de la sexualité et bienveillance en ligne (4ᵉ secondaire) : Ces annexes incluent des outils complémentaires en 4ᵉ secondaire. Elles traitent de notions telles que la réflexion sur la présentation de soi en ligne, la cyberviolence, les standards de beauté et idéaux corporels, qui sont directement liés aux comportements observés sur des plateformes comme TikTok. (p. 67-68)​
  5. Construction de soi et intégration sociale et culturelle (5ᵉ secondaire) : Dans le cadre du sujet « Donner un sens à sa vie » et en se concentrant spécifiquement sur les matières abordées en cinquième année, on peut encourager les élèves à réfléchir sur eux-mêmes. Pour établir ce lien avec TikTok, il serait judicieux de les inciter à examiner l’influence potentielle que ce réseau social exerce dans leur processus de développement personnel. De plus, il existe des engagements sociaux variés sur cette plateforme, représentés par diverses célébrités, qui pourraient servir de point de départ à des discussions stimulantes. (p. 47)​

#2 : Francophonie

Voir le guide : Mars : un mois pour célébrer la francophonie

Objectif du guide : Permettre aux élèves d’exprimer leur compréhension de la francophonie, d’entrer en relation avec les autres et de s’approprier les richesses de la culture francophone.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Identité et appartenances (1ʳᵉ secondaire) : Ce sujet de première année du secondaire examine comment l’identité personnelle et collective évolue au sein de la culture québécoise, en tenant compte de la francophonie comme un aspect d’identité crucial. Les jeunes peuvent examiner comment leur propre identité, qu’elle soit celle d’un Franco-Québécois ou d’un membre de la communauté francophone, interagit avec la société québécoise. (p. 30-31)
  2. Vie collective et espace public (1ʳᵉ secondaire) : En classe de première année du secondaire, cet axe thématique encourage les élèves à découvrir les mécanismes complexes qui sous-tendent la vie sociale québécoise. Ils seront amenés à examiner le rôle prépondérant de la culture francophone dans l’espace public ainsi que son impact sur la communauté. C’est une occasion idéale pour réfléchir sur l’héritage précieux qui est transmis. (p. 32-33)​
  3. Démocratie et ordre social (2ᵉ secondaire) : Dans la partie « intérêt de la collectivité », on fait référence à la francophonie ainsi qu’aux droits et intérêts respectifs de la majorité francophone et de la minorité anglophone. Pouvoir aborder le concept de la francophonie sous cet angle d’approche permettrait de questionner l’élève sur l’importance de la francophonie au Québec. (p. 36-37)
  4. Justice et droit (4ᵉ secondaire) : Les personnes issues de la francophonie pourraient-elles être victimes de discrimination dans divers contextes? Le cadre législatif québécois en matière de francisation mérite-t-il d’être remis en question? L’enseignant peut aborder ce sujet sous un angle culturel avec sa classe. (p. 40-41)
  5. Culture et production symbolique (4ᵉ secondaire) : La francophonie est-elle perceptible dans l’espace public, proposant ainsi des signes tangibles de son existence? Les élèves peuvent aussi s’interroger sur le processus d’acculturation au sein de la communauté francophone. (p. 42-43)

#3 : Populations autochtones

Voir le guide : Les Premiers peuples du Canada et la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Objectif du guide : Sensibiliser les élèves aux réalités des peuples autochtones du Canada et à la réconciliation en utilisant des outils numériques pour enrichir leur expérience d’apprentissage.

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Autonomie et interdépendance (2ᵉ secondaire) : En examinant les interactions entre les peuples autochtones et divers milieux écologiques, il est possible d’amener les élèves à réfléchir aux connexions entre les êtres vivants ainsi qu’à l’importance du respect envers notre planète. Il peut également être pertinent d’étudier l’entraide au sein de chaque collectivité, puis de la comparer à celle observée dans des endroits plus urbains, tels que nos grandes villes. (p. 34-35) 
  2. Démocratie et ordre social (2ᵉ secondaire) : Le programme Culture et citoyenneté québécoise met particulièrement l’accent sur l’étude des aspects culturels et historiques des peuples autochtones canadiens, en soulignant l’importance de reconnaître leurs droits, leur passé et leur héritage. Il serait captivant d’examiner les questions entourant la réconciliation, notamment l’influence des politiques coloniales, le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que les mesures concrètes proposées. (p. 36-37)​ 
  3. Culture et productions symboliques (4ᵉ secondaire) : Les élèves ont l’opportunité de découvrir une multitude de matériels numériques, de récits personnels, d’archives et de contenus éducatifs et artistiques créés par ou au sujet des communautés autochtones. Cela leur permettra non seulement de déceler des aspects de la culture autochtone qui se superposent aux autres, mais aussi de comprendre comment ces éléments peuvent façonner des sous-cultures. (p. 42-43) 
  4. Quête de sens et visions du monde (5ᵉ secondaire) : Une occasion d’analyser et comparer les coutumes et les événements clés qui jalonnent nos vies, en les confrontant aux traditions similaires des communautés autochtones. Examiner comment les connaissances sont transmises de génération en génération selon des méthodes traditionnelles, puis les comparer au processus actuel d’apprentissage façonné par l’avancée technologique. (p. 46-47) 
  5. Groupes sociaux et rapports de pouvoir (5ᵉ secondaire) : Ce sujet permet aux élèves de réfléchir sur la justice sociale et les actions nécessaires pour réparer les injustices subies par les peuples autochtones. Ils sont amenés à comprendre les processus de réparation et de réconciliation avec les populations autochtones. (p. 48-49)​.

#5 : Les biais cognitifs  

Voir le guide : Biais cognitifs et désinformation : Quand notre cerveau nous piège! 

Objectif du guide : Expliquer ce qu’est un biais cognitif, ainsi que les impacts possibles sur notre compréhension d’une information. Identifier ces biais dans notre société, et lier l’utilisation d’un algorithme à la propagation de ceux-ci. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Pensée critique et biais cognitifs (compétence 2) : Le programme Culture et citoyenneté québécoise insiste sur le développement de la pensée critique, une compétence essentielle pour identifier et comprendre les biais cognitifs. Les élèves sont encouragés à analyser comment ces biais influencent leurs propres jugements et décisions, ainsi que ceux des autres, et comment ils affectent la manière dont les informations sont perçues et interprétées dans différents contextes. (p. 20-22)​
  2. Vie collective et espace public (1ʳᵉ secondaire) : Identifier et discuter des exemples concrets de biais cognitifs dans la société québécoise et globale, tels que le biais de confirmation, l’effet de cadrage, le biais d’ancrage ou le biais de représentativité. Les élèves peuvent examiner comment ces biais influencent la prise de décision dans des domaines comme la politique, l’économie, la justice sociale et les médias. (p. 32-33)​
  3. Justice et droit (4ᵉ secondaire) : Les différents biais cognitifs qui existent dans notre société peuvent aussi avoir un impact sur le système judiciaire. Par exemple, certains algorithmes ont déjà été mis à contribution pour rendre des décisions. Des réflexions, des débats et des questions sont nécessaires pour aborder la place que prennent les biais dans ces situations. (p. 40-41) 
  4. Technologies et défis d’avenir (4ᵉ secondaire) : Les élèves explorent comment les biais cognitifs peuvent être amplifiés par les médias numériques et les algorithmes de recommandation, tels que ceux utilisés par les plateformes de réseaux sociaux et les moteurs de recherche. Ce sujet permet de comprendre comment les algorithmes sélectionnent et hiérarchisent les informations, renforçant ainsi certains biais cognitifs comme le biais de confirmation ou l’effet de bulle de filtrage. (p. 44-45)​

#6 : Hypertrucage et désinformation 

Voir le guide : Le « deep fake » : quelles dérives possibles? 

Objectif du guide : L’élève sera capable de définir différents concepts, tels que l’hypertrucage, l’apprentissage profond et la désinformation, sous la forme d’un croquis-note, puis de réfléchir aux notions d’éthique et de consentement associées aux deep fakes. Ils seront capables d’écrire un billet de blogue sur les dangers de cette technologie pour la démocratie et la sécurité, tout en développant une conscience critique face à la frontière floue entre information et désinformation. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Vie collective et espace public (1ʳᵉ secondaire) : Dans le chapitre « Diversité sociale », on suggère d’examiner la défiance envers certaines catégories sociales ou organisations, ainsi que l’influence des industries médiatiques et des médias alternatifs sur l’engagement civique. En combinant ces sujets avec l’émergence du deep fake, les élèves peuvent se poser des questions sur l’augmentation de ce sentiment de méfiance, notamment par la propagation de fausses informations stéréotypées. (p- 32-33) 
  2. Démocratie et ordre social (2ᵉ secondaire) : La création et la diffusion de deep fake peuvent-elles affecter le fonctionnement de nos institutions ou l’influence politique de certains messages? Même si le sujet n’est pas abordé explicitement dans ce chapitre, on peut se demander s’il est approprié de manipuler de telles images lors d’événements comme les élections, piliers de la démocratie. (p. 36-37) 
  3. Relation et bienveillance (4ᵉ secondaire) : La fabrication de « deep fake » peut malheureusement affecter divers secteurs, y compris les relations interpersonnelles. En effet, du contenu généré par cette technologie a été détourné pour créer des représentations sexuelles non consensuelles de mineures. Présenter ces informations aux élèves suscitera probablement un grand nombre de questions et de réactions. (p. 38-39)
  4. Justice et droit (4ᵉ secondaire) : En complément de la proposition précédente, ce nouveau thème permettrait de préciser les concepts liés au droit à l’image et à l’utilisation non autorisée de différentes images qui auraient servi à créer ce genre de contenu. (p. 40-41) 
  5. Technologies et défis d’avenir (4ᵉ secondaire) : Le développement de l’intelligence artificielle, ainsi que son impact sur les différents médias et technologies de l’information, font partie des concepts particuliers et obligatoires. Ainsi, on pourrait faire se questionner l’élève sur le développement de ces technologies, ainsi que des impacts sur de multiples aspects de notre société (politique, économique, psychologique). (p. 44-45) 

