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Le tableau blanc interactif : L’essayer, c’est l’adopter

Dolbeau-Mistassini – « Dès que je me suis servie de l’Activboard, je l’ai complètement adopté. Fini le tableau traditionnel! Pour capter l’attention des élèves, il n’y a rien de mieux, car les enfants sont à l’affût du moindre changement », soutient Aline Ménard, enseignante de première année à l’école Notre-Dame-des-Anges de Dolbeau-Mistassini (Commission scolaire du Pays-des-Bleuets).

Elle a eu ses premiers contacts avec le tableau blanc interactif en janvier 2009. Pour l’instant, dans son école, deux tableaux sont en rotation dans les classes (environ trois semaines à la fois). « Je pense que ce n’est pas l’idéal. Pour voir les bénéfices du tableau, il devrait être dans une classe beaucoup plus longtemps. Lorsque le tableau est parti, la déception de mes élèves était à la hauteur de la mienne. Que c’est plate un tableau vert », dit-elle.

Néanmoins, elle a eu la possibilité de se familiariser avec les différentes fonctions du tableau. Elle a consulté les sites de De Marque, revendeur du tableau pour le Canada francophone (et éditeur de l’Infobourg), et de Promethean, fabricant du tableau, pour y trouver des exemples, des tutoriels, des guides d’utilisateur, etc.

« Sur ces sites, tout est mis en oeuvre pour aider concrètement le nouvel utilisateur. Bien sûr, il faut ajouter quelques petits efforts personnels, mais je dois dire qu’en suivant toutes les directives il devient facile de se servir d’un Activboard. » Mme Ménard espère néanmoins suivre une formation pour découvrir les fonctions plus avancées.

Branché directement à un ordinateur et à un projecteur, le tableau blanc interactif est un écran d’ordinateur géant sur lequel l’enseignant agit à l’aide d’un stylet qui reproduit les actions d’une souris et permet d’écrire comme sur un tableau de classe régulier, mais avec toutes les fonctionnalités de l’ordinateur en prime, accès à Internet inclus.

Dans sa classe, le changement est là. « L’attention des élèves relève d’un cran dès que j’allume le tableau. Ils veulent aller au tableau, travailler, utiliser les fonctions de base. Les enfants trouvent cela facile de se servir du tableau. D’instinct, ils ne craignent pas d’essayer les différentes fonctions que le tableau offre. J’ai cru qu’ils me montreraient des choses et j’ai eu raison de leur faire confiance. »

Ses élèves apprécient particulièrement la précision du tableau. « Avant, quand les enfants avaient à faire une suite, ils dessinaient leurs blocs avec plus ou moins de succès. Maintenant, ils s’appliquent à faire les formes en se servant des outils. Les cercles sont enfin ronds. »

Elle croit d’ailleurs qu’en mathématique, « c’est l’outil idéal pour rendre concrètes certaines notions par des actions visibles. Je pense en particulier aux déplacements ».

Ces élèves se servent aussi de l’Activslate, une tablette graphique qui leur permet de travailler au tableau sans avoir à se déplacer de leur bureau. « Les mots ou images qui sont dans le haut du tableau sont désormais à leur portée grâce à elle. » Personnellement, elle l’utilise également pour corriger le travail d’un élève au tableau ou écrire sans être continuellement en avant de la classe.

Par ailleurs, elle adore la fonction « enregistrer ». « On peut écrire pendant des pages et des pages et enregistrer le tout pour y revenir plus tard. C’est un plaisir de reprendre une explication d’il y a trois jours, de pouvoir l’améliorer sans être obligé de tout refaire. J’ajoute des explications supplémentaires plutôt que de repartir de zéro. »

Elle crée du matériel de base qu’elle utilise dans ses cours. Elle utilise aussi beaucoup Internet pour trouver des lectures à faire en grand groupe. Par exemple, elle a utilisé le blogue de la nièce d’une collègue. Celle-ci était en voyage en Namibie et y racontait son voyage. Ces récits devenaient la lecture du jour. « Nous nous sommes beaucoup servis de la fonction annotation pour surligner les mots difficiles et avons pris le temps de les relire et les expliquer. Je pouvais consacrer facilement 60-75 minutes à cette activité », dit-elle.

