Malgré l’année scolaire difficile, je préfère envisager la pandémie comme une occasion (certes forcée) d’évoluer positivement dans nos pratiques et d’acquérir de nouvelles compétences pédagogiques pour le futur.
Bien qu’il soit prématuré d’envisager la fin du distanciel, voici mes souhaits numériques pour une nouvelle année pédagogique réussie. Il sont évidemment non exhaustifs, nous voulons tous par exemple que la lutte contre la fracture numérique continue à être un point important en 2021.
1. Remédiation, différenciation et dépassement
Chers collègues, mon premier souhait serait que les enseignants qui repasseront (le plus vite possible j’espère) en présentiel n’abandonnent pas totalement les plateformes numériques. L’urgence du passage à distance aura permis à de nombreux enseignants de s’ouvrir à un monde de possibilités.
Je suis d’accord sur le fait qu’il n’y a rien de mieux qu’un cours en présentiel. Cependant, l’usage de ces nouveaux outils et plateformes sera très utile dans diverses situations, notamment pour assurer une aide individualisée à l’élève. Certains conseils et astuces d’enseignants permettront, par la même occasion, de limiter le décrochage à distance.
L’usage du numérique permet de nombreuses alternatives intéressantes lorsqu’il est impossible pour l’enseignant d’assurer une aide personnalisée en classe. Dans la même optique, un élève ayant envie d’aller plus loin pourrait également trouver des nouvelles possibilités pour se dépasser dans les apprentissages.
Voici des éléments que je considère important de conserver.
- Des exercices en ligne ciblant des difficultés et besoins spécifiques.
- Des vidéos adaptées pour préparer l’évaluation.
- Des tâches de dépassement pour les élèves les plus rapides.
- Un espace de collaboration en ligne pour faciliter la mise en contact sécurisée des élèves.
- La facilitation de la communication parents-enseignants.
2. Sortir du frigo certaines applications et méthodologies
Mon second souhait, serait que nous profitions à nouveau de certaines applications et méthodologies, dont l’utilisation avec le distanciel était rendu compliquée, voire impossible.
De nombreuses idées et envies ont dû malheureusement être revues et adaptées à la situation du distanciel. Grande perdante de cette situation entre autres : la réalité virtuelle, le contexte étant peu favorable à une utilisation avec les élèves à cause des conditions sanitaires à suivre.
De la même manière, certaines applications de réalité augmentée telles que Minecraft Earth furent moins utilisées. D’ailleurs, cette dernière va malheureusement devoir mettre la clé sous la porte selon les dernières nouvelles. Elle pouvait pourtant être détournée merveilleusement dans un but pédagogique, tel que mon collègue Gaël Gilson l’avait fait avec Pokémon Go dans son cours de français.
Revenir au présentiel nous permettra d’envisager de nouveau ces pratiques innovantes, qui apportaient selon moi une réelle valeur ajoutée dans l’apprentissage des élèves.
3. Se laisser le temps de découvrir
Chers collègues, je nous souhaite enfin de reprendre le temps de découvrir et d’expérimenter des applications et dispositifs innovants par envie avec les élèves, et non par nécessité d’urgence.
La motivation en contexte scolaire s’applique aussi pour l’enseignant vis-à-vis ses propres pratiques. L’expérimentation du numérique a laissé la place à la nécessité d’utiliser les plateformes à distance. Bien que l’enseignement à distance est une expérimentation en soi, nombreux sont les enseignants à désirer « autre chose ». Je nous souhaite donc à tous, d’avoir le temps de (re)découvrir certains aspects de notre pédagogie.
« Se laisser le temps » est d’ailleurs un aspect important des CréaCamps de l’École branchée, des places sont toujours disponibles pour le 19 février et le 8 mars prochain.
Et vous, quels seraient vos différents souhaits pédagogiques et numériques? Dans tous les cas, je vous souhaite à tous, depuis la Belgique, une excellente année 2021. Prenez bien soin de vous et de vos proches.