Une récente étude s’est intéressée aux régions du cerveau sollicitées lors de la lecture. Ces travaux bonifient les connaissances actuelles sur l’activation de certaines zones cérébrales et sont susceptibles d’avoir des impacts positifs sur la compréhension et le traitement de différents phénomènes, comme la dyslexie.
Des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon, en Pennsylvanie, ont fait lire différents extraits d’un livre à des participants. Pendant la lecture, ces participants étaient soumis à un test d’imagerie par résonance magnétique (IRM), lequel cartographiait leur activité cérébrale. Leila Wehbe et Tom Mitchell, les deux principaux chercheurs, voulaient identifier les régions du cerveau impliquées dans les différentes étapes de lecture, comme la reconnaissance des mots, la division des phrases et l’identification des différents personnages.
Lors de l’étude, les participants ont été appelés à lire certains extraits d’un chapitre. À partir des simples données obtenues par l’imagerie par résonance magnétique qui illustrait l’activité cérébrale, les chercheurs ont été en mesure de deviner si les participants étaient en train de lire l’extrait A ou l’extrait B, et ce, avec un taux de réussite de 74 %.
Cela s’expliquerait par le fait que des régions différentes du cerveau sont activées lors de la lecture en fonction de l’action précise qui est réalisée. L’identification des caractéristiques d’un personnage, la compréhension d’une action ou la reconnaissance de mots ou de termes font appel à des régions ciblées du cerveau.
Bien que les chercheurs mentionnent que cette étude demeure à bonifier, ils sont confiants par rapport aux impacts positifs qu’elle pourrait avoir. La lecture visant à cibler l’activation de différentes parties du cerveau pourrait être adéquate pour différents scénarios. Par exemple, les interventions sur la dyslexie pourront grandement profiter des études permettant d’identifier quelle région du cerveau est impliquée dans la reconnaissance des lettres ou des mots ou la division des phrases. Les chercheurs pensent aussi que les travaux pourront profiter aux personnes qui, suite à un accident, ont perdu l’usage de la parole ou ont des difficultés d’élocution. Dans le même sens, le tout bonifiera probablement les connaissances actuelles sur l’apprentissage d’une langue étrangère, qui fait appel à une région précise du cerveau.
Pour la petite histoire, les extraits en question étaient des passages du 9e chapitre du livre « Harry Potter à l’école des sorciers ».
Les chercheurs sont associés au Machine Learning Departement, qui s’intéresse à l’éducation, aux processus cognitifs et au traitement statistique. Il est possible de visionner une vidéo présentant ce centre de recherche.