#7 : IA et métier du futur 

Voir le guide : L’intelligence artificielle et les métiers du futur 

Objectif du guide : L’élève sera capable d’expliquer ce qu’est une intelligence artificielle (IA) et de donner un exemple, d’identifier les professions potentiellement touchées par l’arrivée des IA, et de formuler une opinion sur les changements sociétaux dans le monde du travail liés à l’impact de l’IA en enregistrant  une vidéo explicative. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Identité et appartenance et conformisme (1ʳᵉ secondaire) : L’intelligence artificielle a le potentiel d’affecter considérablement le monde du travail de demain. Cependant, il est important de se pencher non seulement sur l’impact que cela pourrait avoir sur les tâches spécifiques, mais aussi sur les fonctions professionnelles elles-mêmes. En abordant cette question sous l’angle des rôles au sein de notre société, nous pouvons encourager les élèves à réfléchir à leurs propres ambitions futures, tout en les aidant à comprendre comment elles peuvent s’inscrire dans le contexte actuel. Par exemple, si la tendance est à une forme de ségrégation socioprofessionnelle, comment cela affecterait-il les professions elles-mêmes? (p. 30-31) 
  2. Démocratie et ordre social (2ᵉ secondaire) : Le travail tient une position prépondérante dans le fonctionnement de nos communautés. Il est encadré par un ensemble de règles juridiques. Cependant, avec l’émergence croissante de l’intelligence artificielle, ces lois pourraient subir des modifications. Quelles seraient alors les répercussions sur le plan juridique de cette évolution? De quelle manière influencera-t-elle les décrets législatifs, ainsi que les principes d’égalité et de liberté dans le domaine du travail? (p. 36-37) 
  3. Technologies et défis d’avenir et Justice et droit (4ᵉ secondaire) : En poursuivant notre réflexion sur l’intelligence artificielle, il serait pertinent d’analyser son rôle dans des situations juridiques particulières. Par exemple, est-il acceptable d’utiliser des algorithmes pour prédire des délits? L’IA, dans ce contexte, peut-elle involontairement renforcer des stéréotypes préjudiciables envers l’innocence présumée? (p. 40-41, 44-45) 
  4. Culture et productions symboliques (4ᵉ secondaire) : Les intelligences artificielles façonnent actuellement un nouveau paysage en matière de création artistique et culturelle. En effet, elles sont désormais capables de générer des images, des clips vidéo, ainsi que de la musique. Cette révolution technologique soulève plusieurs questions : comment cela va-t-il impacter les normes sociales dominantes et les métiers liés aux arts? Faut-il toujours considérer ces réalisations comme étant de véritables œuvres d’art? (p. 42-43) 

#8 : Automne et tourisme

Voir le guide : L'automne : festival de couleurs et de mise en valeur du territoire

Objectif du guide : Permettre aux élèves de situer et décrire un territoire touristique en mettant en avant ses caractéristiques naturelles et ses attraits touristiques en lien avec l’automne, ainsi que de relier ces attraits aux formes de tourisme pratiquées. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Autonomie et interdépendance (2ᵉ secondaire) : Les jeunes se penchent sur l’importance capitale de la conservation des milieux naturels et des ressources pour préserver l’attrait touristique et favoriser les types de tourisme pratiqués à l’automne. (p. 34-35)​.
  2. Relations et bienveillance (4ᵉ secondaire) : En examinant les attraits naturels et les pratiques touristiques locales, comme celles en lien avec l’automne, les élèves pourront s’interroger sur la protection et la préservation de la nature et de la biodiversité. Comment le tourisme, en lien avec l’automne, peut-il contribuer ou non à une telle protection, sans accentuer les changements climatiques qui nuiraient de fait au tourisme de l’automne? (p. 38-39) 

#9 : Dessin de presse 

Voir le guide : Dessins de presse et liberté d'expression

Objectif du guide : L’élève sera capable de créer une présentation interactive pour présenter un dessin de presse, de comprendre le concept de liberté d’expression et d’information, et d’analyser un dessin de presse afin d’en interpréter le message. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Démocratie et ordre social (2ᵉ secondaire) : Les dessinateurs et dessinatrices de presse, et les caricatures qu’ils/elles produisent, représentent un véritable moyen de contre-pouvoir dans notre société. Permettre aux élèves de se questionner sur la place de ceux-ci et sur les limites de la liberté d’expression sera bénéfique pour les attendus du programme Culture et citoyenneté québécoise. (p. 36-37) 
  2. Relations et bienveillance et Technologies et défis d’avenir (4ᵉ secondaire) : Les différents sujets mentionnés dans ces thèmes du programme Culture et citoyenneté québécoise pourraient être abordés avec, comme porte d’entrée, la caricature et le dessin de presse. En prenant le temps d’analyser et d’interpréter ces moyens d’expression, les élèves pourront mobiliser leurs compétences en lien avec ces différents concepts. (p. 38-39, p. 44-45)
  3. Justice et droit (4ᵉ secondaire) : Le Québec est doté d’une charte des droits et libertés. Dans quelle mesure celle-ci, ainsi que d’autres référentiels concernant les droits de l’Homme, rejoignent-ils la liberté de la presse, et en particulier les caricatures pouvant parfois faire polémique? (p. 40-41) 

#10 : Diversité sociale et genre  

Voir le guide : Diversité sociale : au-delà du M et du F, le genre qui évolue 

Objectif du guide : Permettre aux élèves de comprendre la diversité des genres qui existe dans notre société et d’expliquer les implications qui y sont liées. 

Liens avec le programme Culture et citoyenneté québécoise :

  1. Identités et appartenances (1ʳᵉ secondaire) : Cette thématique insiste sur l’importance de la reconnaissance de soi et de l’autre. Le programme Culture et citoyenneté québécoise encourage les élèves à comprendre leur propre identité ainsi que celle des autres en se questionnant, notamment en prenant en compte les diversités sociales et les perspectives liées au genre​. (p. 30-31)
  2. Vie collective et espace public (1ʳᵉ secondaire) : La diversité sociale, telle que présentée à la page 33, englobe plusieurs aspects, dont l’origine ethnoculturelle, le statut socio-économique, l’âge, le genre et l’orientation sexuelle. Lier la diversité sociale et le genre consiste à reconnaître que les individus se situent à l’intersection de multiples identités, ce qui influence leur place dans la société. De plus, la manière dont la société perçoit le genre contribue à la diversité sociale et peut influencer les formes d’inclusion ou d’exclusion que ces individus vivent​. (p. 32-33) 
  3. Relation et bienveillance (4ᵉ secondaire) : La bienveillance s’applique aussi dans les dynamiques de genre, en favorisant le respect et l’égalité dans les relations. La diversité sociale et les différences de genre doivent être abordées avec bienveillance, en encourageant la réciprocité et le respect de soi et des autres. Ces pratiques soutiennent des relations égalitaires, tout en sensibilisant aux impacts des normes de genre sur les interactions interpersonnelles. (p. 38-39) 
  4. Groupes sociaux et rapports de pouvoir (5ᵉ secondaire) : Le point sur les groupes sociaux et rapports de pouvoir montre que le genre fait partie des inégalités sociales qui influencent la répartition du pouvoir. En lien avec la diversité sociale, les rapports de pouvoir sont façonnés par des dynamiques comme le sexisme et la transphobie, qui affectent particulièrement les groupes marginalisés. Cela illustre comment les inégalités de genre, en interaction avec d’autres formes d’inégalités, perpétuent les discriminations dans les rapports de pouvoir au sein de la société​. (p. 48-49)

Les #Édubrèves – édition du 24 septembre 2024

En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


L’Observatoire québécois des inégalités dévoile « Éducation aux inégalités »

Le projet Éducation aux inégalités s’inscrit dans la volonté de l’Observatoire de démocratiser le savoir sur les inégalités et le rendre accessible à une grande variété de publics. L’Observatoire souhaite ainsi contribuer à une éducation citoyenne aux inégalités afin de favoriser le développement d’une conscience accrue quant aux différentes formes d’inégalités dans la société québécoise et leurs répercussions sur la vie des personnes affectées.

Ce projet pourrait notamment être utile aux enseignants de cours Culture et citoyenneté québécoise puisque les inégalités sont au programme du cours en secondaire 5.

Le projet se décline en différents outils :

  • 11 fiches infographiques qui vulgarisent de manière concise plusieurs concepts incontournables pour bien saisir les enjeux : inégalités économiques, inégalités sociales de santé, inégalités sociales.
  • Un texte de référence qui aborde plus en détails ces concepts pour apporter plus de nuances et d’informations à celles et ceux qui veulent aller plus en profondeur.
  • Un bref documentaire qui donne la parole à une personne en situation de pauvreté, à des intervenant.es du milieu communautaire et aux analystes de l’Observatoire.

AQUOPS | Appel d’ateliers – 43e colloque de l’AQUOPS

Il est maintenant temps de soumettre un atelier pour le 43e colloque de l’AQUOPS au Centre des congrès de Québec et à l’hôtel Hilton Québec du 15 au 17 avril 2025 sous le thème : « Cultiver ensemble l’équilibre numérique ».

La date limite pour soumettre est le 13 octobre.

Plus d’information.


Création d’un assistant anticyberintimidation par Canada en programmation

L’assistant anticyberintimidation est un plan de leçon offert par Canada en programmation, qui est très apprécié d’année en année. Il permet à votre classe d’aborder deux sujets importants : la lutte contre la cyberintimidation et les bases du fonctionnement de l’intelligence artificielle. Dans cette leçon, les personnes apprenantes créeront un assistant doté d’une IA qui les aidera à identifier la cyberintimidation. Elles découvrent l’apprentissage automatique supervisé en construisant un classificateur chat-chien à l’aide de l’outil Teachable Machine de Google, et discutent des biais algorithmiques.

Pour les élèves de la 4e à la 6e année.


À lire

  • Un nouvel outil numérique de dépistage universel en écriture : L’entreprise drummondvilloise spécialisée en conception d’outils numériques pour l’évaluation diagnostique des apprentissages, Évadi, a lancé son nouvel outil de dépistage universel en écriture, ÉvadiGraphe. L’application propose d’évaluer les compétences en écriture des élèves grâce à une dictée diagnostique. Les élèves peuvent augmenter ou diminuer la vitesse de lecture selon leur désir et faire répéter des sections autant que nécessaire. Une fois la dictée terminée, ÉvadiGraphe analyse les résultats. Le professeur ainsi que l’élève obtiennent instantanément un rapport détaillé des règles de français que l’élève doit travailler.
  • Enseigner la littératie numérique. Pourquoi ? Comment ? : La littératie numérique fait partie des compétences du xxie siècle présente dans les différents référentiels internationaux (OCDE). Pourtant, cette notion est encore largement absente des programmes et des formations des enseignants. Il est donc nécessaire de mieux cerner sa définition et ses enjeux pour l’enseignement. Il paraît également nécessaire de mener une réflexion sur les modalités d’un tel enseignement et, à plus long terme, de faire évoluer les textes et dispositifs institutionnels afin de mieux soutenir les enseignants, en particulier les enseignants de français, à enseigner le lire et écrire numérique, socle du développement du futur citoyen numérique. 

Des ressources en vrac

  • Le RÉCIT partage un document qui expose l’essentiel du chapitre 14 de la synthèse de méta-analyses sur la réussite éducative réalisée par John Hattie.
  • La Programmation Academos 2024-2025 est maintenant disponible. Vous y trouverez des suggestions d’ateliers selon la période de l’année, des activités à organiser avec vos élèves, des suggestions de mentors à présenter à vos élèves et bien plus.
  • IA et éducation : 10 points de repères : Infographie présentant dix repères sur le thème de l’intelligence artificielle et de l’éducation : définition, applications, éthique, littératie, IA générative, etc.
  •  Atlas du Québec en Amérique et dans le monde : Cet atlas contient trois types de ressources cartographiques : un répertoire chronologique de cartes et de plans (accessibles sur la Toile) depuis le 16e siècle jusqu’à nos jours, l’analyse d’une vingtaine de cartes et de plans, une bibliographie thématique exhaustive.

Deux autoformations du CADRE21 en vedette

  • Quelques incontournables du Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) : Cette autoformation s’adresse aux acteurs scolaires souhaitant (re)découvrir les programmes disciplinaires du PFEQ. Issue de formations du RÉCIT de l’enseignement privé, elle outille les leaders pédagogiques pour accompagner les enseignants en insertion professionnelle. 
  • Gestion de classe – prévention : La gestion de classe, complexe pour les enseignants, implique des stratégies préventives pour favoriser l’apprentissage et gérer les comportements. Cette formation explore les dimensions organisationnelle et relationnelle pour aider les enseignants à mieux prévenir les difficultés.

