ANNONCE
L'École branchée, un organisme à but non lucratif
ANNONCE

Comment les enseignants peuvent jouer un rôle préventif face à la montée du complotisme

Le complotisme n’est pas nouveau, mais le phénomène est amplifié par les réseaux sociaux et les restrictions imposées par la pandémie. Les enseignants peuvent jouer un rôle de prévention important en abordant le sujet le plus tôt possible avec leurs élèves.

Publié le :

Classé dans :

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. N'hésitez pas à nous écrire si vous en trouvez!

Le complotisme n’est pas nouveau, mais le phénomène est amplifié par les réseaux sociaux et les restrictions imposées par la pandémie. Et si le gouvernement peut difficilement agir contre ceux qui se méfient de lui, les enseignants peuvent jouer un rôle de prévention important en abordant le sujet le plus tôt possible avec leurs élèves.  

À l’occasion du 39e colloque de l’AQUOPS, Alexandre Chenette, conseiller au service national du RÉCIT, domaine du développement de la personne, a animé un atelier intitulé « COMPLOTISME | Anatomie d’une trainée de poudre », auquel nous avons assisté.

D’entrée de jeu, M. Chenette a rappelé que oui, des complots ont réellement existé dans l’histoire, et qu’il est sain de se poser des questions. D’ailleurs, le développement de la pensée critique chez les jeunes à cet effet est crucial. Mais, ironiquement, « puisqu’ils sont souvent critiques du discours médiatique ambiant et des autorités politiques officielles, les conspirationnistes se réclament eux aussi de la pensée critique », ajoute l’animateur.

Qui sont les complotistes? Au Canada, on compte une proportion somme toute moindre que dans d’autres pays (17,7 %, comparativement à 34,7 % aux États-Unis par exemple). Chose certaine, on remarque un profil dominant selon un sondage CROP réalisé au Québec à l’automne 2020 : le conspirationnisme est un mouvement jeune (33 % des 18-34 ans y adhèrent!), plutôt masculin (24 % des hommes contre 17 % des femmes) et touchant ceux qui ont un niveau d’instruction et un revenu plus bas (25 % de ceux ayant un diplôme secondaire, 30 % de ceux qui gagnent moins de 40 000 $ par an).

L’intervention est difficile. Même si on souhaite que les autorités publiques établissent des programmes en ce sens, c’est un défi immense puisque les complotistes se méfient justement des gouvernements. En éducation, les enseignants sont toutefois invités à en parler le plus tôt possible avec les enfants, pour prévenir plutôt que guérir. Aussi, dans le type d’activités à préconiser, Alexandre Chenette recommande de débuter avec la notion de fausses nouvelles, tout en évitant d’en faire fabriquer aux élèves, ou à tout le moins de les publier pour éviter que des gens y croient vraiment (il faut dire que certains élèves ont vraiment du talent!). De plus, il estime qu’il faut éviter de les faire contribuer à ce mouvement de désinformation.

Chose certaine, on doit absolument consulter les ressources mises de l’avant dans le dossier COMPLOTISME, du service national du RÉCIT, domaine du développement de la personne, pour se préparer à en discuter en classe… ou avec des adultes de votre entourage!

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999.

Commentaires, reproduction de textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, X, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n'est pas permis de reproduire les articles de l'École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l'organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l'intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'infolettre Hebdo mardi #Actu et vendredi #DevProf pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Faites briller vos projets pédagogiques et pratiques gagnantes!

Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer d'autres acteurs de l'éducation à innover pour améliorer la réussite éducative! L'École branchée vous offre ses pages pour faire circuler l'information dans le milieu scolaire, alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

Semer l’avenir à tous les niveaux : Un projet numérique, collaboratif et écologique récompensé par un Prix CHAPO

Le projet Semer l’avenir à tous les niveaux, mis en place aux écoles Azrieli, à Montréal, a mobilisé les élèves de la maternelle à la 4ᵉ secondaire autour de la création d’une serre automatisée dans le cadre du programme éducatif de la Tomatosphère, soutenu par Parlons Science et l’Agence spatiale canadienne. Il a récemment été récompensé par un prix CHAPO, remis par l’AQUOPS. 

Le Réseau de jeunes vérificateurs de HabiloMédias continuera en 2025, fort d’une première année réussie

Communiqué – HabiloMédias annonce le renouvellement du Réseau vérif ado (RVA), le programme de jeunes vérificateurs, pour une deuxième année poursuivant ainsi sa mission de promouvoir la littératie aux médias numériques et la vérification des faits chez les jeunes.

Fanny Langin : Lauréate d’un Prix CHAPO pour sa pédagogie numérique innovante

Fanny Langin, spécialiste de l'intégration de la technologie en éducation aux écoles Azrieli et collaboratrice à l’École branchée, se distingue par son engagement envers l’intégration des technologies éducatives dans l’enseignement. Passionnée par les jeux éducatifs et la ludification, elle n’hésite pas à former des enseignants et des élèves à l’utilisation d’outils numériques. Elle s’est vu décerner cette année un Prix CHAPO de l’AQUOPS, dans la catégorie Relève.