En éducation physique et à la santé (EPS), les TIC peuvent jouer un rôle très important quand on saisit leur potentiel. Suite de l’article d’hier, qui fait un compte-rendu de la conférence de Joël Bouthillette, animateur au RÉCIT national du développement de la personne, à l’occasion du Sommet sur le iPad en éducation. (Dernière de 2 parties)
En plus des autres idées énoncées hier, M. Bouthillette a expliqué lors de sa présentation qu’on peut bénéficier des TIC en éducation physique et à la santé (EPS) pour activer les connaissances antérieures avant une activité, par exemple à l’aide d’un simple questionnaire réalisé grâce à Google Drive. « Si on pose les questions d’activation de façon orale, ce sont souvent les mêmes qui répondent, ou les supers sportifs du groupe. » En réalisant le tout en plus petites équipes selon les tablettes disponibles, tous ont une voix et on peut faire un retour en groupe grâce aux graphiques générés par Google Drive selon les réponses.
Joël Bouthillette a poursuivi en parlant de modélisation dans le but d’amener les élèves à se faire une représentation mentale d’une tâche ou d’une activité. « Souvent, cette étape est faite par l’enseignant ou un pair, mais une fois qu’elle est faite, c’est passé. Avec une affiche par exemple, c’est déjà plus visuel et certains élèves vont arriver à se faire leur représentation mentale en la consultant. Mais certains ont besoin d’aller plus loin, et c’est la vidéo qui va les aider. » Ça tombe bien, il semble que fabriquer ou consulter une vidéo sur une tablette mobile soit un jeu d’enfant. De cette façon l’élève pourra consulter la vidéo à l’endroit et au moment opportun, un bel exemple de différenciation pédagogique!
Il continue en suggérant le recours à des applications représentant des terrains de sport, grâce auxquelles les élèves peuvent développer ensemble une stratégie d’équipe. Et, suite à la capture vidéo de leurs prestations, les élèves pourront s’analyser dans le but d’apporter les ajustements nécessaires. Après une partie de basket-ball, il est courant de faire un retour sur la partie. « Dans plusieurs cas, l’explication des jeunes après une défaite est On était poches ou les équipes ne sont pas justes! D’accord, mais encore? Ils n’ont pas de repère, pas de visuel auquel se référer pour expliquer leurs difficultés. » « On peut aussi s’en servir pour prendre une photo d’une acrobatie statique et la comparer à une modélisation en annotant les lignes du corps par exemple. » Enfin, l’animateur RÉCIT rappelle que l’outil peut parfois simplement servir de compteur de points ou de chronomètre.
Côté installation, l’environnement est bien sûr différent de celui d’une salle de classe. Par exemple, s’il y a un téléviseur ou un écran de projection au gymnase, il doit être bien protégé, ou simplement placé de l’autre côté de la vitre du bureau de l’enseignant. « Avec un dispositif comme l’Apple TV (pour la télévision) ou l’application AirServer (pour un ordinateur), on peut projeter l’écran de l’iPad pour que tous voient bien. » Des tablettes numériques jumelées à un canon interactif viennent augmenter l’interactivité dans l’apprentissage.
Il a terminé sa présentation avec une inspirante citation entendue d’une enseignante dans son milieu : « Plus il y a de ressources disponibles pour mes élèves en cours d’apprentissage, plus j’ai le temps de jouer mon rôle d’enseignante. »
Le 1er Sommet sur le iPad en éducation a eu lieu le 1er mai 2013 à Montréal, organisé par le Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE).
À voir : la conférence complète de Joël Bouthillette :