Je reviens du 41e congrès de l’AQUOPS. J’ai pu assister à certains ateliers et j’ai eu le privilège d’en animer d’autres. Je sais que vous êtes nombreuses et nombreux à assister à ce genre de congrès pour participer à divers types d’ateliers. Pour ma part, ce que j’apprécie par-dessus tout, ce sont les rencontres avec des gens qui me ressemblent et qui pensent comme moi.
Oui, je sais, plusieurs estiment que ce n’est pas comme cela qu’on progresse professionnellement. Et ils n’ont certainement pas tort! On progresse en débattant et en opposant des visions et des pratiques et en établissant des voies de compromis. On apprend dans la déception, dans la joie, dans les victoires et dans les défaites.
À mon sens, donc, c’est toujours lors des déplacements, entre deux ateliers, que la magie s’opère.
Si j’ai eu quelques coups de cœur pour l’animation d’ateliers auxquels j’ai participé, c’est en « marchant mon congrès », pour reprendre l’expression de « marcher son école », que les découvertes m’allument.
À titre d’exemple, lors d’une rencontre fortuite avec l’enseignant Mathieu Mercier, tout en marchant entre le Hilton et le Centre des congrès de Québec, on se disait que c’était notre première rencontre « en vrai » après quelques années à se côtoyer virtuellement. Mathieu et moi avons constaté à quel point cela était bon de passer un peu de temps avec des gens qui nous ressemblent : des pédagogues technophiles allumés. Nous nous sommes dits que nous étions dans une chambre d’écho et que, justement, cela faisait du bien.
Si le terme a été largement utilisé de façon péjorative, il peut aussi être positif. Ainsi, la participation à des colloques pédagonumériques permet de se retrouver en compagnie de ceux qui, comme je l’écrivais plus tôt, nous ressemblent et pensent bien souvent comme nous.
On se rend compte que nous ne sommes pas seuls. D’autres vivent les mêmes défis que nous. Ils partagent leurs idées, leurs solutions. Ils partagent leurs écueils, mais aussi les petits pas vers l’avant. Et c’est ressourçant. Ça fait du bien. Ça recharge les piles. Ça donne de l’espoir.
Passer quelques jours dans une chambre d’écho pédagonumérique revigore le pédagogue et stimule les idées pour tirer parti du numérique.
Il y a de la relève
Dans la même veine, j’ai constaté avec plaisir qu’il n’y a pas que des vieux de la vieille comme moi qui fréquentent ce genre de colloque; il y a beaucoup de nouveaux visages. Le flambeau se passe. La flamme se multiplie.
Le numérique en pédagogie, n’est pas qu’une mode passagère. Plus le temps avance, plus la nécessité de former les élèves et le personnel scolaire au numérique devient critique. Nous sommes de plus en plus à le croire. Les appels dans la chambre d’écho voyagent de plus en plus loin, et ils nous reviennent de plus en plus forts.