Dans plusieurs milieux scolaires, les appareils mobiles rendent facile la communication par textos et gazouillis (« tweets »). Cette forme de communication est-elle uniquement une source de distraction? Est-il possible de l’utiliser à des fins pédagogiques efficaces? Des chercheurs se sont penchés sur la question.
Des recommandations pertinentes peuvent être tirées des résultats des travaux de trois chercheurs américains portant sur les impacts et la nature des textos et des gazouillis sur l’apprentissage des jeunes. Les chercheurs ont voulu vérifier si l’utilisation des textos et des gazouillis en contexte d’apprentissage nuisait aux étudiants. Leur groupe d’étude était composé d’étudiants universitaires.
Dans le cadre de cette étude, les participants recevaient et devaient composer, sur leur appareil mobile, des textos et des gazouillis alors qu’ils visionnaient une vidéo éducative. Les chercheurs ont contrôlé plusieurs variables, comme la fréquence de réception et de composition des messages et la nature de leur contenu. Ainsi, certains participants recevaient et devaient composer plus de messages que d’autres. D’autres recevaient et devaient répondre à des messages relatifs à la vidéo, tandis que d’autres recevaient et devaient répondre à des messages n’ayant pas de lien avec leur activité d’apprentissage.
Pertinent avec le cours, plus actifs cognitivement
L’étude tend à démontrer que les participants qui devaient composer et répondre à des messages relatifs à la vidéo ont obtenu de meilleurs résultats à différentes évaluations subséquentes que ceux qui recevaient et devaient composer des messages autres. Pour les chercheurs, cela pourrait en partie s’expliquer par le fait que les étudiants du premier groupe demeurent davantage attentifs et concentrés sur la vidéo que ceux du deuxième groupe. Qui plus est, en ayant à lire et à composer des messages, ils seraient cognitivement plus actifs, un peu de la même manière que lorsqu’ils sont appelés à prendre des notes.
Pas de lien avec le cours, distraction néfaste
L’étude tend aussi à montrer que la fréquence de réception et de composition des messages a un impact sur l’attention des étudiants. Par exemple, parmi les étudiants qui recevaient et devaient composer des messages non reliés à la vidéo, ceux qui en ont reçu et composé davantage ont obtenu des résultats inférieurs à différentes évaluations, dont de mémorisation. Ils ont également pris des notes de moins bonne qualité, probablement en raison de la distraction engendrée non seulement par le fait que les messages ne portaient pas sur le contenu de la vidéo, mais aussi par leur fréquence élevée.
Les résultats de l’étude sont intéressants pour ceux qui souhaitent encadrer l’utilisation des appareils mobiles en classe. Cette étude laisse croire que les textos et les gazouillis peuvent être pertinents pour l’apprentissage, mais qu’il faudrait veiller à limiter leur fréquence et, surtout, s’assurer de leur véritable lien avec le contenu du cours.