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Apprenti paléontologue : Les dessous de la conception d’un projet pédagogique

Comment naît un nouveau projet pédagogique? C’est ce qu’ont présenté Catherine Gosselin, conseillère pédagogique en science et technologie, et Dominique Lussier, conseillère pédagogique TIC au Centre de services scolaire de Montréal, lors du récent colloque de l’École en réseau (ÉER). Elles ont utilisé l’exemple du projet intitulé Apprenti paléontologue, qui est ouvert aux inscriptions sur la plateforme d’ÉER.

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Comment naît un nouveau projet pédagogique? C’est ce qu’ont présenté Catherine Gosselin, conseillère pédagogique en science et technologie, et Dominique Lussier, conseillère pédagogique TIC au Centre de services scolaire de Montréal, lors du récent colloque de l’École en réseau (ÉER). Elles ont utilisé l’exemple du projet intitulé Apprenti paléontologue, qui est ouvert aux inscriptions sur la plateforme d’ÉER.

En fait, généralement, tout nouveau projet pédagogique part de l’idée d’un enseignant ou d’une enseignante. Dans l’exemple utilisé, un enseignant du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) souhaitait faire vivre à ses élèves du premier cycle du primaire un projet ayant pour thème central les dinosaures. « La première étape a donc été de relier le thème des dinosaures à des apprentissages du programme pour ce niveau. » Des éléments en science et technologie ont rapidement été identifiés, tout comme d’autres aspects en français et mathématique. 

Il a ainsi été convenu que le projet allait permettre aux élèves de se familiariser avec la démarche d’investigation en science et technologie tout en développant la compétence « communiquer oralement » en français.

Les conseillères pédagogiques se sont ensuite mises à la recherche de partenaires pouvant contribuer à alimenter le contenu et la démarche. Le principal collaborateur dans le projet a été identifié et a accepté de participer. Il s’agit d’Olivier Matton, du Parc national de Miguasha en Gaspésie, un parc de protection d’un site fossilifère reconnu par l’UNESCO. 

« Étant donné que l’activité peut se vivre en ligne, la distance n’avait pas d’importance et les élèves peuvent donc avoir accès à un expert qui habite à des centaines de kilomètres de chez eux. » Des collaborateurs de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe et de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal ont aussi contribué au projet.

La séquence d’activités

La séquence d’activités pédagogiques a par la suite été développée afin d’être vécue par les élèves de l’enseignant instigateur. L’ensemble des ressources a été regroupé à l’intérieur d’un Digipad puisqu’il s’agit d’une plateforme gratuite, qui ne collecte aucune donnée sur ses utilisateurs et qui ne contient pas de publicité. 

La séquence se vit ainsi : 

  1. Les élèves se questionnent sur les méthodes de construction des connaissances scientifiques. Ils posent une hypothèse à la question : Comment sait-on que les dinosaures ont existé? Ils partagent leurs idées et réagissent aux propositions de leurs camarades. « Il est important de rappeler aux enfants qu’une hypothèse est valide au moment où la formule, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. D’ailleurs, attention, vous ne devez pas donner plus d’importance à une idée plus qu’à une autre ni orienter les hypothèses des élèves. »
  2. Les élèves font la connaissance du spécialiste et découvrent que les paléontologues trouvent des traces (des indices) en faisant des fouilles.
  3. Les élèves se familiarisent avec le métier de paléontologue. Ils réfléchissent aux qualités d’un bon paléontologue et réalisent des recherches dans des gâteaux de sable (sable lunaire) où des « os de dinosaures » et d’autres objets de « l’époque » ont été intégrés. (C’est un secret : il s’agit de kits achetés dans un magasin à rabais!). Ils assemblent ensuite leur dinosaure (Psstt! C’est normal si certains dinosaures ne sont pas complets!).
  4. Les élèves se demandent : « Comment sait-on ce que les dinosaures mangeaient? » et posent alors une deuxième hypothèse.
  5. Les élèves estiment et mesurent la grandeur des dinosaures. Il s’agit alors d’utiliser un grand espace (ex. le gymnase) et d’installer des marquages sur le sol. Les élèves complètent une fiche de consignation en utilisant des unités de mesure appropriées (m, dm, cm) et en comparant les différentes mesures entre elles.
  6. Les élèves rencontrent à nouveau le spécialiste de Miguasha et découvrent les indices trouvés par les paléontologues leur permettant d’identifier l’alimentation des dinosaures.
  7. Les élèves réinvestissent les connaissances acquises sur l’alimentation des animaux en observant et classant des crânes d’animaux selon leur régime alimentaire. Ils poursuivent le développement de leur vocabulaire scientifique.

Le projet Apprenti paléontologue a été un succès l’an dernier et il est maintenant offert dans la programmation officielle des activités de l’École en réseau. Les inscriptions sont d’ailleurs ouvertes.

Lien vers la présentation complète.

(Re)voyez l’enregistrement de la présentation.

Les enregistrements et documents des panels, ateliers et conférence de clôture sont disponibles en ligne. Consultez-les ici.

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

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