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Décoder l’apprentissage : preuves, promesses et potentiel de l’éducation numérique

Une recherche récente réalisée en Grande-Bretagne pour le compte de Nesta recense des preuves que la technologie soutient l’apprentissage de façon efficace. Elle examine aussi des technologies émergentes à fort impact éducatif ainsi que des pratiques pédagogiques exploitant avantageusement le potentiel de l’éducation numérique.

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Une recherche récente réalisée en Grande-Bretagne pour le compte de Nesta recense des preuves que la technologie soutient l’apprentissage de façon efficace. Elle examine aussi des technologies émergentes à fort impact éducatif ainsi que des pratiques pédagogiques exploitant avantageusement le potentiel de l’éducation numérique. 

La Grande-Bretagne consacre chaque année des millions de livres sterling à l’acquisition de technologie pour ses écoles. Cependant, une question demeure : cet investissement améliore-t-il l’apprentissage? Afin d’en savoir plus, l’organisation britannique Nesta (National Endowment for Science, Technology and the Arts) a financé une étude menée par des chercheurs du London Knowledge Lab (LKL) et du Learning Sciences Research Institute (LSRI) de l’Université de Nottingham.

Les chercheurs ont choisi d’étudier comment la technologie pouvait soutenir différentes activités d’apprentissage plutôt que de s’attarder aux types de technologies.

En effet, l’ensemble de leurs découvertes montre qu’une technologie seule n’a pas d’impact sur l’apprentissage. Elle dépend toujours de la façon dont elle est utilisée.

Voici quelques points clés pour lesquels les chercheurs ont trouvé des avantages à la technologie.
– Elle améliore l’évaluation;
– Elle permet d’apprendre en faisant;
– Elle varie les occasions de pratiquer;
– Elle fait du monde entier un endroit où apprendre;
– Elle fait de l’apprentissage un processus plus social.

En conclusion, les chercheurs rappellent que les preuves existent lorsqu’on met l’apprentissage au cœur de la question. La technologie améliore l’apprentissage en favorisant les connexions entre les activités d’apprentissage et en élevant leur niveau.

Aucune technologie n’est LA meilleure pour l’apprentissage, cela dépend du contexte, écrivent-ils. Différentes technologies peuvent soutenir différentes formes d’apprentissage, individuellement ou de façon conjointe.

Parmi les promesses, ils ont identifié que certaines activités d’apprentissage, comme « apprendre par l’évaluation », étaient peu soutenues par l’innovation technologique. D’autres, au contraire, sont saturées : c’est le cas d’« apprendre en pratiquant », pour laquelle une multitude de jeux proposant des exercices répétitifs existe, particulièrement en mathématiques.

L’étude souligne l’importance de changer l’attitude des intervenants face aux technologies afin d’éviter leur utilisation ponctuelle pour une tâche spécifique au profit d’une intégration globale. Comment y arriver? Cela passe, selon les chercheurs, par le partage d’idées, la collaboration entre enseignants et le développement professionnel. Aussi, il leur faut absolument un soutien de la direction afin d’explorer le plein potentiel des outils qu’on met à leur disposition. Enfin, ils ne devraient pas hésiter à aller chercher l’expertise pertinente dans la communauté.

Référence :
Luckin, R., Bligh B., Manches A., Ainsworth S., Crook C., Noss R. (November 2012)
Decoding Learning: The proof, promise and potential of digital éducation. National Endowment for Science, Technology and the Arts (Nesta).

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999. Elle s'implique cette année notamment dans l'Association Edteq et en tant que membre du comité d'orientation stratégique de l'ACELF.

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