Pour atteindre les cibles d’effectifs et respecter son budget alloué pour l’année 2025-2026, le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a annoncé la coupure de pas moins de 900 postes. Parmi eux, ceux liés à deux vitrines phares du RÉCIT (Réseau pour le développement des compétences par l’intégration des technologies) :
- le Service national du RÉCIT à l’inclusion et à l’adaptation scolaire (IAS), dont le mandat était de favoriser la réussite des élèves à besoins particuliers par le numérique;
- le Service national du RÉCIT à l’Éducation préscolaire (Présco).
Bien que les sommes allouées à ces équipes demeurent disponibles, les postes comptent dans le total des effectifs directement affectés au CSS, ce qui le force à devoir prendre cette décision. En effet, le plan de redressement de 93 M $ présenté par le CSSDM comporte une importante réduction du nombre de postes parmi les principales cibles.
Parallèlement, on apprenait aussi récemment les impacts sur les équipes régionales du RÉCIT en formation professionnelle (FP) et en formation générale des adultes (FGA), via la page Facebook du Service national du RÉCIT en formation professionnelle. En effet, le financement des services régionaux a été transféré directement aux centres de services scolaires, ce qui occasionne, vu le contexte, des pertes d’emplois dans la majorité des cas. Le service national, lui, demeure intact.
Un réseau forgé depuis plus de vingt ans
Le RÉCIT est né en 2000 pour prendre le relais des anciens CEMIS (Centres d’enrichissement de la micro-informatique en milieu scolaire), qui avaient été créés en 1988 par le ministère de l’Éducation afin de, notamment, former et soutenir le personnel enseignant en ce qui concerne l’utilisation des TIC. Sa mission : former, soutenir et accompagner le personnel scolaire dans l’exploitation pédagogique du numérique. Il comptait cette année plus de 300 personnes-ressources déployées dans tous les CSS et commissions scolaires de la province, en plus de 15 services nationaux.
Le témoignage des conseillers touchés rappelle que, derrière les sigles, se trouvent des expertises rares : orthopédagogues, didacticiens, ergothérapeutes et technopédagogues qui, depuis 20 ans, ont répondu aux demandes « à la carte » des écoles, développé des ressources libres, ou encore représenté le Québec sur la scène internationale. Les conseillers RÉCIT sont aussi nombreux à partager leur expertise lors des grands rendez-vous de développement professionnel du réseau scolaire québécois : Colloque de l’AQUOPS, Sommet du numérique, Journée du numérique en éducation, etc.
Reste à voir maintenant si les deux services nationaux présentement « orphelins » pourront être « adoptés » par une autre entité avant la mi-juillet.
Mise à jour des informations : 7 juillet