Justement, si elle a quelque chose à reprocher au tableau, c’est bien le peu de matériel numérique disponible pour utilisation. Mme Ménard le déplore : « Actuellement, il faut numériser page par page nos manuels, si on veut les utiliser au tableau. Autrement, il faut créer notre propre matériel ou utiliser ce qu’on trouve ici et là sur Internet. »

Malgré tout, le tableau ne la déçoit pas. « J’en suis une « fan » inconditionnelle depuis le premier instant. En enseignement, le fond (la matière) restera toujours le même; ce qu’on peut changer c’est la forme, l’emballage. L’Activboard est actuellement le meilleur outil pour cela. »

Par Martine Rioux

L’AQEUS aura un congrès branché

Montréal – L’Association québécoise des enseignants en univers social (AQEUS) souhaite que son congrès 2010 soit « actuel, branché et urbain ». L’évènement a pour titre « C10 : Enseigner et apprendre au XXIe siècle » et les technologies de l’information et de la communication (TIC) y occuperont une place de choix.

Le congrès aura lieu les 22 et 23 octobre 2010 à Montréal. 300 participants sont attendus pour participer à la cinquantaine d’ateliers prévus. L’AQEUS est présentement à la recherche de personnes souhaitant animer des ateliers et présenter leurs projets TIC.

Le rassemblement annuel de l’AQEUS sera axé sur la pratique : « C’est important pour les enseignants d’avoir des modèles de projets, de nouvelles idées TIC », explique la coordonnatrice du congrès 2010, Sophie Turbide. Mme Turbide mentionne aussi que les présentateurs qui souhaitent utiliser les TIC dans leur atelier auront du support technique du RÉCIT en univers social. « Utiliser les TIC, c’est aussi une façon pour nous d’avoir un congrès vert et de minimiser la consommation de papier », explique la coordonnatrice.

Les organisateurs du congrès souhaitent aussi que l’événement, qui se déroulera dans la métropole, soit « urbain ». « Le salon des exposants fera de la place à des petits exposants moins connus de la métropole, qui proposent des ressources montréalaises », confie Sophie Turbide. Des excursions dans la ville seront aussi organisées, dont une à la Grande Bibliothèque. Une course de geocatching (avec un GPS) sera organisée en plus d’une visite de la ville avec le groupe l’Autre Montréal .

Selon Sophie Turbide, les TIC sont devenues incontournables en univers social. « Les TIC font partie du mode de préhension du réel des élèves. » Si elle ne croit pas que les enseignants en univers social aient besoin de logiciels particuliers, elle estime qu’ils doivent cependant avoir accès aux outils du quotidien. « Internet est essentiel pour montrer aux élèves comment discriminer les sources d’information, par exemple. Développer son sens critique et exprimer une opinion fondée sont aussi des objectifs du programme en univers social qu’on peut atteindre avec le web. »

Pour accompagner les participants au congrès dans leur réflexion, l’AQEUS a sélectionné dix mots-clés qui commencent tous par la lettre C, les C10. Certains de ces mots se retrouvent dans les différentes disciplines (histoire, géographie et économie) comme citoyenneté, communauté ou culture. D’autres mots réfèrent aux élèves comme génération C ou réfèrent directement au congrès comme cité. Les mots compétences et connaissances sont aussi présents puisque les enseignants doivent constamment les avoir en tête.

D’ailleurs, les TIC, les compétences et les connaissances étaient au cœur du Manifeste pour l’univers social que l’AQEUS a lancé en février dernier (voir l’article de l’Infobourg).

