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Un outil numérique pour aider les élèves à apprivoiser leurs émotions

Vivre du rejet, avoir peur de l’échec ou du jugement, développer son estime de soi : voici des situations qui sont fréquemment vécues par les élèves du primaire. Pour les éducateurs, il n’est pas toujours évident d’aborder ces sujets en classe. Heureusement, un nouvel outil en ligne peut désormais les soutenir de cette tâche.

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Vivre du rejet, avoir peur de l’échec ou du jugement, développer son estime de soi, voici des situations qui sont fréquemment vécues par les élèves du primaire. Pour les éducateurs, il n’est pas toujours évident d’aborder ces sujets en classe. Un nouvel outil en ligne peut désormais les soutenir de cette tâche. 

« Certains thèmes sont plus délicats que d’autres à aborder avec les élèves. Lorsque l’on traite des émotions, il faut être assez concret, mais sans viser personne en particulier, tout en donnant des exemples. Il faut aussi utiliser les bons mots et s’assurer qu’ils font du sens pour les jeunes », indique Anne Campeau, enseignante à l’École Les Jeunes Explorateurs de Granby. 

En juin 2020, le Conseil supérieur de l’éducation publiait un rapport intitulé  Le bien-être de l’enfant à l’école : faisons nos devoirs. Il y indiquait qu’« au-delà des apprentissages scolaires, l’école constitue un milieu de vie pour l’enfant » et recommandait notamment « de rendre explicite et obligatoire le développement des compétences sociales et émotionnelles des enfants ». Toutefois, il existe très peu de ressources pédagogiques pour appuyer ces enseignements. 

C’est ce qu’a pu constater Jean-Philippe Turgeon lorsqu’il a été confronté à une situation personnelle avec l’un de ses enfants il y a quelques années. C’est ainsi qu’il a eu l’idée de développer un outil clé en main pour simplifier l’enseignement des compétences émotionnelles dans les écoles. Le résultat est la plateforme Moozoom, qui est maintenant offerte par abonnement aux écoles. 

Toutes les ressources disponibles dans la plateforme sont construites autour de vidéos interactives que les élèves visionnent (seul ou en groupe) et dans lesquels ils font des choix qui influencent la suite de l’histoire et les conséquences pour les personnages. « Les élèves se reconnaissent dans les situations portées à l’écran. Ils font rapidement des liens avec ce qu’ils vivent. Avec les vidéos, les messages passent mieux. Il est plus facile d’alimenter les discussions », fait remarquer Frédérique Boucher, technicienne en éducation spécialisée à l’École de l’Envolée, de Trois-Rivières. 

Pour le moment, six modules (contenant chacun quatre vidéos) sont disponibles. Chaque module peut être complété en une heure par semaine pendant quatre semaines. Six nouveaux modules devraient s’ajouter annuellement. En plus des vidéos, les élèves ont accès à des quiz auxquels ils répondent en privé. Les activités peuvent très bien être complétées à distance étant donné que tout est accessible en ligne. L’enseignant peut ensuite voir les réponses et faire des suivis en fonction de celles-ci. Les parents peuvent aussi visionner les vidéos avec leurs enfants. 

L’utilisation de la plateforme est au cœur d’une recherche-action du CTREQ et du Centre des services scolaires de Saint-Hyacinthe portant sur les conditions d’implantation de programmes d’apprentissage des compétences socioémotionnelles. Les chercheuses Line Massé et Claire Beaumont sont directement engagées dans le projet, cette dernière s’étant d’ailleurs déjà prononcée pour un enseignement systématique des compétences sociales et émotionnelles à l’école.

En complément


Dimension(s) de la compétence numérique en lien avec cet article
9- Adopter une perspective de développement personnel et professionnel avec le numérique dans une posture d’autonomisation

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À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Après des études en communication publique, Martine a été journaliste pour différentes publications, avant de poursuivre sa carrière comme conseillère en communications interactives chez La Capitale, groupe financier, puis chez Québec numérique, organisme dont elle a pris la direction générale avant de faire le saut comme conseillère politique au cabinet du ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale. Elle est aujourd'hui rédactrice en chef adjointe et chargée de projets spéciaux à l'École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

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