QUÉBEC, le 27 novembre 2021 – Quand on fait référence à l’intelligence émotionnelle, aux compétences socioaffectives, aux compétences sociales et émotionnelles ou autres, qu’entend-on par là? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit ces compétences comme « un ensemble de capacités permettant à chacun d’adopter un comportement adaptable et positif pour répondre efficacement aux exigences du quotidien ». Plus précisément, on pense au développement de l’empathie, du respect de l’autre, de la capacité à demander ou à offrir de l’aide, de l’aptitude à réguler ses propres émotions et à discerner celles des autres dans différentes situations.
De plus en plus, l’éducation s’intéresse à cet aspect du développement humain. C’est un domaine de recherche particulièrement vaste qui étudie quelque chose d’infiniment complexe : les émotions humaines. Bien qu’on soit maintenant capable de lire les émotions en mesurant l’activité cérébrale, reste qu’il existerait pas moins de 27 états émotifs chez l’humain, chacun ayant des variations subtiles.
Apparu à la fin des années 1990, l’apprentissage socioémotionnel (ASÉ, ou SEL en anglais) plonge les jeunes dans un environnement qui favorise l’interaction sociale. Plusieurs méthodes peuvent être mises en place en ce sens à l’école, comme des jeux de rôle, des activités artistiques, des stimulations sensorielles, etc. L’utilisation d’outils numériques vient aussi soutenir avantageusement ces apprentissages.
Tel qu’on peut le lire dans l’article Plaidoyer pour une éducation basée sur l’intelligence émotionnelle, de Christophe Haag, professeur et chercheur en psychologie sociale à l’EM Lyon, de la maternelle à l’enseignement supérieur, pas moins de 213 études scientifiques impliquant 270 034 enfants ont démontré que suivre un programme misant sur le développement des compétences sociales et émotionnelles fait en sorte que les jeunes « sont capables, bien plus que ceux ayant suivi un cursus scolaire standard, de réguler leurs émotions, de savoir attendre leur tour, de gérer leur anxiété, leur stress, et de résoudre les conflits en négociant plus subtilement et habilement ». De plus, ils seraient moins sujets à la dépression et moins agressifs, commettraient moins d’actes de délinquance, auraient plus confiance en eux, affirmeraient mieux leur leadership, prendraient plus facilement des décisions responsables sans peur de l’échec et développeraient un goût prononcé pour la justice sociale. Ils auraient en plus de meilleurs résultats scolaires que la moyenne… Bref, les retombées positives sont là!
Bonne nouvelle : ces savoir-être peuvent être acquis, enseignés et évalués. C’est justement ce qu’on explore dans ce numéro thématique.
Ce numéro est disponible aux abonnés et en vente sur https://ecolebranchee.com/boutique
Rappelons que, depuis l’automne 2021, une édition anglaise est aussi offerte, le magazine EngagED Learning.
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