Le 19 mars dernier se tenait le troisième Rendez-vous virtuel du RÉCIT. Six ateliers gratuits étaient offerts en ligne afin d’introduire les acteurs éducatifs à diverses thématiques pouvant être explorées dans le cadre du Plan d’action numérique en éducation. Les enregistrements de ces ateliers ainsi que les ressources présentées seront disponibles sur le site Web du RÉCIT.
Benoît Petit, Marjorie Paradis, Mélissa Bricault et Alexandre Chenette ont proposé l’atelier Citoyen en devenir. En invitant les participants à se questionner sur le changement de paradigme à vivre en éducation par rapport au numérique, l’équipe du Service national du RÉCIT développement de la personne a proposé une démarche de réflexion divisée en trois thèmes : Données et vie privée, Reconnaissance faciale et Automatisation.
Inviter à la réflexion pour faciliter l’expression
Avec la présentation de l’évolution des paradigmes liés à la sexualité et à la consommation de drogues chez les jeunes en guise d’amorce, les animateurs ont invité les participants à s’engager dans le même genre de processus quant à l’utilisation du numérique en éducation. L’idée est de passer d’une philosophie moralisatrice à une intégration de la réflexion éthique permettant de développer le pouvoir d’action citoyen de chaque élève et ainsi celui de la collectivité.
Comment favoriser les compétences de réflexion éthique chez les élèves?
En tant que citoyen, quel est notre pouvoir d’action? Afin que les élèves puissent répondre à cette question, il importe de choisir un enjeu lié à l’utilisation du numérique et à prendre conscience :
- des défis et des possibilités d’intelligence artificielle utilisées par les technologies;
- des différents points de vue dans ce contexte;
- de notre pouvoir d’action par rapport à ce phénomène.
Ensuite notre rôle est d’amener l’élève à vivre un processus éthique semblable en le questionnant tout en favorisant l’échange et l’expression.
Pourquoi privilégier la réflexion éthique pour aborder l’utilisation du numérique en classe?
La réflexion éthique s’insère dans le développement de la citoyenneté numérique. L’objectif est de redonner le pouvoir d’action collectif et de favoriser l’autonomisation éthique en travaillant les capacités cognitives et les aptitudes socioaffectives des futurs citoyens.
Dans quel contexte utiliser la réflexion éthique?
Bien que le curriculum d’Éthique et Culture religieuse du PFEQ prescrive le développement de la réflexion éthique, ce sont tous les domaines d’apprentissage qui peuvent bénéficier de cette compétence : langues, mathématiques, science et technologie, univers social et développement personnel. Puisque l’intention est de permettre aux jeunes de réfléchir à leur utilisation des outils technologies et à la réalité de l’ère du numérique afin de prendre des décisions éclairées, s’engager dans un tel processus est essentiel.
Des projets inspirants
Pour illustrer les possibilités en contexte scolaire, deux projets vécus dans des écoles ont été présentés. Le premier est un projet d’art dramatique visant à amener les élèves « à se distancer de leur point de vue » et « à outiller leurs parents en leur offrant des ressources leur permettant d’établir un dialogue constructif avec leur enfant autour de la dépendance numérique ». Le second est un continuum de l’intégration du numérique à l’échelle de l’école primaire Val-des-Ormes partageant les phases vécues ou à vivre : situation, intention, démarche, accompagnement, modélisation et intégration.
Enfin, des ressources créées par le RÉCIT, notamment le site Vers une identité positive à l’ère du numérique, ont été brièvement présentées. N’hésitez pas à aller les découvrir!
Pour accéder à la présentation, c’est par ici.