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Serre automatisée : Faire pousser des légumes dans la classe

C’est une véritable serre automatisée qui a été déployée dans les classes de Marie-Hélène Hamel (4e) et de Cindy St-Hilaire (5e et 6e années), enseignantes à l’école Sainte-Famille de Victoriaville. Nous vous présentons le projet dans cet article.

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L’an dernier, le conseiller pédagogique RÉCIT Sébastien Bergeron avait accompagné une enseignante de 3e année de son centre de services scolaire dans la mise en place d’un système d’arrosage automatisé avec ses élèves. Cette année, il a voulu pousser l’expérience plus loin. C’est une véritable serre automatisée qui a été déployée dans les classes de Marie-Hélène Hamel (4e) et de Cindy St-Hilaire (5e et 6e années), enseignantes à l’école Sainte-Famille de Victoriaville.

« Le but de ce projet n’est surtout pas de faire pousser des légumes à profusion dans la classe… c’est tout le processus de mise en place de la serre et de découverte qui est valorisé ainsi que les apprentissages que les élèves en retirent », indique Sébastien Bergeron, conseiller pédagogique au Centre de services scolaire des Bois-Francs. 

D’ailleurs, les élèves ont participé à chaque étape de la création de la serre, de sa programmation à la transplantation des plants devenus plus gros. « Ils sont tellement fiers du projet. Ils sont engagés et participent avec enthousiasme. Maintenant que la serre est en place, ils ont hâte d’arriver à l’école le matin pour voir ce qui aura poussé », dit Cindy St-Hilaire. L’enseignante bénéficie d’une libération de temps pour réaliser des projets numériques (voir autre texte). 

La serre crée même un effet d’engouement chez les élèves des autres classes qui n’hésitent pas à venir jeter un coup d’œil aux productions. Ciboulette, persil, coriandre et… la très populaire herbe à chat (qui a été testée avec plusieurs chats des élèves!) poussent ainsi dans la classe, de même que des tomates, dans le cadre du projet Tomatosphère.

Pour la réalisation du projet, l’enseignante a pu bénéficier de certaines mesures budgétaires du ministère de l’Éducation du Québec, comme la mesure 15111 pour des expérimentations entrepreneuriales. Par ailleurs, différents partenaires de la communauté ont aussi soutenu le projet, notamment la Ville de Victoriaville qui a gracieusement fourni la terre, les pots et les semences. Signe que le projet se poursuivra dans les années futures (et prendra vraisemblablement de l’expansion), un partenariat se dessine avec la Maison des aînés, qui sera située juste à côté de l’école.

Les tutoriels permettant de concevoir les différents prototypes de système d’arrosage, développés par M. Bergeron, sont disponibles à tous dans un Padlet, jusqu’à celui qui permet de programmer le système d’arrosage automatisé de la serre qui est désormais installée dans la classe de Mme Cindy.

Tomatosphère 

Cindy St-Hilaire participe au programme Tomatosphère, géré par l’organisme canadien Parlons sciences, avec ses élèves. Au printemps, les classes participantes de partout au Canada et aux États-Unis reçoivent deux paquets de semences de tomates. L’un des deux contient des semences ayant séjourné dans l’espace ou ayant été traitées dans des conditions simulant l’espace. L’autre contient les semences du groupe « témoin » qui ne sont pas traitées. Les élèves plantent les semences et mènent une enquête scientifique afin d’étudier les effets de l’environnement spatial sur la germination. À la fin de l’année scolaire, ils soumettent leurs résultats qui seront analysés avec ceux des autres élèves participants.

« C’est un excellent projet pour développer la méthode scientifique chez les élèves. Nous devons prendre des mesures des plantes, consigner le tout dans des tableaux, etc. Cela ajoute à leur motivation, car ils sont contents de participer à un projet d’envergure », témoigne l’enseignante. « On se questionne beaucoup, on fait des hypothèses. Pourquoi vous pensez que… D’après vous, qu’est-ce qui a influencé ceci… Je laisse aller les élèves. Ils font des apprentissages significatifs », conclut-elle.

Déjà paru sur l’École branchée : Semer des graines… technologiques!

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

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