Rendre le plagiat inintéressant auprès des étudiants en leur proposant des travaux différents, voilà la stratégie proposée par Sonia Morin et Catherine Vallières, du service de soutien à l’enseignement de l’Université de Sherbrooke dans le cadre du colloque du Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada.
Par exemple, elles suggèrent de rendre les travaux significatifs pour les étudiants. Comment? En les mettant en contexte, en élargissant leur lectorat, en les rendant utiles à quelque chose et en explicitant ce qu’ils permettent d’acquérir comme habiletés. Elles conseillent également de tenir compte de la disponibilité de l’information sur le Web. Un professeur pourrait alors demander à ses étudiants de répertorier les sites d’information sur un sujet donné, de critiquer des exemples de « copiés-collés » référencés et de présenter des opinions personnelles qui seraient appuyées par des propos d’experts trouvés sur Internet. Les étudiants sont ainsi invités à profiter de la richesse d’Internet tout en étant encouragés à fournir un travail original. Enfin, elles proposent de demander des travaux qui exigent une compréhension des textes, où il faut rapporter les propos d’autres personnes ou encore une réécriture de texte.
Ces stratégies devraient permettre, selon elles, de développer les compétences informationnelles et rédactionnelles des étudiants. « Actuellement, on valorise beaucoup le produit final alors qu’il faudrait valoriser le processus pour s’y rendre », fait valoir Mme Morin.
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