Les bonnes idées en technologie éducative se butent souvent à un problème : le financement. Dans bien des cas, les investisseurs trouvent ces projets trop risqués sur le plan financier ou les jugent insuffisamment rentables. Cette ère est-elle sur le point de changer?
Selon l’article « Silicon Valley Turns Its Eye do Education », paru dans le New York Times le 12 janvier 2015, de plus en plus d’investisseurs seraient intéressés à financer des entreprises œuvrant dans le domaine des technologies éducatives. Différents types de projets semblent jouir de la confiance des investisseurs.
Une première catégorie de projets comprend les systèmes de gestion pédagogique, les systèmes de gestion de classe et les systèmes de messagerie. Parmi ceux-ci, mentionnons comme exemple le logiciel de messagerie Remind, une application gratuite qui a pour objectif de faciliter la communication entre les parents, les intervenants scolaires et les élèves. Elle permet notamment d’effectuer des rappels d’échéance et de partager les nouvelles importantes de la classe ou de l’école avec les parents. Selon les données rapportées par le New York Times, Remind, identifiée comme une entreprise en démarrage pertinente, aurait obtenu un financement de 40 millions de dollars pour poursuivre son développement. Le réseau social destiné spécifiquement pour le milieu de l’éducation, Edmodo, a lui aussi été identifié comme une entreprise au potentiel élevé et a obtenu un financement de 30 millions de dollars.
Une autre catégorie de projets comprend les entreprises offrant des services au monde de l’éducation. C’est le cas, par exemple, de Pluralsight, une compagnie qui propose aux spécialistes du domaine des technologies différentes formations et des modules d’apprentissage en ligne. Pluralsight a réussi à obtenir 135 millions de dollars en investissement.
Deux principales écoles de pensée semblent exister chez les investisseurs. Certains sont d’avis qu’étant donné la réalité du milieu de l’éducation, les investissements dans les applications gratuites comme Remind ou Edmodo sont à privilégier. Cette approche croit que leur usage se répandra et que les profits viendront par la suite grâce à la vente de modules ou de services adaptés et par la vente d’espaces publicitaires. D’autres sont plutôt d’avis que les entreprises en technologies éducatives capables de générer des revenus rapidement en offrant des applications et des services payants, comme Pluralsight, sont celles dans lesquelles il est plus sûr d’investir.
Le milieu de l’éducation et des technologies éducatives n’est pas différent des autres et les investisseurs cherchent à y dénicher le prochain Google, YouTube, Facebook ou Twitter! En attendant, de nombreux entrepreneurs se tournent vers le financement participatif (« crowdfunding ») pour demander à qui veut bien de les aider.