La première cellule d’innovation du projet LaVIE avait proposé un autobus qui arpenterait le Québec et proposerait des situations d’apprentissage permettant d’enseigner des contenus du programme de formation de l’école québécoise tout en développant différentes dimensions de la compétence numérique. Le but était de « motiver l’intérêt des enseignantes et des enseignants envers la compétence numérique ».
Déployer une proposition des apprentissages numériques
Les travaux de la deuxième cellule ont permis de répondre à un besoin concret au sein du Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup. La question posée était : Comment pourrions-nous soutenir le personnel enseignant à intégrer la proposition des apprentissages numériques (PDAN) dans la mise en œuvre de situations d’apprentissage et d’évaluation?
Six rencontres d’une demi-journée ou d’une journée complète ont eu lieu afin de réfléchir au problème puis d’émettre des solutions. Finalement, la solution retenue est celle de l’embauche d’un accompagnateur en premier pas numérique. Le rôle de cette personne serait de promouvoir le numérique et de guider les enseignants qui font leurs premiers pas numériques ou qui commencent à intégrer la PDAN au primaire ou au secondaire. David Ouellet, coordonnateur des services éducatifs au CSS de Kamouraska-Rivière-du-Loup, confirme que l’embauche d’une personne devait être faite dans les prochains mois. Le rôle de cette personne se distingue de celle du conseiller pédagogique RÉCIT qui accompagne généralement des projets numériques plus complexes, a-t-il expliqué.
« Il est important de préciser que cette solution est propre au CSS participant à la démarche. La réponse est contextualisée au besoin de ce CSS. De même, la description du poste de cette personne correspond à la réalité du milieu. Il ne faut pas penser que l’ensemble des CSS devrait engager des accompagnateurs en premiers pas numériques », fait remarquer Séverine Parent, chercheure principale du projet.
Pour en savoir plus sur la démarche d’élaboration de la PDAN ainsi que sur les travaux de la deuxième cellule, vous pouvez consulter cet article de l’École branchée et visionner le Midi inspirant organisé par l’Association Edteq.
Un retour sur LaVIE
La conclusion des travaux de la deuxième cellule a marqué la fin du projet LaVIE. Le processus de recherche collaborative, financé par le ministère de l’Enseignement supérieur, était coordonné par l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et par Le Laboratoire en innovation ouverte (LLio) du Cégep de Rivière-du-Loup.
Tout au long du projet, le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) a documenté les travaux. Il était donc normal pour les coordonnateurs de tenir une ultime activité de transfert de connaissances. Celle-ci s’est déroulée au campus de l’UQAR à Lévis à la fin du mois de février.
Au cours de l’activité, des participantes et participants ont témoigné du processus et des retombées du projet. L’un des défis pour les chercheurs est souvent de rejoindre les gens sur le terrain. Avec une recherche de type laboratoire vivant comme celle-ci, des gens aux profils variés et concernés par les enjeux trouvent leur voie et peuvent participer au processus. De même, la recherche et le transfert se font en continu, ce qui permet des ajustements constants.
D’ailleurs, Jean-Claude Plourde, qui a participé à la première cellule en tant que représentant citoyen, a apprécié le fait de pouvoir entendre diverses opinions sur le thème de l’intégration du numérique à l’école. « La taille du groupe permettait de s’exprimer et en même temps, il y avait une diversité d’intervenants », a-t-il mentionné.
Maintenant que le projet est arrivé à terme et que des solutions ont été proposées, le travail doit se continuer dans les milieux. « Le changement social se vit une petite bouchée à la fois. Le plus important est de se mettre en mouvement », ont conclu les participants.
- La page du Laboratoire Vivant d’Innovation en Éducation (LaVIE) sur le site Web du CTREQ.
- Un article du CTREQ qui présente ce qu’est un laboratoire vivant.
- Des bandes dessinées pour sensibiliser les milieux scolaires aux inégalités numériques (deux parues, trois à venir).
Les deux panels tenus lors de la journée de transfert ont été enregistrés et il est possible de les revoir ici. D’autres vidéos sont disponibles sur la chaîne YouTube du CTREQ.
Un article de l’École branchée au sujet de la première cellule et de la démarche : Un bus thématique pour lutter contre les inégalités numériques et scolaires au Québec?