À mettre à l’agenda

  • 24 septembre de 17 h à 18 h 30 – en présentiel, salle B-259, Pavillon Marie-Victorin Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM : Table ronde sur la rédaction inclusive Présenté par ContinuUM

En 1979, le Québec a été pionnier en recommandant la féminisation des titres de fonction, une avancée suivie par plusieurs pays. Quarante ans plus tard, la rédaction inclusive est devenue un enjeu central. Cette table ronde vous invite à explorer les évolutions linguistiques qui célèbrent et intègrent pleinement la diversité des genres dans notre langue.

Recension des écrits, revue de littérature, recension systématique, voilà des termes que l’on retrouve en éducation et plus particulièrement dans les travaux de recherche. En tant que membre de cette communauté, est-ce que nous nous comprenons réellement dans tous ces termes? Avons-nous les méthodes nécessaires pour faire progresser collectivement notre domaine? Dans un contexte où les questions à propos des données probantes en éducation soulèvent les débats et échanges, clarifier les concepts, idées et notions peut s’avérer utile. Lors de cet atelier, les participant.es pourront découvrir en quoi la recherche documentaire systématique représente une clé de voute sur laquelle tous les types de travaux de recherche peuvent s’appuyer.

Pour vous inscrire : https://crifpe.ca/activites/1834

Cet atelier de 3 heures offre des stratégies pour se préparer efficacement à la suppléance, en abordant les tâches d’une journée-type et la création d’une trousse organisationnelle. Vous renforcerez vos compétences et développerez une autonomie professionnelle, avec des ressources pour transformer la suppléance en une expérience enrichissante.

Financé par Patrimoine canadien et l’Université d’Ottawa, INNOVA est un espace de 1 600 m² conçu pour la formation, l’expérimentation et la recherche en matière d’utilisation de technologies avancées comme l’apprentissage immersif, l’holographie, la réalité augmentée (RA), la réalité virtuelle (RV) et la réalité mixte (RM).

Cet environnement unique offre des opportunités de perfectionnement professionnel aux enseignants de langue française évoluant en milieu minoritaire, tant en Ontario que dans tout le Canada. 


Les finalistes du Prix LITTÉRATIE NUMÉRIQUE JEUNESSE

Pour la 5e année consécutive, le Printemps numérique présentera les MTL Tech Awards lors de son événement annuel MTL connecte, du 15 au 18 octobre 2024. Parmi les catégories, on retrouve le Prix Littératie numérique jeunesse. Ce prix vise à célébrer les projets contribuant au développement des compétences numériques des jeunes Québécois.

Voici les finalistes :


Un balado pour lutter contre le harcèlement scolaire

L’association Marion la main tendue lance le tout premier podcast entièrement dédié à la lutte contre le harcèlement scolaire, intitulé « La Tête et les Épaules ». 

À l’initiative de Nora Tirane, fondatrice de l’association, et avec le soutien de son partenaire Head & Shoulders, ce podcast propose 10 épisodes disponibles chaque jeudi sur toutes les plateformes d’écoute. 

« La Tête et les Épaules » donne la parole à des personnalités, des experts et des témoins qui partagent leurs expériences et leurs perspectives pour sensibiliser le grand public, exprimer leur vécu et proposer des solutions concrètes pour combattre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement.


Robotel célèbre 40 ans d’innovation dans le domaine de l’enseignement des langues

L’entreprise de technologie éducative Robotel célèbre son 40e anniversaire. Elle s’est donnée pour mission de transformer la manière dont les langues sont enseignées, en intégrant un contenu éducatif enrichissant à une plateforme numérique simple à utiliser. Cette approche permet aux élèves d’apprendre plus rapidement une autre langue avec confiance.

Les solutions développées par Robotel offrent aux enseignants des modèles d’activités spécifiques aux langues, des milliers d’activités prêtes à l’emploi, ainsi qu’une technologie avancée de correction automatique. Ses solutions, telles que les laboratoires de langues numériques et la plateforme d’enseignement SmartClass, sont désormais adoptées par plus de 10 000 établissements éducatifs répartis dans plus de 90 pays.

Pour commémorer cette occasion, Robotel organisera un événement spécial du 24 au 28 septembre 2024. Cet événement comprendra des présentations de ses produits phares, des témoignages de partenaires mondiaux et une réflexion tournée vers l’avenir de la technologie éducative.


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur X (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Ce qui a retenu notre attention lors la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes (Partie 2)

Les travaux de la CSESJ, qui ont débuté le 12 septembre dernier, permettront aux députés membres d’entendre une quarantaine d’experts d’ici au 26 septembre. Ceux-ci proviennent de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de la sécurité publique, du droit et du numérique.

L’Assemblée nationale du Québec a créé cette commission parlementaire le 6 juin 2024 pour étudier les enjeux liés, entre autres, au temps que les jeunes consacrent aux écrans, aux mesures d’encadrement de ces derniers, notamment à l’école et sur le Web et à la cyberintimidation, y compris le partage de matériel sexuellement explicite.

Les travaux se sont poursuivis la semaine dernière. Parmi les intervenants qui se sont présentés devant les députés membres, notons la Fédération des centres de services scolaires du Québec, la Fédération des établissements d’enseignement privés, la Fédération des syndicats de l’enseignement, le Centre canadien de protection de l’enfance ainsi que les Dre Magalie Dufour et Mélissa Généreux. Voici ce qui a retenu notre attention à ce moment. 

À lire aussi : notre premier compte-rendu des travaux de la CSESJ.

Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ)

De passage devant la Commission, la FCSSQ a prôné « une approche résolument éducative axée sur l’apprentissage et le développement d’un rapport plus sain des jeunes avec le numérique ». L’organisation a demandé la création d’une stratégie nationale qui inclurait le réseau scolaire ainsi que les adultes afin qu’ils puissent bien accompagner les jeunes dans leur cheminement.

« Pour bien encadrer la place du numérique à l’école, le Programme de formation de l’école québécoise, le Cadre de référence de la compétence numérique et la Politique d’évaluation des apprentissages doivent former un ensemble cohérent qui trace clairement la voie à suivre pour tous les intervenants. »

Au sujet de l’interdiction du cellulaire dans les écoles, la FCSSQ a dit préconiser « une approche éducative, dans la mesure où l’interdiction complète à l’échelle nationale n’amènera pas automatiquement des changements de comportements ». 

« L’école constitue le lieu par excellence pour vivre une vie pleine et enrichissante, même avec son téléphone. »

Dans son mémoire, la FCSSQ a aussi demandé à ce que le nouvel Institut national d’excellence en éducation « proposer en continu des balises en matière d’utilisation du numérique en classe ».

Pour en savoir plus sur le point de vue de la FCSSQ, on peut consulter ici le mémoire déposé.

Fédération des établissements d’enseignement privé (FEEP)

Pour sa part, le président de la FEEP, David Bowles, a insisté sur la formation du personnel enseignant comme élément clé pour assurer une utilisation optimale des écrans à des fins pédagogiques et une éducation au numérique adéquate, et ce, tant en formation initiale qu’en développement professionnel. Il a indiqué que le modèle 1:1 (1 pour 1), où les appareils sont gérés par l’école, permet un contrôle accru. Cependant, cette façon de faire demande que l’ensemble des intervenants scolaires soit bien informés pour choisir et implanter les meilleures solutions.

« L’école a un rôle clé à jouer pour l’éducation au numérique. De plus, ces outils, lorsqu’ils sont utilisés de manière responsable et encadrée, peuvent favoriser l’apprentissage, l’interaction sociale et la créativité. Ils contribuent à la motivation de certains élèves en les amenant à être davantage engagés dans leurs apprentissages. Surtout, ils jouent un rôle clé pour amener à la réussite des élèves ayant des défis particuliers. »

Il est possible d’en apprendre plus sur le point de vue de la FEEP en consultant le mémoire déposé devant la Commission.

Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)

De son côté, Richard Bergevin, président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), s’est également montré d’accord avec une approche équilibrée concernant l’utilisation des écrans dans les établissements scolaires. « L’utilisation des écrans peut être très utile si elle repose sur une intention pédagogique, et qu’elle est mise au service des apprentissages. Il est donc essentiel que l’usage des technologies numériques soit réfléchi, et qu’il respecte les choix pédagogiques du personnel enseignant », a-t-il dit.

Tout comme M. Bowles, il a mentionné l’importance d’offrir des formations et des mesures d’accompagnement pour le personnel enseignant. « Avec toute l’information pertinente en main, les enseignants pourront faire les meilleurs choix pour leurs élèves et exercer pleinement leur jugement et leur autonomie professionnelle ».

Concernant l’utilisation du cellulaire à l’école, Karine Nantel, première vice-présidente de la FSE-CSQ, affirme que « l’accès à un téléphone personnel en classe est une source de distraction évidente, notamment en raison des enjeux liés à l’utilisation des réseaux sociaux. En revanche, une tablette ou un ordinateur fourni par l’école dans le cadre d’une activité d’enseignement est un outil intéressant qui permet de varier les approches pédagogiques et de stimuler les apprentissages ».

Pour en savoir plus sur le point de vue de la FSE-CSQ, on peut consulter le communiqué de presse diffusé.

Centre canadien de protection de l’enfance

Le Centre canadien de protection de l’enfance a souligné l’ampleur croissante de la sextorsion, avec en moyenne 10 signalements par jour depuis plus d’un an. La majorité du temps, ce sont des adolescents qui s’échangent des images et vidéos entre eux, signe qu’il n’y a pas assez de prévention en ce moment.

Selon René Morin, le porte-parole du Centre devant la Commission, les écoles sont généralement démunies face à ces situations et elles sont nombreuses à solliciter le Centre pour obtenir des conseils. Il appelle à revoir les politiques numériques et à inclure les problématiques actuelles dans les programmes scolaires. 

Par ailleurs, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour générer des images explicites d’enfants a également été mise en lumière par le Centre. Ces images, bien que fausses, provoquent des effets similaires aux images réelles. Le Centre dénonce la lenteur de certaines plateformes à supprimer ces contenus et demande des mesures législatives, notamment une vérification d’âge pour accéder à ces sites. Il appelle aussi à l’adoption de technologies de filtrage dans les écoles pour mieux protéger les jeunes, tout en préconisant une approche éducative et préventive, plutôt que punitive.

Dre Magali Dufour, psychologue et professeure agrégée, Université du Québec à Montréal

Magali Dufour, psychologue et professeure à l’UQAM, spécialiste des dépendances, a mis en lumière l’augmentation des problèmes de dépendance aux écrans chez les adolescents. En 2012, 20 % des jeunes montraient des signes de difficultés, avec 1 % nécessitant un traitement. En 2018, ce chiffre est monté à 30 %, dont 3,3 % en traitement, un taux aligné sur la moyenne mondiale. C’est la dépendance aux jeux vidéos qui est loin devant celle aux réseaux sociaux ou au « streaming ». 

