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L’imprimerie pour combler 3 besoins de l’école qui n’existent plus

Le Sommet sur le iPad en éducation a été riche en partage d’expérience et de bonnes pratiques au niveau des technologies. La conférence d’Annie Martin, d’Apple Canada, à propos de la transformation de l’enseignement à l’aide de la tablette numérique, a permis de réfléchir à ces besoins comblés par l’invention de l’imprimerie qui n’existent plus aujourd’hui…

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Le Sommet sur le iPad en éducation a été riche en partage d’expérience et de bonnes pratiques au niveau des technologies. La conférence d’Annie Martin, d’Apple Canada, à propos de la transformation de l’enseignement à l’aide de la tablette numérique, a permis de réfléchir à ces besoins comblés par l’invention de l’imprimerie qui n’existent plus aujourd’hui…  

Ce n’est pas tout d’avoir un iPad dans la classe, encore faut-il savoir comment en maximiser l’utilisation pour justifier l’investissement. D’ailleurs, le mot « iPad » dans la phrase précédente peut être remplacé par n’importe quelle autre technologie récemment débarquée dans nos classes : l’ordinateur avant lui, le projecteur, le TBI…

Lors du 1er Sommet sur le iPad en éducation, tenu le 1er mai dernier à Montréal, l’objectif des organisateurs (des chercheurs du CRIFPE) était justement de dégager des usages efficaces de l’outil. Parmi les conférenciers invités, Annie Martin, spécialiste des technologies éducatives chez Apple, a présenté aux quelques 400 participants des exemples de bonnes pratiques qu’elle a dénichés au cours de ses visites dans les écoles.

Par exemple, au préscolaire, elle a parlé de cette enseignante qui, au début de l’activité, écrit un mot sur un papier (ce pourrait être au tableau interactif, aussi). Ses élèves, iPad en main, cliquent sur l’icône de raccourci vers le site Wikimini (dont nous avons parlé récemment) et tapent les lettres qui forment le mot proposé dans la case de recherche. En arrivant sur l’article, ils sélectionnent le texte et activent l’option « Prononcer », incluse dans l’iPad (il faut préalablement activer la fonctionnalité), pour se faire narrer le contenu. Voilà, ils ont réalisé une recherche sur Internet sans même savoir lire!

Mme Martin, elle-même enseignante de formation ayant pratiqué pendant plus de 10 ans, a poursuivi avec une petite leçon d’histoire. Elle a rappelé qu’en 1400, Gutenberg inventait l’impression. Qu’a-t-il imprimé surtout? La bible. Son invention a changé la façon dont on transmet les connaissances, ce qui n’a pas fait l’affaire de tout de le monde à l’époque, notamment le clergé.

Depuis, l’imprimerie a bien servi le milieu scolaire en répondant à 3 besoins qui n’existent plus aujourd’hui :

1. Les manuels scolaires comme source de savoir : ils ne sont plus aujourd’hui la seule source d’information fiable;

2. L’enseignant comme maître du savoir : « Aujourd’hui, on a toujours besoin d’un enseignant, mais il n’est plus le seul enseignant de nos enfants. » En s’adressant à la foule d’éducateurs, elle explique : « Vous êtes ceux qui leur montrerez comment se connecter aux autres enseignants, aux autres sources d’enseignement ». Elle cite alors l’exemple de jeunes américaines qui voulaient apprendre le japonais. Comme ce cours n’était pas offert dans leur établissement, elles ont pris leur apprentissage en main et, grâce à des cours en ligne, ont fini par remporter un prix d’excellence en langue nippone.

3. La classe comme lieu d’apprentissage : de nos jours, on peut apprendre partout, en tout temps. Annie Martin étonne l’audience avec un graphique montrant l’activité cérébrale d’un élève sur une période de 7 jours. On y voit que les moments où l’activité est la moins intense correspondent exactement au temps passé en classe…

Elle revient alors sur le sujet du iPad et rappelle qu’il peut jouer le rôle d’une multitude d’outils et de ressources, dont voici quelques exemples : il remplace le cahier de notes, la grammaire, le dictionnaire. Il constitue un contact constant avec l’actualité. Il permet de voir des cartes actuelles et anciennes. Il peut être un GPS, une calculatrice, un agenda, un chronomètre, et même un accéléromètre. On peut y simuler des crayons de couleur, des instruments de musique. On peut construire des questionnaires ou y répondre, créer des réseaux de concepts. C’est un appareil photo, une caméra vidéo, une enregistreuse, un numériseur, un mini tableau interactif, et même un niveau pour les bricoleurs!

Mais comment favoriser le succès de son intégration? Annie Martin a proposé de nombreuses pistes, que nous vous présenterons demain!

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999.

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