Lors du dernier colloque de l’AQUOPS, j’ai assisté à un atelier sur l’innovation pédagogique en classe dont l’objectif était de repartir avec des questions!
Lors du colloque de l’AQUOPS, qui s’est tenu du 11 au 13 avril 2017, j’ai assisté à deux ateliers sur l’innovation pédagogique en salle de classe. J’y ai fait de belles découvertes qu’il me fallait partager! Voici quelques notes sur le premier.
En me dirigeant vers le local d’atelier de Cassia Larocque et Alexandre Audet, de l’école Omer-Deslauriers d’Ottawa, j’ai senti à quel point cet atelier intitulé « Se déstabiliser au 21e siècle » allait être enrichissant. Accueillis par de la musique, chacun a choisi la partie du local qui lui convenait le mieux pour s’asseoir, sur une chaise parmi les rangées ou les demi-cercles. Après nous avoir souhaité la bienvenue, les animateurs nous ont présenté l’objectif de l’atelier : repartir avec des questions!
« La créativité et le goût d’apprendre des apprenants est étouffé si on n’innove pas. » #edurisque
Moi je sais que @profaudet et @Mmeclarocque ont pris des risques! #edurisque !!!! 😉 https://t.co/gudXr81HkL
— Bianca girard (@bigirard) April 12, 2017
Dans le cadre de l’atelier, ils nous ont présenté des capsules vidéo pour appuyer chacun des 4 thèmes abordés. Elles ont servi d’amorce aux discussions que nous avons eues avec les gens autour de nous par la suite. Les apprentissages que nous avons faits ont été réalisés autant dans l’action qu’à les écouter partager leur expérience. De plus, il nous était possible d’aller discuter en temps réel par webcam avec leurs élèves, qui ont eu pour seule consigne de « dire la vérité, rien que la vérité ».
Relation élève-enseignant
« People don’t care how much you know until they know how much you care ».
John C. Maxwell
Dans l’une des vidéos présentées, un élève expliquait qu’il donnait 30 secondes à l’enseignant avant de faire son idée sur leur future relation. Étant un élève ayant un passé relativement « houleux », il a d’ailleurs précisé : « Je veux que mon enseignant me connaisse selon notre relation, et non ma réputation. »
Les relations élève-enseignant doivent donc débuter par un accueil chaleureux, un sourire, un contact positif. Connaître les élèves dans différents contextes aide aussi beaucoup à créer une relation plus intéressante, un climat de confiance qui permet ensuite d’amener les élèves à prendre des risques.
« With great power comes great responsibility. »
Pédagogie
Varier ses approches est sans contredit essentiel dans une classe du XXIe siècle. Écouter des documentaires, développer la créativité des élèves, développer des projets sont quelques idées pour le faire. Le rôle d’un enseignant ayant beaucoup évolué avec la démocratisation de l’accès à l’information, il est essentiel de devenir des coapprenants avec les jeunes.
« Un enseignant est un jardinier, il va mettre toutes les conditions en place pour que les jeunes apprennent. »
Authenticité
Le plus gros défi, selon moi : faire vivre des situations d’apprentissages authentiques. Faire vivre du concret et du signifiant pour les jeunes. Les amener à se commettre, à s’impliquer, non pas seulement pour qu’ils apprennent de manière plus adéquate, mais afin qu’ils prennent en charge leurs apprentissages, qu’ils apprennent à se connaître, à connaître leurs défis et leurs forces.
Environnement
Une proposition des animateurs : ouvrir son environnement. Le confinement dans la classe amène une certaine rigidité, une stabilité qui tend à rendre les élèves passifs, hésitants à prendre des risques. En aménageant sa classe de manière flexible, avec un préalable changement de mentalité éducative avant de procéder, il est possible de créer cette ouverture suggérée.
Mme Larocque et M. Audet présentent leurs types d’aménagement selon ces 4 analogies :
- Le feu de camp : lorsqu’on présente la tâche;
- L’abreuvoir : lorsqu’on cherche de l’information ou travaille en équipe;
- La caverne : se cacher sous le comptoir pour se mettre dans sa bulle, pour s’isoler;
- La vie : arrêter pour s’inspirer (parce que le temps est nécessaire à la créativité et l’innovation).
À noter que l’utilisation de tables en forme de trapèze en classe a d’ailleurs été suggérée, en raison de leur grande versatilité.
C’est donc avec ces différentes questions imprimées sur une feuille que nous sommes repartis, charmés par l’idée de repenser notre pratique et de devenir acteur de changement à notre propre échelle : celle de la classe. C’est par les changements qui seront mis en place dans toutes les classes d’enseignants engagés, apprenants à vie et innovants que le système se métamorphosera tranquillement.
Une superbe prise de recul qui a su parfaitement tracer la voie vers le prochain atelier, celui de Frédéric Lavoie, dont je vous parle demain!