Un tweet de Pierre Couillard le 2 décembre dernier a attiré notre attention. « You are not doing an iPad project. You are using iPads in your classroom ». L’article auquel il fait référence est rempli de bon sens : parler d’un projet en termes de la technologie utilisée revient à placer l’intention pédagogique en second lieu.
L’auteur de cette réflexion, un consultant britannique en éducation nommé Matt Pearson, rappelle qu’un projet pédagogique ne s’articule pas autour de la technologie utilisée. Dans son cas, il parle précisément de l’iPad, mais cela semble s’appliquer à toutes les technologies. « Vous ne faites pas un projet iPad, vous utilisez le iPad ». Utiliser des tablettes numériques iPad en classe ne constitue pas en soi un projet, rappelle-t-il. Il suggère plutôt de nommer le projet selon l’objectif qu’il poursuit, par exemple « trouver les 10 meilleures applications pour le français en 2e secondaire, spécifiquement pour les garçons ». Là, on parle d’un « projet »!
Pourtant, plusieurs ont cette tendance à référer à leur « projet iPad » lorsqu’ils parlent à leurs collègues. Selon Matt Pearson, c’est placer la charrue devant le bœuf. Il soutient d’ailleurs, un brin ironiquement, que si le résultat final d’un « projet iPad » est de trouver que les élèves sont plus motivés, alors le projet n’était pas justifié. Après tout, tout le monde devient soudainement plus motivé en présence d’un nouvel outil tout neuf et plein de promesses…
Les technologies sont un moyen innovant et différent de faire de la pédagogie. C’est d’ailleurs avec leur concours qu’on réussit à bonifier les expériences d’apprentissage.
Pour lire la réflexion au complet, voyez le blogue de Matt Pearson ici.
Vous pouvez aussi le suivre sur Twitter.
Et pourquoi pas aussi Pierre Couillard, du RÉCIT maths, sciences et techno.