Sophie Turbide, coordonnatrice du congrès, a confirmé que Luc Guay, professeur retraité de l’Université de Sherbrooke en didactique de l’histoire, et François Guité, du CTREQ, seront les conférenciers d’ouverture du congrès. Ils agiront aussi à titre de Grands témoins, c’est-à-dire qu’ils assisteront aux ateliers et produiront un rapport sur l’utilisation des TIC en univers social.

Par Marie-Philippe Gagnon-Hamelin

Invitation: Vous souhaitez devenir formateur sur l’ActivBoard dans votre milieu?

Invitation: Vous souhaitez devenir formateur sur l’ActivBoard dans votre milieu? - Rectangle

C’est maintenant possible en suivant une formation intensive de quatre jours. Le programme de certificat d’accréditation d’iClass Canada prépare le participant (enseignant, conseiller pédagogique, etc.) à donner des formations sur l’utilisation pédagogique du tableau blanc interactif ActivBoard en lien avec les programmes de formation du primaire et du secondaire.
Les prochaines sessions de formation seront offertes :
– du lundi 10 mai au jeudi 13 mai
– du lundi 28 juin au mercredi 30 juin (plus une journée en août, à déterminer)

Le prix d’une formation est de 1 500 $ (si la réservation est faite avant le 1er mai, un rabais de 500 $ vous est accordé). Tous les détails sont ici.

Réservez votre place dès maintenant en remplissant le formulaire d’inscription.

Expérience pédagogique avec des iPod

Québec – En janvier dernier, à l’école secondaire De Rochebelle, à Québec, l’enseignant de français David Martel a décidé de faire vivre une expérience nouvelle à ses élèves. Au grand étonnement de ceux-ci, il les a invités à installer l’application eClicker (gratuit) sur leur iPod Touch et à l’apporter en classe (la moitié en avait un).

L’application eClicker a été spécifiquement conçu pour répondre aux besoins de l’éducation. Elle permet aux enseignants de questionner les élèves par le biais de questions à choix multiples. L’enseignant doit se doter de l’application « hôte » de eClicker (25 $) pour pouvoir envoyer les questions aux élèves.

Quelques jours avant de vivre l’activité en classe, M. Martel avait donc demandé à ses élèves de lui soumettre des questions à choix multiples sur la langue française en général ; une trentaine de questions qu’il avait ensuite intégrées dans son application hôte.

Finalement, la journée de l’activité, M. Martel a mis en place un réseau sans fil dans sa classe à l’aide de son ordinateur. En quelques secondes, tous les appareils étaient connectés, indique l’enseignant.

Regroupés en équipe, les élèves avaient 15 secondes pour répondre à chaque question. Entre ces dernières, une pause de 10 secondes permettait de voir la bonne réponse et un graphique présentait combien de fois chaque réponse avait été choisie. « Les participants pouvaient également voir le rang de leur équipe ce qui a engendré beaucoup de compétitivité », dit M. Martel.

Une fois le questionnaire complété par tous, il a pu s’envoyer l’ensemble des résultats par courriel. Il pourrait donc les garder en mémoire, refaire l’exercice plus tard en cours d’année scolaire et comparer les résultats.

« Je n’ai jamais vu personne répondre à des questions de français avec autant d’enthousiasme », ajoute-t-il. Il précise que ses élèves étaient tous épatés du fait qu’il leur ait permis d’apporter leur iPod en classe et que cela a beaucoup fait jaser dans les corridors. « Je crois que les élèves ont pu voir que leur iPod pouvait être utilisé autrement que pour jouer ou écouter de la musique. »

L’enseignant a définitivement aimé l’expérience et il souhaite bien recommencer. Il croit que le iPod peut trouver sa place dans une salle de classe, compte tenu que de plus en plus d’applications peuvent se prêter au contexte scolaire (correcteur, dictionnaire, calculatrice, conversion de mesure et autres).

Seul bémol, ce ne sont pas tous les élèves qui ont un iPod et il ne veut pas faire de discrimination envers ceux qui n’en ont pas. Il attendra donc un peu avant d’organiser une autre activité du genre.