De plus, les jeunes impliqués dans l’eSport seraient plus à risque, passant parfois plus de 50 heures par semaine sur des jeux vidéo. Ne souhaitant pas faire interdire ces pratiques dans les écoles, Magali Dufour plaide plutôt pour des programmes parascolaires encadrés, soulignant les bienfaits potentiels pour la socialisation des jeunes ayant une faible estime de soi qui retrouve un environnement stimulant pour eux.

Selon elle, il est nécessaire de trouver un équilibre et d’offrir plus de soutien aux jeunes et à leurs parents. « Les jeunes eux-mêmes sont conscients des risques et veulent être impliqués dans la gestion de leur usage des écrans », a-t-elle soutenu à plusieurs reprises.

Elle appelle néanmoins à l’interdiction des microtransactions et des pratiques de renforcement continu dans les jeux, qui stimulent l’obsession. Elle souligne le manque de programmes d’intervention pour les jeunes à risque et insiste sur la nécessité d’impliquer l’industrie des jeux vidéo dans le développement d’outils de sensibilisation et de prise de décision éclairée pour les jeunes et leurs parents, en s’inspirant de ce qui a été fait dans l’industrie des jeux de hasard et d’argent.

Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure titulaire, Université de Sherbrooke

Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique, a souligné les impacts à la fois positifs et négatifs des écrans sur les jeunes. Parmi les effets positifs, elle cite les relations amicales et amoureuses que les jeunes entretiennent via les plateformes. Cependant, une trop grande utilisation peut conduire à des problèmes de sommeil, en plus de nuire à la réussite éducative et la qualité de l’environnement familial. 

Bien que l’usage excessif des écrans soit lié à des symptômes dépressifs et anxieux, la Dre Généreux souligne l’absence d’études approfondies sur les liens causaux. Des études seraient nécessaires à ce sujet. D’autres intervenants devant la commission ont aussi mentionné le peu de connaissance scientifique à ce sujet. 

Finalement, elle a comparé l’enjeu des écrans aux grandes luttes en santé publique, comme le tabac et la malbouffe, en raison de leur caractère addictif. Elle recommande néanmoins une approche plus nuancée, axée sur la réduction des impacts négatifs et des inégalités sociales, tout en évitant l’interdiction. Un guide pratique pour aider les écoles à gérer l’usage des écrans serait nécessaire.

À lire aussi : notre premier compte-rendu des travaux de la CSESJ avec les points de vue de : 

  • la Fédération des comités de parents du Québec
  • l’Association Edteq
  • le Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne (CIEL)
  • le député de Vanier-Les Rivières, Mario Asselin

Pour suivre les travaux de la Commission

Accédez à la webdiffusion en direct sur le site de l’Assemblée nationale du Québec.

Consultez la liste des organisations qui témoigneront ainsi que l’horaire sur cette autre page.

Dernières plages-horaire de la Commission : 

  • 24 septembre 2024 9 h 45 à 12 h 10 et 16 h à 19 h 20
  • 26 septembre 2024 11 h 15 à 19 h 15

Il est également possible de visionner les séances passées sur le site.

Développer le goût de lire grâce à la baladodiffusion

Au cours de l’année scolaire 2023-2024, l’enseignante québécoise Émilie Lupien Durocher a exploré l’univers de la baladodiffusion avec ses élèves du 2e cycle du primaire. Elle souhaitait leur faire découvrir une multitude d’œuvres littéraires et, surtout, développer leur envie de lire davantage. Grâce à ce projet, les jeunes ont à la fois pu développer leur propre compétence en lecture et partager leurs nombreuses découvertes littéraires avec les autres élèves de l’école.

En effet, le projet De balado en balado! s’est décliné en trois volets :

Il s’agissait d’une première étape, soit de faire découvrir l’univers du balado aux élèves à travers la littérature jeunesse. Après avoir lu l’album Les Monstres d’Élise Gravel, ils ont créé leur propre monstre en image et en texte, puis ont enregistré une capsule audio pour le présenter. Ils ont ensuite réalisé un montage simple et ajouté des effets sonores. 


Par la suite, les élèves se sont appropriés d’autres albums sans texte. Ils les ont analysés pour en ressortir les caractéristiques du personnage principal et les temps du récit, pour ensuite les mettre en mots, avec leur propre vocabulaire, sans passer par un réel écrit. 

Ils ont enregistré leur voix racontant l’histoire. Ils ont dû pratiquer le débit de lecture, l’intonation, etc. Puis, ils ont fait le montage en ajoutant des sons et de la musique. Tout a été pensé, incluant la fameuse clochette qui indique le moment où le lecteur doit tourner la page. 

Chaque histoire racontée a été associée à un code QR, collés à l’arrière des albums. Les enfants de la maternelle ont ainsi pu écouter les livres audios.

Finalement, un club de lecture a été créée dans la classe. Chaque semaine, les élèves discutaient de leur lecture en sous-groupe. Ils ont conclu le projet en diffusant une critique littéraire commune en balado. Le but étant de travailler la compréhension, mais aussi l’appréciation des œuvres lues.

Au final, le projet a amené les élèves à découvrir plus de 50 œuvres, majoritairement québécoises. « Grâce à cette approche, les élèves ont également pu découvrir les genres de livres qu’ils appréciaient, même ceux qui ne les attiraient pas initialement. Ils sont devenus plus curieux lors des visites à la bibliothèque scolaire et municipale ainsi que pendant les sessions de lecture en classe », explique l’enseignante.

Elle précise que le projet a permis à des élèves habituellement plus discrets de s’exprimer davantage et de dévoiler des facettes méconnues de leur personnalité. D’autres ayant des difficultés à l’écrit ont pu se sentir plus compétents et valorisés avec ce projet qui mettait les compétences orales en valeur. Certains ont épaté avec leurs habiletés techniques pour l’enregistrement et le montage et leur capacité à aider les autres. « Toute la classe était motivée. Les élèves en voulaient plus. J’ai réussi à faire vivre la littérature jeunesse dans ma communauté », se réjouit Émilie. 

« C’est un beau projet qui n’aurait pas pu avoir la même portée sans la collaboration de plusieurs acteurs du milieu : la bibliothécaire de la municipalité, la bibliothécaire du centre de services scolaire qui m’a aidée à trouver des albums sans texte adaptés, la conseillère pédagogique qui m’a donné un coup de pouce pour l’élaboration des rôles pour la critique littéraire, mes collègues qui ont fait écouter les balados dans leur classe », tient-elle à préciser. 

  • Les balados enregistrés ont été diffusés sur le site BaladoWeb afin de favoriser la diffusion auprès des parents et même dans la communauté. 
  • Le projet a reçu un Prix de reconnaissance en lecture du gouvernement du Québec en juin 2024. 

Tous les tutoriels pour réaliser ce projet sont regroupés dans ce Digipad (colonne Balado).

Chaque enfant compte : Des ressources pour aborder la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation en classe

Par Utapi Consultants*

Le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, aussi appelée la Journée du chandail orange. C’est une journée de commémoration qui a pour buts, d’un côté, de sensibiliser les allochtones (les personnes non-autochtones) aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats indiens, et de l’autre côté, de permettre aux communautés autochtones de se recueillir. Le chandail orange « est un symbole de la dépossession de la culture, de la liberté et de l’estime de soi dont ont été victimes les enfants autochtones pendant plusieurs générations » (Gouvernement du Canada, 2023). 

Chaque enfant compte/Every child matters est le slogan représentant cette journée, soulignant l’unicité des Peuples autochtones et rappelant sa valeur.

Crédit photo : https://www.childrensfestival.ca/every-child-matters/

D’où provient le nom Journée nationale de la vérité et de la réconciliation?

Le gouvernement du Canada a commandé une commission d’enquête afin de mettre en lumière ce qui s’est passé dans les pensionnats indiens. Ainsi, de 2008 à 2015, la Commission de vérité et réconciliation a mené des travaux pour comprendre les séquelles intergénérationnelles laissées par les pensionnats indiens gouvernés par le gouvernement fédéral entre les années 1867 et 1996. La Commission a entendu des personnes survivantes, des familles, des membres des communautés, des personnes ayant été employées des pensionnats, des expertes et des experts du sujet afin de faire le tour de la question.

Le rapport final de cette Commission a énoncé 94 appels à l’action, dont celui d’instaurer un congé commémoratif pour les survivantes et les survivants des pensionnats indiens, leur famille et leur communauté.

Comme adulte, comment aborder la journée du 30 septembre avec des enfants?  

1- Un premier pas vers la réconciliation, c’est l’autoformation. 

Informez-vous à partir de sources fiables sur l’histoire réelle des pensionnats indiens et des conséquences intergénérationnelles. En vous informant vous-même, vous pourrez transmettre des informations véridiques à des plus jeunes et ainsi assurer que des préjugés ou des stéréotypes seront évités.

  • Par exemple, le Centre national pour la vérité et la réconciliation renferme une foule de documents pertinents qui vous aideront à en apprendre plus. 
  • CBC a créé un outil interactif (disponible en anglais seulement) qui permet de voir quels appels à l’action sont entamés, réalisés ou non débutés. 
  • Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées offre aussi un contexte historique important à connaître.

2- Comprendre que pour que la réconciliation prenne forme, il faut en parler. 

Il faut connaître l’histoire, connaître les traumatismes que vivent les différentes communautés autochtones, mais surtout connaître qui elles sont. Sur quel territoire, issu de traités ou non cédé, habitez-vous, travaillez-vous? Quel est le nom de la communauté la plus près de chez vous? Comment se prononce son nom? Quelle langue utilise-t-elle? Quelles revendications poursuit-elle?

Vous sentir en confiance dans vos connaissances en lien avec la réconciliation et les conséquences reliées aux pensionnats indiens vous aidera à en parler aux membres de votre entourage, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. Gardez en tête que vous n’êtes pas seul(e) dans cette quête.

« Selon Mme Little-Bear Everstz [enseignante autochtone], l’histoire des pensionnats peut se raconter à n’importe quel âge. Certains le font dès la garderie, en faisant très attention à la manière dont ils en parlent. Le but est surtout de faire en sorte que les enfants prennent conscience de ce qui a pu se passer. Ça leur donne aussi l’occasion de, plus tard, expliquer tout s’est passé à leurs propres enfants, pour que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli, explique-t-elle. » (Jung, 2021)

Un point important est soulevé ici : « pour que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli ». En effet, un point majeur de la réconciliation est le fait qu’on doit en parler. Faire comme si l’histoire n’avait jamais existé ne contribue pas à la réconciliation entre les peuples; cela lui nuit. Et pour en parler, il y a plusieurs moyens de le faire. 

