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Virage iPad à la de CS Sorel-Tracy : enjeux administratifs et mise en œuvre efficace

À l’occasion du Sommet sur le iPad, tenu le 1er mai dernier à Montréal, le directeur général de la CS de Sorel-Tracy, Alain Laberge, s’est exprimé sur les éléments administratifs essentiels entourant le déploiement massif de tablettes iPad entrepris dans son milieu en 2011-2012.

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À l’occasion du Sommet sur le iPad, tenu le 1er mai dernier à Montréal, le directeur général de la CS de Sorel-Tracy, Alain Laberge, s’est exprimé sur les éléments administratifs essentiels entourant le déploiement massif de tablettes iPad entrepris dans son milieu en 2011-2012.

D’entrée de jeu, Alain Laberge, directeur général de la Commission scolaire de Sorel-Tracy, a fait le portrait technologique de son organisation en 2011-2012. « La CS n’avait aucun réseau sans fil et possédait de vieux laboratoires équipés de vieux ordinateurs. Les techniciens travaillaient jour et nuit! » La nécessité d’attaquer le problème était évidente. « Notre objectif était de cesser de voir les laboratoires comme un endroit où on joue ou fait des dessins, pour les considérer comme un véritable lieu pédagogique. » La mise en place d’un réseau sans fil était alors imminente et ils étaient conscients qu’il leur fallait investir dans la technologie et l’infrastructure.

Seul souci, s’il est plutôt facile de dire qu’on veut aller de l’avant, il y a tout un pas à franchir avant de le réaliser concrètement. « Nous nous sommes posé beaucoup de questions, comme quel matériel allons-nous acheter, la recherche appuie-t-elle notre choix, quel argent allons-nous utiliser, quelles écoles et quels niveaux en bénéficieront d’abord, qui seront nos partenaires, de quelle infrastructure aurons-nous besoin, que ferons-nous du côté du développement du personnel… » Ils ont décidé de débuter par un projet pilote avec la tablette iPad de Apple afin d’obtenir des données, autant techniques que pédagogiques, pour convaincre les administrateurs. En effet, à part la Commission scolaire Eastern-Townships et le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique, peu d’organisations semblables avaient pu fournir des informations convaincantes.

Le projet pilote de 4 mois a donc démarré avec 4 groupes de 1ère et 2e secondaire de type fermé (c’est-à-dire dans lesquels les élèves sont toujours ensemble, comme au primaire), soit 2 groupes du Programme d’éducation internationale (PEI) et 2 autres en cheminement particulier. Ce sont au total 90 élèves (autant d’élèves avancés qu’en difficulté) et 14enseignants qui ont pu répondre au sondage  de fin de projet, afin de collecter des données et de témoigner sur les points positifs et ceux à améliorer.

« Évidemment, après seulement quatre mois, nous ne pouvions pas affirmer si la réussite scolaire était en hausse, mais nous souhaitions voir si les élèves étaient intéressés », affirme M. Laberge. « Nous croyons que si l’enfant est intéressé à l’école, la corrélation avec la réussite va se faire. » Les résultats ont mis en lumière le fait que les enfants en difficulté étaient particulièrement intéressés par le projet.

Avec ces résultats, ils ont fait la tournée des partenaires (commissaires, syndicats, directions) et des écoles pour rencontrer les enseignants et employés de soutien. Ils ont également rencontrés les parents. « Il fallait leur expliquer que ce n’est pas une bébelle. Le iPad ne gèrera pas la classe, il y aura toujours un enseignant. » Alain Laberge et son équipe ont dû répondre à beaucoup de questions touchant la discipline en classe. « Il a fallu rappeler qu’autrefois, on pouvait passer des heures à écrire des poèmes ou dessiner dans son agenda. Avec le iPad, ça arrive aussi, mais ce n’est pas pire qu’avant. »

Au-delà de cette démarche, la Commission scolaire a dû revoir sa politique d’utilisation des TIC : il fallait déterminer quoi faire en cas de bris d’un appareil, par exemple. Elle a aussi établi un code de conduite pour les élèves.

À l’heure actuelle, 1321 tablettes iPad ont été distribuées aux élèves des classes de la 6e année à la 2e secondaire dans la commission scolaire.

La clé du succès, selon Alain Laberge, est le consensus des différents partenaires quant au projet. Il faut aussi établir clairement les responsabilités qui incombent à chacun et former adéquatement le personnel.

Demain, nous ferons un retour sur la stratégie de formation du personnel dans le cadre de ce vaste projet, soutenue par l’animateur RÉCIT local Steve Morissette.

À voir : La présentation complète de messieurs Alain Laberge et Steve Morissette à l’occasion du 1er Sommet sur le iPad en éducation est disponible en ligne.

À lire aussi : Retour sur le 1er Sommet sur le iPad à l’école

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999.

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