À quand un iPod comme matériel scolaire?

Pour en savoir plus, lisez le compte-rendu de l’expérimentation sur le blogue de David Martel.

Par Martine Rioux

Un format ouvert pour faciliter le partage des contenus TBI

Grande-Bretagne – L’Agence britannique BECTA a conclu un important accord avec les principaux fabricants de tableaux blancs interactifs (TBI) pour le développement et le support d’un format de fichier ouvert (CFF), qui facilitera l’échange de matériel pédagogique quelle que soit la marque de tableau utilisée.
Voilà une nouvelle des plus importantes et des plus réjouissantes. Alors qu’on reproche de plus en plus aux fabricants de matériel informatique de développer des solutions dites propriétaires, ce pas en avant risque d’entraîner des conséquences très positives pour le milieu scolaire, autant pour les éducateurs que les éditeurs de contenus.

La nouvelle a notamment été rapportée le 2 avril dernier par le quotidien Web eSchool News.

À ce jour, Promethean (ActivBoard), eInstruction, Hitachi, Luidia, Mimio, PolyVision, RM, Sahara Presentation Systems, SMART Technologies et TeamBoard se sont engagés à supporter ce format de fichier en Grande-Bretagne. Le suspense demeure quant à l’Amérique : emboîteront-ils le pas aussi?

Les origines du projet

En 2007, la British Educational Communications and Technology Agency (BECTA), qui assure un leadership au niveau de l’utilisation des technologies éducatives au Royaume-Uni, a mandaté le Groupe RM, l’un des principaux fournisseurs de matériel informatique européens en éducation, pour aborder le problème de la non-compatibilité du matériel pédagogique entre les différentes marques de TBI.

En effet, la majorité des documents créés avec un logiciel ne peuvent être lus par les autres, limitant du même coup les possibilités de partage entre enseignants. La mission du Groupe RM : développer un standard d’interopérabilité dans l’industrie qui profiterait au milieu scolaire.

Tel que résumé par le site d’information en éducation educa.ch, les principaux constats du début du projet étaient :
– De plusieurs études menées en Angleterre, le pays avec le plus grand nombre de TBI (environ 90% des classes équipées), il ressort qu’un grand nombre d’enseignants n’utilisent que les fonctions de base de leur TBI.
– Les TBI, quelle que soit leur marque, ont des fonctionnalités de base très similaires. Le Common File Format (CFF) est basé sur ces fonctionnalités partagées.

En 2010, BECTA et RM ont non seulement créé un format de fichier pour les logiciels (.iwb), mais aussi une application qui permet de visionner les fichiers, de la documentation d’accompagnement et une bibliothèque de code que les développeurs de logiciels peuvent intégrer dans leurs applications.

Dans le communiqué émis par la BECTA à ce sujet, Steve Lucey, directeur exécutif des technologies stratégiques, explique ceci : « Nous savons que les TBI sont capables de donner vie aux leçons, de motiver les apprenants à participer avec enthousiasme et de les aider àobtenir de meilleurs résultats. Nous voulons donc aider le milieu scolaire à obtenir un meilleur retour sur leur investissement en technologie, ce qui est plus important que jamais dans le contexte économique actuel. Partager des ressources et des idées est l’une des façons de stimuler une utilisation plus efficace des technologies et de tirer le meilleur profit des investissements. »

« Partager des ressources et des idées est l’une des façons de stimuler une utilisation plus efficace des technologies et de tirer le meilleur profit des investissements. »

Steve Lucey raconte que la BECTA était depuis longtemps sollicitée par les utilisateurs de TBI de partout dans le monde pour développer ce format de fichier commun. Des ministres de l’éducation de plusieurs pays européens y voient un moyen de faciliter le déploiement des TBI à leur échelle nationale.

Le but ultime du Common File Format (CFF) d’extension .iwb (pour interactive whiteboard) est de pouvoir produire des fichiers que n’importe quel logiciel pourra ouvrir et même les enseignants qui ne possèdent pas de TBI pourront utiliser.