Des gestes de réconciliation à poser 

Alberta Health Services propose un guide pratique (Des gestes de réconciliation à poser avec son enfant) pour parler de réconciliation et agir, en famille, pour celle-ci. Voici quelques pistes particulièrement intéressantes :

  • Renseignez-vous concernant les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR)
    • Dans vos mots, expliquez aux plus jeunes ce que sont les appels à l’action et pourquoi ils sont nécessaires. Plusieurs concernent toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, et pourraient être survolés en famille ou en classe. Vous pourriez discuter de ce que vous pourriez faire dans le futur pour participer à la réconciliation!
  • Portez un chandail orange lors du 30 septembre, expliquez aux enfants pourquoi la journée est importante pour les Premiers peuples et pourquoi, comme allochtones, il est important de souligner cette journée commémorative.
    • Le chandail orange peut aussi être porté dans d’autres événements, tels que ceux qui honorent les Premiers peuples ou encore à la fête du Canada.
  • Vérifiez quel traité vise le territoire sur lequel vous vous trouvez et comment le reconnaître.
    • En classe, vous pouvez consulter la carte Native Land et regarder votre emplacement afin de connaître les communautés avoisinantes. Ce pourrait être intéressant de visiter les communautés; plusieurs offrent d’ailleurs des activités touristiques qui pourraient intéresser les enfants.
  • Visionnez des films réalisés par des Autochtones de partout au Canada.
    • Ces sélections de l’Office du film du Canada (ONF) peuvent vous aider à choisir des courts métrages appropriés pour des enfants de tous les âges :
    • Faites des journées cinéma aux couleurs autochtones, et profitez-en pour créer un espace de discussion afin de verbaliser ce qui aura été vu et entendu. Faites une place aux enfants pour qu’ils expriment leur incompréhension, leur surprise, leurs émotions.
  • Lisez des livres qui traitent des pensionnats indiens avec les enfants.
  • Apprenez quelques mots ou formules de salutation de tous les jours dans une langue autochtone.

Références

*Utapi Consultants est une entreprise autochtone qui a pour mission de soutenir un processus de décolonisation bienveillante auprès d’une clientèle diversifiée dans le but de former des allié(e)s aux causes et droits des peuples autochtones.

Lire l’article original et complet sur le blogue d’Utapi Consultants.

 Faire la classe à l’extérieur : tous dehors!

La pédagogie nature et l’enseignement à l’extérieur suscitent un intérêt croissant dans le domaine de l’éducation. Ce dossier vise à présenter les fondements de la pédagogie nature sous ses différentes formes, ses avantages, des idées de projet, des ressources et des formations ainsi que des astuces pour intégrer l’extérieur dans les approches pédagogiques. Allez, tout le monde dehors!

Ce contenu est disponible sur abonnement seulement.

Connectez-vous si vous l'êtes!

Réinventer la classe pour mieux apprendre : du modèle traditionnel à la salle flexible?

Par Cécile Goï, Université de Tours

Dans de nombreuses écoles primaires, et davantage encore dans le secondaire, si une personne scolarisée il y a cinquante ans entrait aujourd’hui dans une salle de classe, elle ne serait pas vraiment dépaysée.

Héritière d’une « tradition » de surveillance plutôt que d’apprentissage, la « classe autobus » continue de faire recette, avec ses pupitres simples ou doubles, placés les uns derrière les autres, en deux ou trois colonnes séparées par des travées où circule le maître. Tous font face au tableau et au bureau de l’enseignant. Il s’agit, de fait, de la disposition rituelle des examens, du brevet des collèges au bac, et des concours.

Si la manière d’« habiter l’école » préoccupe architectes ou acteurs de la politique de la ville, l’organisation de la classe, lieu d’apprentissage et de vie sociale, interroge l’évolution des structures spatiales au bénéfice des démarches cognitives d’une part et des interactions nouées d’autre part.

Comment l’agencement de la classe intervient-il sur la façon d’apprendre ? Que nous dit-il des philosophies de l’éducation qui animent l’enseignant ? Quelles relations y a-t-il entre l’organisation spatiale et le rapport au savoir qu’entretiennent les élèves ? Comment l’autorité du professeur est-elle mobilisée selon les aménagements matériels ?

Envisager la salle de classe comme un lieu de vie sociale

En école élémentaire, les élèves passent environ 6 heures par jour dans leur classe. L’école a aujourd’hui pour mission une « éducation nationale », c’est-à-dire qu’il ne s’agit plus seulement d’instruire et d’inculquer des connaissances aux nouvelles générations, mais aussi d’éduquer, c’est-à-dire qu’il y a une volonté de contribuer à la formation des citoyens de demain.

Dans cette perspective, il s’agit de considérer la classe comme un lieu d’apprentissage des règles de vie en commun. Des démarches pédagogiques contribuent considérablement à cette construction citoyenne : la « socialisation démocratique » chère au pédagogue Célestin Freinet, figure de l’éducation nouvelle, en est un exemple. Elle recouvre des choix pédagogiques qui imprègnent encore aujourd’hui l’espace scolaire : élire des délégués de classe, élaborer des règlements intérieurs, décider collégialement des règles de vie commune et des sanctions éventuelles en cas de manquement, donner la parole aux élèves, débattre des sujets importants et prendre des décisions associant élèves et enseignants.

Ces différentes actions favorisent l’entrée des jeunes enfants dans la vie sociale. La mise en place d’espaces en cohérence avec cette visée éducative y contribue tout autant. Ainsi, changer la disposition des tables selon les activités reconfigure non seulement l’espace matériel mais aussi le rapport qu’entretiennent les élèves entre eux et avec leur maître ou maîtresse.

Comme la micro-société qu’elle constitue, la classe est un des lieux privilégiés des premières interactions sociales autres que familiales, dans lequel le médiateur entre l’enfant et la société des autres élèves est l’enseignant : « L’éducateur a pour fonction de permettre l’accès au déchiffrage des signes et à la structuration de la vie intérieure. Il a un rôle médiateur entre l’être et le social, et il fait accéder l’enfant aux lois du groupe social auquel il appartient », selon les mots de Marcel Postic, spécialiste en psychologie de l’éducation.

Dans les pédagogies traditionnelles, où la classe reste figée sur le seul modèle de la classe « autobus », le maître « fait » la loi alors que, dans les pédagogies nouvelles, il s’en présente comme le garant. Il est de son rôle de rappeler et de faire respecter les règles en vigueur dans le microcosme de la classe, nullement de les décider seul et de manière arbitraire.

Ainsi la relation d’autorité devient-elle celle qui conduit l’élève à s’autoriser à interagir, à réfléchir, à essayer, à se tromper, dans un cadre dont l’enseignant est garant. Celui-ci n’édicte pas la loi mais demeure responsable de son observance : « il n’impose pas cette autorité à ses élèves, il la met à leur service », selon Marcel Postic.

Cette autorité de l’enseignant, qui autorise l’élève à se mouvoir dans l’espace selon des règles communes, est en relation avec la façon dont sont pensés les apprentissages et les démarches cognitives.

Adapter les espaces aux objectifs pédagogiques

Les propos précédents sur la « classe autobus » pourraient laisser penser que cette configuration matérielle de l’espace serait à proscrire totalement, sous peine pour l’enseignant d’être inféodé à une conception traditionnelle et conservatrice de l’enseignement. Il n’en est rien.

Une organisation spatiale ponctuelle en modèle magistral (« classe autobus ») peut avoir une pertinence lorsque les objectifs pédagogiques s’y prêtent : quand il s’agit de transmettre des connaissances ou quand on souhaite communiquer la même information à tout le monde, en même temps. Que ce soit inscrit sur le tableau auquel font face toutes les tables ou qu’il soit question d’entendre clairement ce que l’enseignant déclare.

Cette configuration n’est plus pertinente du tout si on souhaite développer des activités de « conflit socio-cognitif », durant lesquelles les élèves doivent pouvoir chercher à résoudre des problèmes collectivement, en échafaudant des hypothèses, en argumentant et contre-argumentant, dans le but de construire de nouveaux savoirs qu’il aurait été difficile de faire émerger, seul, à sa table. Dans ce cas de figure, un regroupement de 4 à 5 places est le plus indiqué.

Lors de débats, de mise en place de projets, des organisations spatiales en U ou en rectangle sont particulièrement bienvenues. Elles permettent les interactions entre tous les participants qui se voient, qui peuvent prendre la parole tour à tour, discuter et échanger dans le respect des règles collectives, et sous l’autorité de l’enseignant placé parmi eux.

Ainsi, le lieu « classe » doit pouvoir se structurer de multiples façons : avec des tables disposées en U, en rectangle, en binôme, par petits groupements, avec des tableaux fixes et d’autres mobiles, des « coins » bibliothèque ou informatique (avec des casques), une grande table en fond de salle, etc.

La classe du futur est au Lycée pilote innovant international à Jaunay-Marigny (86) (France 3 Nouvelle-Aquitaine, 2017).

Ces variations de l’espace classe n’ont pas de valeur en soi, elles ne valent que par les intentions pédagogiques qu’elles servent. Chaque aménagement a sa pertinence, sous réserve qu’il soit cohérent avec les démarches d’apprentissage que l’on veut privilégier.

On le voit, le propos ici n’est pas de préconiser une seule et unique configuration spatiale, valable et efficiente quels que soient les objectifs pédagogiques ou socio-cognitifs visés. Il est plutôt question de donner à voir comment l’aménagement de la classe, la vie sociale de ses membres et les apprentissages à mener sont corrélés.

Depuis la fin du XXe siècle, l’école s’approprie cette réflexion sur les espaces scolaires, les chercheurs en éducation s’en préoccupent et la formation des futurs enseignants y est associée. Si l’organisation en « classe flexible » se diffuse, dans les faits, le modèle traditionnel reste néanmoins privilégié.

Pourtant, penser, repenser les espaces, le mobilier, les moments partagés du collectif où les élèves vivent une grande partie de leur vie d’enfant est nécessaire pour la cohérence et la réussite de la mission de cet espace-temps éducatif et social qu’est la classe.

Par Cécile Goï, Professeure des universités émérite, Université de Tours

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Les #Édubrèves – édition du 17 septembre 2024

En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.

Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.


La Semaine des entrepreneurs à l’école est de retour du 11 au 22 novembre 2024

À la recherche d’une activité gratuite et enrichissante pour sensibiliser vos jeunes à l’esprit d’entreprendre? Participez à la Semaine des entrepreneurs à l’école, qui se déroule partout au Québec du 11 au 22 novembre 2024!

La Semaine des entrepreneurs à l’école est une initiative qui a favorisé, depuis 2017, la rencontre de près de 150 000 jeunes du primaire à l’université et des entrepreneurs de leur communauté partout au Québec par des centaines de conférences offertes gratuitement à l’école.

Inscrivez-vous d’ici le 16 octobre sur le site internet d’OSEntreprendre.  


Formations gratuites, Webinaires (60 minutes) pour promouvoir la santé mentale positive – Des outils « par et pour » les élèves

Pour soutenir le bien-être des enseignants et du personnel scolaire, le Laboratoire du bien-être optimal en éducation lance une série de webinaires gratuits de 60 minutes chaque mois, dédiés à la santé mentale positive. 

Ces formations sont conçues pour outiller le personnel scolaire avec des stratégies basées sur la psychopédagogie du bien-être en contexte éducatif, afin qu’il puisse non seulement prendre soin de leur propre bien-être, mais aussi accéder à des outils efficaces pour promouvoir la santé mentale positive chez leurs élèves. 

S’appuyant notamment sur les travaux de Seligman (2011) et de Butler et Kern (2016), ces sessions aborderont des thèmes tels que l’application du modèle PERMA dans un contexte éducatif, des outils pratiques pour développer une culture d’optimisme appuyés sur les forces de caractère et une mentalité de croissance favorisant des émotions positives au quotidien.  

Pour s’inscrire.


En rappel : Colloque de l’ÉER – Les inscriptions sont ouvertes

Le colloque de l’ÉER se tiendra en virtuel le 27 septembre 2024 sous la thématique « Collaborer pour apprendre ». 

