Par Stéphanie Dionne, directrice du développement à l’École branchéeavec la collaboration de Michelle Deschênes, professeure agrégée en psychopédagogie de l’enseignement professionnel à l’UQAR
Dans son projet éducatif 2018-2022, l’équipe de l’École l’Accueil, du Centre de services scolaires (CSS) de la Beauce-Etchemin, avait indiqué que les élèves n’étaient pas motivés à écrire, malgré les encouragements des enseignants, explique en entrevue Annie Guay, enseignante de première année. L’équipe-école avait également noté chez certains élèves un niveau élevé d’anxiété lié à la performance lors des situations d’écriture.
L’agentivité, la capacité humaine de changer le monde et ses propres comportements (voir l’article : Les 6 manifestations de l’agentivité), peut s’exprimer face à l’identification d’une problématique. Le témoignage de Mme Annie permet de voir comment le fait de critiquer les pratiques en place constitue l’une des manifestations de l’agentivité transformatrice. Cette entrevue vidéo a été réalisée dans le cadre du 4e Sommet du développement professionnel en éducation pour présenter un modèle de réussite concernant l’agentivité en éducation.
« On travaille-tu ensemble? Penses-tu comme moi? » C’est à peu près avec ces mots que quelques collègues, partageant le désir de se pencher sur la question, se sont d’abord réunies de façon informelle. Puis, avec le temps, leurs rencontres sont devenues plus formelles. Elles ont même été libérées pour consacrer du temps à leur développement professionnel. Ensemble, elles ont envisagé des pistes de solution en se référant à leurs expériences antérieures et en s’inspirant de nouvelles pratiques tirées de nombreuses sources d’information et de formation. Elles ont finalement partagé le fruit de leurs réflexions avec les autres enseignants de l’école et, après trois ans, c’est tout le personnel qui a été impliqué.
Des séquences structurées d’enseignement
Écoutez cette entrevue avec Annie Guay pour comprendre ce que son équipe-école a mis en place sur cinq ans pour déployer, de la maternelle à la sixième année, des séquences structurées d’enseignement de procédés d’auteur en présentant des cibles d’apprentissage claires.
En classe, les enseignantes et enseignants montrent des exemples de textes aux élèves afin qu’ils sachent ce qui est attendu et que cela donne un sens aux apprentissages. De plus, ils ont créé de nombreuses occasions pour que les élèves échangent sur leur production écrite. L’équipe-école accorde également beaucoup d’importance à une rétroaction rapide et efficace pendant le processus d’apprentissage; les technologies numériques facilitent grandement cet aspect. En somme, les élèves bénéficient de multiples opportunités d’écriture et de rétroactions rapides qui favorisent l’amélioration ou la bonification de leur texte.
Une réflexion qui entraîne le changement des pratiques d’évaluation
« Ce qu’on voulait, c’est avoir des élèves créatifs qui prennent des risques et qui se permettent de faire des erreurs! Notre barème de correction ne le permettait pas. L’élève comprenait rapidement que, s’il prenait un risque, il était sanctionné. Il était pénalisé et cela lui faisait perdre des points pour le reste de l’année. »
Cette entrevue a été réalisée dans le cadre du 4e Sommet du développement professionnel en éducation pour présenter un modèle de réussite concernant l’agentivité en éducation.
Pour voir ou revoir l’échange entre Stéphanie Dionne, directrice au développement à l’École branchée, et Michelle Deschênes, professeure à l’UQAR, qui mettent en lumière le processus d’agentivité au cœur de la transformation des pratiques à l’École L’Accueil, visitez le site du Sommet du développement professionnel en éducation ou visionnez-le directement ici :
Partie 1 :
Partie 2 :