Selon plusieurs études, la communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) serait la clé pour améliorer le rendement et la réussite des élèves. Des écoles de différentes provinces canadiennes sont emballées par ses effets positifs. Mais en réalité, qu’est-ce qu’une CAP et qu’apporte-t-elle aux élèves?
Une CAP, c’est une association d’enseignants, de membres de la direction et/ou de conseillers pédagogiques qui se rencontrent sur une base régulière afin de se questionner sur les façons d’améliorer la réussite des élèves, d’échanger des stratégies pédagogiques, d’évaluer les forces et les besoins des jeunes afin d’établir les moyens de renforcer leurs faiblesses.
Cette façon de faire a été implantée depuis 2005 à l’école primaire St-Henri, au Nouveau-Brunswick. Au départ, les membres ont justement réfléchi sur les moyens pour améliorer la réussite de leurs élèves, se penchant sur les tâches communes d’évaluation, le barème de notation, la classification des élèves selon le seuil de réussite et bien d’autres aspects. Deux ans plus tard, des rencontres hebdomadaires étaient inscrites à l’horaire de l’établissement et leur CAP fonctionnait selon une structure bien établie. Le leitmotiv de la communauté est d’ailleurs l’objectif SMART, c’est-à-dire que tout ce qui est réalisé doit avoir un objectif Spécifique, Mesurable, Atteignable, axé sur les Résultats et limité dans le Temps. Cette procédure permet maintenant de « regrouper les élèves ayant les mêmes défis et/ou forces, à l’intérieur d’un même niveau, dans le but d’améliorer le rendement des élèves par le biais de l’intervention ou de l’enrichissement en lien avec l’objectif SMART ».
Dans certaines écoles de la Nouvelle-Écosse, le processus pour implanter une CAP est sensiblement le même qu’ailleurs (échanges d’idée, évaluations communes, analyses des élèves, etc.). Une idée ressort cependant du lot pour améliorer le rendement scolaire : on invite en effet les enseignants à observer leurs pairs durant leurs cours afin qu’ils décèlent les pratiques d’enseignement prometteuses et les appliquent ensuite.
En réalité, peu importe l’établissement d’enseignement, deux constantes peuvent être dégagées lorsqu’une CAP est implantée. D’abord, il s’agit d’un long processus. Il faut en effet se réunir par matière ou par niveau, réfléchir aux moyens pour améliorer le rendement des élèves et, finalement, établir comment les mettre en application. Cela mène ensuite à la deuxième constante, à savoir que la structure de la CAP variera toujours selon ses principaux acteurs et leur niveau scolaire. Ce genre de communauté peut donc s’orienter de mille et unes façons.
Pour en savoir plus sur les CAP, consultez l’ouvrage de Martine Leclerc, Communauté d’apprentissage professionnelle. Guide à l’intention des leaders scolaires, Québec, PUQ, 2012, 232 pages