Quand pourrons-nous voir concrètement un exemple de ce nouveau format ouvert? Comme l’explique eSchool News, bien que les fabricants aient accepté de l’inclure dans leur logiciel, il faudra attendre un cycle de mise à jour pour que le format soit supporté.

À ce jour, le logiciel Draw 5.5 de TeamBoard serait le premier logiciel commercial à supporter le format. RM Easiteach suivra sous peu. De son côté, le TBI Polyvision ne fournit pas de logiciel particulier, on peut donc choisir lequel on veut utiliser.

Vous pouvez télécharger le lecteur CFF.

Et au Canada?

Comme le marché canadien dépend beaucoup du marché américain et que nos voisins du sud ne disposent pas d’une organisation comme la BECTA en Grande-Bretagne, on pense que l’adoption du format ouvert sera plus longue ici.

Cela est d’autant plus prévisible que le marché est actuellement divisé en deux portions égales entre Smart Technologies et Promethean, tous deux fournissant un logiciel propriétaire (Smart Notebook et Promethan ActivInspire).

Du côté européen, on a convaincu les deux gros joueurs en ratifiant internationalement le standard, ce qui assure qu’il sera un pré-requis dans les futurs appels d’offre.

Aux États-Unis, RM a annoncé le lancement au printemps d’une nouvelle génération de sa plateforme Easiteach qui supportera le CFF, devenant donc la première sur le continent. eSchoolNews a tenté d’avoir des commentaires des autres fabricants : Promethean n’a pas voulu se commettre, et Smart a tout simplement refusé de commenter.

Promethean n’a pas voulu se commettre, et Smart a tout simplement refusé de commenter.

Malgré tout, certaines organisations américaines pourraient vouloir relever le défi. Par exemple, on peut penser au School Interoperability Framework (SIF), qui aide déjà les institutions primaires et secondaires à se partager des données, ou encore au IMS Global Learning Consortium, qui a développé un format standard permettant à n’importe quel contenu numérique d’être utilisé dans une plateforme d’apprentissage, un système d’information pour les élèves ou un portail Web. D’ailleurs, Promethean permet l’importation d’évaluations montées selon ce standard dans son logiciel ActivInspire.

Trois scénarios pourraient déclencher l’adoption du format en Amérique :
– si c’était le mandat d’une agence gouvernementale, comme ce fut le cas pour le format NTSC en télévision;
– si le mouvement était initié par l’industrie : les fabricants pourraient s’entendre sur un CFF pour les écoles d’ici;
– si un joueur majeur de l’industrie s’engageait à supporter le format, ce qui forcerait les autres à suivre par la pression du marché.

Certaines personnes interviewées par eSchool News pensent que le plus simple serait l’initiative gouvernementale. Comme les fabricants de tableaux ont différents besoins, des standards très complexes pourraient émaner s’ils ne sont pas encadrés. Ceci dit, la majorité s’entend sur le fait qu’aux Etats-Unis, de tels changements peuvent également être initiés par la base, comme par la pression des éducateurs ou par les fournisseurs eux-mêmes.

Selon le fabricant TeamBoard, un CFF aide les enseignants deux façons : premièrement, il leur ouvre la porte d’un monde de contenus accessibles peut importe le support utilisé, ce qui par ailleurs ne peut qu’accroître l’utilité de la technologie interactive. Deuxièmement, cela encourage les enseignants à s’investir dans la création de matériel car ils savent que celui-ci pourra profiter à la communauté.

Les défis sont grands

Le site québécois Zone libre en éducation se réjouit de ce projet. « Le tableau blanc interactif n’échappe pas à la logique qui veut qu’il n’est pas bon de cadenasser ses données et de les enfermer dans un seul système ou logiciel », peut-on y lire.

