À première vue, un fil de laine n’a rien à voir avec les nouvelles technologies. Et pourtant, dans l’atelier Numérique et textile, présenté lors du plus récent colloque de l’École en réseau (ÉER), les participantes virtuelles ont pu constater que la créativité numérique n’avait pas de limite.
Lise Cayouette est enseignante de 4e année dans une école du Centre de services scolaire René-Lévesque, en Gaspésie. Elle est aussi enseignante ressource depuis plusieurs années et, à ce titre, elle sensibilise ses collègues aux projets de l’ÉER. C’est grâce à des personnes comme elle et à d’autres au sein du réseau qu’en 2021, 300 000 élèves ont pu profiter des activités de l’ÉER.
Lors du colloque du réseau, présenté en septembre dernier, elle avait conçu son atelier comme un exercice qui serait intégré à une communauté de pratique (COP), c’est-à-dire un groupe d’individus partageant un domaine et des pratiques communs, afin de favoriser la participation de tous.
Pour Mme Cayouette, le projet Numérique et textile, vise « à développer des activités en coconstruction pour initier les élèves à explorer le pixel en tant que moyen pour développer la créativité ». L’objectif de l’atelier était donc de partager des connaissances et des idées autour du numérique et de l’art textile.
Remue-méninges de possibilités
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, selon l’enseignante gaspésienne, les jeunes sont patients lorsqu’ils apprennent la couture et le tricot. Quand elle présente ce type d’activités dans ses classes, elle s’aperçoit généralement que les élèves ne les connaissent pas. Cependant, en leur permettant de s’initier à ces passe-temps par l’intermédiaire de plates-formes de dessin, comme l’initiative québécoise Fil Relax ou encore Pixel Art, le défi devient intéressant et motivant pour eux.
L’utilisation de l’imprimante 3D peut également s’avérer pertinente pour l’impression de certains dessins. Ce type de projet peut notamment mener les jeunes à mieux comprendre l’utilisation des tricoteuses industrielles dans le monde du textile.
Pourquoi ne pas lancer un projet autour de la ceinture fléchée? Ou encore mettre à contribution la transmission du savoir-faire de certaines nations autochtones comme les Mi’kmaqs pour mieux maîtriser l’art du perlage? Ce sont là des idées qui ont aussi été amenées et qui peuvent se faire en classe.
Le projet Numérique et textile de Mme Cayouette ne permet pas seulement aux jeunes de « faire », il leur permet aussi de réfléchir aux nouvelles possibilités amenées par le numérique dans la production de vêtements. C’est justement le cas des vêtements dits intelligent; ils sont fabriqués à partir de textiles capables de capter et d’analyser certaines informations grâce à des fils électroniques incorporés dans leur fabrication. Un projet qui pourrait être fascinant!
Lise Cayouette est disponible pour appuyer d’autres enseignantes et enseignants qui désireraient réaliser des activités axées sur le numérique et l’art textile. Consulter la vidéo de l’atelier pour repérer les coordonnées de l’enseignante à la fin.
Il est possible de visionner l’atelier de Mme Cayouette sur YouTube.