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Le système éducatif finlandais inspire une toute nouvelle école à Toulouse

Vous avez vu le reportage du réalisateur américain Michael Moore qui cherche à comprendre pourquoi le système éducatif finlandais est l’un des meilleurs.

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Vous avez peut-être vu le reportage de Michael Moore dans lequel le réalisateur américain cherche à comprendre pourquoi le système éducatif finlandais est l’un des meilleurs au monde.

Les enfants finlandais sont ceux qui ont le moins d’heures de cours, ils n’ont quasiment aucun devoir à rendre et sont sans cesse invités à jouer. Malgré tout, ils occupent les premières positions des classements internationaux en sciences, lecture et mathématiques.

La vision finlandaise de l’éducation en fait rêver plusieurs. Parmi eux, Kim Lascurettes est passée à l’action et a fait de son rêve une réalité.

Cette jeune femme ambitieuse souhaitait créer une école qui place l’enfant au cœur de ses apprentissages et lui permette de se développer dans un environnement approprié, quel que soit son contexte social, économique, psychologique ou culturel. Le système éducatif finlandais était celui qui répondait le mieux à ses valeurs. Elle l’a donc utilisé comme fil conducteur tout en s’inspirant de différentes méthodes pédagogiques dites alternatives.

C’est ainsi que l’école élémentaire alternative La Boétie a ouvert ses portes à Toulouse en septembre 2017. L’École branchée a eu l’occasion de s’entretenir avec la directrice et fondatrice de cette toute nouvelle école.

La naissance d’un projet

Le projet de Kim Lascurettes est né d’un constat, celui que l’école doit être transformée. Des classes surchargées, trop de bureaucratie et des jeunes que l’on forme tous sur le même modèle. Elle s’est demandée pourquoi le système français ne prenait pas en compte les particularités de chaque élève. Elle s’est placée dans la peau d’un enfant, d’un collégien et d’un lycéen et a imaginé une école qui serait centrée sur l’apprenant.

« C’est nous qui nous adaptons à l’enfant dans sa globalité et non l’inverse, explique Kim Lascurettes, l’enfant doit être au cœur du système alors que les intervenants gravitent autour ».

La fondatrice de La Boétie a mis moins d’un an pour lancer son projet, année pendant laquelle elle a conçu son déroulé pédagogique, créé une association, fait des demandes de financement et recruté son équipe.

L’éducation décloisonnée : une journée à l’école La Boétie

Actuellement à l’école La Boétie, ce sont sept enfants de la petite section jusqu’au CE2 qui apprennent et évoluent dans un cadre familial.« Les plus grands peuvent aider les plus petits et que ça les valorise », se réjouit la directrice.

Les élèves font une heure d’anglais à tous les jours avec leur institutrice qui est bilingue. Celle-ci est d’ailleurs soutenue par des intervenants extérieurs qui animent des ateliers découverte sur l’informatique, la musique, le design et le chinois, mais également sur la méditation et l’intelligence émotionnelle.

Contrairement à la plupart des écoles alternatives, l’école La Boétie suit le programme de l’Éducation nationale. C’est dans la manière d’enseigner et d’apprendre qu’elle se distingue. L’institutrice indique le programme de la journée, mais ce sont les enfants qui choisissent le matériel avec lequel ils veulent apprendre. Par exemple, ils peuvent faire des mathématiques avec des lego ou bien à l’aide de dessins. À la fin de la journée, les enfants indiquent ce qu’ils ont fait sur leur emploi du temps. Pour Kim Lascurettes, il est important de solliciter ainsi l’autonomie des élèves car « la liberté passe d’abord par l’autonomie ».

Là où l’école La Boétie se rapproche de l’école finlandaise, c’est par l’absence d’évaluations et de devoirs à la maison. La fondatrice préfère que les enfants passent du temps avec leur famille. Il n’y a pas de punitions non plus. Lors de conflits, les élèves se réunissent pour discuter et utilisent la communication non-violente pour trouver des solutions. « On essaie d’être le plus bienveillant possible », explique Kim Lascurettes.

Une vision d’avenir

En quelques mois à peine, la directrice et fondatrice de l’école La Boétie observe des changements importants chez ses élèves. Elle remarque notamment qu’ils gagnent en autonomie, qu’ils travaillent mieux en équipe, qu’ils apprennent à vivre ensemble et qu’ils acquièrent une plus grande confiance en eux.

Même si elle est très fière du chemin parcouru, Kim Lascurettes veut en faire encore plus. Elle espère que son école s’agrandisse afin que de plus en plus d’enfants puissent en sortir épanouis. Elle a déjà quelques inscriptions pour son projet du Collège qui démarrera en septembre 2018.

Pour en savoir plus sur le projet de cette directrice d’école visionnaire qui a osé remettre en question l’éducation, vous pouvez visiter le site internet de l’École La Boétie.

 

À propos de l'auteur

Alexane Saint-Amant-Ringuette
Alexane Saint-Amant-Ringuette
Alexane est rédactrice en chef du fil de nouvelles de l'École branchée en ligne. Elle possède un baccalauréat en relations internationales de l'Université de Colombie-Britannique ainsi qu'une maîtrise en médiation interculturelle de l'Université de Sherbrooke. Elle agit aussi comme conseillère en communication pour l'organisme Idée Éducation entrepreneuriale.

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