En plus de rehausser les capacités cérébrales, dont la mémoire, la carte mentale facilite une variété de tâches scolaires. Cet outil polyvalent peut ainsi jouer un rôle notable dans la réussite des élèves.
Mieux mémoriser et utiliser le cerveau à plein rendement
Vous avez déjà entendu l’adage selon lequel l’être humain n’utiliserait pas le plein potentiel de son cerveau, sollicitant souvent un seul hémisphère à la fois? Détrompez-vous, l’hémisphère gauche et le droit se complètent, et ne sont pas symétriques, tel que l’illustre cet article.
Le « cerveau droit » et le « cerveau gauche » sont en réalité les composants d’un système cognitif plus vaste comprenant des structures corticales et sous-corticales, lesquelles interagissent pour produire une unité de pensée et d’action. Le cerveau est bien asymétrique dans la réalisation de certaines fonctions, mais il n’est pas pour autant latéralisé ! Certes, il existe des personnalités plutôt créatives et d’autres plutôt logiques, mais cela n’est en rien dû à une suractivation d’un hémisphère cérébral.
C’est d’ailleurs à ce plan que la carte mentale se distingue des autres méthodes d’apprentissage. En effet, par sa présentation à la fois visuelle (couleurs, images, schémas), logique (liens, organisation des concepts) et linguistique (mots-clés), la carte mentale sollicite l’ensemble du cerveau.
En fait, on peut comparer la carte mentale à la pratique de la natation plutôt qu’à celle de la marche : tous les muscles se mettent en branle, plutôt que ceux des jambes en priorité. Mis en forme par une stimulation plus complète, le cerveau répond par une compréhension accrue des concepts, mais aussi une mémorisation efficace du contenu, que ce soit en guise de rapidité ou d’étendue des connaissances retenues. D’ailleurs, les simples faits de situer les concepts dans l’espace (ici, sur une feuille ou un écran orienté paysage) et d’effectuer des associations constituent des astuces de mémorisation à la portée de tous.
En somme, la carte mentale, c’est de la métacognition à son meilleur! L’élève apprend à apprendre : il construit et structure ses connaissances à sa manière, avec ses propres schèmes de pensées et ses mots-clés, et ce, dans une foule d’occasions scolaires.
La carte mentale, un outil idéal pour explorer, planifier, résumer et réviser
Utile à toutes les sauces, la carte mentale mérite qu’on s’y attarde. Souvent, le premier contact se fait en grand groupe, afin que tous puissent visualiser l’évolution de la carte sur un tableau standard ou sur un TNI / TBI. Graduellement, les élèves l’utiliseront à des fins personnelles pour explorer, planifier, résumer et réviser.
Pour introduire ce type d’outil en classe, on peut commencer par une activité d’exploration. Plus accessible puisque toutes les réponses sont possibles, ce type d’exercice permet aux jeunes de s’approprier la carte mentale sans vivre un stress inutile relié au contenu. Ainsi, on peut organiser une tempête d’idées sur un sujet qui fera l’objet d’un travail de recherche, explorer les thèmes possibles d’une fête ou d’une exposition scolaire, activer les connaissances antérieures de votre classe sur une notion qu’on s’apprête à aborder, etc. Ici, l’expression de soi et la créativité sont au rendez-vous!
On profite ensuite des atouts de la carte mentale pour travailler la planification. Outre l’organisation d’un projet (fête, événement, projet de recherche ou autre travail d’envergure), la carte facilite aussi la résolution de problème. Par ailleurs, c’est l’outil par excellence pour construire un plan de texte dynamique, que ce soit pour un article informatif, un récit ou un texte d’argumentation. Les élèves peuvent également planifier les tâches de la semaine à l’aide d’une carte. Devoirs, leçons, étude, travaux à remettre : tout cela pourra apparaître sur une même feuille et fournir une vue d’ensemble des plus pertinentes pour bien gérer le temps et les tâches et ne rien oublier.
La carte mentale est aussi un outil formidable pour résumer et réviser. Comme l’explique cette vidéo, la prise de notes, la mémorisation et la révision de celles-ci deviennent beaucoup plus rapides, appropriées et optimales avec cette technique. Puisqu’il n’y a que des mots clés à noter, l’élève devient plus actif dans son écoute, que la cible de l’attention soit l’enseignant ou un document multimédia. Même chose quand il s’agit de prendre des notes pendant la lecture. De façon bénéfique, l’apprenant dispose de plus de temps pour se concentrer sur ce qui se passe plutôt que de tenter de tout prendre en note à la vitesse de l’éclair – et ne pas être en mesure de se relire ensuite. Par ailleurs, comme le choix des mots-clés revient à l’élève, l’apprentissage s’annonce d’autant plus significatif.
Cet outil de révision sert de support pour étudier, mais aussi pour présenter un oral. Par exemple, en plaçant les points importants de son discours sur sa feuille, l’élève n’a qu’à jeter un regard furtif sur les différents coins de son aide-mémoire, et le voilà à l’aise d’en parler sans risquer les fameux trous de mémoire.
Ainsi donc, la carte mentale offre une panoplie d’avantages et un immense potentiel pédagogique, comme le confirment cet article de Pierre Cohen-Bracie, conseiller pédagogique au Collège Montmorency et cette page du site MindMapping.com. Curieux de découvrir quelques exemples concrets de cartes mentales? Voyez la seconde partie de ce dossier.
Sommaire du dossier
Introduction
Cartes mentales : avantages et usages fréquents
Les cartes mentales en classe : des exemples
Cartes mentales : contenu et structure
Cartes mentales : du papier à l’écran
À vos marques… Prêts? « Cartez »!