Du 29 septembre au 3 octobre dernier, 33 représentants d’une dizaine de pays du monde étaient rassemblés à Waterloo, en Ontario, à l’occasion du Sommet Equinox Learning 2030, pour imaginer l’école secondaire de demain. Voici quelques grandes lignes du modèle d’apprentissage qu’ils recommandent.
« Oubliez les notes et les examens, et ne vous inquiétez pas si les enfants d’une classe ne sont pas tous du même âge. » Voilà ce que recommande un groupe de chefs de file internationaux du secteur de l’éducation. Selon eux, il faut créer des écoles secondaires qui accordent la priorité à la résolution de problèmes, à la pensée critique et à l’innovation.
Les recommandations radicales du sommet Equinox Summit: Learning 2030 proposent également d’éliminer des classes, de la 9e à la 12e année, pour les remplacer par des groupes d’élèves répartis selon leurs capacités et leurs domaines d’étude.
De nos jours, on semble considérer que la classe idéale est un groupe de 30 élèves de même niveau, un enseignant et quatre murs. « Mais qu’arriverait-il si nous éliminions ce modèle? », a déclaré Greg Butler, fondateur de Collaborative Impact et ancien directeur principal des partenariats stratégiques mondiaux en éducation pour Microsoft. « Le modèle actuel des niveaux scolaires et de l’âge comporte des lacunes. Nous devons faire progresser les élèves du niveau secondaire, non pas selon leur âge, mais plutôt selon l’étape à laquelle ils se trouvent. »
« Les élèves dégagent une énergie très négative en ce qui concerne leurs études secondaires », estime pour sa part Zainab Ramahi, étudiant de premier cycle en intégration des connaissances, un programme interdisciplinaire unique à l’Université de Waterloo. « Le monde a besoin d’élèves passionnés et emballés par l’école. »
Le Learning 2030 Communiqué renferme les recommandations détaillées des participants au sommet. Ces recommandations portent sur divers domaines, allant de l’utilisation de nouvelles technologies en classe et de méthodes permettant d’améliorer la participation des élèves, à la formation des enseignants et aux avantages d’une autonomie de l’école à l’échelle locale.
« Nous avons apporté des modifications pendant des décennies et nous avons toujours le même système. Si vous souhaitez obtenir des résultats différents, vous devez repenser tous les éléments du système et les restructurer ensemble. De telles idées se concrétisent déjà avec succès dans certaines écoles novatrices, partout dans le monde », explique Jennifer Groff, chercheuse diplômée du MIT et vice-présidente, Développement de l’apprentissage et des programmes, au Learning Games Network.
Les 33 participants au sommet Learning 2030, initié par la Waterloo Global Science Initiative (WGSI), représentaient plusieurs disciplines et plusieurs générations de près d’une dizaine de pays, notamment le Royaume-Uni, l’Australie, Singapour, la Finlande, le Qatar, plusieurs nations africaines, les États-Unis et le Canada.
Le Learning 2030 Communiqué, la vidéo des séances plénières du sommet et le résumé des réunions tenues à huis clos qui ont donné lieu au Communiqué, sont disponibles à l’adresse http://wgsi.org/videovideo (en anglais). Un plan directeur plus détaillé de Learning 2030 sera diffusé au cours l’année prochaine.
Source : communiqué