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La passion des TIC, du Québec au Mexique (troisième partie)

(Troisième partie) L’Infobourg vous raconte, au fil des mois, l’aventure extraordinaire de deux retraités de l’enseignement qui offrent généreusement leur temps pour partager leurs connaissances TIC avec l’école 15 de Mayo, au Mexique, dans le cadre d’un projet OLPC.

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(Troisième partie) L’Infobourg vous raconte, au fil des mois, l’aventure extraordinaire de deux retraités de l’enseignement qui offrent généreusement leur temps pour partager leurs connaissances TIC avec l’école 15 de Mayo, au Mexique, dans le cadre d’un projet OLPC.

À l’occasion de leurs vacances annuelles au Mexique, Louise Le Bourdais et Guy Bergeron, retraités de l’éducation et partenaires dans la vie comme dans leurs passions, ont en tête de faire vivre un projet TIC aux jeunes de l’école de Lo De Marcos grâce à la Fondation OLPC. Voici le troisième article de la série!

Lire la première partie…

Lire la deuxième partie…

À peine de retour au Québec, Guy reçoit un courriel de la Fondation OLPC l’informant que les 10 ordinateurs XO sont en route pour Lo De Marcos. Si tôt? Le projet les demandait pour le mois d’octobre 2010 seulement… Finalement, 2 mois plus tard, l’enseignant Hector confirme avoir reçu les machines (délai normal considérant les douanes, semble-t-il!). Suivant les consignes de Guy et Louise, il promet de bien les entreposer, mais d’en prendre 1 ou 2 pour commencer à se les approprier.

Au début juin, Louise et Guy font le point sur leur réflexion pédagogique. Louise nous explique : « Depuis quelque temps, nous réfléchissons au type de projet à proposer aux élèves. Selon Guy, il faut s’assurer de leur présenter des projets à leur goût. Ce n’est pas évident… Lo De Marcos n’est pas Québec! Il y a toute une différence. Les jeunes là-bas ne sont pas beaucoup en contact avec les technologies. Ils ont la télé et quelques jeux vidéo sur des appareils qui ont probablement été donnés au village. Les 3 appareils sont situés sur le trottoir devant la place principale du village. Là-bas, on a remarqué, au Café Internet, que les jeunes naviguent très peu sur le Web. Ils y vont surtout pour clavarder. De plus, ce sont surtout des jeunes de 16 ans et plus. Dans le cadre du projet qui nous concerne, les jeunes auront environ 10-12 ans… »

Pendant l’été, en plus de ces réflexions, ils font l’achat d’une NanoStation et d’un routeur. L’antenne NanoStation servira à amplifier le signal Internet pour l’école. Le routeur servira à partager ce lien aux XO. Aussi, ils reçoivent une formation sur les XO de la part de Kaçandre, leur contact d’OLPC. À partir de ses recherches et de son expérience au Gabon, il leur communique les bases nécessaires pour le bon fonctionnement des appareils et des façons de faire dans un tel contexte.

Puis, l’heure du départ arrive pour Louise et Guy. Le 20 octobre, la caravane se met en branle, direction le Mexique. Les retrouvailles avec le directeur, le 15 novembre, se sont très bien passées. « À la suggestion de Kaçandre, nous avons convenu, avec le directeur, de commencer le projet par de la formation aux enseignants. Il va leur en faire la proposition. Ils seront libres de suivre cette formation, mais elle sera nécessaire pour une utilisation des XO en classe. »

La classe de 6e année
© Guy Bergeron

La cour intérieure de l’école. On voit une classe et le bureau du directeur
© Guy Bergeron

Avant de mettre les appareils entre les mains des enseignants, Guy et Louise s’affairent à charger, à mettre à jour les 10 appareils à partir de la clé USB montée avec Kaçandre lors de leur formation du mois de septembre, puis à les configurer. Tout s’est très bien passé.

La préparation des XO
© Guy Bergeron

Ils ont pris la décision d’utiliser l’environnement de travail appelé Sugar au lieu de Gnome, qui était proposé avec les ordinateurs. Kaçandre les a rassurés sur leur choix : « L’environnement Gnome semble plus convivial de prime abord simplement parce que nous sommes habitués à la métaphore de Bureau qu’il propose (créée et pensée par des ingénieurs pour des travailleurs) et non à une métaphore inspirée des théories socioconstructivistes et cognitives (conçue par des enseignants et des professeurs pour le contexte d’apprentissage) comme c’est le cas pour Sugar. »

« Avec Sugar, l’environnement fait de l’ordinateur une sorte d’extension de la personne, et non un outil distant. Ainsi, les verbes sont mis de l’avant et l’enfant est représenté en plein centre de son environnement d’apprentissage. La dimension collaborative de l’apprentissage et le partage du savoir sont présents avec les vues de Voisinage et de Groupe qui permettent le partage des activités. L’« autre » est ainsi toujours présent au sein de l’interface. »

« Les activités du côté de Sugar sont davantage axées sur la créativité, et ce, dans un environnement simplifié où les utilisateurs peuvent explorer facilement les possibilités qui leur sont offertes. Cela rejoint un peu l’esprit du design des applications Mac, où les fonctionnalités sont orientées pour une tâche précise, contrairement à la tendance plutôt exhaustive du côté PC (un logiciel a des possibilités multiples, mais seulement quelques-unes sont utilisées sur une base régulière). »

Il leur faut maintenant mieux comprendre le fonctionnement des XO et, par la suite, préparer les formations. Ils ont déjà de la documentation en espagnol proposant des projets. Par contre, avant de se lancer dans des projets, ils comprennent que les XO doivent être démystifiés par les enseignants.

Donc… c’est l’heure du remue-méninges! À suivre vendredi prochain!

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999.

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