Le nombre de jeunes de 15 ans lisant par plaisir est en légère augmentation au pays. Il est passé de 68 % en 2000 à 70 % en 2009. Le Canada est l’un des rares pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) à démontrer une hausse. Il est toutefois au 14e rang des pays où ils sont les plus nombreux à le faire.
Globalement, le pourcentage d’élèves qui déclarent lire quotidiennement pour le plaisir est passé de 69 % en 2000 à 64 % en 2009, selon le programme international pour le suivi des acquis (PISA) de l’OCDE. Or, on constate que les élèves qui ont des lectures variées sont particulièrement performants en compréhension de l’écrit. « Le plaisir de la lecture tend à reculer, notamment chez les élèves de sexe masculin, témoignant du défi que doivent relever les établissements d’enseignement : engager les élèves de 15 ans dans la lecture de textes pertinents et intéressants à leurs yeux », indique-t-on.
Lire en ligne
On note par ailleurs que la lecture en ligne est de plus en plus courante chez les adolescents et contrairement à la croyance populaire, ce type de lecture est aussi bénéfique! « Les élèves dont les activités de lecture en ligne sont nombreuses, par exemple lire du courrier électronique, chatter, lire les actualités en ligne, utiliser un dictionnaire ou une encyclopédie, participer à des débats et des forums en ligne, et chercher des renseignements sont généralement plus performants en compréhension de l’écrit que les élèves qui ne lisent guère en ligne, ce qui peut s’expliquer par la diversité ou la fréquence élevée de leurs activités de lecture en ligne », écrit-on. Le clavardage est de loin l’activité en ligne la plus populaire. Il est pratiqué par environ 75 % des ados. Viennent ensuite la lecture des courriels (64 %) et la recherche d’informations (51 %).
Les garçons lisent moins
Le rapport démontre aussi que dans tous les pays, les garçons lisent moins par plaisir que les filles, ce qui transparaît dans les apprentissages. Le fait de lire par plaisir est particulièrement bénéfique s’il se double de facultés de raisonnement critique et de lecture stratégique, mentionne-t-on. « Que la plus grande partie de l’écart entre les sexes s’explique par le fait que les garçons soient moins engagés dans la lecture et que les élèves moins engagés dans la lecture soient moins performants est une excellente raison de s’employer à trouver des moyens plus efficaces pour amener les garçons à s’intéresser à la lecture dans le cadre scolaire ou familial », jugent les auteurs. Selon le document, « les garçons rattraperaient leur retard sur les filles en compréhension de l’écrit s’ils étaient plus motivés par la lecture et s’ils utilisaient des stratégies efficaces d’apprentissage ».
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