En tant qu’enseignante, entre 2018 et 2021, j’ai pu participer à sept éditions des formations CréaCamp de l’École branche en présence (merci d’ailleurs à ma directrice de l’époque qui m’a permis d’y aller chaque fois que je lui demandais, c’est entre autres grâce à elle si je suis ici aujourd’hui!).
Chacune de ces journées a été marquée par ma grande motivation à pousser encore plus loin mes limites pédagogiques. J’avais enfin le temps de créer des ressources qui me ressemblaient et ce, entourée de passionnés qui pouvaient m’appuyer ou me « challenger ». J’en ressortais grandie à tous les points de vue.
C’est donc avec hâte et fierté que j’attendais le 28 octobre 2022. Lors de cette journée, j’allais animer mon premier atelier CréaCamp… en présence! Pour la première fois, je ne serais pas participante. Voici un bref et humble aperçu de mes impressions.
Avant : et si…?
Le modèle de formation des CréaCamp veut que chaque facilitateur présente ce qu’il animera en formule speed dating au début de la journée, après un accueil chaleureux autour de viennoiseries et de café (si tout va bien 😉). La préparation se fait donc sans connaître à l’avance le nombre de participants, leur provenance, leur compétence numérique… Quelle belle ambiguïté qui nous amène à se mettre dans une posture inclusive! Et si les gens n’aiment pas? Et si personne ne veut venir dans mon atelier? Et si… ça se passait bien finalement?
Pendant : l’adrénaline
Une fois que les facilitateurs ont présenté leur atelier respectif, chacun d’eux se dirige vers la salle qui lui a été assignée au préalable. Il reste alors à attendre que les participants arrivent, s’installent; souriant et prêt à débuter leur formation. Ils ont choisi ce sur quoi ils veulent travailler… pour une rare fois.
Cette possibilité de choix est un argument de taille pour participer à un CréaCamp, d’ailleurs : ça fait du bien aux profs de pouvoir prendre le volant de leur #devprof.
Après que les participants aient pris place dans ma salle, je me suis lancée. Je me suis présentée, j’ai pris le temps de prendre le pouls de mon groupe : d’où venez-vous? Qu’espérez-vous?
J’ai réalisé que ma présentation est bien construite pour répondre aux besoins des gens qui s’étaient joint à moi pour la journée. Après un bref aperçu de la stratégie que je voulais aborder avec eux, le plan de travail numérique, je les ai laissés passer en mode créatif en circulant pour appuyer leurs réflexions, pour stimuler leurs idées ou pour réfléchir aux options qui s’offraient à eux, selon leur contexte. En gros, j’ai vécu un vrai défi pédagogique d’accompagnement, et c’était très stimulant!
Les étoiles se sont allumées, des lumières se sont reliées, j’ai vu une belle guirlande se former!
Après : on recommence?
Lorsque la journée s’est terminée, nous avons pris le temps de mettre en commun les impressions des participants de chaque atelier. C’est là que j’ai constaté que plusieurs repartaient avec du concret, des idées, des solutions.
C’est nourrissant de voir cet impact, c’est ce qui donne l’énergie pour recommencer et pour continuer. Les acteurs du milieu de l’éducation ont essentiellement besoin de deux choses : du temps et de l’espace créatif. Le CréaCamp offre ces deux choses à l’intérieur d’une seule journée. Lors de la plénière, j’en ai eu la preuve en entendant : « j’ai enfin pu… », ou encore « j’ai découvert… et ça a tout changé! ».
En somme, est-ce que j’aime mieux être d’un bord ou l’autre? Participante ou facilitatrice? Après avoir vécu les deux expériences, je peux dire que les deux rôles sont aussi nourrissants l’un que l’autre. C’est comme dans n’importe quoi, ça dépend de l’intention. Présentement, ce qui me motive, c’est écouter, accompagner et cerner les besoins de mes collègues enseignants, donc le CréaCamp me permet de remplir mon réservoir professionnel à plein!
On se voit au prochain CréaCamp?
Psst. C’est à La Pocatière le 16 décembre.