Quel est le secret d’un bon leader en milieu scolaire? Selon le conférencier et chercheur australien Simon Breakspear, une partie de la réponse passe par son attitude face au changement.
Simon Breakspear était l’une de têtes d’affiche lors du sommet uLead17. Cette année, il présentait le leadership agile, lequel met l’accent sur l’importance de s’adapter au changement pour maximiser l’impact du leadership dans le milieu scolaire.
Au-delà de la réponse au changement, il y a l’importance de d’abord s’y adapter. Pour lui, il importe de développer une « mentalité agile », principalement axée autour de trois fondements incontournables :
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Se concentrer sur les bonnes choses, soit celles qui comptent vraiment.
En faire moins, mais mieux le faire. Il est donc question de revoir les priorités et de mieux les gérer. Selon le conférencier australien, les directions d’école se plaignent souvent de manquer de temps et d’être trop occupées. Or, pour lui, ce n’est pas un manque de temps, mais bien un manque d’énergie vu tous les dossiers qui sont menés de front. D’où l’importance d’en faire moins, mais de mieux le faire!
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Adopter une posture d’apprenant, comme dans tous les modèles de leadership.
Ceci nous rappelle l’importance d’être continuellement prêt et disposé à apprendre. C’est une pratique qui est au centre des succès des leaders scolaires. Breakspear croit aussi dans l’importance de l’humilité, celle qui nous force à constater qu’on peut toujours en apprendre davantage sur la profession que l’on exerce et sur les gens que l’on côtoie.
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Considérer que tout ce qu’on fait peut être amélioré.
Le mode « bêta perpétuel » ou itératif est celui où l’on considère que tout ce que nous faisons peut être amélioré. Il ne s’agit pas de viser la perfection, mais simplement se satisfaire d’avoir amélioré quelque chose par rapport à sa dernière version. En ce sens, Breakspear reprend quelque peu les grandes lignes de la mentalité de croissance de Carol Dweck (2006).
Un narval parmi les bélugas
Toujours lors de uLead17, une allocution de Karyne Gamelin faisait un peu suite à ce que Simon Breakspear prônait. Dans un vibrant témoignage sur l’expérience d’une direction adjointe à la fin de sa première année en fonction, cette dernière a fait un exercice réflexif devant une cinquantaine de congressistes.
Celle qui se considère comme un narval parmi les bélugas parlait de son intégration à son équipe-école dans un contexte où elle se sent à la fois différente, mais partie prenante d’une équipe. Ce fut un témoignage empreint d’humilité et d’authenticité, démontrant comment elle a su s’intégrer à son équipe pour en devenir une leader œuvrant à transformer la culture de son école, reconnue pour sa multiethnicité et sa clientèle défavorisée.
Par exemple, selon elle, le fait de reconnaitre ses propres erreurs et d’en prendre la responsabilité incite les enseignants et les autres membres de l’école à faire de même. La prise de risques calculés devient également, grâce à une communication honnête, un élément qui, non seulement soude la confiance entre les membres de l’équipe, mais permet à l’école d’évoluer et d’épouser le changement et la transformation en cumulant les petites histoires quotidiennes de succès dans chaque classe.