QUÉBEC, le 8 janv. 2021 /CNW Telbec/ – Le ministère de la Santé et des Services sociaux annonce que le rapport du groupe d’experts concernant la ventilation et la transmission de la COVID-19 en milieu scolaire et en milieu de soins vient d’être déposé. Ce rapport fait le point sur les connaissances scientifiques entourant le mode de transmission de la COVID-19 en lien avec la ventilation. Il vise à soutenir la prise de décision des autorités afin de prévenir la propagation du virus, tout particulièrement en ce qui a trait aux établissements des réseaux de la santé et des services sociaux et de l’éducation.
Les travaux menés par le groupe d’experts ont été basés sur la documentation scientifique fournie par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Il est actuellement reconnu que :
- le virus se transmet par des aérosols, principalement à proximité, soit à moins de deux mètres, d’une personne infectée;
- une transmission à quelques mètres de plus peut aussi survenir;
- le risque de transmission est augmenté dans des espaces restreints, ventilés de façon inadéquate, à forte densité d’occupants et lors d’une exposition prolongée.
Le rapport rappelle également l’efficacité des mesures de prévention et de protection mises en œuvre pour contenir la propagation du virus. Il formule plusieurs recommandations générales pour les établissements des deux réseaux :
- le respect des exigences de renouvellement d’air par heure spécifié dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail;
- des inspections des systèmes de ventilation, de même que la prise de mesures de CO2 et d’autres paramètres dans les locaux sur une base annuelle;
- des correctifs rapides lorsque la ventilation est inadéquate (ex. : nombre de changements d’air insuffisant) dans certains locaux et un monitorage systématique par la suite;
- la création d’un registre provincial des équipements en place qui soit accessible, à des fins de recherche et d’évaluation;
- l’information colligée, mise à jour et validée accessible pour réaliser des bilans et informer la population.
D’autres recommandations s’appliquent plus spécifiquement au milieu scolaire, notamment celle d’aérer régulièrement les pièces occupées en ouvrant les fenêtres deux fois par jour, de 10 à 15 minutes, et d’ouvrir les portes et les fenêtres 30 minutes avant et après les classes. En milieu scolaire, l’installation de purificateurs d’air mobiles n’est pas recommandée dans les classes. Du côté du réseau de la santé, on recommande, pour les lieux qui ne répondent pas aux exigences de ventilation, un plan de mitigation temporaire mis en œuvre à court et à moyen terme. Celui-ci peut inclure, par exemple, l’installation d’un appareil mobile d’extraction d’air ou d’un échangeur d’air.
Certaines recommandations concernent la coordination des actions à mettre en œuvre. On propose ainsi, entre autres, la création d’un comité interministériel réunissant les principaux partenaires et acteurs du domaine afin d’examiner les enjeux et proposer des actions à entreprendre; la bonification du volet sur la qualité de l’air de la Politique gouvernementale de prévention en santé; et l’instauration d’un programme de recherche.
Rappelons qu’en novembre dernier, des équipes ont été mobilisées afin de vérifier la fréquence de changement d’air dans différentes installations des établissements du réseau de la santé et des services sociaux. Ainsi, entre le 19 et le 23 novembre 2020, plus de 70 mesures du taux de dioxyde de carbone ont été effectuées dans plusieurs installations de type CHSLD. Les résultats des tests ont été considérés comme satisfaisants en attendant les recommandations contenues dans le présent rapport.
SOURCE Ministère de la Santé et des Services sociaux