L'École branchée, un organisme à but non lucratif

Séparer le faux du vrai

Un enseignant de sciences géopolitiques au Collège Beaubois a réalisé avec ses élèves un projet pour démasquer les fausses nouvelles. L'émission les Décrypteurs a d'ailleurs diffusé un reportage à ce sujet le 6 mars dernier.

Publié le :

Classé dans :

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. N'hésitez pas à nous écrire si vous en trouvez!

Array

L’ère Trump, la COVID, la propagande anti-masques, les soi-disant complots, autant d’éléments qui ont marqué l’information récemment. L’occasion était donc parfaite pour Olivier Delaney, enseignant de sciences géopolitiques au Collège Beaubois, de démasquer les fausses nouvelles avec ses élèves.

« Véritex », c’est le nom du projet qui vient d’occuper depuis plusieurs semaines l’une des classes de M. Delaney. Ensemble, ils ont lu et regardé divers médias, consulté des plateformes comme Facebook, Instagram, Twitter et un peu YouTube pour comprendre la mécanique d’une fausse nouvelle. Ils ont aussi observé le site trompeur FranceSoir, qui reprend, à un trait d’union près l’ancien nom du célèbre quotidien français du milieu du XXe siècle.

Ils ont recherché des images inversées, développé des stratégies de recherche, décodé les intentions des auteurs et produit du contenu vidéo pour expliquer leur démarche et comment arriver à débusquer une fausse nouvelle.

Éducation aux médias

C’est ni plus ni moins qu’un cours à l’éducation aux médias qu’a servi l’enseignant à ses élèves. Des élèves grandement participatifs et réceptifs. Lorsque questionnés à savoir si leur regard actuel face aux nouvelles a changé, les élèves ont des réponses éloquentes.

« Je savais que les fausses nouvelles existaient dans le monde, mais je ne savais pas qu’elles avaient une aussi grande influence ».

« Même si j’étais toujours vigilante, je ne savais pas qu’elles étaient aussi propagées. »

Ils ont ainsi été conscientisés sur le fait que certaines personnes ou certains groupes créent de la fausse nouvelle pour créer de la controverse et diviser la société, pour faire de l’argent ou pour devenir populaires en raison de l’attention qu’on leur portera. Certains propagent de fausses nouvelles, car ils ne savent pas comment les vérifier. « Le but du projet, explique Olivier Delaney, n’était pas de les empêcher d’adhérer à une théorie, mais qu’ils soient sensibilisés aux fausses nouvelles. »

Vérifier ses sources

Les élèves se sont aussi attardés sur les vaccins de la COVID-19, un domaine qui touche à la fois la science et la politique.

Les élèves du Collège Beaubois ont donc aussi appris qu’il pouvait exister de la désinformation positive. Par exemple, pour dire aux gens qu’il serait opportun de se faire vacciner, on pourrait utiliser de mauvaises statistiques. L’intention est sans doute louable, mais elle utilise des sources erronées. D’où l’importance de vérifier d’autres sources. Les participants au projet ont notamment consulté le New York Times et, plus près de nous, l’émission Les Décrypteurs

La classe de M. Delaney a suffisamment bien travaillé que le conseiller pédagogique de l’établissement scolaire, Jacky Lepeintre, a contacté l’émission afin que certains de ses membres, dont Alexis De Lancer, viennent en classe rencontrer les élèves. Après sa venue le 10 février, l’équipe a été convaincue du sérieux de la démarche de ces jeunes. À tel point que la télévision d’État a fait un topo sur ce projet le 6 mars dernier.

À croire qu’ils vont devenir les Sherlock Holmes de la fausse nouvelle… « probablement meilleurs que Sherlock Holmes » de rétorquer un étudiant! 


Dimension(s) de la compétence numérique en lien avec cet article
4- Développer et mobiliser sa culture informationnelle et 11- Développer sa pensée critique à l’égard du numérique

Voir le Cadre de référence.

À propos de l'auteur

André Magny
André Magny
Depuis plus de 30 ans, André Magny fait les allers-retours entre le journalisme et l'enseignement du français tant auprès des ados que des adultes. Pigiste régulier pour divers médias dont Francopresse, il a également été journaliste culturel au Droit d’Ottawa et s'occupait des nouvelles technologies au Soleil de Québec. Il a aussi fait du journalisme sportif en France. Il a un faible pour la francophonie, la culture, les sports, la cuisine et la politique.

Vos commentaires

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'infolettre Hebdo mardi #Actu et vendredi #DevProf pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Faites briller vos projets pédagogiques et pratiques gagnantes!

Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer d'autres acteurs de l'éducation à innover pour améliorer la réussite éducative! L'École branchée vous offre ses pages pour faire circuler l'information dans le milieu scolaire, alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

Reproduction de textes

Toute demande de reproduction des articles de l'École branchée doit être adressée à l'organisme de gestion des droits Copibec.

À lire aussi

Une invitation à participer au Journal des Twittclasses

Les inscriptions pour participer au Journal des Twittclasses sont ouvertes jusqu'au 24 septembre. Vous pouvez mettre en valeur vos projets à travers un réseau d'écoles francophones.

Un projet-pilote de sport électronique pour favoriser la persévérance scolaire

Un projet-pilote de sport électronique (e-sport) sera lancé à la rentrée 2021-2022 à l’école secondaire St-Jean-Baptiste du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV). Un projet dont la directrice, Laurence Beaunoyer Pinsonneault, n’est pas peu fière, d’autant qu’il émerge directement de la démarche de certains élèves.

Les #Édubrèves – semaine du 23 mai 2021

Dans cette livraison des #Édubrèves : un webinaire sur l'enseignement comodal présenté par le ministère de l'Éducation, des jeunes filles primées pour leurs projets techno, des jardins intérieurs et la promotion de l'éducation en plein air. Il y a aussi quelques surprises en plus!