De plus en plus populaires dans le monde éducatif, les cartes mentales offrent un univers de possibilités, qu’elles soient réalisées en format électronique ou sur papier. Tel que mentionné dans la première partie de ce dossier, qu’il s’agisse d’explorer, de planifier, d’organiser ou de réviser, leur puissance pédagogique s’avère quasi illimitée, tout comme le fait ressortir l’article « Les cartes mentales en classe, pour quoi faire? ». En fait, il n’en tient qu’à l’enseignant et à ses élèves de s’approprier cet outil et de l’utiliser à toutes les sauces. Parions que chez plusieurs apprenants, cela deviendra vite une seconde nature. Voici d’ailleurs plusieurs références vers des sites et vidéos qui rendent bien vivante cette stratégie d’apprentissage, tout en posant un regard critique sur celle-ci.
Pour ce faire, l’article Apprendre à apprendre avec les cartes mentales et le Guide pour l’utilisation de cartes heuristiques en classe (PDF) mettent en évidence les atouts et les limites de l’utilisation des cartes mentales pour l’apprentissage. On y trouve de nombreux liens vers des exemples de cartes réalisées en classe. On y remarque, en guise de principal avantage, la rapidité d’exécution de ces cartes, qu’elles soient réalisées à l’écran (TBI / TNI, tablette numérique ou ordinateur standard), sur une feuille ou même à l’aide de « post-it » que l’on déplace sur un pupitre. Évolutives, elles facilitent l’insertion de nouveaux mots-clés, d’associations ou de liens. En consultant le blogue Pétillant – Le site expert de la carte heuristique, qui comporte plusieurs exemples d’applications, on peut effectivement constater ces atouts majeurs dans divers contextes.
Mises en forme individuellement, en équipe ou en grand groupe, les cartes mentales conviennent à tous les types d’organisation du travail. Au préscolaire, les cartes sont plus souvent fabriquées en grand groupe, à l’aide du TBI / TNI. Cela dit, les élèves pourraient également être amenés à créer leurs propres cartes en usant exclusivement de dessins ou d’images. Lorsque vient le moment d’aborder un thème en classe, les enseignants peuvent recourir à la carte pour sonder les connaissances antérieures des jeunes, leurs questionnements et leurs intérêts.
Au primaire, les cartes sont souvent utilisées lors de la mise en branle de projets. Par exemple, cette classe utilise la carte pour délimiter les possibilités de sujets de recherche et soutenir les élèves dans le choix. En Finlande (de même qu’en France, où la notion de carte mentale a été intégrée au programme éducatif depuis 2010), on incite les élèves à utiliser la carte pour prendre des notes. Cette courte vidéo montre des élèves en plein travail.
D’ailleurs, il ne faudrait pas s’imaginer que les cartes permettent simplement de se remémorer et d’organiser des informations en univers social ou en sciences. Pour l’apprentissage de la grammaire ou même des mathématiques, elles constituent un atout majeur. Ici, par exemple, les enfants les utilisent pour distinguer les types de phrases. En comparant les cartes de plusieurs élèves, l’enseignant constate qu’un même sujet génère différents résultats, car chaque apprenant structure sa pensée à sa façon, tout en utilisant des mots-clés évocateurs pour lui.
Que ce soit au primaire ou au secondaire, tous les projets sont propices à l’utilisation de cartes mentales. Dans cette vidéo d’un peu moins de vingt minutes, on constate l’enthousiasme des jeunes à l’égard de la méthode. Après que l’enseignante ait modélisé la façon de repérer les éléments importants dans un texte, les élèves sont invités à les organiser dans une carte. Ils témoignent et passent à l’action à l’aide d’une variété de moyens technologiques ou traditionnels. Cette petite enquête, menée auprès d’élèves après un an d’utilisation de la méthode, confirme leur intérêt.
En guise d’exemple, ces deux vidéos où les cartes mentales sont utilisées pour élaborer des textes argumentatifs ou des récits (à l’aide du TBI / TNI) pourront intéresser les enseignants de français du primaire comme du secondaire. Sur le blogue Lettres et cartes heuristiques, on illustre comment l’enseignement du français (et même du latin) peut être facilité à l’aide de cette stratégie.
Pour leur part, les enseignants de langue seconde ont aussi tout intérêt à développer cette technique avec leurs élèves. Bonne nouvelle : le vocabulaire souvent limité des jeunes dans une autre langue devient un atout pour la création de cartes, car ces derniers n’ont alors pas tendance à formuler des phrases, mais plutôt à synthétiser.
Ainsi, la carte mentale, comme l’indiquent les résultats de l’« Enquête auprès des élèves de 3e après un an d’utilisation des cartes », constitue une stratégie pédagogique des plus adaptables que les élèves s’approprient prestement, dans une multitude de contextes, et à l’aide d’une panoplie d’outils.
Comment construire une carte mentale? C’est ce que nous verrons dans la prochaine partie de ce dossier.
Sommaire du dossier
Introduction
Cartes mentales : avantages et usages fréquents
Les cartes mentales en classe : des exemples
Cartes mentales : contenu et structure
Cartes mentales : du papier à l’écran
À vos marques… Prêts? « Cartez »!