Pour y assister, deux modalités s’offrent à vous :

  • Individuellement, du lieu qui vous convient.
  • En présentiel, sur l’un des sites satellites pour accroître le réseautage. Les sites sont animés par des personnes porteuses de dossier de l’ÉER et des personnes enseignantes ressources.

Consultez le programme de la journée et inscrivez-vous ici.


Pourquoi utiliser le numérique en classe?

Les enseignantes et enseignants du secondaire utilisent le numérique pour : 

  • diversifier les méthodes d’enseignement et les modalités d’évaluation; 
  • créer un environnement d’apprentissage amusant et compétitif; 
  • corriger les travaux et offrir des rétroactions plus instantanées et personnalisées aux élèves; 
  • communiquer et partager des documents avec les élèves et leurs parents; 
  • organiser le contenu des cours; 
  • créer des contextes favorisant la collaboration entre les élèves.

Découvrez une infographie du Réseau d’information en réussite éducative (RIRE) dont les contenus ont été rédigés par Géraldine Heilporn, Catherine Paré, Fatima Diab et Mourab Majdoub de l’Université Laval avec la contribution de Développement Savoir CRSH. 


Appel à communications et inscription – 13e Sommet du numérique en éducation – 1er et 2 mai 2025

Le 13e Sommet du numérique en éducation se tiendra au Palais des congrès de Montréal les 1er et 2 mai 2025.

L’appel à communications et les inscriptions sont lancés. 

Date limite pour soumettre une proposition de communication : 22 novembre 2024

Date limite d’inscription et de paiement des conférenciers : 24 janvier 2025


Appel à communications – 12ᵉ Colloque international en éducation – 1er et 2 mai 2025

Le 12e Colloque international en éducation se tiendra au Palais des congrès de Montréal les 1er et 2 mai 2025.

L’appel à communications est lancé. 

Date limite pour soumettre une proposition de symposium : 21 octobre 2024 

Date limite pour soumettre une proposition de communication : 22 novembre 2024


Le congrès annuel de l’Institut TA est de retour 

Le congrès de l’Institut TA offre trois jours de formation en direct les 19, 20 et 21 mars 2025. En vous inscrivant, vous bénéficiez également de 70 jours de rediffusion pour écouter toutes les conférences de la programmation.

Consulter les détails. 


Cafés Numériques au Complexe Desjardins – Voyage au cœur de l’immersion

Le Printemps numérique vous invite, dans le cadre de MTL connecte : la Semaine numérique de Montréal, à réserver un Café numérique pour vos groupes scolaires et organismes jeunesse du 12 au 19 octobre. Le dôme 360˚ sera installé au Complexe Desjardins, à Montréal, avec une programmation de contenus immersifs inspirants, également ouvert à tous sans réservation.

Pour les groupes scolaires et les organismes jeunesse, un parcours d’activités interactif et éducatif, entièrement gratuit, pour initier les jeunes aux technologies sera disponible. Pendant 60 à 75 minutes, il sera possible de vivre une immersion 360° avec des projections dans un dôme, manipuler un bras robotisé pour explorer la robotique et la programmation, et participer à un quiz pour découvrir les métiers d’avenir et discuter des enjeux du numérique.

Pour réserver une session, sélectionnez « CN Présentiel » et choisissez une date entre le 14 et 18 octobre de 10h à 14h.


Vous avez des élèves (un peu trop) passionnés par le jeu vidéo?

La mission du Gamer Mentor est d’amener un équilibre sain à travers la pratique du jeu vidéo. Des ateliers et conférences peuvent être offerts partout au Québec (primaire, secondaire et comité de parents).

  • Qu’est-ce qu’une pratique saine des jeux vidéo?
  • De Gamer à Entrepreneur
  • Comment encadrer la pratique du jeu vidéo?
  • Formations pour les intervenants et enseignants.

Apprenez-en plus au www.lementor.gg.


De l’espace à votre assiette : Dans les coulisses du monde agro-alimentaire

Cet automne, joignez-vous à Aventures E2 pour un voyage alimentaire qui commencera dans… l’espace? C’est exact! Découvrez les innovations agricoles qui nous aideront à nourrir le monde et susciterez votre appétit pour la résolution de problèmes et la pensée critique.

Diffusion en direct : jeudi le 7 novembre – français : 13h HE – anglais : 10h HE

  • Conçu pour les élèves de la 6ᵉ à la 12ᵉ année à travers le Canada (6ᵉ année du primaire à 5ᵉ secondaire au Québec)
  • Durée de 60 minutes où vous visiterez deux ou trois sites industriels dynamiques
  • Événements en ligne, en temps réel, vous amenant vers des sites difficiles d’accès, le tout du confort de votre salle de classe
  • Participation facile et prête à l’emploi : il suffit de cliquer sur un lien pour participer!
  • Accent mis sur l’interaction et l’engagement des élèves par le biais d’activités, de sondages et de questions-réponses en temps réel
  • Démontre aux élèves comment le curriculum s’applique dans la vie quotidienne et sur les lieux de travail
  • Comprend du matériel pédagogique qui lie l’événement à chaque discipline de base, pour une intégration facile dans le programme scolaire

Prochaines formations CréaCamp Découverte

Et deux éditions gratuites à (re)voir :

Révolutionner sa planification pédagogique avec un outil tout-en-un, avec Axel.le

Lire et créer à l’ère du numérique, la suite (avec le RÉCIT des langues)


À lire

Au-delà du savoir-faire, il faut savoir être pour bien gérer une classe : Le développement socioémotionnel des personnes enseignantes est essentiel pour une gestion de classe efficace, car la connaissance de soi et la compréhension de l’impact de ses émotions sur les autres sont cruciales pour des interventions de qualité (Pelletier et Goyette, 2023).


Le balado de la semaine : Parents wi-fi

L’humoriste et mère Gabrielle Caron part à la rencontre de spécialistes, de parents et d’enfants pour tenter de répondre à une question qui la tient éveillée la nuit : comment cohabiter sainement avec le nouveau membre de la famille qu’est la technologie?

Disponible sur Ohdio : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/11672/parents-wi-fi


Si vous en voulez encore plus, vous pouvez (re)voir les #Édubrèves de la semaine dernière.

On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur X (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.

Compte-rendu des travaux de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes

Notre équipe suit attentivement les travaux de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes (CSESJ). En plus d’avoir assisté à la conférence de presse du 12 septembre, nous avons écouté les premiers témoignages, dont nous donnerons un aperçu dans cet article.

Les travaux de la CSESJ permettront aux députés membres de la commission d’entendre une quarantaine d’experts d’ici au 26 septembre. Ceux-ci proviennent de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de la sécurité publique, du droit et du numérique.

L’Assemblée nationale du Québec a créé cette commission parlementaire le 6 juin 2024 pour étudier les enjeux liés, entre autres, au temps que les jeunes consacrent aux écrans, aux mesures d’encadrement de ces derniers, notamment à l’école et sur le Web et à la cyberintimidation, y compris le partage de matériel sexuellement explicite.

Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) 

Première personne à se présenter devant la Commission, la présidente de la FCPQ, Mélanie Laviolette, a soutenu que le gouvernement devra être prudent et éviter d’adopter une approche dite « mur à mur », qui risquerait d’être trop étroite, dans le dossier de la gestion des écrans à l’école. « Les décisions qui influencent la vie des élèves doivent respecter les besoins et les particularités des milieux, ainsi que les pouvoirs des conseils d’établissement », a-t-elle dit, rappelant que la réalité peut ne pas être la même dans une toute petite école de la Côte-Nord comparativement à une grande école secondaire de Montréal. 

Elle a également indiqué que, dans une optique d’éducation, il vaudrait mieux privilégier l’éducation numérique et une utilisation saine et éthique des écrans, plutôt que l’interdiction. Elle a mentionné que les parents ont aussi des besoins afin d’être mieux outillés pour accompagner leurs enfants dans l’univers numérique.

Pour en savoir plus sur le point de vue de la FCPQ, on peut consulter ici le mémoire déposé.

Association Edteq

De leur côté, la directrice générale Anny Gagné et le président Shawn Young de l’Association Edteq ont insisté sur le fait que « l’intégration des technologies à l’école présente de nombreux avantages pédagogiques ». Ils ont aussi rappelé que ces usages doivent « être accompagnés d’une approche prudente et équilibrée ». De là, la nécessité de favoriser la formation continue du personnel enseignant. Les deux intervenants ont aussi mentionné que les règles d’encadrement devraient être laissées à la discrétion de chaque établissement scolaire selon sa réalité. 

« L’un des points cruciaux souvent négligés dans les débats sur l’utilisation des outils numériques est que le temps d’écran en classe est probablement un des seuls moments où les jeunes sont exposés au numérique dans un environnement contrôlé et encadré. »

M. Young a fait valoir que le temps d’écran ne devrait pas se compter en minutes, mais bien en fonction des usages faits avec les appareils numériques. Corriger un texte avec un logiciel d’aide à la rédaction, ce n’est pas la même chose que de faire défiler TikTok. « Il y a différents types de temps d’écran. Tout est question de nuance. Manger du “fast-food”, ce n’est pas la même chose que de manger un repas santé, mais ça reste l’acte de manger », a-t-il imagé. Il a rappelé l’importance pour les parents de proposer des activités stimulantes à leurs enfants pour éviter que tout moment d’ennui ne se termine sur un écran.

On peut en apprendre plus sur leur point de vue en consultant le mémoire de l’Association Edteq déposé pour l’occasion

Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne (CIEL)

Emmanuelle Parent, la cofondatrice et directrice générale de l’organisme qui offre des ateliers de prévention aux méfaits des écrans chez les élèves du primaire et du secondaire, a fait un passage remarqué à la Commission. 

Elle a insisté sur le fait qu’« il n’y a pas que les jeunes qui passent leur temps le nez rivé sur leur cellulaire. Les adultes ont une responsabilité quant à la place qu’occupent les écrans dans la vie des enfants et adolescents québécois ». Elle ne s’est d’ailleurs pas gênée pour énumérer des témoignages de jeunes qui déploraient que leurs parents avaient constamment leur téléphone en main.

Il est possible d’en apprendre plus sur le point de vue du CIEL en consultant le mémoire déposé devant la Commission.

Autre témoignage

Un autre témoignage, hors de la commission celui-là, a retenu l’attention. Il s’agit de la sortie du député de Vanier-Les Rivières, Mario Asselin, ancien directeur d’établissement scolaire, bien connu du milieu de l’éducation. 

M. Asselin avait fait parvenir en juillet dernier un mémoire aux membres de la Commission afin de leur transmettre un message clair : 

« L’école d’aujourd’hui reste notre meilleure alliée pour agir sur le temps d’écran. »

Dans le mémoire, il écrit : « Les institutions scolaires (du préscolaire à l’université) peuvent faire une grosse différence dans la vie des jeunes au niveau de l’encadrement des écrans et de l’accès au contenu et il importe plus que jamais de les mettre dans le coup! »

Ses propos ont aussi été rapportés dans le journal Le Devoir : 

« Il faut moins diminuer le temps d’écran chez les jeunes qu’il faut surtout s’occuper MIEUX des écrans dans nos écoles ».

