Le 5e colloque international France-Québec « e-éducation » s’est tenu du 7 au 10 novembre 2016 autour des thèmes « mobilité et apprentissage » et « transformation des organisations éducatives ».
Organisé conjointement par l’École supérieure de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESENESR) et la TÉLUQ, ce colloque rassemblait des participants de ce côté de l’Atlantique dans les locaux de l’université à distance, à Montréal. Les activités se déroulaient parallèlement, grâce à la vidéoconférence, à celles de Poitiers, en France. On comptait aussi des relais à distance dans toute la francophonie.
Le programme de deux jours présentait cinq tables rondes autour de deux volets distincts, soit « mobilité et apprentissage » et « transformation des organisations éducatives ». Le tout a permis aux experts internationaux de traiter des questions particulières aux défis pédagogiques que posent à la fois la mobilité et l’intégration du numérique.
Les cinq tables rondes :
– Mettre en oeuvre les différentes formes de mobilité dans les apprentissages
Jean-François Ceci, chargé de mission pour le numérique éducatif à l’Université de Pau et des pays de l’Adour, animait cette table ronde. Il a posé dès le départ la question des diverses significations possibles dans le système scolaire et présenté cette carte conceptuelle où se retrouvent 62 concepts autour de la mobilité et des apprentissages.
– Éducation aux médias : des politiques éducatives aux pratiques pédagogiques
Cette table ronde a permis d’entendre Normand Landry, professeur à la TÉLUQ, Chantal Roussel, professeure à l’Université du Québec à Rimouski et Ghislain Samson, de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
– Transformer les organisations éducatives avec… la classe inversée
Animée par Jacques Cool, directeur, Cadre 21, elle a permis d’entendre Marcel Lebrun, professeur à l’Université de Louvain (Belgique) et François Guité, consultant au Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (Québec). Le tout fera l’objet d’un article distinct.
– Transformer les organisations éducatives avec… la classe intelligente
Animée par Jacqueline Bourdeau, professeure à la TÉLUQ (Québec), cette table ronde fera aussi l’objet d’un article à suivre.
– Échanges et partages d’expériences sur la mise en œuvre du numérique en pédagogie
Les trophées francophones du numérique pour l’éducation
Parmi les 22 projets finalistes de ces prix remis à l’occasion du colloque, trois gagnants proviennent du Québec :
- La Fabrique Beaubois , Collège Beaubois, dans la catégorie « Contribution remarquable à l’avancement des pratiques en formation numérique »
- MedicActiV – Plateforme de simulation numérique dédiée à la formation en santé, Interaction Healthcare, Catégorie « Projet d’envergure »
- UTIFEN : Usage des technologies de l’information pour la formation des enseignants au Niger Université de Montréal, Chaire de recherche du Canada sur les TIC et l’éducation, Catégorie « Prix spécial du jury »
Des mots-clés pour clore le colloque
Mme Caroline Brassard, professeure en formation à distance à la TÉLUQ, a clos le colloque au Québec en présentant une suite de mots-clés qui résument l’esprit de l’événement.
Par exemple, le terme ANCRAGE explique comment, au présent, l’innovation et la technologie furent présentés à la fois dans une perspective historique (le passé) et d’évolution (le futur). Ensuite, les « S » : la réalité numérique fut présentée pendant ce colloque comme multiple. On a dit par exemple : « les classes inversées », les formes de mobilité, etc. Suivent les « C » : aux classiques – communiquer, collaborer et créer – s’est ajouté « citoyenneté », avec une emphase particulière sur l’ouverture aux autres, « être un bon citoyen ». Elle a rappelé que nous ne sommes plus à l’époque des leaders solitaires en éducation numérique, mais à l’époque de la « percolation », de la « pollinisation », au sein des communautés d’éducateurs.
En conclusion, Mme Brossard a exprimé le souhait que cette rencontre, qui avait pour prétexte le numérique, aura peut-être demain la pédagogie comme centre d’intérêt.