ANNONCE

Le numérique dans les écoles québécoises : l’équipement est là, reste à développer les usages

Bien qu’il existe encore des disparités entre les milieux scolaires, depuis 2014, on observe « une augmentation notable » de l’usage des technologies dans les écoles primaires et secondaires du Québec. C’est la principale conclusion de la plus récente enquête réalisée par l’Académie de la transformation numérique.

Publié le :

Classé dans :
ANNONCE

Bien qu’il existe encore des disparités entre les milieux scolaires, depuis 2014, on observe « une augmentation notable » de l’usage des technologies dans les écoles primaires et secondaires du Québec. C’est la principale conclusion de la plus récente enquête réalisée par l’Académie de la transformation numérique.

Cette enquête, réalisée dans le cadre du Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur, visait à dresser le portrait actuel de l’usage du numérique dans les écoles québécoises. Elle visait également à mesurer le chemin parcouru depuis 2014 alors qu’une étude semblable avait aussi été réalisée. Une troisième collecte de données est prévue au cours de l’année scolaire 2022-2023.

Les résultats sont basés sur les réponses de quelque 600 directeurs d’école qui ont complété un questionnaire en ligne. Le taux de participation des écoles publiques est de 23 % et il est de 21 % du côté des écoles privées. Comme la collecte de données a eu lieu en cours d’année 2020, il est à noter que certains résultats ont pu être influencés par la pandémie.

Internet et les appareils informatiques

  • En 2020, 97 % des écoles publiques et 100 % des écoles privées disposaient d’un accès à Internet dans toutes leurs salles de classe.
  • 95 % des écoles fournissent maintenant du matériel informatique à chacun de leurs enseignants. En 2014, elles n’étaient que 50 % à le faire.
  • Que les équipements informatiques soient fournis ou non par l’école, en moyenne, il y a maintenant un appareil numérique par deux élèves (50 %) dans l’ensemble des écoles.
  • Probablement en raison de la pandémie, presque la moitié des écoles (47 %) permettent aujourd’hui à leurs élèves d’apporter le matériel informatique fourni par l’école à la maison. En 2014, c’était le cas seulement d’un peu plus d’une école sur dix (11 %).
  • À l’inverse, un nombre significatif d’écoles autorisent maintenant leurs élèves à apporter leurs tablettes et ordinateurs portables personnels à l’école (52 % des écoles secondaires et 77 % des écoles privées).
  • La moitié des écoles primaires et secondaires du Québec disposent d’au moins un laboratoire informatique traditionnel (53 %) ou d’un laboratoire créatif (51 %). Quelque 40 % ont aussi un laboratoire de robotique.

Intégration en classe

  • En 2020, de plus en plus d’écoles intégraient le numérique dans les apprentissages des élèves dès le préscolaire (76 % contre 67 % en 2014).
  • Les enseignants des écoles privées utilisent davantage le numérique en classe que les enseignants des écoles publiques. Alors que 60 % des enseignants des écoles privées passent en moyenne par semaine 7 heures et plus à utiliser le numérique en classe, ce sont 14 % des enseignants des écoles publiques qui en font de même.
  • Les enseignants du secondaire utilisent aussi davantage le numérique que ceux du préscolaire et du primaire.
  • Par ailleurs, la presque totalité des directions d’école et des enseignants (98 %) utilisent désormais le numérique pour communiquer avec les parents des élèves, une nette augmentation depuis 2014 (82 %).

Compétences numériques

  • Selon leur propre perception, 79 % des directeurs d’écoles privées se disent très à l’aise avec l’utilisation du numérique. Ils ne sont que 44 % dans les écoles publiques.
  • La différence entre les écoles privées et publiques est aussi marquée pour les enseignants. Selon les résultats, 53 % des enseignants des écoles privées seraient à très à l’aise avec le numérique, comparativement à 15 % de ceux des écoles publiques.
  • Par ailleurs, dans l’ensemble, les répondants estiment qu’environ 10 % des enseignants auraient encore une connaissance très limitée du numérique et l’intégreraient difficilement dans leur enseignement.
  • De même, 27 % des enseignants utiliseraient le numérique simplement pour reproduire les mêmes tâches qu’avant, mais à l’aide du numérique (ex. écrire au clavier plutôt qu’avec un crayon).
  • Finalement, 25 % des enseignants des écoles privées et 15 % des enseignants des écoles publiques l’utiliseraient pour réaliser de nouvelles tâches qui étaient impossibles avant l’apparition du numérique (ex. faire produire un document collaboratif par les élèves à l’aide d’un outil en ligne).

Développement professionnel

  • De façon générale, les ressources disponibles pour améliorer la compétence numérique des enseignants étaient plus accessibles en 2020 qu’en 2014.
  • En 2020, les écoles offrent aux enseignants des ressources pour améliorer leur compétence numérique, par exemple des formations (99 %), de l’accompagnement, du coaching ou du mentorat (87 %), du temps de libération dans leur horaire pour améliorer leur compétence numérique (63 %).
  • Fait intéressant : les écoles publiques (64 %) sont relativement plus nombreuses que les écoles privées (49 %) à libérer du temps dans l’horaire de leurs enseignants pour améliorer leur compétence numérique.

Lien avec le programme de formation

  • Seulement un directeur d’école sur trois (34 %) considère le numérique comme étant un enjeu très prioritaire pour enseigner et faire réussir le programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ).
  • De plus, selon le point de vue de 16 % des directeurs d’école interrogés, plus de 50 % des enseignants de leur école trouvent difficile d’intégrer le numérique dans leurs pratiques en raison des exigences du programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ).

L’utilisation du numérique est en croissance. Les résultats de l’enquête démontrent que le matériel informatique est bien disponible et que plusieurs projets sont en cours. Néanmoins, des disparités importantes sont observées d’une école à l’autre, notamment entre celles du secteur public et celles du secteur privé. Le développement des compétences numériques de tous demeure au cœur des préoccupations et devient prioritaire.

On peut lire le rapport complet en ligne.

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'Info #DevProf et l'Hebdo pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Vos commentaires

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn.

Reproduction de textes

Toute demande de reproduction des articles de l'École branchée doit être adressée à l'organisme de gestion des droits Copibec.

Faites briller vos projets d'école et pratiques gagnantes!

L'École branchée fait circuler l'information dans le milieu scolaire afin d'alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

Les #Édubrèves – édition du 17 avril 2022

Dans cette édition : un outil pour former à l'écriture narrative, le balado Le plan numérique, des matériaux durables pour les écoles du Québec, des appels à communications pour des événements à venir, des infographies sur la création de laboratoires créatifs, l'inclusion pédagogique dans les environnements d'apprentissage virtuels, des nouvelles de l'Observatoire des pratiques innovantes en évaluation des apprentissages et bien plus!

Travailler en CAP, ça veut dire quoi?

Travailler en CAP, ça veut dire collaborer pour soutenir l’apprentissage, focaliser sur l’apprentissage de tous les élèves et suivre les résultats pour l’amélioration continue. Découvrez les fondements du travail en CAP dans le cadre du projet CAR : collaborer, apprendre, réussir.

Projet CAR : collaborer, apprendre, réussir!

Le projet CAR vise à soutenir la culture de collaboration en éducation, à renforcer le leadership pédagogique des acteurs dans les organisations scolaires. Il soutient, via des communautés de pratique, les gestionnaires et les membres du personnel scolaire afin qu’ils développent des approches collaboratives pour favoriser la réussite de tous les élèves.