« L’important, c’est de sensibiliser les jeunes au fait qu’il y a des pertes de temps qui doivent être bannies, mais qu’il y a des applications pédagogiques qui doivent, elles, continuer. Les profs ont la formation pour pouvoir distinguer la nuance entre les deux. »

Pour suivre les travaux de la Commission

Accédez à la webdiffusion en direct sur le site de l’Assemblée nationale du Québec.

Consultez la liste des organisations qui témoigneront ainsi que l’horaire sur cette autre page.

  • 16 septembre 2024 14 h à 18 h 50
  • 17 septembre 2024 9 h 45 à 12 h 10 et 15 h 15 à 19 h 20
  • 18 septembre 2024 11 h 15 à 12 h 50
  • 19 septembre 2024 11 h 15 à 12 h 50 et 14 h à 16 h 25
  • 24 septembre 2024 9 h 45 à 12 h 10 et 16 h à 19 h 20
  • 26 septembre 2024 11 h 15 à 19 h 15

Il est également possible de visionner les séances passées sur le site.

Santé mentale des jeunes : une urgence sociale

Une collaboration de l’Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)

Il y a toutefois une chose sur laquelle s’entendent les experts : il ne s’agit pas juste d’un phénomène de surdiagnostic. Certes, on repère plus souvent les troubles de santé mentale (troubles anxieux, dépression, TDAH, etc.) qu’il y a quelques décennies, mais il y a aussi bel et bien une croissance chez les moins de 25 ans, depuis la fin des années 2000. 

C’est ce qui se dégage d’une série d’études et d’analyses regroupées dans une édition spéciale de la revue The Lancet Psychiatry. « Une accumulation de données de recherches indique que, dans plusieurs pays, la santé mentale des adultes en émergence a décliné régulièrement au cours des deux dernières décennies. » Cette tendance est « alarmante », écrivent les experts dans leur introduction.

Il est impossible de pointer un seul coupable. En dépit de tous les risques, connus et inconnus, sur l’omniprésence des écrans dans la vie des jeunes, et en dépit des expériences sur une diminution du temps d’écran, les données ne permettent pas d’établir une relation de cause à effet

Plutôt que les écrans au sens large, on pourrait pointer spécifiquement les réseaux sociaux, qui jouent un rôle dans le façonnement de l’image négative qu’ont certains adolescents d’eux-mêmes. Mais en même temps, des études ont montré que Facebook et Instagram pouvaient avoir un impact positif sur la socialisation.

Le confinement pendant la pandémie et le retour à la normale ont certainement été un facteur. Une récente étude en Italie a par exemple révélé une hausse des problèmes psychiatriques chez les enfants et les adolescents au moment du retour à l’école : il s’avère que pour des enfants souffrant de troubles d’anxiété, le confinement était bienvenu, et le retour en classe n’en a été que plus pénible

Et il y a l’écoanxiété : une recherche récente de l’Université Stanford a conclu qu’en Californie, chez les adultes, les plus jeunes étaient plus susceptibles d’avoir des symptômes de troubles de santé mentale associés aux changements climatiques. Et ce n’est pas juste une appréhension face à ce qui va arriver : une étude en 2023 concluait que le fait d’avoir été exposé à un jeune âge à des canicules extrêmes avait un impact mesurable sur le développement de la substance blanche du cerveau. 

En termes statistiques, on parle de 17 % des Canadiens de moins de 18 ans qui disaient en 2019 avoir une santé mentale « mauvaise » ou « passable ». En Grande-Bretagne, ils étaient 13 % en 2017, mais ce taux était passé à 20 % en 2023 (l’étude couvrait les 8 à 16 ans). Plus grave encore, est la hausse des tentatives de suicide chez les jeunes adultes, et chez les adolescentes. Au Québec par exemple, une enquête de l’Institut national de la santé publique parue en 2023 concluait que ce taux avait plus que doublé en 10 ans chez les jeunes filles âgées de 10 à 14 ans. 

L’urgence de mieux identifier les facteurs en cause est donc une évidence, notent les auteurs derrière cette édition spéciale du Lancet Psychiatry. Mais plus encore, c’est une urgence sociale, si l’on veut freiner cette « crise de santé publique ».

Lien vers l’article original 

https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2024/08/29/sante-mentale-jeunes-urgence-sociale

Des adolescents franco-canadiens contribuent à lutter contre la désinformation

Le Réseau vérif ado (connu sous le nom Teen Fact-Checking Network en anglais) a été lancé en 2018 par MediaWise. Il s’agit d’une initiative non partisane et à but non lucratif de l’Institut Poynter aux États-Unis, destinée aux ados de 13 à 18 ans. Le programme a ensuite été déployé au Brésil, en Allemagne et en Inde en 2023, puis en Espagne, au Canada et en Bulgarie en 2024.  

Au Canada, MediaWise s’est associé à HabiloMédias, le centre canadien de littératie aux médias numériques, pour mener le projet, en français et en anglais, avec le soutien de la Google News Initiative. Aucun groupe de jeunes francophones n’avaient encore participé au programme. Au printemps dernier, HabiloMédias a recruté la première cohorte en français du Réseau vérif ado au Canada, des jeunes du Québec et de l’Ontario, soucieux de lutter contre la désinformation en ligne.

Développer ses compétences numériques

Au cours des mois suivants, ces adolescents ont suivi une formation en littératie aux médias numériques, avec la journaliste et responsable du Réseau vérif ado, Susana Mas, afin d’aiguiser leurs réflexes à distinguer le vrai du faux. Ils ont appris les quatre étapes essentielles de la vérification de faits

  1. Identifier la source d’une affirmation en ligne, 
  2. Vérifier la fiabilité de cette source, 
  3. Consulter d’autres sources pour détecter des biais ou confirmer la véracité d’une histoire, 
  4. Utiliser des outils de vérification comme la recherche d’images inversée. 

Ainsi outillés, la vérification de faits ne devrait pas prendre plus de cinq minutes.

Ils sont ensuite partis à la recherche d’affirmations populaires circulant sur leurs médias sociaux avant de mettre en pratique leurs nouvelles compétences. « Ils ont découvert diverses publications sur les médias sociaux comportant des affirmations fausses ou trompeuses, ainsi que des affirmations improbables qui, une fois vérifiées, se sont révélées vraies! Cette étape a été la plus complexe pour les jeunes. Cela démontre toute l’importance de les accompagner dans leur consommation d’information en ligne », indique Susana Mas. 

Finalement, les jeunes ont identifié une vidéo virale sur un média social de leur choix et soumis un script de vérification à la responsable du programme. Une fois le script approuvé, ils ont produit une vidéo explicative d’un maximum de 90 secondes. Là encore, ils ont acquis de nouvelles compétences techniques en création de contenus numériques (enregistrer son écran, utiliser un écran vert, s’adresser à la caméra, avoir un débit adéquat, choisir le bon vocabulaire, faire le montage, etc.). 

Des vidéos explicatives

Les affirmations virales choisies touchent différents sujets : environnement, science et voyage, politique, santé et photos incroyables. Les vidéos produites par les jeunes vérificateurs devaient expliquer l’information jugée suspecte, le processus de vérification suivi et se terminer par un conseil pour leurs pairs afin que ceux-ci puissent, ils et elles aussi, apprendre à vérifier les informations en ligne. 

Les vidéos produites seront publiées sur les réseaux sociaux au cours des prochaines semaines. Nous vous les partagerons également lorsqu’elles seront accessibles. Deux d’entre eux sont déjà disponibles. Vous pouvez les regarder ci-bas ou vous rendre sur TikTok, Instagram et YouTube pour les aimer et les partager.  Vous pouvez aussi visionner les vidéos produites par la cohorte de jeunes anglo-canadiens sur ces comptes.

Vérification : Ensemencement des nuages à Dubaï?

La vidéo d’Adriana

Vérification : Un volcan à la lave bleue?

La vidéo d’Anton

Lancement de Les Voix du Territoire : un portail Web éducatif qui reflète les réalités des Premières Nations et des Inuit de partout au Québec

Communiqué – Le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN) annonce le lancement de son tout nouveau portail Web, Les Voix du Territoire, qui présente des ressources fiables montrant les réalités et perspectives des Premières Nations et des Inuit du Québec.

Conçu pour mobiliser les éducateurs et éducatrices allochtones en leur fournissant des renseignements utiles sur les Premières Nations et les Inuit, Les Voix du Territoire donne les moyens à ces professionnels de transmettre des savoirs autochtones dans le cadre du programme provincial. Voici un survol du contenu :

  • Outils d’information et plans de cours pour l’organisation d’activités d’apprentissage sur le territoire.
  • Conseils pédagogiques sur les cultures, les valeurs et les langues des Premières Nations et des Inuit au Québec, et renseignements sur les communautés et les écoles les plus proches sur le plan géographique.
  • Guides et vidéos éducatifs conçus pour aider le personnel enseignant à suivre les principes de sécurisation culturelle concernant l’accueil et l’intégration d’élèves des Premières Nations et Inuit dans la classe.
  • Ressources pédagogiques adaptées aux différents niveaux scolaires, du primaire au secondaire, qui reflètent l’histoire et les réalités des communautés des Premières Nations et Inuit de partout au Québec.
  • Formulaire donnant l’occasion d’entrer en relation avec des porteurs de savoirs des Premières Nations et Inuit.

L’idée derrière le portail Les Voix du Territoire a germé dans la foulée de l’engagement du gouvernement du Québec à donner à l’histoire et aux perspectives autochtones leur juste place dans le programme scolaire provincial, par la mise en œuvre de trois mesures : soutien direct aux élèves, ressources pédagogiques et révision des programmes. C’est ainsi que la Table nationale sur la réussite éducative des élèves autochtones a été mandatée pour favoriser la collaboration entre les organisations autochtones et allochtones qui travaillent auprès des élèves des Premières Nations et Inuit aux quatre coins du Québec.
Si Les Voix du Territoire a pu voir le jour, c’est aussi grâce au partenariat que le CEPN a établi avec La Boîte Rouge VIF et CREO, qui l’ont aidé à produire des ressources d’apprentissage pertinentes basées sur les savoirs autochtones pour l’ensemble des écoles du Québec.

Voici le lien vers Les Voix du Territoire : https://lesvoixduterritoire.ca.

« La création du portail Web Les Voix du Territoire montre bien le dévouement du CEPN à sensibiliser les gens aux réalités des Premières Nations, tout en honorant leur identité, leur culture et leurs traditions. Conçu dans la perspective des Premières Nations, Les Voix du Territoire renferme des ressources fiables, qui promettent de faciliter l’intégration au programme provincial de contenu propre aux Premières Nations. Ce sera un formidable outil pour aider les enseignants et éducateurs allochtones à faire entrer la culture autochtone dans leur classe », affirme Denis Gros-Louis, directeur général du CEPN.
À propos du CEPN

Le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN) est l’association de
22 Premières Nations au Québec, qui œuvre depuis plus de 38 ans à la réalisation du droit des Premières Nations d’exercer leur pleine compétence en matière d’éducation grâce à la mise en place d’un système éducatif complet, doté de ressources adéquates, conçu et géré selon leurs valeurs et leur culture. Pour en savoir plus, rendez-vous au www.cepn-fnec.com.