Bien que le progrès au Royaume-Uni soit significatif, le projet global en est tout de même à ses débuts. Plusieurs croient qu’un CFF aura un réel impact une fois qu’il sera intégré à des standards d’apprentissage communs et lorsque que les créateurs auront la possibilité de catégoriser leurs ressources, par exemple en y stockant des informations comme le nom de l’auteur, le niveau visé et des mots-clés sur les objectifs d’apprentissage.

Au Québec, l’organisme Normetic est justement voué à l’application d’un standard dans la catégorisation de ressources numériques en apprentissage. Pour lui, la catégorisation standardisée permet en plus d’accroître la réutilisation des ressources, de rendre accessibles des ressources de qualité, durables et interopérables, de les repérer, et enfin de créer un patrimoine éducatif, interopérable, accessible et réutilisable.

En tant que créatrice de contenus éducatifs pour les tableaux interactifs, je me questionne un peu sur les fonctionnalités qui seront interopérables, car je crains un nivellement vers le bas. Si tel logiciel permet telle application, mais que l’autre ne le permet pas, alors on l’enlève.

Les tableaux interactifs étant si souvent associés à l’enseignement magistral lorsqu’utilisés par des enseignants ayant déjà cette tendance ou mal formés, je crains que les fonctionnalités retenues n’amplifient cette tendance.

Mais avec une stratégie d’implantation solide, accompagnée de formation adéquate, j’ai quand même espoir qu’au bout du compte, une telle initiative ait plus d’avantages que d’inconvénients.

Vous avez maintenant la parole!

De la page à l’écran…. L’aventure du livre numérique à l’école

Québec – Le 28e colloque de l’AQUOPS s’est ouvert ce matin par une conférence de Clément Laberge, spécialiste de l’éducation et de l’édition numérique, vice-président chez De Marque, éditeur de l’Infobourg. Sa conférence portait sur la place du livre électronique à l’école.

M. Laberge a débuté sa conférence en rappelant son attachement pour l’AQUOPS et le Web éducatif québécois, notamment en présentant l’affiche de Ressources éducatives de l’Infobourg, distribué au colloque de l’AQUOPS de 1995 et en rappellant les débuts du site Web de l’École branchée.

Il a enchaîné en ressortant une chronique publiée sur l’Infobourg en 1998 qui faisait la promotion du livre électronique et des livrels à l’école, avant de faire un bond en 2010, alors que le marché des livrels se développe à une vitesse fulgurante (Kindle, Sony Reader, Nintendo DS, iPad).

Du contenu scolaire est développé pour ces appareils. Des questions apparaissent alors : voulons-nous transposer ce qui existent en papier dans l’univers numérique simplement? Est-ce que les jeunes se contenteront d’un univers transposé? Les jeunes sont habitués de « copier-coller-remixer » des ressources sur le Web? Accepteront-ils d’utiliser des ressources pré-préparées d’avance?

L’an dernier, après que les élèves du secondaire aient reçu leur sujet d’examen ministériel (le papier électronique), certains sites Web en lien avec le sujet ont observé une hausse impressionnante de leur fréquentation.

« On constate que les jeunes vivent sur le Web. Ils empruntent un livre à la bibliothèque puis se ruent sur l’ordinateur pour faire une recherche sur le Web. Ma fille m’a aussi dit :
Un ordinateur sans Internet, ça ne sert à rien. Alors, peut-être que dans quelques années, un livre sans Internet, cela ne servira à rien », affirme M. Laberge.

Selon lui, le livre est loin d’être « mort » avec la technologie tel que certains l’avaient prédit. « Au contraire, le livre n’aura peut-être jamais été aussi vivant. Le Web permettra de donner vie aux livres. Auteurs et lecteurs n’ont jamais été aussi proches ».

Il a donné l’exemple de certains forums de discussion sur le Web pour les jeunes et les adultes, comme Babelio.com. Il a présenté certaines fonctionnalités de Google Livres, qui permet entre autres de retracer sur une carte tous les lieux mentionnés dans une œuvre.

