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L’éducation aux médias au préscolaire? Un jeu d’enfant (ou presque)!

Enseignante-documentaliste au lycée français Molière à Saragosse, en Espagne, Bénédicte Sénelier l’affirme : « Dès la maternelle, on peut faire de l’éducation aux médias et à l’information avec les enfants ». Elle a récemment présenté des exemples de projets réalisés dans son établissement d’enseignement. 

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À l’occasion des 40 ans du Centre pour l’éducation aux médias et à l’Information (CLEMI) en France, la Mission laïque française (MLF), un réseau international de 108 établissements d’enseignement français scolarisant plus de 61 000 élèves dans 37 pays, a tenu une série de conférences sur l’éducation aux médias et à l’information.  

Parmi la douzaine de conférences proposées, les tout-petits n’ont pas été oubliés. L’ÉMI, c’est aussi pour eux si on se fie aux projets réalisés au lycée français Molière à Saragosse, en Espagne. Bénédicte Sénelier, qui y est enseignante, n’est pas peu fière de ce qui a été réalisé au sein de son institution.

Pour Mme Sénelier, lors de la réalisation d’un projet d’envergure (qui comporte plusieurs étapes et types de tâches) avec les petits, il importe de bien distribuer les rôles avant de commencer. Elle a donné l’exemple de la réalisation d’une publication (de type livre ou magazine) sur les animaux de la savane qui a été réalisé dans son lycée. « Les petites sections de la maternelle (3 ans) pourront, par exemple, dessiner ou s’occuper de recueillir des photos. La moyenne section (4 ans) s’occupera du titre, de la date et même de la mise en page. Quant aux grands de la maternelle (5 ans), ils pourront écrire les textes grâce à la dictée à l’adulte. Finalement, tous peuvent contribuer à inventer une publicité pour la publication ou à créer des slogans. »

Pour les petits, ce type de projet est également l’occasion d’apprendre de nouveaux mots de vocabulaire ainsi que le lexique relié au monde des médias. Des notions de droits d’auteur peuvent aussi être abordées lors de la recherche de photos et plus de diriger les enfants vers des banques d’images libres de droits. 

L’audio aussi

À l’occasion de sa présentation, la professeure a mentionné qu’il était possible pour un enseignant ou une enseignante de mettre en place une Web radio de classe. Un concept qui n’est pas nouveau et qui est toujours aussi pertinent en 2023!

Lors de sa présentation, les participants ont pu entendre un bulletin météo bilingue – français / espagnol – concocté par les petits de la moyenne section de la maternelle. Dans cet épisode, des chansons et des comptines étaient racontées par les plus petits. Les moyennes et grandes sections devaient raconter une histoire, alors que les plus grands décrivaient une sortie qu’ils avaient faite.

Le projet a même donné lieu à de la collaboration, puisque les grands de première année ont été sollicités pour aider les maternelles à enregistrer leur capsule sonore.

3 ressources utiles avec les petits

Parmi les ressources suggérées par Mme Sénelier en matière d’éducation aux médias, notons : 

  • Vinz et Lou, une série de vidéos sur YouTube, qui apprend aux enfants à éviter certains pièges qui peuvent se retrouver dans Internet ou encore à développer leur esprit critique par rapport à la publicité. 
  • Le jeu du téléphone : déformation de l’information, qui permet aux enfants de voir à quel point une information peut être facilement déformée, spécialement lorsqu’elle circule de bouche à oreille.
  • Le jeu du CLEMI, Qu’est-ce que tu fabriques? qui permet d’apprendre aux élèves du primaire à différencier publicité et information.

Toutes les ressources présentées durant cette première édition de la Semaine des Médias 2023 ont été regroupées dans un Padlet.

À propos de l'auteur

André Magny
André Magny
Depuis plus de 30 ans, André Magny fait les allers-retours entre le journalisme et l'enseignement du français tant auprès des ados que des adultes. Pigiste régulier pour divers médias dont Francopresse, il a également été journaliste culturel au Droit d’Ottawa et s'occupait des nouvelles technologies au Soleil de Québec. Il a aussi fait du journalisme sportif en France. Il a un faible pour la francophonie, la culture, les sports, la cuisine et la politique.

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