Le Laboratoire de formation sur la littératie numérique de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et l’organisme néo-brunswickois Labos Créatifs ont produit ensemble une série d’infographies afin d’appuyer la création de nouveaux laboratoires créatifs (LC) dans les écoles. Elles présentent différents concepts, dont le rôle de chacun des acteurs touchés par la mise en place d’un tel lieu (ex. enseignant, apprenant, direction).
Nous vous avons déjà parlé du rapport de recherche publié en 2020 par le Laboratoire de l’UQAC au sujet de l’implantation des LC dans les écoles primaires et secondaires. Ce rapport soulevait entre autres le fait que les milieux avaient besoin d’accompagnement afin de mieux comprendre l’intégration du LC à la vie scolaire.
À partir du printemps 2021, le Laboratoire de l’UQAC s’est allié à l’organisme Labos Créatifs, qui soutient les écoles dans la mise en place de LC dans les provinces maritimes, afin de croiser la recherche avec l’expérience vécue sur le terrain. Cette rencontre a donné lieu à la publication d’une série d’infographies qui peuvent être téléchargées séparément ou réunies sous la forme de guide d’implantation d’un laboratoire créatif.
« Situé à la jonction du savoir scientifique et du savoir expérientiel, nous les proposons comme un outil pour le milieu éducatif qui s’intéresse ou exploite un laboratoire créatif ou un espace “maker” à des fins pédagogiques », lit-on sur le site Web présentant la démarche.
Les rôles des acteurs
Outre les valeurs derrière le concept de LC, le processus d’implantation en quatre phases est présenté sous forme d’aide-mémoire facile à parcourir. Le rôle de chacun des acteurs touchés par le laboratoire créatif (ex. enseignant, apprenant, direction) est aussi détaillé en différentes affiches sous forme de liste à cocher : « Un défi pour moi » ou « Je fais déjà ». Ceci permet d’identifier rapidement les forces et les défis de chacun.
Sans être un utilisateur direct du LC, le personnel de direction doit tout de même soutenir l’équipe-école et orchestrer la réalisation et le maintien de cet environnement d’apprentissage. De même, le centre de services scolaire est-il prêt à développer une vision globale et à long terme du développement des LC ou à faciliter le réseautage et l’ouverture vers la communauté?
Selon le contexte organisationnel, la participation d’un technicien (informatique, travaux pratiques, laboratoire, etc.) est souvent très utile. Il participe à la gestion du LC et est le principal soutien des enseignants et des apprenants sur le plan pratique. Connaît-il une variété d’outils? Est-il prêt à soutenir les apprenants dans leurs réalisations et leurs réflexions?
Le conseiller pédagogique a aussi un rôle à jouer. Voudra-t-il coordonner et optimiser les activités des LC avec lesquels il collabore? Deviendra-t-il le gardien des valeurs et de la philosophie des LC dans son milieu?
Finalement, enseignants et apprenants sont au cœur de la vie dans un LC. L’enseignant est-il prêt à prendre des risques, à placer les élèves au cœur du processus, à partager son expérience, à adopter lui-même une posture d’apprenant? Tout enseignant devrait se pencher sur son rôle au sein du laboratoire.
Enfin, il pourra inviter ses élèves à consulter et cocher les cases de leur affiche avant le début d’une activité. Ils s’engageront ainsi à collaborer, à faire preuve de curiosité et d’initiative, en plus de respecter les règles et le matériel.
En complément :
– Le dossier Le laboratoire créatif à l’école : au-delà des équipements (réservé aux abonnés du magazine École branchée)
– Le guide d’implantation produit par le Laboratoire de l’UQAC
À (re)lire sur le site de l’École branchée :
– Laboratoires créatifs dans les écoles québécoises : état des lieux et questionnements
– Soutien pour le déploiement de laboratoires créatifs dans les écoles des Maritimes et collaboration avec le Québec– Du laboratoire créatif au développement durable