« Il n’a jamais été aussi facile de donner un sens à l’écriture et de stimuler la lecture chez les jeunes. De la même façon que les blogues ont donné aux élèves des auditoires dans leur milieu, les communautés sociales en ligne peuvent leur permettre d’exister dans l’univers Web au côté de personnes connues ».

De même, plusieurs outils sont maintenant disponibles en ligne afin de favoriser la diffusion des œuvres, Lulu.com, Scribd.com.

« Pour pouvoir participer à l’univers du livre numérique, nous devrons exiger des éditeurs des documents que nous pouvons manipuler, annoter, transformer. Nous devons exiger des éditeurs une culture de la créativité et non une culture du tout-cuit », a soutenu M. Laberge.

D’ailleurs, tous les outils de la création sont maintenant disponibles sur le Web pour permettre à cette culture de la créativité d’émerger, ne reste plus qu’à se les approprier. « Nous devons apprendre à en tirer profit. Les pédagogues doivent se faire confiance, doivent faire confiance aux élèves », ajoute-t-il.

« Pourtant, on privilégie souvent la sécurité plutôt que l’autonomie, la créativité et la liberté. Les enfants doivent apprendre à s’approprier leur milieu de vie, à réseauter. Il faut arrêter de les protéger contre leur environnement. Une révolution est en train de se dérouler sous nos yeux. Nous devons nous en saisir pour pouvoir y participer. Il suffit maintenant de les mobiliser de façon pédagogique. »

Par Martine Rioux

Vos élèves seront-ils candidats aux prochaines élections virtuelles?

L’année 2010-2011 marque la 4e édition du concours Cliquez pour moi, une activité d’élections virtuelles qui s’ouvre à partir de janvier. Le concours s’adresse au 2e cycle du primaire jusqu’à la fin du secondaire. C’est le fruit d’une collaboration entre le service national du RÉCIT de l’univers social et le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Il permet aux élèves de vivre une situation d’élection complète : se porter candidat, vivre des débats, des échanges, et finalement, aller voter.

Dans le cadre du congrès 2010 de l’AQEP, Marianne Giguère, du service national du RÉCIT de l’univers social, a présenté le concours www.cliquezpourmoi.qc.ca à l’occasion d’un atelier auquel l’Infobourg a assisté.

Ce concours est en lien direct avec le programme de formation et peut être réalisé dans le cadre d’une situation d’apprentissage. D’ailleurs, le développement de la compétence TIC et le domaine Vivre ensemble et citoyenneté sont inhérents à toute la situation.

Bon an mal an, environ 700 élèves participent chaque année en se présentant comme candidat. Les élèves peuvent aussi s’inscrire comme électeur seulement. Cette année, le concours débutera le 3 janvier et durera environ 3 mois.

Le site Web comprend notamment un guide pédagogique complet et un guide technique qui explique comment ça marche et comment s’inscrire. On y trouve aussi des capsules vidéo pas à pas de même qu’un guide pour l’élève. Des exemples de propositions reçues par le passé, notamment les propositions des gagnants, sont aussi disponibles.

Les finalistes parmi les participants sont sélectionnés par un jury composé d’enseignants, de membres du RÉCIT de l’univers social et de délégués du Directeur général des élections. Ces finalistes sont ceux pour qui les élèves pourront voter à la fin de la période du concours.

Le projet s’inscrit dans le mouvement du Web 2.0 (Facebook, YouTube, Twitter, blogues, etc.), puisqu’il permet l’utilisation active d’Internet comme participant à la création de l’information. Cela permet de développer des compétences importantes comme l’éthique dans la communication en ligne, la citation correcte des sources et tous ces « à-côtés » relatifs au Web 2.0.

À la fin du processus, lorsque la proposition gagnante a été sélectionnée, une équipe composée de membres du service national du RÉCIT de l’univers social et du DGEQ se rend à l’école du gagnant pour la remise du prix : un iPad pour l’élève et un autre pour son enseignant!

Alors, est-ce vous et votre classe cliquerez cette année?

www.cliquezpourmoi.qc.ca

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