Des communautés de pratiques pour soutenir la montée en compétences en intelligence numérique des centres de services scolaires du Québec

À travers la création de communautés de pratiques, le Centre de soutien en intelligence numérique (CSIN) du ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) joue le rôle d’accompagnateur des centres de services scolaires (CSS) et des commissions scolaires (CS), les aidant à s’approprier des outils de valorisation des données et à transformer leurs pratiques vers une utilisation accrue de l’intelligence numérique. Pour mener à bien le projet, le CSIN s’est entouré de partenaires et ressources spécialisées en intelligence numérique, dont la GRICS, Collecto et la firme Levio.

Nathalia Cruz Currea, coordonnatrice de la gouvernance des données et de l’accompagnement du réseau en utilisation de l’intelligence numérique au MEQ, a expliqué comment les communautés de pratiques sont devenues un pilier essentiel pour soutenir cette transition vers une meilleure utilisation des données numériques en éducation. Chaque région a ou aura sa communauté avec un leader régional qui participe à son tour à une table de concertation provinciale. 

Le regroupement par région, jumelé à la table provinciale, permet non seulement de partager les expériences et les outils développés, mais aussi de créer une dynamique collective en matière d’intelligence numérique, a expliqué Mme Cruz Currea. Des priorités communes peuvent être identifiées et des ressources peuvent être mutualisées, ce qui permet d’avancer de façon plus cohérente et rapide dans plusieurs cas.

Participation progressive

Le modèle mis en place par le MEQ est largement inspiré de la communauté qui avait été créé, il y a quelques années, en Montérégie et en Estrie à l’initiative du CSS Val-des-Cerfs, dont nous avons déjà parlé dans ici. Plus d’une douzaine d’organisations scolaires s’étaient déjà regroupées pour se concerter au sujet des travaux à mener en intelligence numérique.

En novembre 2022, les régions de Laval, Lanaudière, Laurentides (8 CSS-CS) et de Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale (9 CSS-CS) avaient accepté de joindre le projet à titre d’organisation pilote pour le ministère. Puis, en août 2023, les régions du Saguenay-Lac-Saint-Jean (4 CSS), de l’Outaouais (4 CSS et 1 CS), de la Mauricie (4 CSS) et du Bas-Saint-Laurent, Gaspésie et Île de la Madeleine (8 CSS) avaient rejoint le groupe. Sept communautés de pratique, regroupant 51 CSS/CS, sont donc en action présentement. 

À l’automne 2024, les communautés de pratique de Montréal, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord devraient débuter leurs activités. Cette expansion promet de renforcer encore davantage la capacité du réseau éducatif québécois à intégrer l’intelligence numérique de manière responsable et efficace, a soutenu Mme Cruz Currea. 

Approche collaborative et flexible

La diversité des CSS, tant en termes de taille que de maturité numérique, a nécessité une approche flexible de la part du MEQ et de ses partenaires. Martin Dionne, directeur de la gestion des projets et services en valorisation de données à la GRICS, participe au déploiement des communautés de pratiques. 

Il a souligné que les compétences en intelligence numérique varient énormément d’une organisation à l’autre, ce qui a conduit à l’élaboration de parcours d’intervention adaptés. Ces parcours comprennent différents niveaux, allant de débutants à avancés en intelligence d’affaires, permettant ainsi une montée en compétences progressive et plus sécurisante pour tous.

Exemple d’activités de formation

De même, les projets mis en place dans les CSS/CS sont de différentes natures et très variés : suivi de la diplomation et de la qualification (jeunes, formation professionnelle ou formation des adultes), suivi des élèves inscrits aux projets pédagogiques particuliers, tableau de bord pour suivre des éléments du Plan d’engagement vers la réussite (PEVR), suivi de cohorte de jeunes, etc.

Exemples de mandat réalisé dans les CSS/CS

Des résultats concrets et prometteurs

Un exemple de l’impact de ces communautés de pratiques est l’initiative du CSS au Cœur-des-Vallées, en Outaouais. Au cours du webinaire, le directeur général, Daniel Bellemare, a décrit comment le partage de ressources et la collaboration au sein de la communauté de pratique ont permis de développer une expertise interne. Il a notamment mentionné le déploiement d’un agent conversationnel pour le service des ressources humaines, conçu pour répondre aux questions courantes du personnel en utilisant une base de données construite à partir des conventions collectives et d’autres politiques internes. 

Selon lui, ce projet a non seulement allégé la charge de travail du personnel du service des ressources humaines, mais a aussi démontré la puissance de l’accompagnement offert par le CSIN, du concept initial à la réalisation finale.

Un autre exemple a été présenté par Julie Lavigne, directrice générale adjointe du CSS de Laval. Elle a expliqué que la direction du CSS était curieuse d’explorer les opportunités offertes par l’intelligence artificielle (IA). La mise en place d’un bureau de gestion stratégique et de la statistique, ainsi que la structuration de la gouvernance des données, ont permis de valoriser les données de manière plus cohérente et précise. L’initiative a notamment conduit au déploiement d’un tableau de bord permettant de suivre en temps réel la diplomation et la qualification des élèves, un outil devenu indispensable pour la prise de décisions éclairées. « Nous agissons là où ça peut faire une différence dans l’atteinte de notre PEVR [Plan d’engagement vers la réussite] », a-t-elle dit. 

En facilitant le partage de connaissances et de ressources, les communautés de pratique ont déjà permis à des organisations de toutes tailles de bénéficier des mêmes outils et de contribuer à un élan collectif en faveur de l’intelligence numérique. Comme l’a rappelé Daniel Bellemare, dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, la collaboration et le partage des ressources ne sont pas seulement des options, mais deviennent des nécessités.

La création des communautés de pratiques constitue un exemple de la manière dont l’innovation et la collaboration peuvent transformer les pratiques et optimiser les ressources publiques au bénéfice de toute la communauté éducative. 

La Semaine de l’innovation publique, organisé par le gouvernement du Québec et présenté via la plateforme de formation en ligne Brio de l’Université Laval, a permis de souligner l’importance de cette initiative en cours. Cet événement était porté par la Stratégie de gestion des ressources humaines de la fonction publique 2023-2028 et s’inscrivait également dans le Plan stratégique du Secrétariat du Conseil du trésor. 

L’éducation doit s’ouvrir aux technologies pour mieux maîtriser le rythme du changement et continuer de répondre aux besoins des élèves

Par Marc-André Girard

Vous êtes dans le domaine de l’éducation depuis un temps et vous trouvez que le rythme du changement augmente? C’est naturel. C’est humain. L’évolution de l’humain, du moins selon Darwin, ne s’explique pas grâce à la domination des uns sur les autres, mais plutôt, elle se caractérise par sa capacité d’adaptation aux changements qui sont, depuis la nuit des temps, une constante. 

Au 21e siècle, le domaine de l’éducation est profondément ancré dans le fait social. Il est le miroir de la réalité des gens qui fréquentent les établissements scolaires et ces gens, ce ne sont pas seulement les élèves. Ce sont aussi leurs parents, la population qui loue le gymnase, les citoyens qui vont promener leur chien dans la cour d’école le soir, le personnel de l’école, etc. L’école nous ressemble. 

Désormais, en tant qu’humain, nous avons des droits souvent garantis dans une constitution (du moins dans plusieurs pays…). Ces droits s’expriment et s’interprètent de diverses façons avec plusieurs lunettes. Les lois évoluent selon ces interprétations et avec cette évolution, naît la complexité. 

Cette complexité se décomplexifie grâce aux avancées juridiques et scientifiques. Toutefois, l’application dans le quotidien scolaire demeure n’a rien de simple. Aujourd’hui, nous nous préoccupons de situations qui étaient totalement ignorées il y a trente ans, parfois même moins. De plus, paraît-il que les générations se succèdent plus rapidement et se distinguent par intervalles de cinq ou six ans… 

Comme le rappelle le professeur Jean Bernatchez dans le livre « La gestion du changement à l’école », plusieurs diversités contrastées sont incontournables aujourd’hui sur les plans ethnoculturel, religieux, linguistique, socioéconomique, familial, ainsi que celles fondées sur le genre et l’orientation sexuelle. Le portrait de nos classes prend les formes d’une mosaïque. Bref, le paradigme de l’éducation basé sur l’apprentissage reconnait l’unicité de chaque élève et ce dernier se situe au centre de toutes les initiatives ou entreprises scolaires. 

Reconnaître l’unicité de chacun crée de la complexité, certes. Mais cela lance un vibrant appel à ce que tous les membres de la société se dépassent, s’élèvent et s’actualisent pour servir les jeunes, leurs besoins et ceux de leur famille. 

Si on revient dans le monde scolaire, il est désormais attendu que chaque membre de l’équipe-école sache s’adapter aux besoins et réalités de chaque élève. C’est le fondement même de la fameuse réforme de l’éducation du tournant du siècle, avec ses principes de différenciation et d’adaptation pédagogiques. 

S’adapter pour respecter les besoins des personnes en situation de handicap

Si les gens doivent s’adapter, l’environnement scolaire doit aussi le faire, pour notamment respecter les besoins des personnes en situation de handicap. 

Par exemple, dans mon école, nous accueillons cette année un élève ayant un trouble visuel. Notre CSS était aux devants cet été pour refaire le marquage de la cour et de l’intérieur de l’école, pour bien délimiter les changements dans les dénivellations : escaliers, rampes, seuils de porte, etc. La question ne se pose plus et c’est un automatisme et, surtout de la part d’une organisation publique, c’est une attente des parents, des élèves, voire de la société en général. 

Or, on constate encore que la situation est moins fluide lorsqu’il est question des adaptations pour les élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Pourtant, les technologies de l’éducation peuvent grandement aider à l’inclusion et ainsi palier certains troubles ou difficultés qui entravent les perspectives d’apprentissage. La conception universelle des apprentissages vise, globalement du moins, à mettre tous les outils, ressources, ou démarches d’aide à la disposition des apprenants, et ce, qu’ils soient en situation de difficulté, de handicap, d’échec ou non. Probablement parce qu’elle confronte notre vision de l’éducation et ce qui nous a mené à l’emploi que nous exerçons, elle peine toujours à être déployée dans nos écoles. 

Au-delà des besoins de nos élèves, il y a notre responsabilité de les assouvir. Et au-delà de cette responsabilité, il y a les outils que nous pouvons utiliser pour nous aider dans cette tâche colossale et complexe. Souvent, et on le remarque de plus en plus, notamment avec les intelligences artificielles, ces outils numériques permettent des avancées qui nous butent à la frontière de nos connaissances, de nos compétences et de nos capacités d’ouverture, générant de nouveaux questionnements éthiques. 

La formation continue pour demeurer crédibles, pertinents et cohérents

Voilà un vibrant plaidoyer pour le développement professionnel continu des professionnels de l’éducation. Rappelons-le : la formation initiale nous donne accès à la formation. La formation continue, elle, nous permet d’y perdurer et de demeurer crédibles, pertinents et cohérents. 

Dans les faits, le problème, ce ne sont pas les changements qui nous sont imposés, ni le rythme auquel ils s’enchainent. Le problème, c’est notre capacité d’adaptation et celle de faire face auxdits changements. Si, personnellement, les changements que nous associons au progrès nous permettent d’en profiter largement, les impacts qu’ils peuvent avoir sur d’autres sphères de notre vie, notamment sur le plan professionnel, nous causent souvent du stress, de l’anxiété et des comportements de résistance. Mais, ça, c’est une autre histoire!