La visite de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, Mme Marie Malavoy, a marqué la conclusion de la 31e édition du colloque annuel de l’AQUOPS, qui s’est tenu du 26 au 28 mars 2013 à Québec.
Une centaine de congressistes se sont rassemblés pour l’accueillir et l’entendre lors de l’activité de clôture de l’événement. Sa visite avait été organisée la veille seulement. Malgré cela, elle a prononcé une allocution qui n’a pas manqué de ravir plusieurs des gens présents.
Son message a principalement porté sur 3 axes : le logiciel libre dans l’éducation, sa décision d’interrompre le programme d’équipement massif des classes du Québec en tableaux interactifs et la promotion d’un nouveau dictionnaire en ligne mettant l’accent sur la culture québécoise.
D’entrée de jeu, elle a exprimé son soutien à l’intégration des technologies dans l’éducation. « Elles sont merveilleuses, mais elles peuvent être dangereuses ». D’où l’importance qui doit être accordée à l’éducation à la citoyenneté numérique. Elle rappelle ces désastreux cas liés à la cyberintimidation. Elle se rappelle : « Dans mon temps, on se criait des noms, on s’injuriait, mais ça se terminait là. Aujourd’hui, avec le numérique et les réseaux sociaux, ça peut aller beaucoup plus loin. De nombreux jeunes peinent à survivre à cause de cela. » Elle en profite à cet effet pour saluer le programme de citoyenneté numérique de la Commission scolaire Lester-B.-Pearson. Elle se montre également favorable aux logiciels libres, qui proposent l’accessibilité à tous et font la promotion de la collaboration, une orientation que l’AQUOPS partage.
Dans un deuxième temps, elle a pris le temps d’expliquer que l’équipement technologique des écoles ne doit pas se faire en considérant que tous les besoins sont pareils partout. Selon elle, le tableau interactif est un outil très intéressant, mais pas nécessairement le bon pour tous les milieux. C’est pourquoi elle prône une réflexion pour en arriver à une autre solution. Là-dessus, tous semblent être d’accord, à condition que cette solution vienne vite!
Enfin, elle a invité à découvrir Usito, un nouveau dictionnaire en ligne adapté à la culture québécoise, qui a été réalisé depuis 2001 par des équipes de l’Université de Sherbrooke et différents partenaires, principalement du secteur public. Selon le site de l’outil, la base des contenus provient entre autres du Trésor de la langue française informatisé et du Grand dictionnaire terminologique, tous deux accessibles gratuitement. L’abonnement annuel à Usito se calcule selon le nombre d’élèves dans l’établissement.
Mme Malavoy a ensuite quitté les congressistes pour une courte rencontre avec différents acteurs du logiciel libre en éducation au Québec.