Les codes QR, ces petits codes-barres en deux dimensions, se multiplient dans notre environnement et font maintenant leur entrée en classe. Une enseignante de français de l’école secondaire Cap-Jeunesse de Saint-Jérôme, Isabelle Goyette, les a utilisés afin d’offrir une activité ludique à ses élèves : un rallye culturel!
Il y avait déjà un bon moment que son idée mijotait. « L’an dernier, je songeais à mettre en place une classe plus techno. J’ai parlé avec René Bélanger, conseiller pédagogique en technologies, qui m’avait notamment parlé des codes QR. Depuis, je cherchais une manière de les utiliser », note l’enseignante dont la classe est équipée de deux ordinateurs, de quatre minis portables, de deux iPad et d’un tableau blanc interactif.
Les jeunes pouvaient déjà apporter leur iPhone en classe pour travailler. Il suffisait donc de leur demander d’installer une application gratuite pour lire les codes! « Environ le tiers de mes élèves sont équipés d’appareils pouvant lire les codes QR, des iPod pour la plupart. Il a donc été facile de former des équipes », indique Mme Goyette.
Sur un site d’écriture collaborative, les jeunes des deux classes de première secondaire ont composé des questions sur les artistes québécois à la suite de leurs recherches sur Internet. Ensuite, Mme Goyette a transformé toutes les questions en code QR grâce à un générateur de codes en ligne avant de les découper puis de les coller sur des cartons qu’elle a ensuite plastifiés. Une tâche fastidieuse! « Quand on essaie quelque chose, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. La prochaine fois, je vais demander aux élèves de le faire. Ça va m’éviter de me retrouver à faire du bricolage un dimanche soir », note-t-elle.
Il ne restait plus qu’à les disperser dans l’école le jour du rallye. Les équipes devaient trouver les codes, les déchiffrer avec leur appareil puis répondre sur une feuille aux questions rédigées par l’autre groupe. Si elles ignoraient la réponse, elles pouvaient faire des recherches sur Internet. Cela dit, aucun accès WiFi n’est nécessaire pour lire les codes QR.
Il va sans dire que les jeunes se sont bien amusés, tout en découvrant les artistes québécois. « J’avais deux classes : la première réunissant des élèves avec des difficultés d’apprentissage et la seconde des jeunes d’anglais enrichi. Ça a aussi bien fonctionné avec les deux groupes », assure-t-elle.
L’expérience a aussi soulevé la curiosité de plusieurs de ses collègues. « C’est une activité qui est facilement exportable dans d’autres matières ou pour d’autres notions. Par exemple, nous pourrions l’utiliser pour la révision de la grammaire de la fin d’année », avance-t-elle.
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