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Jouer à dénicher les fausses nouvelles

Escape-Fake est un jeu d’évasion en ligne, créé par l’association Report’Cité, pour dénicher le vrai du faux dans un journal d’information. La ressource a été présentée dans le cadre de la récente Semaine des Médias du réseau MLF.

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À l’occasion des 40 ans du Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), en France, la Mission laïque française (MLF) a tenu différentes conférences en ligne sur l’éducation aux médias et à l’information. L’une de ces conférences a été consacrée à l’Escape-Fake, un jeu d’évasion en ligne créé par l’association française Report’Cité pour dénicher le vrai du faux dans un journal d’information.

Le journaliste Sébastien Rochard est l’un des créateurs du jeu avec Tiphaine Crézé et Estelle Jollivet. Lors de la conférence, il a donné les grandes lignes de l’Escape-Fake, créé en 2020 au sein de Report’Cité, « né dans le courant de l’année 2015, en réponse à un appel à projets lancé par le ministère de la Culture en France, après les attentats ayant notamment frappé la rédaction de Charlie Hebdo », comme il est indiqué dans le site de l’organisme.

Les joueurs, de manière individuelle ou en duo, sont transposés par le biais d’un avatar dans une salle de rédaction, celle du Vrai Journal. Destiné particulièrement aux élèves de 12 à 18 ans, les participants peuvent décider du niveau de difficulté. Ils sont par la suite invités à vérifier, dans un premier temps, la véracité d’une information au moyen, par exemple, de Google ou de tout autre outil fiable. Dans un second temps, ils doivent accoler la bonne légende à une illustration proposée.

Au début d’Escape-Fake, on doit choisir un pseudo ainsi que l’avatar qui nous représentera. À droite de l’écran, dans la marge, Sébastien Rochard, l’un des créateurs du jeu, ainsi que Marjorie Decriem, qui fut, en quelque sorte, celle qui présentait et accompagnait les divers intervenants tout au long de la semaine de conférences organisée par le réseau MLF. Crédit : capture d’écran

La mission pour les journalistes en herbe est de recouper les sources, donc de s’interroger sur les faits. L’objectif du jeu est de publier dans un laps de temps donné – heure de tombée oblige! – une chronique de cinq informations vérifiées avec un bas de vignette exact en lien avec une photo.

Cette capture d’écran montre les thèmes exploités dans le jeu Escape-Fake ainsi que des interactions avec les personnages du jeu. Crédit : capture d’écran

Au cours de la recherche, les joueurs – le ou la stagiaire comme on les appelle dans le jeu – sont accompagnés de trois personnages : Jeanne, la rédactrice en chef, Sasha, journaliste au Vrai Journal et maîtresse du stage, et Léo, stagiaire lui aussi, dont le rôle est de transmettre les informations à vérifier au joueur ou à la joueuse.

Le rôle de l’enseignant

Si le jeu se déroule en classe, il est conseillé que l’enseignante ou l’enseignant observe les élèves en action. Pourquoi? C’est ainsi qu’il ou qu’elle pourra constater quels élèves y vont davantage au pif plutôt que d’aller vérifier les infos pour vrai.

Escape-Fake favorise la culture générale et contribue au développement de certaines compétences comme la recherche d’information (dont la 4e dimension du Cadre de référence de la compétence numérique au Québec, « Développer et mobiliser sa culture informationnelle »). D’ailleurs, le jeu ne se limite pas à rester en surface, il oblige le joueur à consulter différentes sources afin de confirmer une information.

Un bon conseil de la part de Sébastien Rochard à celles et ceux qui ont l’intention de faire découvrir le jeu à leurs élèves : ne surestimez pas vos compétences et commencez toujours par le premier niveau. Vous pourrez alors vous familiariser avec le jeu, acquérir les bonnes compétences en matière de recherche et progresser par la suite vers les niveaux supérieurs.

À propos de l'auteur

André Magny
André Magny
Depuis plus de 30 ans, André Magny fait les allers-retours entre le journalisme et l'enseignement du français tant auprès des ados que des adultes. Pigiste régulier pour divers médias dont Francopresse, il a également été journaliste culturel au Droit d’Ottawa et s'occupait des nouvelles technologies au Soleil de Québec. Il a aussi fait du journalisme sportif en France. Il a un faible pour la francophonie, la culture, les sports, la cuisine et la politique.

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