Le niveau d’habileté en lecture des jeunes Canadiens a été mesuré dans le cadre du Programme international de recherche en lecture scolaire (PILS). On y apprend, par exemple, que les jeunes qui consacrent moins de temps aux devoirs ont un meilleur rendement en lecture… et que les Québécois ont du rattrapage à faire.
Pour leur performance en lecture, les Québécois de 4e année se situent au 6e rang des 7 provinces canadiennes ayant participé au Programme international de recherche en lecture scolaire 2011.
De plus, partout au pays, on constate que les scores moyens sont plus élevés dans le système d’enseignement anglophone que francophone. Cet écart est toutefois moins marqué au Québec. Cela dit, les jeunes Canadiens ont globalement de bons rendements en lecture si on les compare aux autres pays étudiés, conclut le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada dans son rapport. Sans surprise, les filles et les élèves plus aisés financièrement obtiennent de meilleurs résultats.
La lecture, à la maison d’abord
Comme l’ont déjà démontré d’autres études, les enfants ayant lu avec leurs parents avant leur scolarité sont de meilleurs lecteurs. « Le programme confirme le rôle incontestable des parents comme modèle principal de comportement en lecture. À l’échelle internationale comme au Canada, les élèves dont les parents affirment aimer la lecture ont un rendement nettement supérieur aux autres », explique-t-on.
Fait intéressant, les jeunes Canadiens de 4e année passent en moyenne de 16 à 30 minutes à faire leurs devoirs quotidiennement. Étonnamment, ceux qui passent moins de temps, voire aucun, affichent un meilleur rendement en lecture que ceux qui y consacrent plus de temps. Cette tendance se confirme tant au pays qu’ailleurs dans le monde!
Des ordinateurs en classe
Par ailleurs, l’étude s’est aussi intéressée à la présence d’ordinateurs dans les classes. On y apprend que moins de la moitié des élèves canadiens de 4e année y ont accès pour leurs leçons de lecture.
De l’avis des directeurs d’écoles interrogés, les enfants ont davantage accès aux ordinateurs et à Internet à des fins pédagogiques au Canada qu’ailleurs dans le monde. Or, les appareils ne sont pas toujours disponibles pour les leçons de lecture, nuancent les enseignants.